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Transcription
00:00 Ma responsabilité c'est d'agir pour le pays, c'est la déclaration en faite ce matin
00:04 par Emmanuel Macron dans un entretien à la presse quotidienne régionale.
00:09 Le président de la République qui assure cependant entendre les colères.
00:14 Il faut bien dire qu'elles sont très sonores ces colères.
00:16 Stéphane Burghat en direct de Gange dans l'Hérault.
00:19 Bonjour Stéphane.
00:21 - Bonjour, bonjour à tous.
00:22 - Emmanuel Macron est en visite dans cette ville de l'Hérault.
00:25 Comme hier dans l'Est, des manifestants ont réservé un accueil explosif aux chefs de l'État.
00:30 - Ah vous l'entendez là, ils sont entre 600, 800 pour un vacarme qui n'interrompt plus depuis de bonnes heures maintenant.
00:38 Et c'est sûr qu'à défaut de les voir, Emmanuel Macron doit les entendre ces manifestants, ces manifestations de colère.
00:46 Même s'il y a eu en amont une chasse aux casseroles avec des points de filtrage au point d'entrée du centre du vieux village de Gange.
00:52 Ce qui scandalise, écoutez tous ceux qui sont regroupés ici à l'image d'Hélène qui est enseignante à la retraite.
00:57 - Moi ce matin, on m'a confié, on m'a interdit de rentrer avec une pancarte.
01:01 Tout est bouclé.
01:03 Mais il a peur de quoi ? Mais c'est pas possible.
01:05 Un président de la République, il a peur des gens.
01:08 J'ai passé ma carrière à expliquer à mes élèves la chance qu'on avait de vivre en démocratie.
01:14 Je suis franchement heureuse de ne plus être devant mes élèves parce que je ne pourrais plus le défendre quand je vois ça.
01:20 Alors ce qui n'empêche pas au final ce concert.
01:22 Casseroles donc, klaxons, poubelles, tout est bon pour se faire entendre.
01:26 Certains se sont hissés en haut du monument aux morts, d'autres défilent dans le centre-ville.
01:30 Mais tout le monde est tenu à la distance finalement sur cette place de la mairie à 200 mètres à voile d'oiseau du collège Louise Michel.
01:36 Et dans la foule, on croise des habitants, des militants syndicaux aussi, quelques écharpes tricolores.
01:42 Des élus locaux comme le président socialiste de l'intercommunalité viennenaise Régis Bayle.
01:47 Et on n'a même pas été invité pour rencontrer le président de la République.
01:51 Donc pour nous, on le vit comme encore un mépris.
01:55 Et pour tout vous dire, on a notre écharpe tricolore et on vient de se faire gazer.
02:00 Je me sens républicain que des élus de la République se fassent gazer.
02:05 Ça nous dit où on en est arrivé dans ce pays. Et je suis très triste et très inquiet.
02:10 Voilà, ces élus locaux qui dénoncent aussi un déplacement d'Emmanuel Macron dans la ruralité,
02:15 mais sans en aborder les problèmes majeurs en nous citant l'exemple de la fermeture de la maternité voisine du Libre.
02:22 Stéphane Burghat, merci beaucoup Stéphane.

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