Olivier Vial, secrétaire général de l’Institut du dialogue civil, a estimé sur CNEWS que «ceux qui organisent les violences (dans les manifestations) sont d’abord les mouvements antifascistes». Il a également pointé qu’une partie des manifestants avait de la «sympathie» pour les casseurs.
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00:00 Le profil des casseurs est le même depuis plusieurs dizaines d'années.
00:04 En gros, c'est depuis le début des années 2000, la fin des années 90,
00:08 qu'on a une montée de la violence,
00:10 et notamment de la violence dans les manifestations.
00:13 Ça a été le cas avec les mouvements intermondialistes.
00:15 Aujourd'hui, ce qui change, c'est qu'on a des gens qui sont beaucoup plus jeunes qu'avant,
00:22 et qu'on a effectivement une sympathie du reste des manifestants.
00:28 Ça, c'est la vraie nouveauté qu'on constate dans les mobiles effectuels.
00:32 Il y a une sympathie des autres mobiles.
00:35 Avant, il y avait une véritable dichotomie entre les casseurs et le reste des manifestants.
00:41 Et ce qu'on constate de plus en plus, c'est qu'il y a une appétence pour la forme de la radicalité,
00:47 notamment chez les jeunes.
00:48 Et effectivement, on avait fait une enquête en 2021,
00:52 qui montrait que 34% des moins de 35 ans étaient prêts à envisager des actions de sabotage,
00:59 alors qu'il ne sont que 4% à la même époque chez plus de 50 ans.
01:03 Donc, on a un vrai décalage générationnel sur la question de la violence,
01:08 et notamment la violence contre les biens dans le cadre des manifestations.
01:12 Et ça, malheureusement, c'était une donnée qu'on avait en 2021.
01:16 Il y a de grandes chances que ce mouvement-là ait continué à s'amplifier,
01:21 et c'est ce qu'on note aujourd'hui dans les déclarations et dans les mouvements qui se passent.
01:26 Qui sont les gens qui organisent ces violences ?
01:31 D'abord, ce sont des mouvements antifa, notamment dans les mobilisations qui ont lieu en centre urbain.
01:37 Ce sont des mouvements qui se qualifient d'antifascistes,
01:40 qui ont été pendant très longtemps un petit peu à la traîne,
01:42 et qui, depuis 2018, commencent à se restructurer.
01:45 Encore aujourd'hui, on a eu un appel de 25 collectifs
01:48 qui appellent à mener une lutte anticapitaliste dans le cadre des mobilisations qui ont lieu aujourd'hui.
01:55 Ce sont eux qui sont les étincelles.
01:58 Et après, malheureusement, parce qu'il y a ce terreau qui est fertile,
02:01 on a des gens qui peuvent être encouragés à faire des actions qu'ils n'avaient pas prévues au départ,
02:06 qui sont un peu dans une démarche suiviste,
02:09 par des gens, par contre, qui, à l'origine, savent très bien ce qu'ils font.
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