"La définition même du projet durable"

  • l’année dernière
C'est entourée de ses élus, ceux du conseil régional et départemental mais aussi du préfet Jérôme Filippini que la maire de Saint-Denis, Ericka Bareigts, a inauguré ce mercredi la "Maison du Projet" dans le quartier de la Chaumière. Un quartier qui avait été retenu dans le cadre d'un plan de sauvegarde, une première en Outre-Mer, afin de redorer son image et tenter de casser le cercle vicieux de la dégradation et de l'insalubrité.

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Transcript
00:00 C'est une équipe qui est affectée à ce projet, à cette maison de projet.
00:09 Cette équipe reçoit les personnes, on va vers, alors il y a des services de la ville,
00:14 par exemple, direction de l'insertion, la direction en charge du logement,
00:21 donc on va vers les gens.
00:23 C'est un sujet d'accès au droit, on est là, les gens viennent vers nous,
00:28 ils descendent, ils posent des questions sur quels papiers peuvent faire, quels droits ils ont.
00:33 Ça c'est le premier accompagnement.
00:35 La deuxième chose, c'est qu'on est aussi sur l'accompagnement du projet,
00:39 donc il y a des associations qui ont quelques idées à faire pour la cohésion sociale,
00:45 pour l'animation, on les descend dans cette maison de projet
00:48 et elles ont des administratifs et des collaborateurs qui peuvent les accompagner.
00:53 Et puis, il y a une approche très complète et globale de l'individu.
00:59 C'est le petit, donc il y a des projets culturels avec des associations éducatives
01:04 où on complète ce que l'éducation nationale fait à l'école.
01:08 Et puis, il y a des jeunes ici, donc il y a l'aspect insertion,
01:12 il y a la mission locale qui est là pour interroger, accompagner, orienter, informer.
01:18 Donc on a vraiment l'approche globale.
01:21 On prend l'individu tout petit et l'individu un petit peu plus âgé,
01:25 l'individu papa ou maman, jeune, sans enfant, et on regarde ce qu'ils ont.
01:31 Et dans cette maison de projet, on propose des démarches spécifiques
01:36 pour ne pas les laisser sans réponse à leurs problématiques.
01:40 Il y a eu des messieurs et des dames qui ont fait ce chantier d'insertion,
01:44 je le dis parce qu'il y a eu des travaux quand même, de bricolage.
01:49 Donc c'est homme-femme, c'est notre approche d'égalité,
01:52 garçon-homme-femme.
01:53 C'est durable, pourquoi ?
01:55 D'abord parce que derrière, ils sont accompagnés par une association
01:58 donc ils découvrent des métiers quelquefois,
02:00 et donc ils peuvent aller du coup faire des formations qui vont bien
02:03 si c'est les métiers qu'ils veulent faire.
02:05 Ensuite, c'est durable parce que vous voyez dans le jardin là-bas,
02:08 vous avez du manioc, vous avez des épices, vous avez du maïs,
02:12 vous avez des bananes, donc vous avez des salades,
02:15 des produits qui alimentent, qui vont servir de...
02:19 Mais pour l'entretenir, il faut le...
02:21 Ils vont l'entretenir puisque du coup, c'est un jardin qui produit à manger.
02:26 Et donc forcément, ce n'est pas que des fleurs,
02:28 même si on aime les fleurs, mais un jardin qui fleurit,
02:31 mais un jardin qui produit aussi à manger,
02:34 évidemment on a envie de l'entretenir un petit peu plus
02:37 pour cueillir les bananes, pour cueillir le maïs,
02:39 pour récolter le manioc, pour les oignons verts,
02:42 là vous avez des brèves, vous avez toutes sortes de choses.
02:44 Donc ils vont l'entretenir, ils vont être en autonomie
02:48 sur leur production personnelle à manger dans ce jardin.
02:54 Alors oui c'est durable, c'est la définition même du projet durable.
02:58 Il est fait par les gens, il nourrit les gens,
03:01 il est entretenu par les gens et les gens se sentent concernés
03:05 parce qu'ils sont fiers de ça.
03:06 - Je veux dire qu'à cette situation exceptionnelle,
03:08 de cette copropriété dégradée, on a décidé,
03:10 État, commune, département, ensemble, de se mobiliser
03:13 pour apporter une réponse exceptionnelle.
03:15 Ce plan de sauvegarde, il n'y en a eu pas eu d'autre Outre-mer,
03:18 c'est le premier qu'on fait ici, avec énormément de volonté,
03:21 d'abord celle de la commune, et puis l'État a décidé
03:23 d'être complètement partenaire de ça,
03:25 en apportant des solutions qui n'existent pas ailleurs,
03:27 en particulier en allant mobiliser pour financer
03:30 des chefs de projet, pour financer ce chantier d'insertion,
03:32 pour aller apporter de l'aide en ingénierie.
03:35 C'est à peu près 400 000 euros de crédits
03:37 qui ont été apportés au début.
03:38 Et puis sur la durée, on va utiliser un opérateur de l'État
03:41 qui s'appelle l'Agence nationale d'amélioration de l'habitat,
03:44 qui va prendre en charge jusqu'à 100% des travaux urgents.
03:46 Il y a déjà 6-7 millions d'euros de travaux urgents
03:48 qui sont identifiés, à faire à court terme.
03:50 On va valider avec Mme la maire prochainement
03:52 ce plan d'action, et ça va commencer à produire ses fruits.
03:55 Puis c'est un travail de longue haleine,
03:56 et donc l'État s'est engagé dans le cadre d'une grande sauvegarde,
03:59 à accompagner pendant au moins 5 ans,
04:01 et puis ça sera sans doute à le faire sur la durée,
04:03 parce que c'était une situation exceptionnelle,
04:05 et on a considéré ensemble qu'il n'y avait pas de fatalité,
04:08 et qu'il n'y avait pas de raison de réserver aux animaux
04:11 de la rivière, pour des raisons historiques,
04:13 et si l'égalité de l'estrat de la rivière n'est pas acceptée.
04:16 Donc c'est là où l'État peut être un réservoir,
04:18 c'est pas juste une affaire de sous,
04:19 c'est aussi une affaire de valeur.
04:20 [Musique]
04:22 Sous-titrage Société Radio-Canada

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