Invitée de C à vous, Enora Malagré est revenue sur l'endométriose, maladie dont elle est touchée.
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00:00 Ce congé, ça va changer quoi pour ces femmes ?
00:02 Si vous aviez pu prendre ces congés-là, ça aurait changé quoi pour vous, Enora ?
00:06 Je pense que ça aurait tout changé.
00:08 Déjà, c'est quand même un énorme pas, je trouve,
00:11 pour le dialogue entre l'employeur et l'employé.
00:14 Ça va apporter un confort de vie supplémentaire,
00:18 une libération de cette parole encore, qui va être prolongée.
00:21 Moi, ça m'aurait beaucoup aidée parce qu'on travaille mal
00:24 quand on est en crise, on n'est pas efficace.
00:27 Donc je pense qu'il vaut mieux ou télétravailler ou rester chez soi
00:30 plutôt que d'être à demi-absente au travail.
00:33 Ça ne sert personne, ni l'employé, ni l'employeur.
00:35 Vous vous souvenez des matins où il fallait aller travailler malgré tout,
00:38 avec des douleurs insoutenables ?
00:40 Je me souviens des directs.
00:42 À la télévision ?
00:43 À la télévision, où on sent la crise venir et on se dit
00:46 "Ouh là là, à chaque coupure pub, on va aller s'étaler un peu aux toilettes
00:50 pour choper le frais du carrelage".
00:52 C'est une maladie qui est handicapante, réellement.
00:56 Les douleurs validentes ?
00:57 C'est quasiment l'équivalent d'hématomes.
01:00 C'est comme si on saignait à l'intérieur,
01:01 comme si on était roué de cou à l'intérieur.
01:04 Donc moi, quand je suis en crise,
01:05 et c'est le cas pour mes compagnonnes d'infortune,
01:07 ça peut aller jusqu'à des évanouissements, des vomissements.
01:11 On a mal dans les reins, on transpire.
01:13 On a des diarrhées aussi qui s'accompagnent.
01:15 C'est vraiment assez costaud.