NIGER, TERRE D’ACCUEIL ET D’OPPORTUNITÉS
- La libéralisation des activités économiques
- Les opportunités d’investissement dans les mines, le pétrole, l’énergie et les infrastructures
- Le climat des affaires et les mesures d’accompagnement
- La politique agro-industrielle
- Le développement de l’économie des conférences
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00:00:00 Bonjour et bienvenue à cet atelier Niger.
00:00:03 Excellence, M. le Premier ministre,
00:00:05 merci pour votre présence.
00:00:07 Nous avons la chance de pouvoir compter aujourd'hui
00:00:09 sur la présence de plusieurs intervenants de haut niveau
00:00:12 qui nous parleront donc de ce Niger,
00:00:14 terre d'accueil et d'opportunités
00:00:16 que peut-être certains d'entre vous connaissent
00:00:18 moins bien que d'autres pays.
00:00:20 Nous avons tout d'abord la chance de pouvoir compter
00:00:22 sur la présence de son excellence,
00:00:24 M. le ministre Al-Hada Al-Akhash,
00:00:27 ministre du Commerce.
00:00:29 Nous aurons également la chance d'avoir une intervention
00:00:31 de M. Nnufu Insa Abari,
00:00:33 directeur général de l'Agence nigérienne
00:00:35 de promotion des investissements et des projets stratégiques,
00:00:38 la NPIPS.
00:00:40 M. Amadou Al-Ahouri,
00:00:43 conseiller spécial du président de la République,
00:00:47 coordonnateur du programme des pôles agro-industriels,
00:00:49 nous parlera de ce secteur stratégique
00:00:51 pour l'économie nigérienne.
00:00:53 M. Moussasidi Mohamed,
00:00:55 président de la Chambre de commerce
00:00:58 à la droite... à la gauche de M. le ministre,
00:01:03 et M. Abdou Maïdagui, président d'UREKA,
00:01:06 le réseau national des chambres d'agriculture du Niger,
00:01:09 ainsi que M. Mohamed Saïd-Il Moctar,
00:01:12 la personne responsable de cette économie des conférences
00:01:15 dont nous venons de voir une petite parenthèse.
00:01:17 Donc tout d'abord, Excellences, M. le ministre,
00:01:21 je crois qu'il est important de rappeler
00:01:24 que l'économie nigérienne est une économie
00:01:27 qui a eu un taux de croissance de 7,2 % en 2022
00:01:31 et dont la croissance est prévue d'atteindre 16,2 % en 2023.
00:01:37 On aimerait bien avoir ces chiffres chez nous.
00:01:40 M. le ministre, donc, on parle d'une économie
00:01:44 au sein de laquelle le secteur agricole
00:01:47 a un poids extrêmement important
00:01:48 puisqu'il représente 40 % du PIB.
00:01:51 Est-ce que vous pourriez, s'il vous plaît,
00:01:54 nous faire un petit tour d'horizon
00:01:55 des principales opportunités existant au Niger ?
00:01:58 -Merci, madame.
00:02:01 Merci à tous d'être là.
00:02:03 Je crois que je vais me lever, je me sens plus à l'aise comme ça.
00:02:06 Et merci à tous.
00:02:08 Je vois que la salle est vraiment pleine.
00:02:11 J'en suis très ravi.
00:02:13 Cela montre qu'il y a un intérêt pour le Niger.
00:02:18 Ce matin,
00:02:21 la ministre de la Coopération française
00:02:25 disait que le Niger est un pays fiable.
00:02:28 Et je suis tout à fait d'accord avec elle.
00:02:30 Et lorsque quelqu'un veut investir,
00:02:34 il se pose d'abord la question,
00:02:36 il faut qu'il ait confiance dans le pays
00:02:38 dans lequel il va investir.
00:02:39 Et pour qu'il ait confiance, il faut que ce pays soit fiable.
00:02:43 Donc vous avez déjà la réponse, elle a été apportée ce matin,
00:02:46 mais je voudrais juste confirmer, effectivement,
00:02:48 que le Niger est un pays fiable.
00:02:50 Pourquoi ?
00:02:51 Parce que pour être fiable, il faut être stable.
00:02:55 Il faut que le pays soit politiquement stable,
00:02:57 mais il faut aussi que le pays garantisse
00:03:00 une sécurité juridique pour les investisseurs.
00:03:03 Et de ce point de vue-là, c'est sur ces choses,
00:03:07 ces éléments dont le premier ministre a parlé ce matin
00:03:10 que je vais d'abord commencer.
00:03:14 La sécurité juridique,
00:03:16 elle commence par le respect de l'état de droit.
00:03:19 Et au Niger, nous avons pris cette habitude
00:03:23 de respecter l'état de droit.
00:03:26 Depuis maintenant 2011,
00:03:28 c'est un prévu fait pour la plupart de ceux qui suivent,
00:03:31 en tout cas l'actualité africaine,
00:03:33 que le Niger respecte l'état de droit
00:03:36 d'abord en respectant la Constitution,
00:03:39 ce qui n'est pas toujours évident
00:03:41 dans un certain nombre de pays nouveaux.
00:03:44 C'est vrai que pour les vieilles démocraties,
00:03:47 c'est devenu banal de respecter le droit,
00:03:49 de s'arrêter au feu rouge
00:03:52 lorsqu'il est rouge.
00:03:55 Mais dans les pays qui sont nouveaux,
00:03:57 ce n'est pas quelque chose d'évident.
00:04:00 Et nous, nous avons fait le pari
00:04:04 de nous aligner dans cette perspective-là.
00:04:08 Et c'est pour cela que le président auquel...
00:04:12 Le président actuel, Mohamed Bazoum, a succédé.
00:04:15 Il avait décidé de respecter la Constitution,
00:04:19 de ne pas faire prétendre un 3e mandat,
00:04:22 comme c'est le cas dans la plupart de nos pays.
00:04:25 Et par la suite,
00:04:27 nous avons donc mis en place
00:04:30 vraiment un système démocratique
00:04:33 qui garantit justement cette stabilité.
00:04:35 Et dans la continuité de cette option,
00:04:38 le président Mohamed Bazoum a renforcé
00:04:42 le cadre juridique
00:04:44 et a renforcé cet élément
00:04:48 en faisant en sorte
00:04:50 que le Niger soit un pays de droit.
00:04:55 Et dans le même cadre, pour rassurer également
00:04:59 non seulement les Nigériens dans leur ensemble,
00:05:02 la lutte contre la corruption
00:05:04 constitue également un de ses éléments essentiels.
00:05:07 Donc tout ça pour dire que nous croyons
00:05:11 les conditions de cette fiabilité
00:05:14 et les conditions de confiance nécessaires
00:05:17 aux investissements.
00:05:19 Cela dit, il y a beaucoup d'opportunités aujourd'hui.
00:05:23 Le Niger, ce matin, le Premier ministre en parlait.
00:05:26 En fin 2023,
00:05:30 le Niger va être exportateur brut de pétrole,
00:05:32 ce qui va enclencher une dynamique de développement.
00:05:37 Et nous voulons évidemment
00:05:41 être accompagnés dans ce processus
00:05:44 de développement de notre pays.
00:05:46 Ce matin, quelqu'un parlait d'anticipation.
00:05:49 Donc moi, j'appelle les investisseurs français notamment
00:05:53 à anticiper et à démarrer avec nous
00:05:58 ce processus qui va s'enclencher,
00:06:01 qui s'est enclenché déjà et qui va se poursuivre.
00:06:05 Et donc c'est une invite à cela.
00:06:09 Et dans le domaine, dans tous les secteurs,
00:06:11 secteur minier, évidemment,
00:06:14 il y a déjà l'uranium qui était là depuis longtemps.
00:06:18 Et à un moment, il y a eu un petit peu de ralentissement,
00:06:23 mais l'uranium est en train de reprendre.
00:06:25 Aujourd'hui, je crois qu'il doit être autour de 80 000 francs
00:06:29 le kilo, donc c'est quand même extrêmement important.
00:06:31 Peut-être qu'il y en a qui disent que ça va aller moins à 100 000,
00:06:33 ce n'est pas.
00:06:34 Et donc ça ouvre aussi de nouvelles perspectives,
00:06:37 y compris dans ce domaine.
00:06:39 Mais il n'y a pas, dans le domaine minier,
00:06:40 il n'y a pas que l'uranium.
00:06:43 Il y a l'or également.
00:06:44 Donc dans ce domaine aussi,
00:06:46 beaucoup de choses sont en train d'être faites
00:06:48 et il y a des entreprises qui se mettent en place.
00:06:50 Nous voudrons également qu'il y ait cet accompagnement
00:06:53 de la part des investisseurs français.
00:06:57 Je parlais du secteur minier.
00:07:01 Il y a le secteur pétrolier.
00:07:05 Évidemment, là aussi, ce matin, le Premier se parlait
00:07:09 de ce pipeline qui va être terminé,
00:07:15 je crois qu'au mois de juillet,
00:07:16 et qui va évidemment donc ouvrir, comme je disais,
00:07:18 de nouvelles perspectives.
00:07:20 Mais c'est aussi la possibilité de mettre en place
00:07:24 une industrie pétrochimique.
00:07:27 Vous allez me dire, mais ils sont ambitieux.
00:07:28 Oui, nous sommes ambitieux.
00:07:30 Et pourquoi ?
00:07:31 Mais vous savez, nous sommes certainement peut-être
00:07:34 aujourd'hui, nous avons...
00:07:37 Notre production pétrolière, elle est autour de 100 000.
00:07:40 Mais avec cela, nous avons eu l'ambition
00:07:43 de mettre en place une raffinerie.
00:07:45 Vous savez, ce qui ne paraissait pas évident au départ.
00:07:48 Mais aujourd'hui, nous sommes satisfaits
00:07:51 de cette ambition que nous avons eue
00:07:53 parce que nous couvrons non seulement nos besoins
00:07:56 en carburant, mais aussi nous exportons également.
00:08:00 Et donc, vous voyez, il faut avoir de l'audace.
00:08:04 Il faut avoir justement de l'ambition.
00:08:06 Et c'est quelque part là que je voudrais mettre l'accent
00:08:11 par rapport à nos amis, nos partenaires français,
00:08:15 qui sont nos premiers partenaires en termes de développement,
00:08:19 en termes de lutte contre l'insécurité, etc.
00:08:23 Mais qui, dans le domaine du secteur privé, sont frileux.
00:08:29 On est des amis, on se dit les choses
00:08:32 telles que nous les percevons.
00:08:34 Et nous voudrons que cette friléusité cesse
00:08:38 et que vous ayez plus confiance en nous
00:08:43 et dans les capacités que les pays africains ont.
00:08:48 Et de ce point de vue, juste un exemple.
00:08:52 J'ai lisé il y a quelques jours, dans des journaux,
00:08:58 que les Russes vont aider un certain nombre de pays africains
00:09:03 pour monter l'énergie nucléaire.
00:09:08 Alors, je me disais,
00:09:12 mais les Français sont leaders dans ce domaine.
00:09:17 Nous avons de l'uranium,
00:09:20 une richesse que nous partageons avec eux.
00:09:23 Mais pourquoi n'aurait-ils pas cette audace,
00:09:28 cette ambition de dire
00:09:31 "Mais pourquoi est-ce qu'on va laisser les autres
00:09:35 "développer l'énergie nucléaire en Afrique
00:09:39 "alors que nous sommes leaders et que nous avons des partenaires
00:09:42 "dans ce domaine-là avec lesquels nous pouvons faire quelque chose ?"
00:09:47 Et donc, voilà, je veux dire, des aspects
00:09:52 qu'il va falloir...
00:09:54 Là, je parle de l'uranium, mais on peut ramener ça
00:09:58 à d'autres dimensions ou on peut ramener ça à d'autres secteurs.
00:10:01 L'énergie, toujours dans le secteur de l'énergie,
00:10:05 le ministre de l'Énergie, ce matin, disait
00:10:08 "Le seul risque que vous encourez, c'est de gagner de l'argent."
00:10:13 Et nous sommes un pays totalement ensoleillé
00:10:16 et on a libéralisé ce secteur.
00:10:20 Et donc, venir investir dans ce secteur,
00:10:23 produire de l'énergie, nous, nous vous garantissons de l'acheter.
00:10:26 Et la NICHLEC va l'acheter. Nous vous garantissons cela.
00:10:30 Et donc, investissez, produisez de l'énergie,
00:10:32 vendez-nous-la, on la prend.
00:10:35 Voilà, mais il faut évidemment, donc, ici aussi,
00:10:40 savoir prendre les risques nécessaires.
00:10:42 Je peux multiplier les exemples.
00:10:45 Sur le plan agricole,
00:10:48 on vient d'avoir une étude qui a été faite par les Américains
00:10:53 et qui montre que le Niger regorge d'eau souterraine,
00:10:59 mais avec la possibilité de pouvoir la sortir de terre
00:11:04 et développer une industrie agroalimentaire.
00:11:09 Mais c'est aussi des secteurs dans lesquels,
00:11:13 si l'ambition est là,
00:11:16 on peut ensemble faire des choses extraordinaires.
00:11:20 Mais vous m'arrêtez, c'est ça ?
00:11:23 -Je vous arrête.
00:11:25 Pas méchamment.
00:11:27 (Applaudissements)
00:11:29 Merci beaucoup, M. le ministre.
00:11:32 M. Nsabari,
00:11:34 donc, puisque vous êtes à la tête de l'Agence nigérienne
00:11:37 de promotion des investissements et des partenariats stratégiques,
00:11:40 pourriez-vous nous dire comment caractérisez-vous aujourd'hui
00:11:43 le climat des affaires au Niger ?
00:11:47 -Alors, cette question, elle est magnifique,
00:11:49 mais je ne peux dire que le climat des affaires au Niger,
00:11:52 il est favorable pour les investisseurs.
00:11:55 Alors, pourquoi je dis cela ?
00:11:57 Le Niger, dans un premier temps,
00:12:00 je peux dire que c'est un pays très magnifique, naturellement.
00:12:06 C'est le pays qui dispose du plus beau désert d'Afrique
00:12:10 et c'est déjà extrêmement important.
00:12:13 C'est un pays que la nature a gâté.
00:12:15 Nous avons le plus long fleuve d'Afrique de l'Ouest
00:12:18 qui traverse 500 km le Niger.
00:12:21 Nous avons une diversité culturelle exemplaire.
00:12:24 Vous voyez, le Niger est un pays qui partage 7 frontières
00:12:28 avec des pays voisins dont nous partageons des cultures,
00:12:31 des religions et puis des coutumes semblables.
00:12:36 Alors, pourquoi le climat des affaires est favorable au Niger ?
00:12:40 Voilà un pays qui est doté en matière d'investissement
00:12:43 de la sécurité en matière d'investissement.
00:12:45 Dans tous les secteurs stratégiques, le Niger dispose des lois,
00:12:49 des cadres institutionnels et réglementaires bien fournis.
00:12:53 Que ce soit le secteur de l'énergie, le secteur agricole,
00:12:57 dans le domaine minier, le domaine pétrolier,
00:13:00 tous ces secteurs sont bien encadrés
00:13:02 pour permettre aux investisseurs d'être à l'aise au Niger.
00:13:05 Le Niger est l'un des pays où,
00:13:08 pour beaucoup d'entreprises européennes, notamment françaises,
00:13:12 nous avons le principe de la non-double taxation.
00:13:15 Ça veut dire quoi ?
00:13:16 Qu'une entreprise immatriculée en France,
00:13:18 quand elle s'installe au Niger,
00:13:20 tous les impôts qu'elle paye en France,
00:13:23 elle ne les paye pas au Niger.
00:13:24 C'est extrêmement important.
00:13:26 Voilà un pays qui dispose d'un code des investissements
00:13:29 qui est très, très, très favorable pour les investisseurs.
00:13:32 C'est-à-dire, votre première année
00:13:34 ou les cinq premières années d'installation,
00:13:37 vous êtes exempté des droits des douanes
00:13:39 et des taxes d'exploitation.
00:13:42 C'est extrêmement important.
00:13:43 Et selon le volume des investissements que vous réalisez,
00:13:47 ces exonérations peuvent aller de 5 à 7 ans.
00:13:51 Alors, c'est extrêmement important.
00:13:53 Alors, nous avons aussi un cadre réglementaire et législatif
00:13:56 en ce qui concerne le partenariat public-privé.
00:13:59 C'est-à-dire, aujourd'hui, les investisseurs
00:14:01 peuvent partager les risques d'investissement avec l'État
00:14:04 à travers ce cadre d'investissement.
00:14:08 Alors, au Niger, pour s'installer également,
00:14:10 nous avons la maison d'entreprise.
00:14:12 C'est-à-dire que quand vous venez au Niger,
00:14:14 en 72 heures, vous pouvez vous y matriculer sans difficulté.
00:14:19 Aussi, pour vous installer ou construire vos sièges,
00:14:22 nous avons des procédures très particulières.
00:14:24 C'est-à-dire, l'administration vous accompagne
00:14:28 pour les procédures administratives, pour vous installer.
00:14:31 Alors, tout ça, on le fait pour permettre aux gens
00:14:35 de s'installer facilement au Niger.
00:14:39 Un autre aspect très important qui renforce le climat des affaires
00:14:42 au Niger, c'est la possibilité aux investisseurs étrangers
00:14:45 de rapatrier tous les revenus qu'ils ont pu engranger
00:14:52 dans leur pays d'origine.
00:14:54 Le Niger, sur le plan institutionnel,
00:14:57 a créé l'Agence nigérienne
00:15:00 pour la promotion des investissements privés.
00:15:03 Et c'est une institution qui accompagne les investisseurs
00:15:06 dans toute la procédure d'installation
00:15:10 et pendant la période d'exploitation.
00:15:12 Alors, tout ça, le pays le fait
00:15:16 pour promouvoir l'investissement privé,
00:15:19 et c'est extrêmement important.
00:15:21 Nous avons un tribunal de commerce qui travaille
00:15:24 et qui fonctionne de manière très équilibrée,
00:15:29 si je peux l'appeler ainsi.
00:15:30 Nous avons plusieurs fois des entreprises étrangères
00:15:33 qui ont gagné des procès au Niger,
00:15:35 et c'est extrêmement important de le souligner.
00:15:39 Alors, peut-être là où certains sont frûleux,
00:15:42 comme le ministre du Commerce vient de le dire,
00:15:44 c'est peut-être les menaces qu'on a en matière sécuritaire
00:15:47 à côté de nos frontières,
00:15:49 mais il faut rappeler que ça fait au moins 10 à 12 ans
00:15:52 que le Niger résiste à ces menaces.
00:15:56 Et donc, du coup, le Niger est résilient en matière sécuritaire,
00:16:00 et donc, les investisseurs européens,
00:16:02 notamment français, peuvent nous faire confiance
00:16:05 par rapport à cette question.
00:16:07 Je pense que c'est cette question sécuritaire seulement
00:16:09 qui peut un peu déranger,
00:16:11 mais là aussi, avec l'engagement des pouvoirs publics
00:16:14 et leurs partenaires, notamment européens,
00:16:16 on peut s'assurer que ce n'est plus, en tout cas,
00:16:19 une question qui doit déranger des investisseurs étrangers.
00:16:22 Merci beaucoup.
00:16:23 -Merci beaucoup, M. Nsabari.
00:16:25 (Applaudissements)
00:16:28 Je vous rappelle que si vous souhaitez plus d'informations
00:16:31 ou parler plus avant avec un des participants,
00:16:33 vous pouvez vous rapprocher du stand Niger
00:16:35 après avoir bu un petit thé.
00:16:38 M. le conseiller spécial du président de la République,
00:16:40 M. Alahouri,
00:16:42 vous êtes également coordonnateur
00:16:44 du programme Pôle agro-industriel,
00:16:47 qui est un projet phare du gouvernement nigérien.
00:16:52 Est-ce que vous pourriez, s'il vous plaît, nous dire
00:16:54 pourquoi ce programme, alors que le secteur agricole
00:16:57 représente déjà 40 % de votre économie,
00:17:00 comment est-il structuré ?
00:17:02 -Bien. Merci.
00:17:03 Comme vous le savez, comme vous l'avez dit,
00:17:06 le secteur agricole représente 40 % du PIB,
00:17:09 donc c'est très important.
00:17:11 Mais au-delà de cela, quand on parle du Niger,
00:17:15 souvent, on voit un pays sahélien au coeur du Sahel, sec.
00:17:19 On se dit, mais est-ce qu'on peut véritablement
00:17:22 développer l'agriculture dans ce pays-là ?
00:17:25 Est-ce que c'est pas le contraire ?
00:17:26 Bien au contraire.
00:17:28 Aujourd'hui, la position du Niger pour l'agriculture,
00:17:31 c'est des opportunités.
00:17:33 Pourquoi ?
00:17:35 Parce que le Niger a un climat sahélien chaud et sec,
00:17:41 avec une pluviométrie qui va de 250 mm à 850 mm.
00:17:45 Ce climat-là permet de produire
00:17:49 une gamme très variée de cultures possibles.
00:17:54 Et aujourd'hui, la science a permis
00:17:57 d'avoir des variétés adaptées dans ce type de climat.
00:18:01 Donc la gamme est très variée.
00:18:03 Mais au-delà de cela, le Niger est un pays qui est,
00:18:07 comme l'ont dit mes prédécesseurs, assis sur de l'eau.
00:18:10 Nous avons 2 000 milliards de mètres cubes
00:18:15 d'eau souterraine qui est exploitable.
00:18:19 Nous avons 2,5 milliards de mètres cubes d'eau renouvelable.
00:18:25 Ce qui nous permet aujourd'hui, au bas moment,
00:18:27 de pouvoir irriguer au moins 11 millions d'hectares de terre.
00:18:32 Parce que le Niger a 1,265,000 km².
00:18:35 Et c'est une bonne partie, on peut faire l'irrigation.
00:18:37 Donc on peut irriguer jusqu'à 11 millions d'hectares.
00:18:41 Le Niger est un pays d'élevage.
00:18:45 Nous avons 55 millions de têtes.
00:18:47 Mais mieux, c'est que nous pouvons irriguer avec l'eau,
00:18:51 justement, pour pouvoir développer, en fait,
00:18:54 avec la production fourragère, etc.,
00:18:55 et pouvoir aller jusqu'à 16 millions d'hectares pâturables.
00:19:01 Et il faut le dire, c'est que depuis 10 ans,
00:19:06 le gouvernement du Niger, sous le président Mohamed Diouf,
00:19:13 a développé un grand programme
00:19:15 que nous avons appelé l'initiative 3N,
00:19:17 les Nigérains nourrissent les Nigériens,
00:19:19 qui a permis au pays de faire une avancée considérable
00:19:23 en matière de production agricole.
00:19:26 Et c'est ce qui nous a amenés à nous poser des questions
00:19:29 parce qu'on produit, on produit beaucoup,
00:19:32 mais les revenus restent encore faibles au niveau du paysan.
00:19:36 Et c'est ça, on s'est dit, en fait, qu'est-ce qui se passe ?
00:19:39 C'est qu'on transforme très peu ce qu'on produit.
00:19:43 Pour l'essentiel, ou on le consomme localement,
00:19:46 ou on exporte ça sous forme brute, ou on le perd,
00:19:50 parce que, justement, on ne consomme pas,
00:19:53 on n'exporte pas et on le perd.
00:19:55 Donc voilà, en fait, qui justifie la mise en œuvre
00:19:59 de ce programme de pôle agro-industriel.
00:20:03 L'objectif principal, c'est de pouvoir transformer,
00:20:08 en fait, les productions,
00:20:10 nous concentrer sur un tenant de production
00:20:11 où nous avons un avantage comparatif
00:20:15 par rapport aux autres pays de la région,
00:20:17 ou bien où nous avons un besoin important
00:20:19 de consommation locale.
00:20:22 Donc se concentrer sur ces produits-là
00:20:23 et assurer la transformation.
00:20:26 Tous ces produits constituent des opportunités d'investissement
00:20:30 pour aussi bien les investisseurs locaux
00:20:34 que pour les investisseurs internationaux.
00:20:36 Quels sont ces produits ?
00:20:37 Je vais juste en citer quelques-uns
00:20:38 pour ne pas prendre tout le temps.
00:20:42 Comme je vous l'ai dit, le Niger est un pays d'élevage.
00:20:46 Et nous produisons de la viande, mais mieux.
00:20:51 Nous avons des pâturages,
00:20:52 mais aujourd'hui, nous avons au moins 7 ranches
00:20:55 qui font des centaines de milliers d'hectares
00:20:59 qui ne demandent qu'à être réhabilitées
00:21:01 pour être des centres d'embauche.
00:21:03 Donc premier niveau d'investissement.
00:21:05 Mais aussi, à partir du moment où vous investissez
00:21:07 pour faire de l'embauche, il faut des abattoirs.
00:21:11 Deuxième niveau d'investissement possible,
00:21:13 de pouvoir créer des abattoirs.
00:21:15 Troisième niveau, si vous abattez, il faut exporter.
00:21:21 Il faut créer des réseaux de réfrigération
00:21:24 pour pouvoir exporter.
00:21:26 Donc déjà, la filière viande,
00:21:28 il y a tous ces niveaux de possibilités,
00:21:30 d'opportunités d'investissement.
00:21:32 À côté, toujours dans le filier d'élevage,
00:21:34 il y a le cuir.
00:21:35 Cuir est pour.
00:21:37 Le Niger était reconnu,
00:21:39 notamment la chèvre rousse de Maradi,
00:21:42 était reconnu au niveau international,
00:21:44 labellisé comme meilleur cuir
00:21:48 pour tout ce qui est travail de cuir.
00:21:51 Aujourd'hui, le potentiel est là.
00:21:54 On peut reconstruire cette filière-là
00:21:56 pour pouvoir exporter le cuir et le pot.
00:22:01 Donc là aussi, installez des petites unités.
00:22:04 Je n'ai pas fini.
00:22:05 Si vous me permettez, je vais juste aller.
00:22:07 Je ne fais que la première filière.
00:22:09 Donnez-moi au moins la possibilité de faire 2, 3.
00:22:11 -En résumant, alors.
00:22:13 -Oui.
00:22:14 -Il y a trop d'opportunités chez vous.
00:22:15 -La deuxième filière, c'est Loignon.
00:22:18 Le Niger est le premier pays exportateur d'oignons
00:22:22 en Afrique de l'Ouest.
00:22:23 Malheureusement, c'est de l'oignon brut que nous exportons.
00:22:27 Il y a la possibilité de transformer cet oignon-là
00:22:30 en poudre ou en bouillon,
00:22:33 soit pour le marché local, soit pour le marché régional.
00:22:35 Donc, grasse possibilité.
00:22:37 Troisième possibilité, c'est le sésame.
00:22:40 Aujourd'hui, avec le climat sec,
00:22:42 on n'a même pas besoin d'irriguer.
00:22:44 On peut développer des milliers d'hectares de sésame.
00:22:48 Et le sésame peut être transformé soit sur place,
00:22:51 sous forme de biscuits, de poudre, ou exporté.
00:22:55 Il y a le nyebé.
00:22:56 Le nyebé, c'est le haricot local.
00:22:57 Le Niger est le deuxième producteur mondial de haricots.
00:23:01 Et il y a possibilité de développer ça.
00:23:03 Et de pouvoir...
00:23:05 La zone Afrique de l'Ouest, notamment le Nigeria,
00:23:08 le Ghana et la Côte d'Ivoire,
00:23:09 sont des pays très demandeurs de nyebé.
00:23:13 On peut le transformer, le mettre sous forme exportable.
00:23:17 Donc, je vois que vous me regardez beaucoup, vraiment.
00:23:20 Et je vais juste citer d'autres, mais sans m'imprésentir.
00:23:24 Il y a la tomate qui a un marché local.
00:23:26 Il y a la rachide, qui était le premier produit
00:23:29 d'exportation du Niger avec des huileries.
00:23:32 Aujourd'hui, il y a la possibilité...
00:23:33 Ne serait-ce que le marché nigérien.
00:23:35 Aujourd'hui, les Nigériens consomment l'huile de palme.
00:23:38 Vous comprenez ?
00:23:39 Alors que nous avons un marché local
00:23:41 où on peut transformer la rachide
00:23:43 pour alimenter ce marché local.
00:23:46 Donc voilà, en fait, c'est ce qui justifie le programme.
00:23:48 Maintenant, comment le programme est organisé ?
00:23:49 Si vous le permettez, juste une minute.
00:23:53 Oui.
00:23:54 Notre idée, c'est quoi ?
00:23:56 C'est, d'une part, développer des parcs.
00:24:00 Des parcs agro-industriels.
00:24:01 Le parc, c'est un endroit fini
00:24:04 où l'Etat va créer les conditions
00:24:07 pour que les unités de production,
00:24:09 les usines, les unités d'entreposage
00:24:12 puissent s'installer,
00:24:13 soit pour fournir le secteur en amont,
00:24:15 c'est-à-dire engrais, pesticides,
00:24:20 soit le secteur aval, c'est-à-dire la transformation.
00:24:24 Les unités s'installent avec les facilités
00:24:26 que crée l'Etat.
00:24:28 Ça, c'est le parc.
00:24:29 Donc, possibilité d'investir dans le parc
00:24:32 pour être soit le développeur du parc,
00:24:34 soit pour prendre des unités de transformation.
00:24:38 Cette possibilité.
00:24:39 Ensuite, il y a l'amont, qui est la production.
00:24:43 Là aussi, à partir du moment
00:24:44 où vous avez des unités de production,
00:24:46 c'est des unités de production qui demandent,
00:24:48 donc, comme on dit, des produits de qualité
00:24:50 et en quantité suffisante.
00:24:52 Nous allons, évidemment,
00:24:53 un aspect important, mobiliser la production
00:24:55 des petits producteurs, des paysans,
00:24:57 mais nous souhaitons aussi qu'il y ait des partenaires
00:25:00 qui peuvent venir pour être les agrégateurs.
00:25:02 Ceux que nous avons, les agrégateurs,
00:25:03 qui vont pouvoir...
00:25:04 D'ailleurs, ça commence, on l'a vu à Nigéria récemment,
00:25:06 qui est en train de développer,
00:25:08 dans une zone qui est supposée
00:25:10 ne pas être une zone agricole,
00:25:13 qui, aujourd'hui, est en train de faire
00:25:15 une irrigation performante.
00:25:17 On veut démultiplier.
00:25:18 Il est possible de démultiplier cela
00:25:21 et de pouvoir...
00:25:22 Parce que l'eau, à partir du moment où dans un pays,
00:25:23 si vous avez l'eau, vous pouvez tout faire.
00:25:26 Vous avez l'eau, vous avez la terre.
00:25:27 C'est les 2 facteurs,
00:25:29 les 2 contraintes principales.
00:25:31 Ici, elles sont levées.
00:25:32 Donc, vous pouvez investir pour produire,
00:25:35 non seulement vendre vous-même votre produit pour les parcs,
00:25:38 mais aussi aider,
00:25:40 racheter les produits des petits producteurs
00:25:43 et les vendre au niveau des unités de transformation.
00:25:47 Donc, voilà, très brièvement,
00:25:49 vraiment brièvement, ce que je pouvais dire.
00:25:52 Merci.
00:25:53 -Je m'excuse de vous avoir coupé l'herbe sous le pied.
00:25:56 M. Sidi Mohamed, président de la Chambre...
00:25:59 en tant que président de la Chambre de commerce,
00:26:02 est-ce que vous pourriez...
00:26:04 Une question brève et très directe pour vous.
00:26:06 Comment se porte aujourd'hui le secteur privé nigérien ?
00:26:09 -Merci, madame.
00:26:11 Dans tous les cas, de par la présentation
00:26:14 pour le potentiel que le ministre du Commerce a à faire,
00:26:17 vous avez énormément, en tout cas, de potentialité
00:26:19 sur le plan économique.
00:26:21 M. le DG de l'AMPIPS a dit aussi tous les mécanismes
00:26:25 que l'Etat a à mettre en place, en tout cas,
00:26:28 pour améliorer le climat des affaires,
00:26:31 c'est-à-dire de la création de l'entreprise
00:26:33 à l'accompagnement de l'investisseur,
00:26:36 la sécurité juridique au niveau des tribunaux de commerce.
00:26:39 Mais il y a d'autres éléments qu'ils n'ont pas cités,
00:26:41 c'est qu'il y a aussi les CARFIs,
00:26:43 le cadre des recours fiscaux aussi,
00:26:45 qui est un élément un peu particulier au Niger.
00:26:48 Donc ça aussi, c'est des éléments qui existent.
00:26:50 Il y a aussi les efforts que le gouvernement a eu à faire
00:26:52 dans le domaine de la formation et de l'éducation,
00:26:54 où il a élevé le niveau de la formation professionnelle
00:26:58 à 25 % pour donner, en tout cas, des capacités,
00:27:01 en tout cas, à des acteurs pour pouvoir les utiliser.
00:27:04 Évidemment, l'économie du Niger, je dirais,
00:27:06 le secteur privé peut se porter mieux,
00:27:08 ni t'étais le Covid, parce qu'au moment du Covid,
00:27:11 nous sommes passés de 7 % de croissance à 1 % de croissance,
00:27:14 même si les choses ont redémarré depuis lors,
00:27:16 parce qu'aujourd'hui, les barrières de fonds l'ont annoncé,
00:27:19 on est à 11,7 % de croissance.
00:27:22 Donc si vous avez tous ces éléments,
00:27:24 on peut dire que le potentiel, en tout cas,
00:27:25 tous ceux qui existent sur le terrain,
00:27:27 le fait de l'accompagnement de l'Etat,
00:27:29 que ce soit en termes de textes et tout ça,
00:27:32 entre ces éléments, il n'y a aucun souci.
00:27:34 Le seul élément aujourd'hui sur lequel nous pouvons dire,
00:27:37 c'est que le Niger, évidemment, a besoin,
00:27:39 le secteur privé du Niger aussi a besoin de partenaires
00:27:41 pour les transferts, les technologies,
00:27:43 en tout cas, pour pouvoir l'appuyer
00:27:45 et en tout cas, les propulser,
00:27:47 parce qu'aujourd'hui, la politique du gouvernement,
00:27:50 elle est claire, c'est pour faire du secteur privé
00:27:52 l'élément moteur du développement,
00:27:54 de la création, de la richesse et des emplois.
00:27:56 Donc pour se faire tous les poids, vous voyez,
00:27:59 tous les poids qui pèsent sur le secteur privé,
00:28:01 donc je profite de l'occasion pour dire
00:28:04 aux potentiels, en tout cas, investisseurs
00:28:05 qui sont intéressés,
00:28:07 de dire qu'il y a un secteur privé aujourd'hui au Niger
00:28:09 qui crée de la richesse et qui crée des emplois,
00:28:12 malgré tout ce qu'on dit sur la sécurité
00:28:15 et sur l'ensemble du territoire, bien entendu.
00:28:18 Mais la particularité du Niger, madame, je voulais le souligner,
00:28:21 tous ces mécanismes qui ont été mis en place par l'Etat
00:28:24 sont des mécanismes qu'on peut améliorer
00:28:26 et qui peuvent aussi présenter certaines difficultés
00:28:29 dans la pratique.
00:28:30 Mais ce que le Niger a surtout développé,
00:28:32 c'est les dialogues publics-privés.
00:28:34 Aujourd'hui, nous avons des cadres de dialogues publics-privés.
00:28:37 L'un des instances est présidée par le Premier ministre,
00:28:40 le ministre du Commerce et le vice-président,
00:28:42 et nous avons tous les acteurs du secteur privé
00:28:43 qui sont représentés au sein de ce cadre-là.
00:28:47 Mieux, nous l'avons dupliqué au niveau régional.
00:28:49 Nous avons 8 régions.
00:28:50 Aujourd'hui, nous avons dupliqué ce cadre
00:28:52 des dialogues publics-privés à l'intérieur du pays.
00:28:55 Mieux, nous avons avec le ministère du Commerce,
00:28:57 nous, en tant que secteur privé,
00:28:58 un cadre permanent des dialogues avec le ministère du Commerce.
00:29:02 Et nous avons aussi développé, avec le secteur privé,
00:29:06 avec la DGI, la Direction générale des impôts, la douane,
00:29:09 en tout cas, des mécanismes aussi de dialogue
00:29:11 qui sont permanents.
00:29:12 Et c'est ici pour dire que même si des problèmes existent,
00:29:15 la particularité au Niger, chaque fois qu'un problème se pose,
00:29:17 on a les moyens de le régler et de lui trouver une solution.
00:29:20 C'est à quoi un investisseur peut s'attendre.
00:29:25 C'est ça.
00:29:26 Vous pouvez aller à n'importe quel ministre
00:29:29 sous 48 heures ou 72 heures, en tout cas,
00:29:31 si vous demandez un rendez-vous.
00:29:33 Les ministres sont accessibles.
00:29:34 Les institutions mises en place par les mécanismes
00:29:37 et par l'Etat sont accessibles.
00:29:38 Et donc, vous avez tous ces cadres-là, en tout cas,
00:29:41 qui nous permettent de dire que le secteur privé se porte bien,
00:29:44 mais il se porterait encore mieux si nos amis européens,
00:29:47 comme l'a dit le ministre un peu, qui se montrent encore frilés,
00:29:50 parce qu'on parle d'Européens,
00:29:51 parce que quand vous avez les Turcs,
00:29:53 vous avez les Asiatiques, vous avez les pays arabes et tout ça,
00:29:57 tous ces gens, aujourd'hui, viennent chaque matin, chaque jour.
00:30:01 Les Chinois, encore plus loin,
00:30:02 sont au Niger tous les jours pour investir
00:30:05 et, en tout cas, partager la richesse au Niger.
00:30:10 Donc, c'est pour dire que,
00:30:11 alors que nous partageons énormément de choses
00:30:13 avec nos partenaires européens, et particulièrement français,
00:30:16 mais j'espère qu'ils vont, aujourd'hui,
00:30:19 avec le potentiel et avec les possibilités qu'il y a,
00:30:22 dire que nous les attendons.
00:30:24 Le secteur privé nigérien les attend à bras ouverts
00:30:27 pour leur dire, en tout cas,
00:30:28 le Niger, aujourd'hui, est un pays
00:30:30 où on peut investir sans aucun souci
00:30:32 et avec toute la sécurité requise.
00:30:35 -Merci beaucoup.
00:30:36 (Applaudissements)
00:30:39 Merci de votre témoignage.
00:30:41 M. Maïdagi, en tant que président
00:30:43 du Réseau national des chambres d'agriculture du Niger,
00:30:46 une organisation créée en 2000,
00:30:50 est-ce que vous pourriez, s'il vous plaît, nous dire
00:30:53 quel rôle joue le RECA
00:30:55 dans l'accompagnement du monde rural au Niger ?
00:30:58 -Merci. -Brièvement, s'il vous plaît.
00:31:01 -Merci.
00:31:03 Comme vous l'avez dit, le RECA
00:31:05 est une institution créée en 2000
00:31:09 et pour permettre un peu
00:31:15 la participation du monde rural
00:31:18 dans le processus de développement de l'agriculture.
00:31:22 Et quand je dis processus de l'agriculture,
00:31:24 je parle de tous les secteurs agricoles.
00:31:27 Le RECA, c'est une structure
00:31:33 qui s'occupe aussi bien de l'agriculture,
00:31:35 de l'élevage, de la pisciculture
00:31:40 et de la forêt,
00:31:43 donc la séviculture.
00:31:46 Son rôle, c'est vraiment d'accompagner l'Etat
00:31:52 dans la préparation du monde rural
00:31:54 à prendre en charge les objectifs
00:31:57 qu'assignent à l'agriculture
00:32:01 le gouvernement
00:32:04 et les partenaires techniques.
00:32:06 Donc la fonction, ce que nous...
00:32:08 La chambre de commerce dispose d'un certain nombre de...
00:32:12 La chambre d'agriculture dispose d'une panoplie
00:32:16 de structures
00:32:18 qui lui permet d'accompagner le monde rural,
00:32:20 de le préparer à faire une bonne représentation
00:32:25 dans le secteur de développement en général.
00:32:29 Les moyens que nous utilisons sont des moyens ruraux.
00:32:34 Et nous utilisons aujourd'hui le monde...
00:32:37 Parce qu'un des problèmes de l'agriculture,
00:32:39 comme l'a dit le ministre,
00:32:41 pour développer les opportunités que nous avons
00:32:45 dans le domaine de l'agriculture,
00:32:46 il faut des ressources humaines.
00:32:49 Et ces ressources humaines, c'est des producteurs privés,
00:32:54 quelquefois des petits producteurs.
00:32:57 Je rappelle que c'est 80%
00:33:00 pratiquement de la population nidigénaire
00:33:01 qui vit dans le monde rural.
00:33:03 Et ce monde, c'est un monde rural,
00:33:04 donc il n'est pas toujours préparé
00:33:07 au développement de l'agricole moderne.
00:33:11 Donc dans ce cas, nous avons mis en place
00:33:14 un certain nombre de méthodes
00:33:17 pour approcher, former, organiser et encadrer
00:33:22 les producteurs ruraux
00:33:25 à la prise en charge du développement de ce secteur-là
00:33:29 pour assurer une reproduction simple
00:33:32 et une reproduction énergique.
00:33:34 Et c'est ça qui permettrait d'accompagner véritablement
00:33:36 l'Etat dans ses perspectives
00:33:39 de développement économique et social.
00:33:42 -Merci.
00:33:43 Alors, pour fermer cette parenthèse,
00:33:47 nous allons parler avec M. Mohamed Saïd-il-Moghtar,
00:33:50 directeur général de l'Agence nationale
00:33:52 de l'économie des conférences,
00:33:53 donc un secteur nouveau pour l'économie nidigérienne.
00:33:56 Et justement, ma question serait de vous demander
00:33:59 pourquoi le Niger s'engage-t-il
00:34:00 dans cette économie des conférences
00:34:02 et quels sont vos atouts pour ce faire ?
00:34:04 -Merci pour cette opportunité que vous nous offrez.
00:34:11 Je voudrais d'abord rappeler
00:34:12 que l'économie des conférences est dans les services.
00:34:16 Et selon la Banque mondiale,
00:34:18 115 % du PIB des pays développés est quotidien de services.
00:34:24 Et il représente 50 % du PIB des pays en développement.
00:34:28 Ca signifie que c'est vraiment un secteur qui est très porteur.
00:34:31 Et l'économie des conférences fait à peu près 9 %
00:34:35 du PIB mondial.
00:34:38 C'est pratiquement un des seuls secteurs
00:34:40 où chaque année, c'est en évolution.
00:34:42 Ca ne baisse jamais,
00:34:44 ni t'étais la Covid ou autre, ça fait une parenthèse.
00:34:47 Et le Niger a décidé donc de prendre sa part
00:34:49 dans cette industrie-là.
00:34:51 Et nous sommes engagés dans l'économie des conférences
00:34:55 pour non seulement diversifier nos ressources,
00:34:57 mais également aussi donner plus de visibilité au pays.
00:35:00 Je m'explique rapidement.
00:35:03 Visibilité parce que le Niger est malheureusement un pays
00:35:06 qui n'est pas très bien connu en dehors de l'espace francophone.
00:35:09 Donc lorsque nous avons décidé de créer cette agence
00:35:16 de l'économie des conférences, c'est de faire venir
00:35:18 le maximum possible d'événements internationaux dans le pays
00:35:20 pour que les jeunes viennent eux-mêmes
00:35:22 se faire leur propre opinion, découvrir le pays.
00:35:25 Deuxième objectif qui est recherché,
00:35:27 c'est donc de générer des emplois et de révenus substantiels.
00:35:33 Parce que comme je l'avais dit, 1 emploi sur 11 dans le monde,
00:35:36 selon les statistiques de l'OMT, est lié aux activités
00:35:40 du tourisme et du tourisme d'affaires.
00:35:42 Donc c'est une grosse manche sur laquelle le Niger a décidé.
00:35:45 Et la vision du Pôle de la République,
00:35:46 c'est d'ouvrir le pays au reste du monde.
00:35:48 Donc en faisant venir ses participants.
00:35:52 Et aujourd'hui, on peut dire qu'après 3 ans de création
00:35:55 de l'agence, les résultats sont vraiment là.
00:35:58 Nous avons à peu près, au 31 décembre passé,
00:36:01 on a eu 135 événements internationaux
00:36:04 sur lesquels on a eu plus de 30 000 participants
00:36:06 et avec à peu près 30 milliards de francs CFA
00:36:10 en termes de retombées économiques.
00:36:13 Et notre objectif, c'est d'avoir à peu près
00:36:16 60 événements par an sur les 4 années à venir.
00:36:20 C'est vrai qu'on est loin de 800 événements annuels
00:36:23 qu'organise Visa France,
00:36:25 de 12 millions de participants que Visa France est,
00:36:28 mais nous voudrons en tout cas être l'Europe de l'Afrique de l'Ouest.
00:36:31 Et ça signifie, comme vous l'avez dit,
00:36:33 tout de même, c'est un secteur nouveau,
00:36:34 il y a énormément d'opportunités d'investissement dans ce domaine.
00:36:37 En termes d'infrastructures d'accueil, les hôtels,
00:36:40 aujourd'hui, nous sommes en manque.
00:36:42 En 2009, on a construit 3 hôtels 5 étoiles à Nemeï.
00:36:46 Et déjà, c'est insuffisant, ça ne peut plus.
00:36:48 Nous renonçons à ces événements
00:36:49 parce qu'on n'a pas cette capacité d'accueil.
00:36:51 Deuxièmement, il y a un besoin réel en termes de formation,
00:36:54 parce que, comme vous l'avez dit, c'est un métier nouveau
00:36:56 pour lequel il n'y a pas forcément de compétences.
00:36:58 Donc il y a aussi une opportunité
00:37:00 de création d'école dans ce domaine-là
00:37:02 pour venir accompagner les hôteliers qui s'intéressent.
00:37:08 Dans le domaine de la communication,
00:37:09 dans le domaine de la restauration,
00:37:11 il y a de grosses opportunités
00:37:14 pour pouvoir faire venir les gens dans ce pays-là.
00:37:17 Pour faire bref, on a fait une brochure
00:37:21 qui est avortable pour la pandémie, pour partager les informations.
00:37:24 Et nous sommes là avec vous toute la journée
00:37:26 pour pouvoir échanger.
00:37:27 -Je vous remercie. -Merci beaucoup.
00:37:30 -Messieurs, sans vouloir vous vexer,
00:37:32 c'était une assemblée très masculine.
00:37:34 Donc j'aimerais quelques témoignages plus féminins.
00:37:39 Donc je m'adresse à Mme Rabiatou Arzika,
00:37:42 qui, je pense, est dans la salle.
00:37:45 Rabiatou, merci.
00:37:47 Rabiatou est conseillère spéciale de Son Excellence,
00:37:50 M. le Président,
00:37:52 en charge notamment de l'entrepreneuriat féminin.
00:37:56 Tu as un micro ?
00:37:58 Rabiatou, pourrais-tu justement nous parler
00:38:00 du rôle de l'entrepreneuriat féminin
00:38:02 et de comment vous appuyez
00:38:04 le développement de l'initiative des femmes ?
00:38:07 -Merci beaucoup, Sandra.
00:38:09 Et je suis conseillère chargée du secteur privé
00:38:14 auprès du président de la République.
00:38:16 Mais de manière très personnelle,
00:38:17 je me suis investie depuis plus de 20 ans
00:38:20 sur la promotion de l'entrepreneuriat de la femme.
00:38:24 Et je profite juste de cette tribune
00:38:27 pour être très précise, Sandra.
00:38:29 Nous, au Niger, ce qu'on a fait aujourd'hui
00:38:32 en révélant les femmes entrepreneurs,
00:38:35 c'est qu'on a décelé chez les femmes nigériennes
00:38:38 un talent de femmes industrialistes.
00:38:41 Et ce que j'ai vu ici en France,
00:38:44 avec les échanges qu'on a eus,
00:38:45 ce que nous souhaiterions, en tout cas dans cette salle,
00:38:48 c'est l'accompagnement des structures comme BPI France.
00:38:52 On pense que des structures comme BPI France
00:38:54 peuvent nous aider aujourd'hui à faire booster
00:38:57 le secteur de l'entrepreneuriat féminin au Niger.
00:39:01 Déjà, nous avons aujourd'hui catégorisé les femmes.
00:39:06 Vous avez des femmes qui sont dans les services.
00:39:08 Vous avez des femmes qui émergent aujourd'hui
00:39:10 même dans le secteur des bâtiments.
00:39:12 Et quand on sait qu'aujourd'hui, avec l'expertise que l'Europe a,
00:39:16 que la France a sur des nouvelles tendances de construction,
00:39:21 nous souhaiterions vraiment avoir installé
00:39:25 des structures de formation continue.
00:39:28 Parce que c'est pas simplement qu'on parle de gros investisseurs.
00:39:31 On a besoin de petits investisseurs, de partenaires.
00:39:35 On a besoin de ces petites PME françaises
00:39:37 qui peuvent tisser des partenariats avec nous,
00:39:40 des partenariats très concrets
00:39:42 pour que nos entreprises puissent se développer.
00:39:45 Nous avons besoin du renforcement des capacités,
00:39:48 des structures qui font le rencombre.
00:39:50 Il faut COP, France, comme j'ai vu,
00:39:52 plein de structures d'accompagnement que vous avez
00:39:55 du point de vue de la formation continue.
00:39:59 Nous avons besoin de la spécialisation
00:40:02 sur les modèles d'accompagnement financier.
00:40:04 Ici, en France, c'est très bien développé,
00:40:07 des modèles très structurés
00:40:09 et bénéfiques à l'entrepreneuriat féminin,
00:40:12 notamment le modèle d'accompagnement financier,
00:40:15 les prêts de l'honneur, les prêts...
00:40:16 Tous ces modèles de financement croisés
00:40:19 que nous, nous n'avons pas chez nous.
00:40:21 Nous sommes avec la présidente des banques du Niger,
00:40:24 mais le modèle que j'ai vu ici,
00:40:27 vous avez des modèles simples.
00:40:30 Le prêt d'honneur est un modèle.
00:40:31 S'il y a des structures de prêts d'honneur ici,
00:40:34 nous souhaiterons vraiment qu'ils s'installent chez nous.
00:40:37 Il faut s'installer chez nous, il ne faut pas avoir peur.
00:40:39 Nous sommes de très bons risques, les femmes.
00:40:43 Donc...
00:40:44 (Applaudissements)
00:40:45 -Merci, Alia Toub.
00:40:46 (Applaudissements)
00:40:49 Comme tu l'as si bien dit,
00:40:50 nous avons également la présence de Mme Zeyneba Sabo Saïdou,
00:40:55 qui est non seulement présidente de l'Association professionnelle
00:40:57 des banques et établissements financiers du Niger,
00:40:59 mais également directrice générale
00:41:01 de la Tijari Wafa Bank, Niger.
00:41:04 Est-ce que vous pourriez, s'il vous plaît, nous parler de
00:41:07 comment le secteur bancaire nigérien
00:41:09 accompagne les investisseurs
00:41:12 et l'entrepreneuriat également ?
00:41:17 -Merci, madame, de me donner l'opportunité d'intervenir.
00:41:21 Donc aujourd'hui, le paysage bancaire nigérien
00:41:24 est constitué de 14 banques et de 6 établissements financiers.
00:41:28 Les 14 banques ont 199 guichets
00:41:31 répartis sur l'ensemble du territoire national.
00:41:34 Il y a 193 guichets automatiques également de billets de banque
00:41:40 et ce sont 3 distributeurs.
00:41:43 Alors, au niveau des établissements...
00:41:44 -On voit que vous êtes meilleure en chiffres que moi.
00:41:47 -Au niveau des établissements financiers,
00:41:49 il y a 2303 guichets permanents
00:41:53 qui assurent des services de transfert d'argent
00:41:56 et qui ont un rôle très important au niveau rural
00:41:58 pour l'inclusion financière.
00:42:01 Maintenant, les banques au Niger interviennent
00:42:04 dans le financement de l'économie,
00:42:06 mais également dans le financement des investissements.
00:42:10 Alors, pour le financement des investissements,
00:42:14 les banques peuvent y aller en risque individuel
00:42:17 comme également en partage de risque en pôle bancaire
00:42:20 pour des enveloppes très importantes.
00:42:24 Ça va du financement direct de l'investissement
00:42:27 au financement du cycle d'exploitation.
00:42:29 Donc les banques sont présentes sur ces 2 domaines-là.
00:42:33 Pour les autres services financiers,
00:42:36 nous avons également des services de transfert d'argent,
00:42:40 des services en ligne.
00:42:42 La banque mobile en partenariat
00:42:44 avec les opérateurs de téléphonie mobile.
00:42:49 Et également, toutes ces innovations numériques-là
00:42:53 vont permettre d'améliorer l'inclusion financière au Niger.
00:42:57 Voilà ce que je peux vous dire en 2 mots.
00:42:59 -Merci beaucoup.
00:43:01 Je trouve les femmes beaucoup plus brèves que les hommes.
00:43:04 Voilà.
00:43:06 M. Bailey, vous allez nous faire une petite intervention.
00:43:11 -Voici. -Voici.
00:43:13 -Juste pour souligner ce que d'habitude, on ne souligne pas.
00:43:17 C'est la qualité du produit.
00:43:19 M. Allaoui vous a parlé du secteur agricole.
00:43:23 Mais tout le monde connaît le violet de Galenay.
00:43:28 C'est sa valeur, sa qualité qui fait que c'est un oignon spécial
00:43:33 et qui est très apprécié.
00:43:35 Le 2e produit dont il faut souligner la qualité,
00:43:38 c'est la peau de la chair rousse.
00:43:41 Également, il faut souligner la qualité parce qu'on dit la peau,
00:43:45 mais il y a un problème de qualité.
00:43:47 Le 3e produit sur lequel il faut également souligner la qualité,
00:43:51 c'est la viande.
00:43:52 Moi, je connais un Européen qui est resté au Niger pendant 20 ans
00:43:55 et il m'a dit qu'il n'a jamais rencontré une viande aussi bonne
00:43:58 que la viande nigérienne.
00:44:00 Donc je crois qu'il faut souligner cela.
00:44:02 Ensuite, il n'y a pas de raison que le 1er gouvernement de la République
00:44:06 qui a créé plus de 80 entreprises
00:44:09 et que la déstabilisation successive nous amène à quelque chose
00:44:16 qui est pratiquement inexistant.
00:44:18 Non, ça veut dire qu'il y a de nouvelles opportunités,
00:44:20 surtout avec le développement des facilités actuelles,
00:44:23 l'économie moderne, la numérisation, etc., les nouvelles énergies.
00:44:29 Donc je pense que ce sont des aspects qui souvent sont oubliés.
00:44:33 Mais le Niger est conscient aussi qu'il a un pays enclavé
00:44:36 et que les simples facilités financières et fiscales
00:44:43 ne vont pas attirer les investisseurs
00:44:45 puisqu'ils vont en trouver dans des pays côtiers
00:44:48 qui sont encore peut-être plus avancés
00:44:50 parce qu'ils ont, si vous voulez,
00:44:52 des coûts de transport qui sont moins importants.
00:44:55 Donc on est conscient qu'il faut développer,
00:44:58 il faut optimiser les facilités qu'on donne aux entreprises,
00:45:03 notamment du point de vue administratif
00:45:06 parce que quand vous préviens l'Afrique du Ouest,
00:45:08 les facilités fiscales sont les mêmes.
00:45:10 Si vous dites à un investisseur de venir investir dans la zone,
00:45:14 il va aller à Cotonou, il va aller à Bijan,
00:45:16 il ne viendra pas à Niamey.
00:45:18 Mais si nous créons des facilités administratives
00:45:20 qui sont beaucoup plus opportunes,
00:45:22 si nous donnons des garanties juridiques
00:45:24 qui sont beaucoup plus importantes,
00:45:26 en ce moment, ils viendront. Merci.
00:45:28 -Merci beaucoup.
00:45:32 J'aimerais en profiter, si vous le permettez,
00:45:34 pour donner la parole à notre audience
00:45:36 qui aura sûrement des questions
00:45:38 puisqu'elle a eu reçu beaucoup d'invitations.
00:45:40 Est-ce que quelqu'un souhaiterait poser une question ?
00:45:44 -Bonjour. Je m'appelle Medho Manjili.
00:45:51 Je vous remercie énormément pour cette présentation.
00:45:54 Effectivement, et je partage complètement
00:45:58 que parmi les facteurs importants
00:46:01 pour motiver un investisseur à investir dans un pays,
00:46:04 c'est la stabilité, forcément, politique,
00:46:07 c'est le système bancaire,
00:46:09 c'est certainement les ressources du pays.
00:46:12 On n'a pas parlé, et là, ma question est sur sain,
00:46:16 sur le taux de digitalisation du pays.
00:46:19 Je pense qu'aujourd'hui,
00:46:21 vous avez des objectifs très ambitieux
00:46:25 de redoubler votre taux de croissance.
00:46:28 Je pense que la compétitivité,
00:46:30 on sait de plus en plus la compétitivité des entreprises,
00:46:32 c'est sa part de la digitalisation.
00:46:35 Donc j'ai deux questions sur ça.
00:46:37 La première, c'est quelles sont les politiques
00:46:42 d'investissement que l'État va faire
00:46:46 pour améliorer les infrastructures digitales
00:46:49 pour le pays,
00:46:52 aussi bien pour le public que pour le secteur privé ?
00:46:57 Et quelles sont les politiques de motivation
00:47:01 pour les entreprises privées
00:47:04 pour se digitaliser,
00:47:06 pour augmenter le taux de digitalisation ?
00:47:08 Aussi bien les interventions d'État,
00:47:11 mais également, je pense,
00:47:14 le soutien que le secteur bancaire
00:47:16 donne aux entreprises privées
00:47:18 pour améliorer leur digitalisation.
00:47:21 Merci.
00:47:25 Merci pour cette question
00:47:28 qui est importante à l'ère de la digitalisation.
00:47:32 Je peux vous rassurer
00:47:34 que le taux de digitalisation au Niger est très faible.
00:47:37 Et raison de plus,
00:47:40 la France est un pays digital.
00:47:42 Je pense que vous avez une très belle expérience
00:47:45 à partager avec nous.
00:47:47 On vous a donné des informations
00:47:49 sur le sujet.
00:47:51 On vous invite à venir investir
00:47:54 pour digitaliser le Niger.
00:47:56 Alors, les motivations qu'on donne,
00:47:58 c'est que depuis la loi de finances 2023,
00:48:02 tout ce qui concerne le digital et l'informatique
00:48:05 est exempté du droit de douane au Niger.
00:48:08 Donc c'est déjà très bien.
00:48:10 Et nous avons des politiques d'accompagnement
00:48:13 du secteur des télécoms.
00:48:16 Actuellement, le Niger a un peu plus de 20%
00:48:20 de la population de l'Ouest.
00:48:22 Et il a un projet,
00:48:24 il envisage faire l'accès universel
00:48:27 en matière de télécoms
00:48:29 sur tout l'étendue du territoire.
00:48:31 Et les politiques d'accompagnement,
00:48:33 en tout cas, elles sont là
00:48:35 sur le plan institutionnel, réglementaire,
00:48:38 mais aussi c'est facilité, administrative
00:48:41 et fiscal dont j'ai parlé.
00:48:43 Merci.
00:48:45 Oui, effectivement,
00:48:47 avec le Niger 2.0.
00:48:49 Sur cet aspect-là, quand même,
00:48:51 pour la digitalisation, justement,
00:48:53 il faut dire que ce n'est pas aussi vierge
00:48:55 comme on vient de le sous-entendre.
00:48:57 Aujourd'hui, les services fiscaux, pratiquement,
00:48:59 sont en train de dématérialiser
00:49:01 toutes les formalités.
00:49:03 Au niveau de la douane, c'est déjà fait.
00:49:05 On est sur le système Sidonia World.
00:49:07 Et au niveau du guichet des exportations,
00:49:09 c'est-à-dire du commerce extérieur,
00:49:11 aujourd'hui, le nouveau guichet est totalement dématérialisé.
00:49:13 Donc le guichet unique, en tout cas,
00:49:15 pour les formalités du commerce extérieur.
00:49:17 Et ceci, vraiment, est un souci aussi
00:49:19 pour le secteur privé nigérien
00:49:21 parce que c'est un élément aussi
00:49:23 qui va créer de l'équité
00:49:25 et surtout pour améliorer aussi
00:49:27 la qualité de la bonne gouvernance et tout ça.
00:49:29 Voilà, maintenant, évidemment,
00:49:31 c'est ça que je vous dis au niveau des services d'impôt.
00:49:33 Pour payer vos impôts, vous pouvez les faire
00:49:35 à partir de vos bureaux,
00:49:37 il y a la Sofepak, facture certifiée,
00:49:39 et beaucoup d'autres éléments.
00:49:41 Mais c'est pour dire vraiment
00:49:43 que c'est une vraie demande du secteur privé.
00:49:45 Il y a même une agence nationale,
00:49:47 au titre de l'information et de la numérisation.
00:49:50 Donc c'est pour dire que vraiment,
00:49:52 il y a de très fortes avancées.
00:49:54 Et pour nous, c'est un élément extrêmement important
00:49:56 qui va booster beaucoup notre croissance,
00:49:58 mais surtout qui va créer beaucoup de justice
00:50:00 et d'équité au niveau du secteur privé.
00:50:02 Merci.
00:50:04 -Oui, il y a une question.
00:50:08 Ah, très bien.
00:50:10 Alors je vais plutôt donner la parole.
00:50:12 Monsieur a une question.
00:50:14 Si on pouvait lui donner un micro, s'il vous plaît.
00:50:16 Et vous dites si votre question est adressée
00:50:18 à une personne en particulier.
00:50:20 -Oui. Bonjour tout le monde.
00:50:22 Donc Jérôme Martin, je suis directeur général adjoint
00:50:25 d'Appav International.
00:50:27 Donc j'étais à la conférence avec l'Union européenne
00:50:29 au Niger début février.
00:50:31 Donc déjà, je suis très honoré
00:50:33 de voir tous ces futurs clients ici.
00:50:36 Et voilà.
00:50:38 Non, la question était sur la formation professionnelle
00:50:41 qui est un axe très important
00:50:43 puisque le Niger souhaite être un pays
00:50:46 qui souhaite effectivement avancer dans son industrialisation
00:50:49 et dans la transformation des matières premières.
00:50:51 Donc l'Appav, nous sommes aussi organismes de formation.
00:50:55 Nous faisons de la formation déjà au Niger
00:50:57 depuis le Burkina ou la Côte d'Ivoire.
00:50:59 Donc je voulais attirer l'attention
00:51:02 sur la nécessité, bien évidemment,
00:51:05 et vous le savez, on en a parlé avec le patronat,
00:51:07 de mettre en place des structures
00:51:09 pour faire le trait d'union entre, je dirais,
00:51:12 des formations de l'éducation
00:51:15 vers le monde professionnel.
00:51:17 Donc qu'est-ce qui est prévu au Niger aujourd'hui ?
00:51:19 Notamment, j'ai visité l'école de formation
00:51:23 des travaux publics.
00:51:25 Nous serions intéressés, le groupe Appav,
00:51:27 vous demandez à ce que l'on investisse, la France investisse.
00:51:29 Le groupe Appav serait prêt à investir
00:51:31 sur de la formation au Niger,
00:51:34 mais comment trouver des financements
00:51:36 pour accompagner le développement, par exemple,
00:51:38 du centre de formation des travaux publics ?
00:51:40 Quel accompagnement l'État ferait
00:51:42 et quelle garantie l'État donnerait aussi
00:51:44 pour qu'il y ait un volume d'activités ?
00:51:46 Voilà, merci.
00:51:48 Très heureux de vous recevoir à Paris aujourd'hui.
00:51:50 Merci.
00:51:52 Oui, en matière de formation professionnelle,
00:51:57 vous savez, le Niger a créé une agence
00:52:00 pour la formation professionnelle.
00:52:02 Et avec le gouvernement actuel,
00:52:04 on a un ministère spécialement dédié
00:52:07 à la formation professionnelle et technique.
00:52:09 Et on est en train d'ouvrir
00:52:11 des centres de formation professionnelle.
00:52:14 Actuellement, il y a trois centres
00:52:15 qui seront ouverts très bientôt.
00:52:18 Dans le domaine de l'agriculture, comme il l'a dit,
00:52:20 on a ouvert des lycées agricoles
00:52:22 pour renforcer la capacité dans le domaine.
00:52:25 Et le Niger, dans le domaine d'éthique
00:52:27 qui vient de parler,
00:52:29 on a créé une agence
00:52:31 pour la digitalisation en Syrie.
00:52:34 Et on a aussi une école spécialisée
00:52:37 en matière de télécommunication.
00:52:40 Et au niveau de l'Université de Zender,
00:52:43 qui est dans la région où on a la raffinerie,
00:52:46 également à l'université,
00:52:47 on a ouvert un institut
00:52:49 en matière de formation professionnelle
00:52:51 axé sur le métier du pétrole.
00:52:55 Donc, en matière de formation professionnelle,
00:52:58 nous avons fait énormément de choses
00:53:01 et on est en train de faire beaucoup de choses.
00:53:04 Et nous avons l'AFD d'ailleurs,
00:53:06 qui est le premier partenaire du Niger
00:53:08 en matière de formation professionnelle.
00:53:10 Merci.
00:53:12 Je voudrais peut-être ajouter à ce niveau
00:53:13 qu'on en avait parlé effectivement
00:53:15 lors du forum ineuropéen Niger
00:53:18 en ce qui concerne l'économie des conférences.
00:53:20 Parce que vous savez que c'est un domaine aussi
00:53:22 où l'exigence en matière de services est très élevée.
00:53:25 Et nous avons demandé qu'on puisse avoir
00:53:28 un partenaire pour créer des écoles
00:53:30 de formation dans les métiers de l'autorité, etc.
00:53:32 Et ça, c'est important.
00:53:34 Les investisseurs que vous êtes,
00:53:35 quand vous arrivez dans un pays,
00:53:37 vous voudrez avoir de beaux hôtels,
00:53:40 vous voudrez avoir une qualité de service irreprochable.
00:53:43 Et là, effectivement, il faut mettre un accent
00:53:45 sur la formation professionnelle.
00:53:47 Donc le Niger aujourd'hui dispose d'infrastructures d'accueil,
00:53:50 mais nous devons aussi travailler beaucoup
00:53:52 sur la qualité des services.
00:53:54 Oui, juste pour dire un mot.
00:53:57 Vous savez, l'idée des parcs,
00:53:59 il faut qu'au niveau de chaque parc,
00:54:01 on puisse mettre en place
00:54:03 des centres de formation
00:54:05 pour appuyer les métiers
00:54:07 qui sont dans les parcs.
00:54:09 Juste pour donner un exemple,
00:54:11 dans les années 60,
00:54:13 quand le Niger avait décidé de développer
00:54:16 justement la chèvre rousse de Maradi, la peau,
00:54:19 on a créé une école de cuirs et peau
00:54:22 juste pour former des moniteurs
00:54:25 qui vont apprendre aux bouchers
00:54:27 comment dépecer pour avoir la bonne peau.
00:54:30 Donc aujourd'hui, si on relance
00:54:32 pour avoir la peau de qualité,
00:54:34 si on relance cette filière et on va la relancer,
00:54:37 on aura besoin de personnes formées
00:54:41 pour savoir comment dépecer
00:54:43 pour donner un cuir de qualité.
00:54:47 Et ainsi de suite.
00:54:49 Donc dans tous les parcs,
00:54:51 il est prévu que les parcs soient accompagnés,
00:54:53 qu'on annexe des centres de formation
00:54:55 pour appuyer les filières qui seront développées
00:54:57 dans les parcs.
00:54:59 Si vous permettez, juste,
00:55:01 parce que sa question était beaucoup plus précise.
00:55:03 Ce qu'il voulait savoir,
00:55:06 c'est quel accompagnement l'Etat va apporter
00:55:11 à celui qui veut investir dans ce domaine.
00:55:14 Je voudrais dire la chose suivante,
00:55:17 c'est que, un, l'éducation,
00:55:21 c'est la priorité du président Basile.
00:55:24 Il est lui-même enseignant
00:55:26 et il sait ce que cela représente
00:55:29 comme défi pour le pays.
00:55:32 La question des ressources humaines,
00:55:34 c'est une question clé.
00:55:37 Et donc, évidemment,
00:55:40 toutes les facilités qu'il est possible de faire
00:55:44 pour développer l'éducation,
00:55:50 qu'elles soient professionnelles ou autres,
00:55:52 mais vraiment toutes les facilités
00:55:54 qu'il faut faire, on les fera.
00:55:57 Et donc je crois que c'est ça qu'il faut savoir.
00:56:00 Hier, le Premier ministre a rencontré
00:56:03 plusieurs opérateurs français
00:56:08 qui ont évoqué cette question de l'éducation
00:56:11 dans un domaine plus pointu
00:56:13 et qui ont décidé de s'implanter au Niger
00:56:16 et de faire du Niger une sorte de hub éducationnel,
00:56:20 si on peut s'exprimer ainsi,
00:56:22 dans le domaine où ils veulent intervenir.
00:56:24 Et donc, notre souhait,
00:56:27 c'est que le processus
00:56:32 de modernisation de notre économie
00:56:37 qu'on a engagé, c'est justement
00:56:39 qu'il y ait cet accompagnement
00:56:41 de l'éducation professionnelle,
00:56:43 de l'enseignement professionnel.
00:56:45 Et donc vraiment, je veux vous rassurer
00:56:47 que les facilités vous seront faites dans ce domaine.
00:56:50 Voilà.
00:56:52 -Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a une autre question dans la salle ?
00:56:55 Monsieur. On va lui amener un micro, s'il vous plaît.
00:57:01 Et ce sera la dernière question, malheureusement, je pense.
00:57:04 -Merci.
00:57:06 Apollinaire de Sabah, avocat au barra de Paris.
00:57:09 Quand je vous ai entendu depuis ce matin,
00:57:12 votre venue à Paris tourne autour de 2 idées principales,
00:57:15 si je peux me résumer,
00:57:17 c'est-à-dire chercher le désinvestisseur.
00:57:20 Mais je n'ai pas entendu beaucoup de choses
00:57:23 sur le transfert de technologie.
00:57:25 Est-ce que le Niger a une politique
00:57:27 de transfert de technologie ?
00:57:30 -Merci.
00:57:32 -Mais, monsieur,
00:57:35 si nous voulons que les gens viennent investir,
00:57:38 évidemment, ça s'accompagne du transfert de technologie.
00:57:42 Évidemment, tout à l'heure, le dernier intervenant,
00:57:45 c'est l'éducation, la formation professionnelle,
00:57:48 c'est du transfert de technologie, c'est aussi cela.
00:57:52 Mais évidemment qu'il faut...
00:57:55 Et aujourd'hui,
00:57:58 il y a beaucoup d'entreprises au niveau asiatique
00:58:03 qui cherchent à délocaliser en Afrique.
00:58:06 Mais sur ce plan-là aussi,
00:58:09 je veux dire, le terrain est ouvert.
00:58:11 Et donc, pour nous, les délocalisations
00:58:14 qui accompagnent évidemment le transfert de technologie,
00:58:16 ce sont évidemment les bienvenues.
00:58:18 Vous avez... C'est pertinent, ce que vous dites.
00:58:21 Mais évidemment, pour nous, cela est sous-entendu.
00:58:23 Mais comme vous abordez la question de façon directe,
00:58:26 je suis tout à fait d'accord avec vous
00:58:28 qu'évidemment, c'est absolument nécessaire.
00:58:33 Et si on veut aller vers l'industrialisation,
00:58:37 l'industrialisation s'accompagne forcément
00:58:40 du transfert de technologie. Merci pour votre question.
00:58:43 -Merci.
00:58:45 M. le ministre, est-ce que vous souhaitez intervenir
00:58:49 une dernière fois pour conclure cette séance ?
00:58:51 -Oui, je veux bien. Merci. Je voudrais surtout...
00:58:56 Dire à nos amis français
00:59:00 que nous avons
00:59:03 beaucoup de choses en commun.
00:59:06 Nous avons une langue en commun.
00:59:10 Nous partageons une histoire commune,
00:59:16 un passé commun.
00:59:19 Et ce passé crée des liens
00:59:23 et des relations étroites.
00:59:27 Et ces relations sont une grande richesse.
00:59:31 L'Afrique a une grande proximité avec l'Europe.
00:59:37 Il n'y a que l'Algérie et la mer qui nous séparent de vous.
00:59:42 Et donc, nous sommes proches.
00:59:47 Et si nous mettons ensemble
00:59:53 nos efforts, nos intelligences,
00:59:57 nous pouvons transformer
01:00:01 nos relations,
01:00:04 mais transformer l'Afrique, transformer le monde,
01:00:06 transformer l'Europe.
01:00:08 Voyez-vous, nous avons un grand projet commun
01:00:13 avec le Nigeria et l'Algérie
01:00:17 pour construire un gazoduc
01:00:21 qui va traverser le Nigeria, le Niger, l'Algérie
01:00:26 pour fournir du gaz à l'Europe.
01:00:29 C'est extrêmement important si nous réussissons ce pari.
01:00:34 Cela va changer l'économie de la sous-région.
01:00:39 Et cela va vous rendre plus autonome
01:00:43 par rapport à votre approvisionnement
01:00:47 en ce qui concerne le gaz.
01:00:51 La guerre de l'Ukraine doit éclairer,
01:00:55 doit être une leçon
01:00:59 pour positiver
01:01:02 et faire en sorte que votre frilosité disparaisse
01:01:09 et que vous soyez plus ambitieux
01:01:14 et que vous ayez moins peur de nous
01:01:19 et que vous ayez plus confiance.
01:01:20 Et comme ça, nous allons faire de très belles choses ensemble.
01:01:24 Merci.
01:01:26 Monsieur le Premier ministre, un dernier mot s'il vous plaît.
01:01:29 Alors, soyez tous audacieux et rendez-vous au Niger.
01:01:34 (Applaudissements)