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Sport
Transcription
00:00 - On est avec Claude Hatchet, l'ancien directeur général de France 2023, c'est la coupe du monde de rugby que nous accueillons, vous le savez,
00:06 à partir du 8 septembre en France. Alors vous êtes toujours, Claude Hatchet, sur le coup d'une enquête préliminaire du parquet de Paris pour harcèlement moral.
00:13 Vous avez été accusé de pratiques managériales brutales et officiellement démis de vos fonctions le 11 octobre.
00:19 Six mois après, dans quel état d'esprit êtes-vous ?
00:22 - Alors c'est un état d'esprit extrêmement difficile parce que
00:28 au jour d'aujourd'hui, je ne sais toujours pas
00:31 de quoi je suis accusé, puisque l'ensemble des accusations qui ont été portées contre mon management sont anonymes.
00:38 J'ai réclamé à plusieurs reprises
00:40 de pouvoir avoir des preuves, puisqu'il paraît qu'il y a des preuves accablantes sur mon management, ce que je réfute complètement.
00:47 Je n'ai jamais été un manager de ce type là, ça fait 30 ans que je travaille dans ce métier.
00:51 - Vous avez un niveau d'exigence quand même assez élevé ?
00:53 - Ah j'ai un niveau d'exigence élevé, mais c'est le métier qui l'exige.
00:56 Aujourd'hui, on ne peut pas organiser une Coupe du Monde qui est un événement à date, qui est un métier à date,
01:01 avec autant d'interactions entre les différents projets sans être exigeant.
01:06 Je suis exigeant, et je suis même très exigeant.
01:08 Ça je le reconnais, mais qu'on m'accuse d'humilier des gens ou d'insulter des gens, c'est totalement faux.
01:14 Mais je n'ai jamais pu avoir accès à des documents.
01:17 Le président du tribunal des Prud'hommes, au mois de janvier, a ordonné au GIP de me donner copie de documents
01:23 échangés avec le directeur général adjoint, Julien Colette, et avec les directeurs fonctionnaires.
01:28 Le GIP refuse aujourd'hui. Pourquoi ?
01:30 Quand on est sûr de soi et qu'on a des documents de preuve.
01:34 Moi je veux juste voir des preuves.
01:35 - Donc là aujourd'hui, vous êtes en mode combattant, en mode guerrier, pour savoir la vérité ?
01:40 - Je suis en mode combattant parce que je crois qu'il n'y a pas pire souffrance que l'injustice.
01:44 Et aujourd'hui, je vis ça d'une grande violence et avec beaucoup de souffrance
01:49 parce que je trouve tellement injuste ce qui s'est passé.
01:51 - Alors justement, vous contestez devant les Prud'hommes la rupture de votre contrat.
01:55 Vous devriez être entendu d'ici la fin de l'année.
01:58 Sur quoi vous appuyez votre défense, au départ ?
02:02 - Au départ, ce ne sont que des témoignages anonymes.
02:05 Il y a un rapport d'un comité d'éthique, qui a été demandé par la ministre des Sports,
02:11 et un rapport de l'inspection du travail.
02:12 Sur le rapport du comité d'éthique, il y a quelques employés qui ont été interrogés.
02:17 On ne sait pas le nombre de ceux qui étaient encore au GIP, le nombre de ceux qui étaient restés.
02:21 Qui étaient partis, pardon.
02:22 Et pas une seule fois en cinq ans, je n'ai eu un signalement,
02:27 ni auprès des délégués du personnel,
02:29 ni auprès des 20 référents que j'avais mis en place
02:32 comme lanceurs d'alerte en matière de discrimination.
02:35 20 ! Que nous avions formés.
02:37 Les seuls signalements que j'ai eus, c'est un signalement sur harcèlement sexuel,
02:42 pour lequel j'ai mis fin au contrat de travail de la personne incriminée en 24 heures.
02:47 - Et vous contestez d'ailleurs les chiffres de l'inspection du travail.
02:51 Ils notent un pourcentage de turnover de 36% au sein de votre effectif,
02:54 124 départs, en tout cas c'est ce qu'ils avancent.
02:58 Est-ce que ce chiffre est exact ?
03:00 - Non, bien sûr.
03:01 Aujourd'hui le chiffre est environ entre 14 et 15%,
03:05 qui est un chiffre normal dans une entreprise et notamment dans l'organisation d'un événement.
03:09 - Mais l'inspection du travail, comment elle a établi ce chiffre de 36% ?
03:13 - Parce que malheureusement ils se sont trompés,
03:18 on avait des apprentis, assistants, directeurs de sites,
03:20 qui terminaient un contrat de professionnalisation
03:23 et qui rentraient un contrat d'apprentissage deux mois après.
03:25 Ils les ont intégrés dans le turnover.
03:28 C'est pour ça qu'on arrive à 36%.
03:30 Il n'y a jamais eu 124 départs aux IP, c'est totalement faux.
03:33 C'est ce que je vais contester, notamment devant les Prud'hommes, bien sûr.
03:37 - Alors ce qui est incroyable, c'est que tout va bien,
03:39 le comité d'organisation marche bien,
03:41 l'équipe de France de rugby, on vient revenir, marche bien,
03:44 et on a l'impression qu'il y a une idée fixe sur vous et Bernard Laporte.
03:49 Pourquoi ? Pourquoi on vous en veut ?
03:51 Pourquoi on essaye quelque part de vous faire porter le chapeau d'une bonne organisation ?
03:56 Il y a un truc qui ne va pas quelque part.
03:58 Vous êtes d'accord avec moi ?
04:00 - Oui, bien sûr, je suis absolument d'accord avec vous.
04:03 Je ne comprends pas moi-même aujourd'hui.
04:05 Alors, je ne veux pas parler de complot,
04:07 parce que ce n'est pas un mot qui fait partie de ma philosophie ou de ma vie,
04:10 mais je pense qu'il y a une vraie machination.
04:13 Je pense qu'il y a une agrégation d'intérêts d'un certain nombre de personnes
04:16 qui à un moment donné avaient intérêt à ce que je quitte la direction de l'Égypte.
04:20 - Alors qui justement aurait intérêt à vouloir votre peau ?
04:22 - Il faut juste regarder à qui profite le crime.
04:25 - À qui justement ?
04:26 - C'est la question qu'on avait envie de vous poser avec Céline.
04:28 À qui profite le crime ?
04:29 - À qui profite le crime, il y a un certain nombre de...
04:31 D'abord il y a Rugby World Cup.
04:33 - Donc le fameux Bill Beaumont, le président de World Cup.
04:36 - Bill Beaumont et Alan Gilpin, le directeur général,
04:38 qui eux n'ont jamais avalé le fait qu'on leur ait enlevé la Coupe du Monde le 15 novembre 2017,
04:43 et où en plus, ils avaient en face d'eux un directeur général
04:47 qui avait de l'expérience dans la discussion et la négociation sur les dépenses
04:51 associées soit aux JIP, soit à la Coupe du Monde,
04:54 et qui se battait tous les jours pour faire en sorte que
04:56 les dépenses de la Coupe du Monde ne soient pas attribuées aux JIP.
05:00 - Oui, et puis il y avait des privilèges qui étaient accordés précédemment
05:04 sur lesquels vous aviez décidé de renier un peu aussi.
05:06 - Oui, j'avais décidé effectivement de ronnier un peu sur des suites à 500 euros
05:10 pour 52 jours pour l'ensemble des directeurs de la Coupe du Monde de rugby.
05:14 Et ça, ça ne plaît pas.
05:15 Ça, ça ne plaît pas.
05:16 Sur le nombre de caméras sur la production de télé
05:19 qui nous coûtait 6 millions d'euros en sièges tués.
05:21 - Pour les gros matchs, oui, mais pas forcément pour les affiches de moyenne.
05:24 - Quand on regarde le standard de Destination,
05:27 ça me paraît être un beau standard en matière de télévision.
05:30 On pouvait au moins s'appuyer sur celui-là pour les matchs moins importants
05:34 et peut-être augmenter un peu sur les plus importants.
05:37 Mais tout ça, c'était des négociations
05:39 où tous les jours, moi, j'avais une discussion un peu tendue avec Rugby World Cup.
05:43 - Claude Haché, est-ce que vous avez l'impression d'avoir été trahi, lâché
05:45 par votre garde rapprochée aussi, si on reste en France ?
05:49 - Oui.
05:50 - On a Julien Colette, DG de France 2023, Jacques Rivoal, le président du JIP.
05:56 C'est des gens avec qui vous travaillez ?
05:58 - Déjà, quand je vois les déclarations de l'un et de l'autre depuis que je suis parti,
06:03 tout d'un coup, ils se tribuent l'ensemble des succès que moi j'ai conduits pendant 5 ans.
06:10 Jacques Rivoal, il dit "on a vendu 2.500.000 billets".
06:15 En fait, il était président non exécutif.
06:17 Je rappelle qu'il est arrivé président par défaut,
06:19 puisque ce n'était pas lui qui devait être président.
06:21 Il est arrivé 3 jours avant le Conseil d'administration.
06:23 Il était particulièrement honoré d'être président.
06:26 On ne l'a jamais caché qu'il n'était pas président exécutif,
06:28 qu'il était président du Conseil d'administration.
06:30 Il a assisté à tous les comités directeurs, à tous les séminaires,
06:33 et il n'a rien vu pendant 5 ans.
06:35 Mais quand je suis parti, oui, oui, c'est vrai,
06:37 Claude Hachet est un manager brutal.
06:39 Si ce n'est pas une trahison, je me pose la question.
06:42 En plus, dans le rapport du comité d'éthique,
06:44 on a sur 6 pages, 5 pages, sur comment on va virer le DG.
06:48 Pas comment on règle le malaise social.
06:50 S'il y a un malaise social, on a des moyens de le régler.
06:54 Non, pas du tout.
06:55 Comment on vire le DG et les deux DGA.
06:59 C'est-à-dire, M. Julien Colette, Martine Lé-Messec,
07:02 et le président, ils disent "mais nous on va prendre la place".
07:04 Il n'y a pas de problème.
07:05 - Oui, mais justement, Claude Hachet...
07:06 - Donc pour vous, c'était une machination organisée ?
07:08 - Je ne dis pas que c'est eux qui l'ont organisée.
07:11 Je pense qu'il y a un ensemble d'agrégations, de situations
07:14 qui ont fait qu'effectivement, on a voulu que je parte du GIP.

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