Le meilleur d'ORLT avec Ségolène Royal !

  • l’année dernière
A l'occasion de la sortie de son livre "Refusez la cruauté du monde", Ségolène Royal est venue refaire sa télé ! Au programme : son éviction de BFM TV, son avis sur les crèches ainsi qu'un souvenir sur sa campagne présidentielle en 2007 !

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Transcription
00:00 C'est vrai que vous aviez fait exprès de demander une température élevée dans le studio de ce débat pour que Nicolas Sarkozy transpire et ait l'air mal à l'aise ?
00:05 J'ai entendu ce récit, mais vous savez les collaborateurs faut toujours...
00:09 Il y a eu mal de journalistes aussi présents sur place.
00:11 Oui mais peut-être que c'est dans mon équipe, peut-être que quelque chose comme ça a été demandé.
00:16 Parait-il que Julien Drey aurait demandé ça, mais vraiment à mon insu.
00:21 On a mille choses à quoi penser sur le fond de ce qu'on va dire, qu'à penser à la température du studio.
00:25 Donc ça c'est vraiment des imbécilités des entourages. Mais vous ne maîtrisez pas tout, vous savez, dans les entourages.
00:31 C'est ce qui fait leur charme d'ailleurs.
00:33 Nicolas Sarkozy ce jour-là, ce jour du débat, vous ne le voyez pas avant d'arriver en plateau.
00:36 Je crois que ce genre de dispositif tout est fait pour que les candidats soient diamétralement opposés dans le bâtiment.
00:41 En revanche, après, vous vous voyez, après ce débat ?
00:45 Non, non plus.
00:46 C'est-à-dire l'ambiance ?
00:47 On sort séparément et il y a ces deux images télévisuelles qui s'entrechoquent.
00:52 Nicolas Sarkozy qui est assez dépité, qui dit "j'ai pas réussi", etc.
00:57 Et moi, toute heureuse et applaudie par mes proches.
01:00 Et c'est ensuite que les sondages se retournent dans la nuit.
01:04 On va revenir là-dessus parce que tout part d'un moment très fort.
01:07 On va réécouter l'un des moments les plus forts de ce débat.
01:10 C'est bien sûr votre coup de colère alors qu'il est question de la scolarisation des enfants handicapés.
01:15 Et je suis très en colère.
01:17 Et les parents et les familles qui vous ont...
01:18 Calmez-vous.
01:19 Non, je ne me calmerai pas.
01:20 Calmez-vous et ne montrez pas du doigt avec ce...
01:21 C'est un dé-exploité parce que franchement...
01:23 Non, je ne me calmerai pas.
01:25 Non, je ne me calmerai pas.
01:26 Pour être président de la République, il faut être calme.
01:28 Non, pas quand il y a des injustices.
01:30 Il y a des colères qui sont parfaitement saines.
01:33 C'est la séquence que tout le monde a retenue de ce débat, Céline Roya.
01:36 D'abord positivement pour vous, mais vous expliquez que très vite,
01:39 en fait l'opinion se retourne grâce à la machine de communication de Nicolas Sarkozy.
01:43 Oui, je le pense.
01:44 Quand je sors du débat, tout le monde a pensé que j'avais gagné ce débat.
01:48 Et même sur les médias internationaux.
01:51 Et ensuite, la machine de Nicolas Sarkozy est assez puissante
01:55 parce que c'est dans la nuit où il y a un sondage qui sort
01:57 et qui dit que j'ai raté le débat.
02:00 Et cette séquence, effectivement, qui est mise en exergue.
02:02 C'est quoi cette technique de communication alors ?
02:04 C'est-à-dire qu'il a fait jouer son réseau, d'après vous ?
02:06 Non, je pense qu'il sorte des sondages
02:08 et en fonction de la nature des questions que vous posez,
02:12 vous orientez un sondage.
02:14 On le voit à toutes les élections d'ailleurs.
02:16 Il a une très bonne équipe de communication.
02:18 Vous dites dans votre livre que votre domicile a été fouillé, saccagé
02:23 par, vous expliquez, des barbouzes.
02:25 Des barbouzes.
02:26 Des gens qui viennent pour vous intimider.
02:28 Oui, c'est ça.
02:28 Parce que les plans de mon appartement ont été retrouvés
02:30 chez le préfet Squarsini, qui était le directeur du renseignement sous Sarkozy.
02:35 L'objectif, c'était quoi ?
02:36 Qu'il y ait un examen.
02:36 Et suite à ça, il y a eu une perquisition chez lui.
02:38 Ils ont retrouvé les plans de mon appartement.
02:40 Donc ça, c'est extrêmement violent.
02:41 Et moi, je me suis toujours tue quand j'ai...
02:43 Je n'ai jamais parlé des épreuves que j'ai subies
02:45 parce que je me disais que ça va donner d'idées à des dingues
02:50 qui vont faire la même chose ou qui vont penser que je suis vulnérable.
02:53 Qui était à l'origine de cette tentative d'intimidation, cette visite ?
02:57 Je pense que c'est les troubles qui sont autour de mon adversaire politique du moment.
03:03 Objectif, vous faire peur.
03:05 Faire peur.
03:06 Ça ne marche pas.
03:06 Ça ne marche pas, mais c'est quand même violent parce que
03:10 je retrouve les ordinateurs par terre, donc rien n'est volé.
03:14 Toutes les armoires sont vidées.
03:15 Tout est vidé sur le lit et dans la chambre de mes filles.
03:18 Il y a sur leur lit, alignés leurs petits objets,
03:22 les petits jouets comme ça, pour dire à la sicilienne,
03:26 on peut revenir quand on veut.
03:28 Donc c'est quand même extrêmement violent.
03:31 Et la deuxième mise à sac, le procès verbal de la première mise à sac
03:36 était posé au-dessus du tas d'objets.
03:39 Et je me souviens, donc, j'appelle la police.
03:42 Le procureur de la République vient et je vois dans son regard
03:46 et dans ses questions qu'il pense que c'est moi qui ai organisé.
03:51 Pour faire un coup de com ?
03:53 Oui, qui ai mis en scène cette opération.
03:57 J'avais vu de toute façon le saccage qu'il y avait et de toute façon,
03:59 jamais j'ai alerté la presse.
04:01 On se souvient de votre marionnette dans les guignols pour reprendre le titre de votre livre
04:05 "Refusez la cruauté du monde" pour le coup.
04:07 C'était souvent cruelle, cette caricature des guignols à votre endroit,
04:10 à Ségolène Royal, ça vous faisait parfois de la peine ?
04:12 Oui, bien sûr, c'est très cruel, les caricatures.
04:15 Mais ce qui est encore plus cruel, c'est les caricatures des hommes politiques
04:20 qui sont là quand vous êtes dans le combat politique.
04:22 Vous voyez, donc, les guignols, ils ont le droit à faire de l'humour,
04:27 finalement, et de la dérision.
04:29 Vous les regardiez ?
04:30 Ça m'arrivait, oui, bien sûr.
04:32 Et alors, quand vous voyiez à l'écran, du moins, votre représentation ?
04:34 Ça me faisait rire, d'une certaine façon,
04:36 même si je ne me reconnaissais pas.
04:38 Parce que, vous savez, c'était exactement la reprise un peu sexiste de la gourde.
04:46 Et les communicants, d'ailleurs, de Nicolas Sarkozy,
04:49 ont expliqué après qu'ils avaient inventé ça.
04:51 Elle fait des bourdes parce que ça rimait avec "gourde".
04:54 Vous avez imaginé une communication ?
04:55 Une communication, oui.
04:56 Et chaque fois que je disais quelque chose,
04:57 même si c'était tout à fait sensé,
04:59 c'était "elle a encore fait une bourde".
05:01 Et ça avait été travaillé par les communicants de Nicolas Sarkozy
05:04 parce que "bourde", ça rime avec "gourde".
05:06 Et donc, j'avais aussi la "bégassine", etc.
05:09 C'est-à-dire cette espèce d'attaque sur mon niveau intellectuel,
05:14 alors que la plupart des hommes qui m'agressaient de cette façon-là,
05:18 j'avais les mêmes formations qu'eux,
05:20 et surtout beaucoup plus d'expérience politique qu'eux déjà,
05:23 au moment de la campagne présidentielle.
05:25 Les guignols avaient donc repris quelque chose qui avait infusé, en fait,
05:28 dans la société du fait de cette communication.
05:30 Ça a infusé.
05:31 Vos enfants, ils sont, pour certains, en âge de comprendre, à ce moment-là,
05:35 au moment des guignols, des attaques parfois violentes dans les guignols.
05:38 Eux, ils vivent comment quand ils vous voient,
05:40 quand ils vont entendre parler à l'école ?
05:42 Je pense que c'était stressant pour eux.
05:45 C'était une angoisse pour eux.
05:47 Donc moi, ma responsabilité à l'égard de mes enfants,
05:49 c'était de faire comme si toujours, tout allait bien.
05:52 Parfois, je me le reprochais après, d'ailleurs,
05:54 en me disant "mais t'aurais dû nous dire quand c'était dur", etc.
05:57 Mais ils voyaient quand même bien quand c'était difficile.
06:00 Mais ma responsabilité, toujours,
06:02 ça a été de protéger mes enfants contre les conflits, contre les attaques.
06:06 Ils vous ont réinvités depuis votre bruit de septembre,
06:08 où vous êtes toujours fâchée avec BFM TV.
06:10 Non, ils ne m'ont pas réinvitée.
06:12 Donc ils sont toujours fâchés après vous.
06:14 Sans doute.
06:15 Et vous pas ?
06:16 Non, moi pas.
06:19 Mais parce qu'ils sont dans une compétition entre chaînes d'info, c'est absurde.
06:22 On rappelle que c'est passé des propos jugés maladroits par beaucoup,
06:26 y compris par vous, sur les crimes de guerre commis en Ukraine.
06:29 Vous vous en excusez alors que c'est pour vous.
06:31 Non, je vais surtout donner une explication sur une chaîne concurrente.
06:33 Sur LCI alors que vous êtes chroniqueuse sur BFM TV.
06:35 En même temps, il n'y a pas idée, c'est Golen Royale.
06:37 Si, parce que j'avais déjà donné une explication sur BFM.
06:41 Je n'allais pas rentrer dans leur logique de compétition entre chaînes.
06:44 Je trouvais ça absurde.
06:45 Mais tant pis, ils prennent leur responsabilité.
06:47 Au moment où ils vous appellent pour vous dire "c'est terminé", vous êtes surprise ?
06:52 Oui, je suis quand même étonnée.
06:53 Oui, mais ce n'est pas grave.
06:54 C'est leur choix.
06:55 Ça, je respecte tout à fait.
06:57 J'ai fait le choix parce qu'ils me l'ont dit avant.
06:58 Ils m'ont menacée avant.
06:59 Si vous allez sur LCI, vous ne venez plus sur BFM.
07:01 Je n'ai pas raison de plus.
07:03 Je vais aller sur LCI, qu'est-ce que c'est que ces menaces ?
07:05 Oui, ils me l'ont dit avant.
07:06 Vous n'avez pas de contrat avec eux en même temps, ça peut s'entendre ?
07:09 Non, non, non, non, non.
07:10 Je n'ai absolument aucun contrat d'exclusivité.
07:14 Et on ne dicte pas à Cégolène Royale ce qu'elle doit faire, visiblement ?
07:16 Non, il y a quand même une liberté d'expression.
07:18 Puis, il y a une liberté des journalistes et des supports journalistiques
07:21 pour aller où on a envie d'aller.
07:24 Voilà, ça va être soi.
07:26 Maintenant, il faut compter avec le fait que vous ne pouvez plus aller sur BFM TV.
07:30 Vas-y, tant pis pour eux.
07:31 Aujourd'hui, nous sommes plongés dans une grave crise de maltraitance
07:36 des enfants dans les crèches.
07:38 Moi, ça me révolte quand j'entends ça.
07:40 Ça me fait monter les larmes aux yeux parce que j'imagine mes propres enfants
07:44 ayant subi ça. C'est absolument abominable.
07:46 Vous avez des enfants frappés, des enfants qui ne sont pas à manger,
07:49 des enfants qu'on laisse dans leurs excréments toute la journée,
07:51 des enfants qui n'ont pas de lit pour dormir,
07:54 des enfants qui sont attachés.
07:55 Un scandale assez comparable à celui qu'on a connu avec les EHPAD.
07:57 Exactement, des personnes vulnérables.
07:59 Aujourd'hui, dans la France d'aujourd'hui,
08:01 est-ce que vous vous rendez compte de ce que ça représente ?
08:04 Est-ce que vous avez entendu le président de la République
08:07 ou la première ministre dire quelque chose ?
08:08 Non.
08:10 Mais c'est quand même extravagant.
08:11 Je serai présidente de la République,
08:13 mais c'est la première chose dont je me serai occupée
08:16 et sur laquelle j'aurai immédiatement réagi
08:18 pour demander des sanctions, pour demander la fermeture des établissements
08:21 qui ont été ainsi visés,
08:23 et pour demander qu'on rétablisse les normes de protection
08:26 que j'ai connues moi étant ministre de la Famille.
08:27 C'était impensable, puisque les crèches étaient soit municipales, soit publiques.
08:31 Donc il y avait un taux d'encadrement d'un adulte pour six enfants.
08:35 Et aujourd'hui, avec la privatisation, il faut être plus des crèches.
08:38 Comme il faut dégager du profit, comme dans les ORPA, dans les EHPAD,
08:41 comment vous dégagez du profit pour payer les actionnaires ?
08:44 Vous réduisez les dépenses, donc vous maltraitez les gens.
08:47 Vous l'avez entendu, il y a une petite musique ces derniers jours,
08:49 celle du remaniement.
08:50 Si Elisabeth Borne venait à partir maintenant,
08:52 elle l'aurait fait à peine plus long qu'Edith Cresson,
08:54 dix mois et quelques jours.
08:55 Est-ce que ça veut dire que les femmes sont toujours les premières sacrifiées ?
08:58 Non, il ne faudra pas mettre ça sur la responsabilité,
09:01 ou essayer de trouver une excuse.
09:03 Et c'est vous qui nous le dites.
09:05 Et c'est moi qui vous le dis.
09:06 Vous voyez, parce que je ne veux pas que l'instrumentalisation du fait d'être femme
09:10 serve à excuser une mauvaise gouvernance.
09:14 Ça, ce n'est pas juste, parce que ce n'est pas bien pour les autres femmes,
09:17 d'une certaine façon, de laisser penser ça.
09:20 Elisabeth Borne, comme on dit, vous ne partirez pas en vacances ensemble.
09:23 Quelle est l'échante, avez-vous déclaré dans le monde, à ce point-là ?
09:27 Non, mais je ne vais pas lui dire du mal.
09:30 C'est fait, hein ?
09:30 Je suis la chef du gouvernement.
09:32 Non, mais c'est fait, je discute à bâton rompu, ça a été repris.
09:37 Il faut interroger ses équipes.
09:38 Qu'est-ce qui s'est passé ?
09:39 Vous ne voudrez pas se quitter, vous avez travaillé pendant des années ensemble ?
09:43 Oui, figurez-vous, parce que je l'ai rencontrée
09:45 quand elle était préfète de Poitou-Charentes.
09:47 Travailleuse, etc.
09:49 Je suis nommée ministre, elle m'appelle,
09:51 me fait passer un message disant qu'elle va être ma directrice de cabinet.
09:54 Et donc, je la prends comme directrice de cabinet.
09:56 Et c'est vrai qu'elle est quand même très dure en relation pour les équipes,
10:00 ce n'était pas facile.
10:01 J'ai retrouvé plusieurs fois des conseillers pleurés,
10:05 donc ce n'était pas facile.
10:06 Elle a d'autres qualités, hein, cela dit, mais ce n'était pas simple.
10:09 Ça a fait grincer beaucoup de dents, cette une de Marlène Schiappa sur Playboy.
10:14 Ça vous a choqué, ces Golen Royale ou pas ?
10:16 Choqué, non, mais je désapprouve.
10:19 Je désapprouve.
10:20 Je désapprouve pour plusieurs raisons.
10:21 D'abord, parce qu'il y a l'utilisation du drapeau français,
10:24 je trouve que c'est un peu décalé.
10:26 Il y a ensuite le fait de relancer un journal dont le fondateur est un sale type,
10:32 qui a quand même été poursuivi et soupçonné
10:35 d'organiser des soirées avec des agressions sexuelles.
10:39 Et puis troisièmement, c'est un support qui transforme le corps des femmes en marchandises,
10:44 parce que c'est un support qui vend des images de femmes nues, qui est vendu pour ça.
10:47 Les photos de Marlène Schiappa sont très soft,
10:49 on pourrait contester la qualité artistique, mais elle reste très habillée.
10:52 Oui, mais enfin, le fait même de dire,
10:54 j'ai entendu plusieurs ministres dire "non mais rassurez-vous, elle n'est pas toute nue".
10:57 Non mais c'est du délire là, à l'eau la terre là où on est.
11:01 Ils sont en train d'expliquer que c'est bien parce qu'elle n'est pas toute nue.
11:03 Non mais vous vous rendez compte ?
11:05 Même pour elle, comment est-ce qu'on peut ?
11:07 Puis elle est mère de famille, alors comment on peut dire après aux petites filles,
11:11 "mais écoutez, respectez-vous, ne vous déshabillez pas sur les réseaux sociaux".
11:14 Si vous avez une femme ministre qui pose dans un journal,
11:17 où il y a des femmes nues et qui vendent du pour ça. Non.
11:19 Elle a dit qu'elle fait sauter justement un tabou, que c'est sa liberté de femme.
11:22 Eh bien moi je suis pour les tabous, figurez-vous.
11:24 Je suis pour les bons tabous.
11:26 Parce que ce mythe qui consiste à dire "il n'y a pas de tabou",
11:28 c'est la loi du plus fort, c'est le grand n'importe quoi, c'est l'absence de limites.
11:32 Mais non, il y a des bons tabous et il y a des mauvais tabous.
11:35 Et celui-là c'est un bon tabou, le fait de dire "non, je ne vais pas dans un journal
11:38 qui vend le corps des femmes comme une marchandise et en plus elle est ministre".
11:42 Ça vous fait au moins un point commun avec Elisabeth Borne,
11:44 qui n'a pas du tout aimé, elle a fait savoir à l'intéressé qu'elle n'avait pas apprécié.
11:47 En parlant de la première ministre...
11:49 Oui, ça écoutez, connaissant le fonctionnement interne de Matignon et des ministères,
11:53 et le contrôle de Matignon sur toutes les décisions de communication,
11:57 j'ai du mal à croire qu'une décision de communication de cette importance
12:02 n'ait pas été validée par les responsables de la communication,
12:06 peut-être pas par la première ministre, mais par les responsables de la communication de Matignon.
12:10 Ce n'est pas la peine après de jouer les effarouchés.
12:13 Vous êtes l'une des politiques, Ségolène Roel, à toujours avoir beaucoup parlé sur la télévision.
12:17 Je sens qu'en 1988, vous aviez critiqué la violence de certains programmes.
12:21 Depuis...
12:22 Vous étiez aussi attaquée...
12:23 Ça ne s'est pas arrangé.
12:25 Ça ne s'est pas arrangé.
12:26 Vous étiez aussi attaquée à la violence des mangas japonais diffusés à profusion
12:30 à l'époque dans le Club Dorothée.
12:31 C'est bien que beaucoup vous tiennent encore pour responsable aujourd'hui
12:35 de la suppression de cette émission.
12:36 Oui, c'est incroyable.
12:37 Une bonne fois pour toutes, est-ce que c'est vous, Ségolène Roel,
12:39 qui avez ou pas la peau du Club Dorothée ?
12:40 Absolument pas.
12:41 C'était les mangas japonais à l'époque.
12:44 Vous vous rendez compte, le degré de violence s'est quand même effroyablement renforcé depuis.
12:49 C'était le début, en fait, de la violence à la télévision.
12:52 Et ces images d'extrême violence détruisent une partie de l'enfance.
12:56 On n'a pas le droit de faire ça.
12:58 Donc, pour revenir à Dorothée, elle n'avait aucune raison de vous en vouloir.
13:01 Non, au contant, ça fait presque de la publicité.
13:04 Vous savez comment ça marche.
13:05 Ça fait plus de publicité à l'émission que le coup.
13:08 Pour finir, elle a été supprimée cette émission, mais bien plus tard.
13:10 Elle a été supprimée dix ans plus tard.
13:12 Mais comme vous étiez ministre à cette époque-là...
13:14 Non, et puis je trouvais qu'il devait y avoir des productions françaises.
13:16 Est-ce qu'on se laissait envahir par des productions japonaises ?
13:19 Pourquoi il n'y avait pas de production de dessins animés aussi à la française ?
13:24 Jeanne, Éric Dussart.
13:25 On refait la télé sur RTL.
13:27 On refait l'actu-télé.
13:30 Et comme tous les samedis, on refait l'actu-té la semaine avec Télévoisir.
13:33 Et Eva Kruiver. Bonjour Eva.
13:34 Bonjour tout le monde, enchantée. Bonjour Eva.
13:36 C'est Golen Royale. Vous avez été ministre déléguée à l'enseignement scolaire.
13:40 Et bien aujourd'hui, en inverse érol, vous allez devenir élève.
13:43 Interro oral sur les infos télé de la semaine.
13:46 Ouh là, comme vous dites !
13:48 Il suffit de nous dire si vous croyez ou pas aux infos,
13:50 ou attention, parfois aussi aux intox, que Jade va vous donner.
13:55 Jari sera le prochain invité de l'émission.
13:57 Rendez-vous en Terre inconnue sur France 2.
14:00 L'humoriste partira à Vannes.
14:02 Vous y croyez ou pas ?
14:04 C'est dur.
14:06 Il n'y a pas de confusion.
14:08 Étudiez un peu le texte en même temps.
14:10 L'humoriste partira à Vannes.
14:12 Moi, mon intuition, c'est que oui.
14:14 Ah bah, ça aurait été bien, mais...
14:16 Il y avait quand même de l'idée dans cette destination,
14:18 mais il partira pas à Vannes, mais beaucoup plus loin, au Groenland.
14:21 Raphaël de Casablanca va en venir rencontrer les Inuits
14:24 à 1300 km du pôle Nord pour découvrir l'un des villages autochtones
14:28 les plus isolés de la planète.
14:30 Alors, la destination, on avait au premier abord pas vraiment séduit Jari,
14:34 mais il faut dire que ça faisait longtemps qu'il voulait faire l'émission.
14:37 Alors, pour voir Jari faire des vannes dans un froid glacial,
14:40 rendez-vous le mardi 2 mai sur France 2.
14:42 Vous, le Groenland, vous y êtes allé naturellement.
14:44 C'est Groenland Royal, vous étiez ambassadrice des pôles.
14:46 Sublime, mais aussi situation dramatique.
14:49 Des règlements climatiques qui entraînent, alors ça, je l'ignorais,
14:52 aussi de la pollution, parce que la fonte des glaces fait qu'il y a de plus en plus de bateaux.
14:55 Oui, et puis du méthane qui s'échappe, du gaz méthane,
14:58 de la glace qui fond.
15:00 Non, non, c'est un vrai problème.
15:02 Et puis plus, bien sûr, ça libère aussi les capacités d'exploitation du sous-sol.
15:07 Et donc une ruée vers le Groenland qui doit absolument être maîtrisée.
15:12 Le Big Show, Canim, Jari également sur France 2,
15:15 c'est un peu dans la veine de surprises, surprises,
15:17 plein de surprises qui arrivent aux gens qui sont dans la salle.
15:19 Vous, surprise, surprise, vous avez connu ça, c'est Groenland Royal.
15:22 Vous avez vu un scénario incroyable.
15:24 Rappelez-nous ce que c'était.
15:25 J'étais dans un garage, c'est ça,
15:27 et tout d'un coup, j'étais dans une voiture, ma petite voiture,
15:31 et je suis...
15:34 Comment dirais-je ? Le support remonte.
15:37 Pour réparer la voiture, vous vous retrouvez bloqué là.
15:40 Et je me suis trouvé bloqué en haut.
15:43 Et à ce moment-là, des soi-disant réparateurs de voitures viennent
15:47 et commencent à danser et à se déshabiller.
15:50 C'était chaud, hein ?
15:51 J'ai vu les images, c'était striptease.
15:53 J'ai jusqu'à certaines limites devant moi,
15:55 mais c'est là que j'ai quand même compris.
15:57 Vous avez compris quand même assez vite que c'était une caméra cachée ?
16:00 Oui, c'est assez drôle.
16:02 Allez, autre info télé à vérifier.
16:04 Marine Le Pen comparait pendant une interview
16:06 à un humoriste de l'émission LOL, Kiri Sor.
16:10 C'est Groenland Royal, vous y croyez ou pas ?
16:13 Oui, elle a été comparée à ça, oui.
16:16 Comparée à une humoriste, oui.
16:18 Vous connaissez déjà cette émission ?
16:19 Non.
16:20 LOL, Kiri Sor ?
16:21 Non, je ne l'ai pas vue.
16:22 Et va m'en tout nous dire.
16:23 C'est super, je vous le conseille.
16:25 Mais oui, vous avez raison, c'est vrai.
16:26 Ça s'est passé mercredi matin sur BFM TV.
16:28 Apolline de Malherbe a comparé Marine Le Pen à Paul Mirabelle,
16:31 l'une des têtes d'affiche de la nouvelle saison de l'émission LOL, Kiri Sor.
16:35 Mais je vais vous poser une question.
16:36 Est-ce que vous avez vu LOL ?
16:37 LOL, c'est cette série qui cartonne sur Amazon.
16:40 Le principe, c'est grosso modo un loft.
16:42 Et la règle, c'est que si on rit, on sort.
16:44 Et vous me faites penser à Paul Mirabelle.
16:46 Paul Mirabelle, c'est cet humoriste qui ne fait rien.
16:49 Il passe partout,
16:50 il fait de temps en temps une petite pitch net pour faire tomber un adversaire.
16:53 Et sinon, il ne prend aucun risque.
16:55 Et ça marche.
16:56 Mais c'est peut-être ça votre stratégie.
16:57 Pas faire grand chose.
16:58 Mais je ne vous autorise pas à dire cela, car c'est totalement faux.
17:01 Un peu de fantaisie en interview, ça ne fait pas de mal.
17:03 Non, c'est Golden Royale.
17:04 On voit bien que les interviews politiques attirent de moins en moins de téléspectateurs.
17:07 Pourquoi d'après vous ?
17:08 Oui, c'est vrai.
17:09 Parce qu'il y a la langue de bois.
17:10 Ils ne disent plus grand chose.
17:12 Les éléments de langage, chacun.
17:15 Les éléments de langage.
17:16 Il est assez répétitif, les éléments de langage, etc.
17:19 Vous faites attention à ça ?
17:20 Moi, je fais attention à ça.
17:22 Oui.
17:23 Je fais attention à ça parce que je pense qu'il y a une intelligence populaire chez les citoyens.
17:29 Et qu'il faut les mettre dans la confidence.
17:32 Vous voyez ?
17:34 Pour faire avancer un pays.
17:35 Il ne faut pas leur imposer votre point de vue.
17:37 Pensez que parce que vous faites partie d'une certaine élite, vous pensez mieux que les autres.
17:42 Non.
17:43 Il y a une intelligence populaire, bien souvent, qui surprend.
17:48 Et qui, si elle n'est pas écoutée, conduit à des décisions politiques à côté de la plaque.
17:54 Des centaines d'interviews.
17:55 Peut-être des milliers.
17:56 Vous avez dû faire depuis le début de votre parcours politique, c'est le Noël.
17:59 Ça vous est déjà arrivé de tomber sur des journalistes complètement à côté de la plaque ?
18:02 Pas du tout au fait de leur sujet ?
18:03 Oui, bien sûr.
18:05 On fait comment dans ce cas-là ?
18:07 On prend le contrôle ?
18:09 On espère que ça passe plus vite.
18:10 Non, on reformule les questions.
18:12 Peut-être que vous vouliez me poser cette question.
18:14 On fait question-réponse.
18:15 C'était ça que je voulais dire.
18:17 L'extrait qu'on vient d'entendre, c'était sur BFM TV.
18:22 Vous avez été chroniqueuse, Ségolène Royal.
18:24 Ils vous ont réinvité depuis votre bruit de septembre.
18:27 Vous êtes toujours fâchée avec BFM TV.
18:29 Non, ils ne m'ont pas réinvité.
18:30 Donc, ils sont toujours fâchés après vous.
18:32 Sans doute.
18:33 Et vous pas ?
18:34 Non.
18:35 Moi pas.
18:36 Mais parce qu'ils sont dans une compétition entre chaînes infos.
18:40 C'est absurde.
18:41 On rappelle brièvement ce qui s'est passé.
18:42 Des propos jugés maladroits par beaucoup.
18:44 Y compris par vous sur les crimes de guerre commis en Ukraine.
18:47 Vous vous en excusez alors que c'est pour vous.
18:49 Non, je vais surtout donner une explication sur une chaîne concurrente.
18:51 Sur LCI alors que vous êtes chroniqueuse sur BFM TV.
18:53 En même temps, il n'y a pas idée Ségolène Royal.
18:55 J'avais déjà donné une explication sur BFM.
18:59 Je n'allais pas rentrer dans leur logique de compétition entre chaînes.
19:02 Je trouvais ça absurde.
19:03 Mais tant pis, ils prennent leur responsabilité.
19:05 Au moment où ils vous appellent pour vous dire que c'est terminé, vous êtes surprise ?
19:09 Oui, je suis quand même étonnée.
19:11 Oui, mais ce n'est pas grave.
19:12 C'est leur choix.
19:13 Ça, je respecte tout à fait.
19:14 J'ai fait le choix parce qu'ils me l'ont dit avant.
19:16 Ils m'ont menacé avant.
19:17 Si vous allez sur LCI, vous ne venez plus sur BFM.
19:19 Raison de plus, je vais aller sur LCI.
19:22 Qu'est-ce que c'est que ces menaces ?
19:23 Oui, ils me l'ont dit avant.
19:24 Vous avez un contrat avec eux en même temps, ça peut s'entendre ?
19:26 Non, non, non.
19:28 Je n'ai absolument aucun contrat d'exclusivité.
19:30 Non, non.
19:31 Et on ne dicte pas à Ségolène Royal ce qu'elle doit faire visiblement ?
19:34 Non, il y a quand même une liberté d'expression.
19:36 Puis, il y a une liberté des journalistes et des supports journalistiques
19:39 pour aller où on a envie d'aller.
19:41 Voilà, ça va de soi.
19:44 Maintenant, il faut compter avec le fait que vous ne pouvez plus aller sur BFM TV.
19:48 Tant pis pour eux.
19:50 Pas tant pis pour vous, c'est puissant comme chaîne.
19:53 Non, tant pis pour eux.
19:55 Je ne sais pas.
19:56 Je suis sur RTL, on refait la télé, c'est beaucoup plus important.
19:59 Allez, dernière info télé ou dernière intox.
20:01 France 3 proposera bientôt une nouvelle édition de son grand concours des régions
20:05 après l'élection de la meilleure danse folklorique de France.
20:09 Place cette fois au meilleur fromage de France.
20:12 Ségolène Royal y croit-elle ?
20:14 Non.
20:15 Parce qu'ils sont tous tellement bons.
20:18 C'est trop difficile.
20:20 Non, vous avez raison, c'est faux.
20:22 Il s'agira de nouveau d'élire la meilleure danse folklorique régionale.
20:25 Le programme, toujours animé par Cyril Féraud, sera diffusé le vendredi 5 mai sur France 3.
20:30 Et ce sont Vincent Niclot, Caroline Margueridon, Laurent Luya et Mareva Galanter
20:34 qui ont été choisis pour former le jury.
20:36 Au menu depuis la scène du Royal Palace, le célèbre cabaret situé en Alsace,
20:41 10 troupes amateurs et près de 300 danseurs.
20:44 Chaque troupe sera évaluée sur la technique, la chorégraphie et les costumes régionaux.
20:48 Les danses poids de vignes, vous maîtrisez Ségolène Royal ?
20:50 Vous qui avez été députée des Deux-Sèvres pendant 20 ans en présidente du procès régional.
20:54 Oui, je me suis même habillée quand j'étais députée des Deux-Sèvres en poids de vignes.
20:58 Avec la coiffe, poids de vignes.
20:59 Au festival du Chabu-Chou du Poitou.
21:01 J'avais fait l'appellation d'origine contrôlée avec les éleveurs.
21:04 Évidemment qu'on n'allait pas passer à côté de ça.
21:07 Assemblée nationale 1990.
21:09 Le Chabu-Chou, chanson de 1914, il est de tous les grands festins,
21:14 chez les pauvres comme chez les rupins, chers collègues,
21:17 puisque Chabu, nous sommes poids de vignes.
21:20 C'est lui qui, grâce à son odeur, a porté le Poitou à l'honneur.
21:24 Nos braves Chabu pendant la guerre, ont repoussé l'ennemi hors de la frontière.
21:29 Le Chabu-Chou vous doit beaucoup Ségolène Royal ?
21:31 Oui, et aussi pour moi.
21:34 Il fallait oser quand même défendre les terroirs, les territoires.
21:36 C'était précurseur à l'époque ?
21:37 C'était précurseur, oui.
21:39 Fromage de chef du Poitou, pour ceux qui ne l'auraient pas encore goûté.
21:41 Chabu-Chou, appellation d'origine contrôlée.
21:44 Merci beaucoup Eva Gruyère pour rester dans le thème.
21:47 Ce serait plus simple ça.
21:48 Avec plaisir, Éric Chédard.
21:50 C'est pas mal.
21:51 Voici maintenant la question, fromage ou dessert ?
21:53 On reste à table.
21:54 11h30, 12h30, on refait la télé sur RTL.
21:57 Avec Jade et Éric Dussard.
21:59 Plus tard.

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