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Sport
Transcription
00:00 - Et Metz ? - Ah Metz, très très bon club, Bernard Serrin, président, homme formidable.
00:05 - Carlos Molinari, que vous avez croisé. - Ah oui oui, que j'ai croisé, je suis toujours en contact avec eux.
00:10 - Le seul club du foot français qui a la croix de Lorraine du Général du Gol. - Ah oui, c'est vrai.
00:14 - Attention ! - Je sais, je sais bien. Ils en sont très fiers d'ailleurs, c'est normal.
00:19 Donc voilà, mais voilà, donc...
00:22 Quand le club descendait, ils ont fait appel à moi pour remonter, donc on est remonté, on s'est maintenu.
00:27 La dernière année un peu plus difficile, pas des circonstances difficiles, donc un échec
00:31 qui me reste encore comme une grande blessure. C'est des gens que j'estime beaucoup.
00:39 - Et vous voilà à Strasbourg. - Bah écoutez...
00:41 - Comment ça s'est passé l'affaire de Strasbourg ? Vous recevez un coup de téléphone de Marc Keller ?
00:45 - Bah oui ça... - Racontez-moi, racontez-moi comment, maintenant vous voyez, il y a prescription.
00:48 - Il vous appelle après un match. - Écoutez, il m'appelle et on se donne rendez-vous à Paris.
00:55 Il n'a pas pris encore la décision, il m'a dit "j'ai pas encore pris de décision" mais...
00:58 Il voulait savoir ce que j'avais dans le ventre, c'est normal, donc à un moment donné il veut savoir.
01:02 - Donc on a passé... - Oui parce que vous êtes quand même quelqu'un d'hors norme.
01:05 - Ah ça je sais. - On peut juste parler avec vous avant.
01:07 - Donc voilà, il m'explique les choses et on se rencontre à Paris avec ses actionnaires,
01:13 voilà, son directeur sportif. Et puis on parle pendant deux ou trois heures.
01:18 Et il me parle de l'équipe, voilà, et puis je lui dis ce que je pense.
01:23 - Et comment ça se passe dans votre tête ? Il vous appelle, il vous parle de Strasbourg,
01:28 il vous demande de venir à Paris, j'imagine que vous regardez un maximum de vidéos sur le Racing Club de Strasbourg.
01:34 Vous avez déjà une idée ?
01:36 - Écoutez, entre le coup de fil et le rendez-vous, j'ai vu cinq matchs.
01:42 Donc quand je connaissais déjà bien le Racing Club de Strasbourg, parce que j'avais joué contre eux l'année dernière,
01:45 donc je les avais étudiés, l'équipe n'avait pas trop changé, mais j'ai regardé les cinq derniers matchs.
01:50 Et donc quand je m'adresse à eux, je connais bien mon sujet.
01:54 Et je donne mon sentiment. Voilà comment ça s'est passé.
01:59 Et après, il n'avait pas pris la décision. Il m'a dit voilà, c'est le premier contact et puis on verra.
02:03 Il n'était pas encore sûr de changer d'entraîneur.
02:06 Et puis, huit jours après, il me rappelle.
02:09 Est-ce que tu es prêt à venir ? J'ai dit je prends l'avion demain. Ils ne s'en discutaient de rien.
02:15 - Rien ? - Non, ils ont discuté après avec mon fils qui s'occupe de ça.
02:19 Mais moi, dans ma tête, c'était déjà...
02:21 - Votre fils est votre conseiller ? - Oui, il est avocat et c'est mon conseiller.
02:25 - C'est la première fois que vous en parlez. Vous n'avez jamais parlé.
02:28 - Parce que c'est l'occasion. C'est mon conseiller.
02:33 - Il connaît bien le football. - Il l'a béni bien.
02:35 - Et puis c'est votre fils. - C'est mon fils.
02:38 - Il ne va pas trahir son papa. - Je ne crois pas.
02:42 - Donc ça, c'est important pour vous, non ? - Oui.
02:45 - Ce genre de rapport, ce n'est pas l'agent traditionnel.
02:49 - Vous êtes en confiance. Ça, c'est magique. - Complètement.
02:52 - C'est magique. - Oui, c'est magique.
02:55 Vous savez, on se parle deux fois par jour avec ma fille et mon fils.
02:59 Et tout le monde se demande... Comme s'ils n'avaient qu'un 16 ans.
03:04 C'est toujours pareil. Je suis toujours...
03:07 Peut-être un peu trop, mais c'est ma façon de voir les choses.
03:10 - Ils habitent en Corse ? - Mon fils habite Nice et ma fille en Corse.
03:12 Juste en face de chez moi. Elle a conçu juste en face de la maison familiale.
03:16 - Le côté famille, c'est incroyable parce que j'ai lu plein de choses concernant votre famille.
03:21 J'ai vu plein de choses très émouvantes après le départ, bien sûr, de votre épouse.
03:25 Mais ce que je voudrais dire, c'est que vous êtes quelqu'un d'entier.
03:30 Vous ne lésinez pas. - Non, je ne crois pas.
03:32 - Cette phrase, je l'aime beaucoup parce que vous ne lésinez pas.
03:35 Et vous ne perdez pas de temps.
03:37 - Non, non. Pour prendre la décision de venir à Saint-Georges, vous savez, il n'y avait pas beaucoup de...
03:41 - Mais vous appelez votre fille et votre fils, quand même.
03:43 - Ah oui, oui, il y a quand même un signabule familial, ça c'est sûr.
03:46 - Il y a une petite réunion. - Oui, il y a une petite réunion, bien sûr.
03:49 Mais disons qu'il n'y avait pas beaucoup de clubs où je pouvais aller.
03:52 Je pouvais aller en première division, j'avais ciblé deux clubs.
03:57 Et puis, mais sans... Voilà.
04:01 Je disais, là, je peux y aller. Marc Heller, on se connaissait depuis longtemps.
04:04 Il me voulait à Monaco à une époque, ça ne s'est pas fait.
04:08 Et puis voilà. Et puis après, je voulais aller en deuxième division aussi parce que je l'ai déjà fait à Saint-Etienne,
04:11 je l'ai déjà fait à Metz, donc voilà.
04:13 Ou alors il n'y a plus personne qui s'intéressait à moi.
04:15 Et puis bon, je prenais ma retraite.
04:17 - Vous êtes quand même conscient que vous devez laisser le Racing Club de Strasbourg en première division.
04:23 Vous en êtes conscient quand même. - C'était une des raisons.
04:27 J'avais soif de revanche. - Oui. C'est bien de dire, je trouve.
04:31 - Oui, parce que l'échec de Metz, j'ai eu en travers de la gorge la dernière année parce que je pense, voilà.
04:37 Et je voulais montrer que je n'étais pas fini.
04:39 Donc que j'avais encore beaucoup de choses à faire.
04:42 Puis Marc Ayler m'a donné la possibilité.
04:45 - Mais je vous coupe là, parce que vous n'avez pas le droit de dire je veux prouver que je ne suis pas fini.
04:49 Vous êtes un des meilleurs entraîneurs français. Vous l'avez prouvé.
04:52 - Oui, mais... - Vous avez eu un doute ? Vous avez eu un doute après Metz ?
04:54 - Non, quand on a un échec, il faut se remettre en question.
04:56 - Oui, non, mais je suis d'accord. Mais est-ce que vous vous êtes dit à un moment, je vais arrêter, je vais faire autre chose ?
04:59 - Je n'ai pas de doute sur mes connaissances du football, sur gérer une équipe, gérer un club.
05:03 Je n'ai pas de doute là-dessus.
05:05 Vous commencez à avoir le doute sur les nouvelles générations.
05:07 Parce qu'on vous bastine toute la journée avec ça.
05:10 Alors que moi, je pense que le vestiaire que je connais ici au Racing de Strasbourg,
05:13 celui de Bastia en 1994 quand j'ai débuté, il est assez similaire.
05:17 Les joueurs, c'est les mêmes. C'est l'environnement qui a changé.
05:20 Et on nous bastine toute la journée avec ça, l'environnement, avec les réseaux sociaux, avec la multiplication des médias.
05:26 Tout le monde dit tout et n'importe quoi.
05:30 Et donc, pas le doute, mais dire est-ce que je suis encore dans le vrai ?
05:38 - Ça vous a affleuré l'esprit ? - Oui, bien sûr.
05:42 Parce que quand il y a échec, on me dit qu'il faut se remettre en question.
05:43 C'est parce qu'il y a l'échec.
05:44 - Oui, mais enfin, l'échec n'est pas forcément à cause de l'entraîneur.
05:48 C'est collectif, mais il n'est pas forcément à cause de l'entraîneur.
05:50 - C'est la première fois que ça m'est arrivé.
05:51 Donc, en 30 ans, c'était la première fois que ça m'est arrivé.
05:54 Et c'est quand même une grande blessure.
05:57 - Que vous êtes en train de "d'effacer".
06:01 - Ce n'est pas encore fait.
06:03 - Ce n'est pas encore fait, mais on a tous un pressentiment quand même
06:06 que votre arrivée a arrangé beaucoup de choses, même si c'est compliqué.
06:10 - C'est compliqué parce que je suis arrivé tardivement
06:13 et pour rattraper le coup, il n'y a pas beaucoup de temps.
06:17 Donc voilà, je suis dans un club formidable.
06:19 Franchement, je le voyais comme ça.
06:22 Et quand on est à l'intérieur, c'est d'autant plus vrai.
06:27 L'Amino, c'est quelque chose.
06:29 Et puis, un président comme Marc Keller et tout ce qui l'entoure,
06:33 parce qu'il ne s'entoure que de gens de confiance.
06:36 Comme je l'ai dit tout à l'heure, c'est un club très sain.

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