• il y a 2 ans
Finalement, on les connait mal. Les anatomo-cyto-pathologistes sont un peu des rats de laboratoire pour les autres médecins. Toujours rivés à leur microscope, ils sont rarement mis en avant. Pourtant, comme l’explique Yoan Ditchi, leur exercice est passionnant, et leur œil indispensable, notamment dans le diagnostic de nombreux cancers. Alors d’accord, cette spécialité s’est encore classée 32e au dernier classement du choix des internes aux ECNI sur 44 spécialités disponibles (Ok, ils ne sont pas au plus bas)… Mais peut-être que cette Consult’ pourra lui faire gagner quelques places ?

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Transcription
00:00 la possibilité maintenant de faire du digital, de faire du télétravail, donc véritablement
00:04 une spécialité où il fait globalement bon vivre et qui reste extrêmement riche et extrêmement
00:09 intéressante. Il y a de bonnes dates, tout est gagné.
00:12 Les médecins ne connaissent pas du tout la pathologie parce qu'en fait c'est une spécialité
00:24 qui ne nous est pas présentée pendant nos études. On la touche du doigt parce que dans
00:29 certaines facs on envoie faire une semaine, un tour dans un service de pathologie mais
00:34 on ne connaît absolument pas la manière dont ça fonctionne, on ne sait pas ce qu'on
00:38 fait, on ne sait pas comment on le fait et donc en fait ça se reproduit ensuite quand
00:41 les médecins s'installent en clinique ou en chirurgie, s'oxygiennent, vont voir leur
00:45 pathologiste ou visiter la voie à bord.
00:46 Non, on n'a pas du tout la même pratique médicale. Nous on fait du tissu l'air, donc
00:55 en fait on fait de l'analyse de cellules au microscope, le biologiste il fait de l'analyse
01:01 de cellules sur du tissu liquide, la quantification et ce n'est pas du tout le même travail alors
01:08 que certains pensent que oui et c'est pour ça que ce que je vous disais c'est qu'en
01:11 fait les gens ne savent pas comment travailler parce que souvent on est assimilo-biologiste.
01:15 Il y a eu des grosses transitions par le passé, la dernière elle date du milieu des années
01:22 90 avec les micro-hystochimie, là on a eu non pas une mais plusieurs avancées technologiques
01:29 et la biologie moléculaire qui est apparue au milieu des années 2000 donc avec la possibilité
01:33 de mieux catégoriser les lésions par rapport aux altérations moléculaires. Actuellement
01:38 on est sur une transition qui est la transition du digital donc en fait les lames ne sont
01:44 plus lues au microscope mais scannées et lues sur un ordinateur avec la possibilité
01:48 d'implémenter de l'intelligence artificielle qui est en train de véritablement faire ses
01:53 preuves diagnostiques donc une véritable évolution qui est en train de s'installer
01:58 et pour laquelle on n'a pas encore forcément beaucoup de recul mais qui a priori est bien
02:03 là et bien implantée.
02:05 Ce n'est pas en bas du classement, c'est plutôt vers le milieu parce qu'en fait
02:11 c'est peu connu et il y a aussi un autre phénomène c'est que quand on est jeune
02:15 en études médicales on a l'impression qu'on est médecin quand on est au contact
02:19 du patient sauf qu'on n'est plus vraiment au contact du patient, on est au contact
02:23 du clinicien avec les informations du patient et en fait souvent les gens ne construisent
02:29 pas la médecine de cette manière. Moi c'était un des gros arguments qu'on m'a donné
02:32 quand j'ai choisi cette spécialité, c'était le patient va te manquer.
02:35 Au début oui, sauf qu'en fait derrière en découvrant une spécialité tellement
02:42 riche et tellement intéressante avec un contact au clinicien qui est primordial, c'est-à-dire
02:47 que dans tous les cas on ne peut pas faire de diagnostic quand on n'a pas les informations
02:50 du patient ou les photos du clinicien ou les informations du clinicien et en plus de ça
02:54 c'est une spécialité qui est extrêmement importante pour le patient pour son devenir
02:58 donc en réalité ça compense largement. L'autre chose c'est qu'on a des relations
03:03 qui sont des relations extrêmement serrées, extrêmement fortes entre les différents
03:09 pathologistes donc on a besoin de ce contact entre nos pathologistes et en fait on est
03:12 des gens qui sont extrêmement sociables par rapport à ça. Donc au final ça ne me manquait
03:17 au début mais derrière j'ai bien compensé.
03:19 Je ne sais pas.
03:24 Je n'en ai pas.
03:27 [Musique]

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