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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à vous pour Midi News.
00:00:04 Dans l'actualité, la crainte et l'appréhension des commerçants.
00:00:07 Avant la nouvelle journée de mobilisation, ce sera demain.
00:00:10 Nous sommes allés à leur rencontre à Rennes.
00:00:13 Des commerçants qui hésitent à témoigner.
00:00:15 Vous les entendrez à visage découvert, de peur des représailles de la part des casseurs.
00:00:21 Et nous sommes allés à Rennes notamment.
00:00:23 Comment va faire désormais le président de la République dans ses déplacements, y compris à l'étranger ?
00:00:28 Il a des comités d'accueil partout, y compris aux Pays-Bas.
00:00:31 Nous analyserons cette séquence où son discours a été interrompu dès le début de sa prise de parole.
00:00:38 Et puis, trafic en plein jour et à toute heure.
00:00:40 Dégradation, intimidation, menaces.
00:00:42 C'est le règne des trafiquants de drogue dans ce quartier niçois, le quartier des Moulins,
00:00:46 dont nous avions parlé il y a à peine une semaine avec une vidéo édifiante
00:00:50 montrant des dealers lourdement armés dans la rue, en plein jour et parfois malgré la présence policière.
00:00:56 Voilà pour le sommaire. Tout de suite, le journal. Bonjour à vous, cher Michael.
00:01:01 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:02 Et à la une de l'actualité ce midi, les manifestations à Sainte-Soline.
00:01:06 Les tirs de LBD de deux gendarmes tirés depuis des quads ont été effectués en l'état de légitime défense.
00:01:13 C'est ce que conclut l'enquête de l'Inspection générale de la Gendarmerie nationale.
00:01:18 Ce rapport précise que les deux gendarmes n'ont commis aucune faute et qu'ils n'ont touché aucun manifestant.
00:01:25 À Marseille, les marins pompiers poursuivent leur recherche pour retrouver les deux dernières victimes.
00:01:30 Cet après-midi, ils vont effectuer des opérations de consolidation des murs adjacents du 15 rue de Tivoli
00:01:36 afin de sécuriser la zone. C'est ce qu'a expliqué Christophe Guimet des marins pompiers de Marseille.
00:01:40 L'Ordun.press, ce matin, on l'écoute.
00:01:44 L'analyse du risque nous permet de continuer les sauvetages par rapport au risque d'effondrement.
00:01:50 Nous continuons les recherches et là, actuellement, cette analyse de risque nous est quelque part défavorable.
00:01:57 Nous voulons absolument consolider les deux murs adjacents de façon à ne pas mettre en jeu la vie des secouristes.
00:02:07 La réforme des retraites à présent. Elisabeth Borne poursuit ses consultations à Matignon.
00:02:12 Après avoir reçu les syndicats et les chefs de parti, la Première ministre s'entretient à partir d'aujourd'hui avec les élus locaux
00:02:18 alors que le Conseil constitutionnel rendra ses conclusions dans 48 heures.
00:02:22 Ce matin, Olivier Véran a justement rappelé l'importance de la séparation des pouvoirs.
00:02:27 Il était invité chez nos confrères de France. On l'écoute.
00:02:30 Pas de politiques fiction et encore moins avec le Conseil constitutionnel.
00:02:33 Ne serait-ce que parce que nous sommes très attachés à la séparation des pouvoirs.
00:02:37 Le Conseil constitutionnel est une autorité totalement indépendante qui dit la loi constitutionnelle.
00:02:42 Vous envisagez bien les différentes hypothèses, j'imagine.
00:02:44 Figurez-vous qu'en fait, il n'y a pas de différents scénarios là. On attend la décision du Conseil constitutionnel.
00:02:50 Et on est confiant parce que c'est un texte, encore une fois, qui a été examiné avec beaucoup, beaucoup de temps.
00:02:55 J'entends des oppositions qui disent que ce n'est pas allé au bout parce qu'il y a eu l'obstruction.
00:02:59 Jamais une réforme des retraites n'avait entraîné autant d'heures de débat dans les deux chambres parlementaires.
00:03:04 Dans le reste de l'actualité, plusieurs députés, les Républicains, veulent réguler les activités des ONG en Méditerranée suspectées d'être pro-migrants.
00:03:13 Un texte est examiné aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
00:03:16 Bonjour Florian Tardif, vous êtes actuellement au Palais Bourbon avec Florian Pomme.
00:03:20 Que dit ce texte proposé aujourd'hui par des députés LR ?
00:03:23 Oui, il s'agit d'une proposition de résolution qui vise à faire respecter le droit international concernant le secours des migrants en mer Méditerranée.
00:03:33 C'est une proposition de résolution qui a été déposée par les députés, les Républicains ici à l'Assemblée nationale en novembre dernier.
00:03:40 Ce qui faisait suite à l'accueil de migrants de l'Ocean Viking par la France.
00:03:46 Alors concrètement, que proposent les membres, les Républicains aujourd'hui ?
00:03:49 Premièrement, que les crimes commis par les passeurs soient considérés comme des crimes contre l'humanité.
00:03:54 Deuxièmement, elles visent, et vous en avez parlé à l'instant, à mieux encadrer le rôle des ONG dans le secours des migrants en mer Méditerranée.
00:04:01 Et troisièmement, elles demandent à la France, elles invitent la France à confier à Frontex et à Frontex uniquement le rôle de sauver les migrants.
00:04:09 De sauver les migrants en mer Méditerranée et à créer des "hotspots" afin de traiter les demandes d'asile, des demandeurs d'asile.
00:04:16 Non pas sur le sol européen, mais directement en Afrique, au sein des pays du Maghreb.
00:04:21 Alors cette proposition n'engage en rien le gouvernement, mais elle permet, vous l'avez compris, aux membres, les Républicains,
00:04:27 de fournir plusieurs mesures en amont des débats sur cette proposition de loi "asile et immigration" proposée cette fois-ci par le gouvernement.
00:04:36 Merci beaucoup Florian Tardif en direct de l'Assemblée nationale et merci à Florian Pomme pour les images.
00:04:42 Et puis Donald Trump accuse Emmanuel Macron de "lécher les bottes" du président Xi Jinping.
00:04:47 Lors d'une interview, l'ancien président américain est revenu sur les propos polémiques d'Emmanuel Macron après sa visite à Pékin.
00:04:53 Le chef de l'État avait appelé l'Union européenne à ne pas suivre les États-Unis ou la Chine sur la question de Taïwan.
00:05:02 Et voilà, c'est la fin de ce journal. Place au débat de Midi News à présent avec vous Sonia Mabrouk.
00:05:07 Et nos invités, surtout merci à vous cher Michael. Elisabeth Lévy, bonjour à vous.
00:05:11 Bonjour Sonia.
00:05:12 Directrice de la rédaction de Causeur. On accueille également Maître Pierre Gentier, bonjour.
00:05:15 Bonjour.
00:05:16 Monsieur le professeur Kevin Bossuet, merci d'être là également.
00:05:18 Bonjour Sonia, merci à vous.
00:05:19 Nous sommes avec Yann Bastière, bonjour, et merci de nous accompagner, qui est délégué national Unite SGP Police.
00:05:25 Notre journaliste économique Éric Derritte-Mathenne nous fait l'amitié d'être là.
00:05:29 Et évidemment Olivier Hertigal.
00:05:31 Bonjour Olivier, merci également.
00:05:33 Il y a beaucoup de sujets à vous soumettre, mais démarrer par cette exaspération, cette crainte et cette appréhension.
00:05:39 Parce qu'il faut se rendre compte que si à un moment, des commerçants n'osent plus témoigner,
00:05:43 pour certains, soyons mesurés à visage découvert, de peur de représailles, cela pose un problème.
00:05:49 Ces commerçants, ils se préparent déjà à une nouvelle journée de mobilisation.
00:05:52 Ce sera demain, et malheureusement aussi de violences, en particulier à Rennes, où à de nombreuses reprises,
00:05:58 les cortèges ont été noyautés par les casseurs, par les black blocs.
00:06:02 Alors notre reporter journaliste Mickaël Chahut est allé à leur rencontre.
00:06:06 Ces commerçants écoutaient ce qu'ils disent et leur véritable crainte de ce qui va se passer,
00:06:10 et surtout de le dénoncer, et même de porter plainte.
00:06:13 À Rennes, une centaine de commerces du centre-ville sont ainsi recouverts de contreplaqués,
00:06:18 préventivement ou bien parce qu'en dessous la vitrine a été détruite.
00:06:22 Banques et agences immobilières sont les cibles privilégiées des casseurs.
00:06:26 Pas question de parler aux journalistes.
00:06:28 Les commerçants touchés laissent leur représentant s'exprimer pour eux.
00:06:32 Certains craignent des représailles, certains ont peur.
00:06:35 Si ce n'est pas eux-mêmes qui ont peur, leurs équipes ont peur.
00:06:38 Les équipes commencent à être très réticentes à l'idée de communiquer.
00:06:43 D'autres ont des ordres de leur franchiseur, par exemple, ou ont des ordres de leur direction,
00:06:48 de ne surtout pas communiquer.
00:06:50 Selon l'enquête réalisée par le Carré-Rennais, auprès de 1000 commerces,
00:06:53 en moyenne en mars, le chiffre d'affaires est en baisse de 60% dans le centre-ville.
00:06:58 Les clients se font de plus en plus rare.
00:07:00 Toutes ces vitrines cassées, toute cette ambiance morose du centre-ville,
00:07:04 on n'a plus actuellement vraiment envie de venir serein.
00:07:07 Dans cette boutique de lingerie, la chute du chiffre d'affaires s'est limitée à -20% en février-mars.
00:07:13 Les jours de manif, l'équipe a la peur au ventre.
00:07:16 Quand on a des feux de poubelle devant chez nous, que ça cogne sur les vitrines, c'est affolant.
00:07:22 C'est la première fois en 17 ans qu'on a fait zéro sur une journée de manifestation.
00:07:27 Dans les prochains jours, les commerçants rennais rencontrent la mairie
00:07:30 pour lancer une campagne de redynamisation du centre-ville au plus vite.
00:07:35 Alors évidemment, il y a les pertes financières, il y a aussi la crainte de ne pas parler,
00:07:39 de ne pas communiquer, de ne pas porter plainte.
00:07:41 Yann Bassière, qu'est-ce qu'on peut leur répondre ?
00:07:44 Vous, vous êtes là, vous faites ce que vous pouvez avec le maintien de l'ordre,
00:07:47 mais comment est-ce qu'on peut protéger, d'ailleurs physiquement,
00:07:49 et même le fait qu'il n'ait plus peur quand même de s'exprimer ces commerçants ?
00:07:53 Alors les craintes sont plus que légitimes, il faut bien le comprendre,
00:07:56 avec ces mouvements qu'on connaît, la violence, et notamment à Rennes,
00:08:00 qui est un pivot de ces manifestations, on ne peut que comprendre cette commerçante
00:08:05 et tous ses commerçants.
00:08:06 En revanche, je ne peux que les inciter à porter plainte.
00:08:10 Ils en auront quoi qu'il arrive besoin, s'ils étaient victimes de dégradations,
00:08:14 je n'ose pas parler de violences, mais de dégradations sur leurs enseignes
00:08:18 et sur leurs magasins, de déposer plainte, c'est une obligation.
00:08:21 Ils en auront certainement l'utilité pour les assureurs,
00:08:24 si ceux-ci consentent encore à les dédommager, mais ce sera une obligation,
00:08:29 si ce n'est que pour les services de police enquêteurs,
00:08:33 qui auront besoin de ça pour travailler,
00:08:35 qui auront besoin de cette plainte pour s'appuyer, pour avoir des éléments.
00:08:38 Mais en revanche, je comprends tout à fait cette crainte dans leur...
00:08:42 Il y a quand même un profond sentiment d'impuissance,
00:08:44 parce que ça n'aurait beaucoup de frustration, Elisabeth Lévy, chez ces commerçants.
00:08:47 Je veux juste rappeler, ils subissent quelque part la double peine,
00:08:49 parce que probablement que la majorité d'entre eux, ou une grande partie,
00:08:52 sont contre la réforme des retraites, qu'ils peuvent même soutenir la contestation,
00:08:57 et en même temps, ils subissent finalement des aléas...
00:09:00 Les intervalles, pardon, c'est peut-être un peu moins évident.
00:09:03 Et on a affaire à des gens qui, eux, ont plutôt...
00:09:07 Je ne pense pas du tout que ce soit la même proportion que dans le reste de la population.
00:09:11 C'est des gens qui, parce que d'autres gens ne veulent pas travailler deux ans de plus,
00:09:15 eux, sont empêchés de travailler depuis des mois, des semaines.
00:09:18 Il y a eu les gilets jaunes, il y a eu... Ces gens sont empêchés de travailler.
00:09:21 Ce sont des vendeuses payées au SMIC,
00:09:23 qui ne peuvent pas aller bosser dans les boutiques des centres-villes des Champs-Elysées.
00:09:28 Moi, j'ai envie de vous poser une question, parce que là, vous avez raison,
00:09:31 qu'ils doivent porter plainte, mais ce qu'ils ne veulent pas faire,
00:09:33 Sonia a bien insisté dessus, c'est témoigner à visage découvert,
00:09:36 parce qu'ils ont peur des représailles.
00:09:38 Et maintenant, cette peur des représailles, elle existe sur toutes sortes de sujets.
00:09:42 Les gens ont peur de parler des dealers, les gens ont peur de parler des agresseurs.
00:09:46 Donc, si vous voulez... Et moi, je me pose une question sur le maintien de l'ordre,
00:09:50 parce que je comprends bien que ce n'est pas facile.
00:09:52 Je me rappelle que pendant les gilets jaunes, on disait aux commerçants eux-mêmes
00:09:55 d'aller chercher ces grandes trucs en bois, ces grandes planches en bois,
00:09:59 pour barricader leur magasin.
00:10:02 Et on a quand même parfois, moi j'ai eu le sentiment, à des manifs où j'ai assisté, je précise,
00:10:07 que vous aviez renoncé la police, les forces de l'ordre,
00:10:10 que vous vouliez protéger les personnes, ce qui est évidemment louable,
00:10:13 mais que vous aviez quand même un peu renoncé à la protection des biens.
00:10:16 Non, c'est le fondement de notre police républicaine,
00:10:20 c'est assurer la sécurité des personnes et des biens.
00:10:23 Alors, assurer la protection d'un bien, vous l'avez vu sur la dernière journée,
00:10:28 ça a été la rotonde. Tant bien que mal, mais ça a été la rotonde.
00:10:31 Certes, c'était un symbole, on est d'accord, mais on est également là.
00:10:35 Et j'ai eu des remontées de terrain sur l'unité et les unités qui étaient devant la rotonde,
00:10:40 qui étaient là essentiellement pour assurer la défense d'un bien.
00:10:45 Ils ont pris cher, dans notre jargon on dit ça, ils ont pris cher,
00:10:48 c'est-à-dire qu'ils ont essuyé des pluies de projectiles sans broncher,
00:10:52 ils n'ont pas eu d'action, ils n'ont pas eu de commandement de bouger,
00:10:56 de faire reculer les casseurs, et c'était la protection d'un bien.
00:10:59 Mais je vous rejoins qu'il est très, très difficile, sur les mouvements qu'on connaît à Paris,
00:11:03 je manifeste chaque jeudi ou chaque mardi également,
00:11:06 de tenir chaque point, chaque banque, chaque symbole de contestation.
00:11:12 Avec des villes où il y a parfois, évidemment, comme Rennes et d'autres, et Nantes,
00:11:15 des points de crispation qui sont connus, identifiés, Olivier Dardigal.
00:11:19 En fait, on dirait que c'est un invariant.
00:11:21 On sait ce qui va se passer parfois, malheureusement, dans ces villes,
00:11:24 notamment à Paris, presque maintenant à certaines heures,
00:11:27 on sait comment ça peut se terminer.
00:11:29 Et c'est vrai, je pose la question à un monsieur qui est policier,
00:11:31 mais c'est presque plus de ce ressort-là, en réalité.
00:11:34 La pièce est quasiment écrite d'avance, et c'est une pièce tragique pour les commerçants.
00:11:38 Parce qu'en plus, ça s'inscrit dans un temps long, qui démarravait les Gilets jaunes,
00:11:41 avec des points de fixation, de comportement inacceptable,
00:11:45 de dégradation de biens, qui ne sont pas le fait des manifestants, mais des casseurs.
00:11:50 Première chose. Moi, je crois qu'il y a énormément de salariés du commerce,
00:11:54 c'est aussi des statuts assez précaires, faiblement rémunérés,
00:11:58 qui font partie des 94% des salariés dans ce pays,
00:12:01 qui sont contre le report de 2 ans et les soins de 4 ans.
00:12:05 Mais, bien évidemment, tout en disant ça, on n'apporte pas la solution en termes de maintien de l'ordre.
00:12:11 Ce que je... Pour avoir moi, participé à des manifestations,
00:12:14 puisqu'on a commencé à avoir des manifestations abîmées par les casseurs depuis la loi travail,
00:12:19 j'ai toujours du mal à comprendre comment, dans la commission des faits,
00:12:24 ils peuvent intervenir comme ils le font, sans qu'il y ait une réaction plus forte.
00:12:32 De la part de qui ?
00:12:34 Des forces de l'ordre, de la justice...
00:12:36 Parce que les forces de l'ordre sont... Autour d'eux, il y a des caméras,
00:12:41 parce qu'il y a la pression du débat, parce qu'il y a la pression idéologique...
00:12:45 Ça ne fera rien.
00:12:47 J'ai pu assister des fois à des rasias sur des commerces moyens,
00:12:51 et en se disant... C'est fou.
00:12:54 Le maintien de l'ordre, déjà, ce n'est pas tout à fait une science exacte,
00:12:58 mais ça réagit par des règles assez précises.
00:13:03 Effectivement, je suis d'accord avec vous, et même moi, qui ai fait un petit peu de maintien de l'ordre,
00:13:07 lorsque vous êtes en barrage et que vous voyez des hordes qui s'attaquent à des commerces,
00:13:14 et que vous n'avez pas le commandement, vous ne bougez pas.
00:13:17 Les colonnes de CRS qu'on voit, ou les sections de CRS,
00:13:21 si elles ont ordre de tenir tel point, tel secteur, et qu'elles voient...
00:13:24 Et si elles n'ont pas reçu l'ordre d'aller intervenir, elles ne bougent pas.
00:13:28 Donc il y a une autorité supérieure.
00:13:30 Nous sommes en unité constituée, en maintien de l'ordre, ça ne se passe pas comme ça.
00:13:34 Les braves, on revient sur les bravem, ont plus cette latitude de mobilité,
00:13:38 d'aller interpeller de façon beaucoup plus dissuasive, lorsqu'ils sont témoins de choses comme ça.
00:13:45 Il faut dire les choses. Vous êtes sous une pluie parfois de projectiles.
00:13:50 Il y a aussi d'abord les violences par rapport à l'intégrité physique de certains manifestants,
00:13:54 parce que vous êtes responsable aussi des manifestants qui viennent manifester légitimement.
00:13:59 Donc il y a aussi un ordre de priorité.
00:14:01 Ce qui m'interpelle quand même, c'est ce que vous dites tous,
00:14:03 c'est une forme d'impuissance, de fatalité, alors que là, pour demain, déjà,
00:14:07 Kevin Bossuet, les renseignements ont déjà alerté, avec une note précise, etc.
00:14:12 Donc mon bis repetita à chaque fois.
00:14:14 Oui, on a l'impression que finalement, la violence des groupuscules d'extrême gauche fait partie du paysage.
00:14:22 Et moi, ce qui me choque, c'est que ces commerçants sont terrorisés.
00:14:26 Ils refusent de parler. Ou alors quand ils parlent, ils le font à visage caché.
00:14:32 Bienvenue dans le monde merveilleux de l'extrême gauche ultra démocratique,
00:14:37 parce que ce genre de pression, on le voit dans plein de domaines.
00:14:40 Regardez dans les salles des professeurs.
00:14:42 Il y a plein de professeurs qui n'osent pas parler parce qu'ils ont peur des syndicalistes qui en fassent.
00:14:46 Regardez ce qui s'est passé.
00:14:48 Vous n'allez pas comparer les syndicats et les casseurs.
00:14:50 Non, je ne compare pas.
00:14:51 Là, je ne peux pas vous laisser dire ça.
00:14:52 Non, alors je peux...
00:14:53 Non, ça, je ne peux pas vous laisser dire ça.
00:14:55 Je peux peut-être continuer.
00:14:56 Il y a une pression, c'est une chose, mais là, on parle de casse, de violence.
00:15:00 Mais bien sûr. Mais il y a aussi une pression idéologique.
00:15:03 Ah, mais c'est ça dont je voulais parler.
00:15:05 Ah, donc vous faites le continuum.
00:15:06 Pour moi, il y a un lien qui est évident.
00:15:08 C'est bien qu'à partir du moment où ces commerçants vont critiquer la manifestation ou critiquer les violences,
00:15:15 certains vont prendre cela comme une remise en cause de la liberté de manifester.
00:15:19 C'est cette pression que j'accusais, évidemment, que je ne mets pas en cause des syndicalistes qui font correctement leur travail.
00:15:26 Oui, parce que les syndicats qui appellent à manifester, ce sont eux qui en grand partie...
00:15:29 Eux, ils ne sont pas pour la violence.
00:15:30 Parce que, bien sûr, ils ne sont pas particulièrement démocrates.
00:15:32 Mais pardon, monsieur Laurent Berger, c'est aussi grâce à lui en grande partie...
00:15:34 Non, mais je ne parle pas de Laurent Berger.
00:15:35 Oui, mais je précise, moi, de mon côté, que c'est grâce à lui aussi que ça s'est bien passé de manière générale.
00:15:39 Vous avez raison, Sonia, mais dans les syndicalistes, on ne peut pas tous...
00:15:42 Par exemple, il y a ce monsieur Mathieu, c'est comme ça que l'on...
00:15:44 Oui, mais...
00:15:45 N'attaque pas les magasins, les anciens...
00:15:46 Je ne m'ai pas dit ça, j'ai dit que ces propos sont d'une telle violence qu'ils peuvent être considérés parfois comme un blancin, la violence.
00:15:53 La carrière syndicale a fait la démonstration depuis fin janvier de très grandes responsabilités.
00:15:57 Mais attendez, moi, la question est simple.
00:15:58 Mais arrêtez de nous sortir cette idée.
00:15:59 Elisabeth, tu...
00:16:00 Personne dit le contraire.
00:16:01 On n'a pas le droit de dire qu'il y a des syndicats...
00:16:03 Mais vous ne donnez pas de solution.
00:16:04 Les syndicalistes...
00:16:05 Si il y a une solution, c'est ce qu'il faut.
00:16:07 Éric Derritte-Mathieu ?
00:16:08 Je pense que maintenant, depuis le temps que ça dure, ces manifestations, il faudrait tout simplement les interdire.
00:16:11 C'est qu'on a compris, les gens ne sont pas...
00:16:12 Non, non, non.
00:16:13 Je dis que les gens...
00:16:14 Interdire les manifestations ?
00:16:15 Oui, franchement, oui, je le ferai.
00:16:16 Mais c'est un grand...
00:16:17 Mais parce qu'il y a un moment...
00:16:18 Mais il y a encore à manifester.
00:16:19 Mais on a...
00:16:20 Attendez, vous ne me laissez pas parler.
00:16:21 Allez-y, Éric.
00:16:22 Vous faites des manifestations à la place de la Concorde pour éviter les débordements.
00:16:25 D'accord, les syndicats font leurs manifestations.
00:16:27 Ils ont peut-être d'autres moyens de manifester.
00:16:29 Mais que de sans cesse...
00:16:30 Vu la crise démocratique dans notre pays, vous vous amènent à vous dire qu'il faut interdire les journées de mobilisation.
00:16:33 Moi, je pense qu'il faut les interdire.
00:16:34 Moi, je pense que vous mettez le feu, si vous le disez.
00:16:36 Mais ce n'est pas ça.
00:16:37 Il y a un moment...
00:16:38 Mais sur quel fondement ?
00:16:39 Oui, mais si vous laissez faire les violences...
00:16:40 Je vais vous dire, c'est aussi à l'État.
00:16:41 C'est incroyable.
00:16:42 Attendez, attendez.
00:16:43 Non, non.
00:16:44 Vous pouvez dire aussi qu'il n'y a pas de violences.
00:16:45 Ce qui doit garantir aux manifestants de pouvoir manifester, c'est l'État.
00:16:49 Bien sûr.
00:16:50 Sauf qu'il y a une différence entre les syndicats qui manifestent et après les violences.
00:16:53 Et moi, je ne dis pas...
00:16:54 Et la police, malheureusement, se retrouve au milieu de tout cela.
00:16:57 J'arrive vers vous.
00:16:58 Pierre Gentier.
00:16:59 Moi, je suis très partagé avec tout ça.
00:17:00 C'est-à-dire que je comprends que la liberté de manifestation est un droit constitutionnel.
00:17:05 Et en même temps, je comprends aussi la nécessité pour l'État, puisque je ne fais qu'un rappel de droit,
00:17:09 mais c'est une de ses missions, c'est d'éviter qu'il y ait des débordements.
00:17:13 Et c'est vrai que l'État peut tout à fait, quand il sait en amont qu'une manifestation n'est là que pour dégénérer
00:17:19 et qu'il n'y a que des éléments radicaux, alors l'État peut intervenir.
00:17:22 Est-ce qu'on en est là ?
00:17:23 Très sincèrement, je ne le pense pas.
00:17:25 Par ailleurs, je précise encore autre chose, c'est que je ne veux pas encore prendre de l'avance sur ce que dira le Conseil constitutionnel,
00:17:32 mais si on entre dans une séquence du fait d'un référendum d'initiative partagée qui lance un débat pendant des mois et des mois,
00:17:40 on va faire quoi ?
00:17:41 C'est-à-dire qu'on aura ces images-là pendant des mois ?
00:17:42 Non mais du coup on va faire quoi ? On va interdire ces manifestations ?
00:17:45 Je vous dis, mettez-vous qu'il y a peut-être à l'esprit...
00:17:48 C'est sans fin, c'est sans fin.
00:17:49 Mais justement, mettez-vous dans la tête...
00:17:55 Enfin, je crois aller où la liberté publique ?
00:17:56 Mettez-vous dans la tête, oui, mais il y a une liberté constitutionnelle qui est celle de manifester.
00:18:00 Elle est absolument...
00:18:01 Je n'ai pas dit qu'elle était absolue, je viens de la limiter, mais je vous dis, mettez-vous dans la tête qu'il n'est pas impossible...
00:18:06 Il n'est pas impossible que cette séquence politique ne s'arrête pas vendredi et qu'elle continue.
00:18:14 Est-ce qu'elle a la légitimité pour continuer ?
00:18:16 Si elle est portée par un mouvement, écoutez, on est, comme on dit pompeusement, dans un état de droit, on a le droit de manifester.
00:18:22 Mais je ne comprends pas pourquoi il y aurait interdiction de toutes les manifestations ou interdiction de...
00:18:29 Mais d'autres moyens de manifester, ils n'ont qu'à manifester devant l'Elysée ou devant les entreprises.
00:18:33 Non, tu ne peux pas manifester vendredi.
00:18:34 Est-ce que je peux finir une phrase ? Est-ce que c'est possible ?
00:18:36 Non, ça, tu ne peux pas.
00:18:37 Merci.
00:18:38 Donc, on peut interdire certaines manifestations quand elles menacent de dégénérer.
00:18:43 Je vous rappelle d'ailleurs...
00:18:44 Non.
00:18:45 Pardon, Eric.
00:18:46 Non, non, non.
00:18:47 Merci.
00:18:48 Je vous rappelle simplement que la semaine dernière, la Ligue des droits de l'homme a attaqué l'arrêté du préfet de Paris qui interdisait.
00:18:53 Ce n'étaient pas des manifs syndicales, c'étaient des rassemblements nocturnes, des soirées, ce que j'ai appelé les soirées butagas.
00:18:59 La Ligue des droits de l'homme l'a attaqué, mais je crois que le tribunal a tenu bon.
00:19:02 Simplement, moi, je voudrais reposer une question.
00:19:04 Personne ne va me répondre, mais on la repose à chaque fois.
00:19:06 Allez-y, ce n'est pas grave.
00:19:07 On vous dit, chère Sonia, j'ai lu à plusieurs reprises qu'il y avait dans ce pays, même si on augmente le chiffre qui est donné, mettons qu'il y a 3000 personnes violentes.
00:19:18 D'accord ? 3000 personnes violentes, c'est beaucoup, mais en même temps, c'est rien dans un pays de 70 millions d'habitants.
00:19:24 Il y a des manifestations avec 100 000 personnes.
00:19:26 Et la question ?
00:19:27 Peut-on, encore une fois, pourquoi est-ce que la justice ne peut pas prononcer des interdictions, des arrestations, je n'en sais rien, des sanctions ?
00:19:36 Ça commence à bien faire.
00:19:37 Yann Bastière, la réponse, si vous l'avez.
00:19:40 Nous sommes en état de droit.
00:19:41 Voilà.
00:19:42 Il n'y a pas d'arrestation préventive.
00:19:44 C'est compliqué quand ils sont cagoulés.
00:19:46 Il y a des enquêtes qui sont menées, mais je pense que vous le dites mieux que moi.
00:19:49 C'est tout à fait ça.
00:19:50 Il y a d'être proactif sur des faits qui ne sont pas commis.
00:19:53 Je suis d'accord.
00:19:54 Je vous rejoins.
00:19:55 Il y a eu des interdictions de stade pour certains supporters violents, mais il y a eu une commission de faits.
00:20:00 Mais on n'a pas cette législation qui nous permet d'être dans Minority Report, ce film américain, qui nous permettrait d'interpeller en amont.
00:20:07 Alors certes, on peut interpeller en amont des individus qui viennent participer.
00:20:10 Il y a des fouilles de sacs aux abords, des fouilles de véhicules.
00:20:14 Et lorsqu'on détermine qu'un individu est porteur d'armes par destination, oui, là, on est dans un cadre légal et ces gens sont interpellés.
00:20:21 Mais ça peut faire l'objet d'une proposition.
00:20:24 Ce n'est pas bien que ça nourrisse le soupçon.
00:20:25 Ce que dit Elisabeth Lévy, beaucoup, beaucoup, beaucoup de Français le pensent.
00:20:29 Ce n'est pas possible.
00:20:30 C'est une minorité.
00:20:31 D'ailleurs, ça nuit à la légitimité de ce mouvement qui reste quand même, malgré tout, un mouvement populaire avec la liberté de manifester.
00:20:40 Mais surtout, je voudrais dire que c'est le seul pays au monde, enfin, on peut regarder toutes les télévisions du monde, ça n'arrive pas à ce point-là.
00:20:46 Quand on regarde l'image de la France toutes les semaines, maintenant, ça y est, c'est le...
00:20:49 Maintenant, en Allemagne, ça arrive.
00:20:51 Oui, mais n'intervient pas toutes les semaines, tous les jeudis à la meneur.
00:20:54 Justement, Emmanuel Macron a été interpellé à l'étranger.
00:20:57 Lui qui pensait être comme Ulysse, heureux à l'étranger.
00:21:00 Bah non, même à l'étranger, eh bien, il rendait compte, il y a eu un comité d'accueil, vous allez le voir, des manifestants, des militants qui l'ont interpellé.
00:21:10 Mais ce qui m'intéresse dans cette séquence, c'est qu'ensuite, il y a eu des applaudissements.
00:21:13 On s'est tous demandé, est-ce que la salle a applaudi les militants ?
00:21:16 Est-ce qu'elle a applaudi, il faut le dire, le sang-froid ?
00:21:19 D'ailleurs, il n'y avait pas de raison de s'énerver du président de la République.
00:21:22 Regardez cette séquence et puis on va en parler.
00:21:25 (Exemple de la séquence)
00:21:39 (Exemple de la séquence)
00:21:44 (Exemple de la séquence)
00:21:50 (Exemple de la séquence)
00:21:55 (Exemple de la séquence)
00:22:00 (Exemple de la séquence)
00:22:13 (Exemple de la séquence)
00:22:26 (Exemple de la séquence)
00:22:31 On reviendra sur le fait qu'il parle anglais.
00:22:34 Je vous ai tous envie d'insister sur ce point.
00:22:38 C'est rare à l'international.
00:22:41 Ça ne veut pas, ça ne veut pas, parce qu'il avait laissé une feuille de route à la Première ministre.
00:22:44 Il a rejeté la majorité et réglé le dialogue social avec les syndicats,
00:22:47 tout en disant "moi je vais prendre un peu d'oxygène en allant en Chine et après aux Pays-Bas".
00:22:52 Sa séquence est très mauvaise.
00:22:56 Ça arrive moins en Chine, ce genre d'image.
00:22:59 Oui, et les manifestations aussi sont moins importantes et moins autorisées.
00:23:02 Mais sa séquence est vraiment douloureuse pour lui,
00:23:05 parce qu'en Chine on ne comprend pas bien le message.
00:23:08 On comprend surtout que les Chinois n'ont absolument pas été impressionnés par l'arrivée du président français.
00:23:12 Il y a la petite phrase dans l'avion concernant Taïwan,
00:23:15 et il y a cette seule image qui reste en fait de la visite aux Pays-Bas.
00:23:19 Donc toutes les cases sont cochées sur l'idée "quand ça ne veut pas, ça ne veut pas".
00:23:24 Il répond, parce que quand même...
00:23:28 Mais pourquoi est-ce qu'il provoque ça ? Pourquoi sa personnalité provoque ça ?
00:23:31 Il y a eu un nouvel incident, on verra les images dans quelques instants,
00:23:35 devant l'université d'Amsterdam ce matin, il y a eu deux personnes qui ont été interpellées.
00:23:41 Remarquez une pause, vous me direz ce que vous pensez du fait qu'il parle anglais.
00:23:44 Il y a eu beaucoup de réactions.
00:23:46 Un président français ne devrait pas parler anglais à l'étranger ?
00:23:49 Le français est une des langues officielles de l'Union Européenne.
00:23:53 Vous êtes jalouse parce qu'il parle mieux anglais qu'en français ?
00:23:56 C'est menacé par l'hégémonie de l'anglais.
00:23:58 Je ne suis pas du tout jalouse de son anglais que je trouve très...
00:24:03 classe.
00:24:05 Une pause et on se retrouve en français.
00:24:07 A tout de suite.
00:24:12 Midi News, la suite, beaucoup de sujets à vous soumettre.
00:24:15 Et ce sujet, dans quelques instants, est-il léger ou pas ?
00:24:17 Un président peut-il parler une langue étrangère, anglais, à l'étranger ?
00:24:22 - Bah non. - Attendez, tout le monde n'est pas d'accord avec vous.
00:24:25 Non mais pas dans une instance officielle, j'en ai même dit un oui.
00:24:28 Audrey Berthot, c'est News Info, les titres, parle français.
00:24:31 Elle va le faire en anglais ?
00:24:33 Non désolée, ce sera en français.
00:24:37 Une juge enquête sur la pollution au plomb provoquée après l'incendie de Notre-Dame de Paris.
00:24:41 L'agence régionale de santé, la préfecture de police et la mairie de Paris sont accusés
00:24:46 de n'avoir pas mis en place toutes les précautions nécessaires post-incendie
00:24:50 alors qu'ils avaient eu connaissance de mesures de plomb élevées aux abords de la cathédrale.
00:24:54 Ce matin, le périphérique de Nantes a été partiellement bloqué par des manifestants.
00:24:58 Il y avait plusieurs kilomètres d'embouteillage.
00:25:01 Ces perturbations ont également affecté le réseau de bus de la ville.
00:25:04 Une opération "Ville morte" avait été lancée sur les réseaux sociaux
00:25:07 sur des sites proches de l'ultra-gauche.
00:25:10 56 minutes à 2 ans, 1h20 à 3 ans, 1h34 à 5 ans.
00:25:15 Le temps d'écran par jour chez les petits excède les recommandations sanitaires
00:25:18 et augmente ces dernières années.
00:25:20 Selon une étude, le temps d'écran est plus élevé chez les familles ayant des origines immigrées
00:25:24 ou un niveau d'études de la mère faible.
00:25:27 L'OMS préconise de ne pas exposer les enfants de moins de 2 ans aux écrans.
00:25:30 Merci à vous Audrey et Berthoud.
00:25:35 Alors vous préférez avoir un président qui parle fluently anglais à l'étranger
00:25:39 ou alors un président dont vous avez un peu honte, on a quelques exemples,
00:25:42 quand il parle en anglais ?
00:25:44 Non, j'accueillerai que c'était très bien débrouillé.
00:25:46 Ah, dans les rues en Israël ?
00:25:48 Vous pouvez parler en anglais.
00:25:50 This is a provocation. What do you want ? You want me to return to my flame ?
00:25:53 Vous pouvez parler en anglais, parler par la chaîne.
00:25:55 Vous pouvez parler dans les médias par exemple, quand vous faites un band-fool,
00:25:58 si vous en faites, enfin je ne suis pas sûre que ce soit le projet d'Emmanuel Macron,
00:26:02 le band-fool, et dans une instance officielle, surtout quand il s'agit d'Union Européenne,
00:26:08 on est en train, on devrait se bagarrer.
00:26:10 Vous n'allez pas dire que c'est du wokisme et l'effacement de la langue ?
00:26:13 Je n'ai pas dit, est-ce que j'ai prononcé, n'exagérez pas Sonia là.
00:26:17 Elle me cherche. Non, je n'ai pas dit que c'était du wokisme,
00:26:20 je dis que c'est de l'abandon et d'aller parler, dans une instance européenne,
00:26:25 d'aller parler en anglais.
00:26:27 Alors je sens qu'il nous cherche aussi, Eric Derritte-Matin, quel est votre avis ?
00:26:29 Moi je trouve que c'est bien d'avoir un président moderne qui justement…
00:26:32 Ah c'est moderne de parler anglais.
00:26:34 Non mais attendez, ça ferait ringard s'il se mettait à…
00:26:36 C'est un peu un glouillard quoi.
00:26:38 Non, moi je trouve que c'est bien. On a tellement eu de chefs d'État qui ne savaient pas parler anglais.
00:26:41 Peut-être même américain ou yard.
00:26:43 Non, mais écoutez, il faut quand même avancer.
00:26:45 C'est intéressant ce que vous dites, vous dites que c'est moderne.
00:26:47 Oui, parce qu'au moins ça montre qu'on a des présidents qui sont quand même à deux niveaux.
00:26:50 La langue des autres.
00:26:52 Vous savez, au 16e, au 17e siècle, il était très moderne de parler français.
00:26:56 Je sais bien, même les anglais parlaient français.
00:26:58 Du monde parlait français. Moi en tant que français, je le souhaite,
00:27:00 si j'étais d'une autre nationalité, je ne le souhaiterais pas.
00:27:02 Bon, alors allons plus loin.
00:27:04 Mais c'est toujours la langue de la diplomatie internationale.
00:27:06 Non, mais imaginons, alors qu'Emmanuel Macron, probablement, parle plusieurs langues.
00:27:10 Donc à chaque pays, il a une langue.
00:27:12 Il a pu parler néerlandais, ça aurait été encore mieux.
00:27:14 Mais je vais vous donner des exemples. Alors jusqu'où il faut… Dans ce cas-là, il n'y a pas de…
00:27:16 Pourquoi ça serait l'anglais ?
00:27:18 Ecoutez, mais ce que je ne comprends pas, c'est que vous oubliez une chose.
00:27:20 Le français est une langue officielle de l'Union Européenne.
00:27:23 Et en plus, la deuxième chose, c'est qu'il est menacé.
00:27:25 Le statut du français est menacé parce que très souvent,
00:27:28 quand il y a des réunions d'experts techniques, etc., c'est direct en anglais.
00:27:32 Il n'y a pas de traduction des documents.
00:27:34 Il faut se battre pour le français, qui est un élément de notre rayonnement.
00:27:38 Il faut se battre à l'ONU pour le français.
00:27:40 Donc c'est le rôle du président de la République de donner l'exemple pour le français.
00:27:43 Mais vous avez… En fait, vous avez entièrement raison.
00:27:45 C'est comme si on va à un sommet de la francophonie et on parle autre chose que le français.
00:27:48 Mais bon, ils ont bien nommé Iseult, qui déteste la France, pour le sommet de la francophonie.
00:27:53 Arrêtez, ne me cherchez pas sur ces sujets-là.
00:27:55 Bon, mais vous n'en avez pas dit. La salle a applaudi qui, selon vous ?
00:27:59 Alors ça, c'est…
00:28:01 C'est son niveau d'anglais.
00:28:03 Bonne question.
00:28:04 Merci, merci, merci.
00:28:06 Il était plutôt en terre conquis, donc j'aurais tendance à dire qu'il a applaudi Emmanuel Macron.
00:28:09 Bon, on verra aussi les autres…
00:28:11 Après, on ne sait pas qui c'est qui l'a dit.
00:28:13 Mais qu'est-ce qu'il peut… Parce que là, le reproche qu'il y a fait par certains militants de gauche, écologistes,
00:28:20 puisqu'il y a aussi la problématique de l'écologie, il pointe le manque de démocratie.
00:28:24 Ça, c'est ce qui est dit par ces militants.
00:28:26 Alors le président, que va-t-il rappeler ? Qu'il y a utilisation des outils constitutionnels et qu'il n'est pas sorti du cadre de la démocratie.
00:28:32 Mais s'il n'y avait pas eu le 49.3, je pense qu'on n'aurait pas assisté à cette séquence.
00:28:35 Mais exactement.
00:28:36 C'est ça ce qui est pointé en réalité. C'est sa gestion qui est une gestion autoritaire et finalement assez solitaire du pouvoir.
00:28:41 Autoritaire ? Quelle autorité ?
00:28:43 Ben si, l'autorité du 49.3 qui est un outil constitutionnel qu'on peut utiliser sur le papier, mais encore faut-il avoir la légitimité.
00:28:48 Or, aujourd'hui, on voit que cet homme n'a pas la légitimité pour l'utiliser.
00:28:51 Et on verra, je répète, on verra quelle sera la mobilisation en faveur de ce référendum s'il a lieu d'initiatives partagées et des signatures.
00:29:00 Je vous dis, et moi je termine ma phrase, il est une chose d'avoir la légalité du pouvoir, il en est une autre d'avoir la légitimité.
00:29:06 Les élections législatives et tout le contexte qui suit et les mobilisations montrent que cet homme n'a aujourd'hui pas la légitimité suffisante pour diriger.
00:29:13 Excusez-moi, mais justement, la 5ème, les institutions le protègent.
00:29:19 Son manque de légitimité vient d'absence de l'autorité de l'État, certainement pas, à mon avis, du fait qu'il ait utilisé le 49.
00:29:25 Il peut diriger avec les Français, vous voyez, je le répète encore une fois.
00:29:28 Pour un sujet aussi clivant, on peut trancher soit à travers un vrai débat dans le Parlement, donc pas de 49.3, soit à travers un référendum.
00:29:35 Donc on vit en dictature.
00:29:37 Non, je blague.
00:29:38 Pourquoi toujours ces excès incroyables ?
00:29:40 Oh, ces excès incroyables, parce qu'on l'entend tout le temps.
00:29:42 Oui, mais je suis désolée, c'est ce que c'est militant aussi, c'est la petite musique.
00:29:46 Je l'ai dit en même temps que je me...
00:29:48 Si j'étais d'accord, je vous dirais que c'est un propos de Boomer.
00:29:50 Je voudrais vous parler d'une exposition.
00:29:52 Boomer, Boomer.
00:29:54 Une exposition de dessins.
00:29:58 Alors là, ça fait moins sourire, parce que quand les policiers l'ont découvert, ils ont moins rigolé devant certains dessins.
00:30:05 Ils sont clairement anti-policiers, ces dessins.
00:30:07 Il n'y a pas beaucoup de débats, on va les voir.
00:30:09 Et vous allez voir, il y a un policier marqué dessus, au lieu de marquer "policier", il y a marqué "violence".
00:30:15 Et c'est un reportage de Michael Chaillot.
00:30:18 Ces trois policiers nous ont donné rendez-vous devant ce centre culturel hier.
00:30:24 À l'intérieur, l'exposition défourmie dans les jambes.
00:30:28 Certains dessins les choquent, à l'image de celui-ci, où le mot "police" est remplacé par le mot "violence".
00:30:34 Tous les collègues qui nous ont saisis, on a reçu des dizaines de messages ce week-end par rapport à cette exposition et à ces dessins.
00:30:42 Et ils se sentent agressés, offensés et humilés.
00:30:46 L'uniforme policier, les caméras de vidéosurveillance et même le chef de l'État sont visés par les artistes.
00:30:53 Des dessins malvenus dans le contexte actuel pour ce syndicaliste.
00:30:57 Beaucoup de collègues sont blessés et quand on voit ça, on est maltraité et injurié.
00:31:02 Le message de l'artiste, je ne vois pas un message d'artiste, je vois un message politique.
00:31:06 Durant notre visite, nous rencontrons le directeur du centre.
00:31:10 Il comprend les réactions et assure que les dessins ont été réalisés avant les débordements contre la réforme des retraites.
00:31:17 Certaines images peuvent interroger, oui tout à fait.
00:31:20 L'artiste avait été choisi en amont des événements qui sont entraînés par la question de la réforme des retraites.
00:31:29 Le centre culturel est tenu par une association mais subventionné par la mairie de Rennes.
00:31:35 Yann Bastiat, je me tourne tout de suite vers vous. Est-ce que c'est de la liberté artistique ou alors vous le ressentez comme une insulte ?
00:31:42 Un outrage ? C'est prévu par le code pénal.
00:31:46 On est à la limite de l'outrage. Il y a des propos qui sont... On ne les voit pas bien sur vos images.
00:31:51 Je le trouve outrageant, inadmissible de voir qu'une mairie subventionne et cautionne de tels propos, de tels dessins.
00:32:01 On va jusque sur le chef de l'État. La liberté artistique peut trouver des limites quand le code pénal lui donne.
00:32:08 Que répondez-vous à l'auteur, à l'artiste qui dit "mais j'ai réalisé ces dessins avant tout ce climat social et réel".
00:32:17 Avant il avait le droit d'être idiot ?
00:32:19 Elisabeth Lévy a raison. La stupidité... Non mais c'est surtout que... Est-ce que ça peut légitimer de tels dessins ?
00:32:28 Est-ce que cette excuse est suffisamment valable ?
00:32:30 Je suis en désaccord avec vous. Je vais vous dire pourquoi.
00:32:33 D'abord je comprends totalement l'indignation, la colère des agents des forces de l'ordre, surtout dans le contexte.
00:32:39 Je comprends totalement.
00:32:40 Après on peut aimer ou pas, c'est pas une expo que j'irai visiter, mais la liberté de l'artiste est totale, tant bien même.
00:32:49 L'artiste est bon ou mauvais. Donc je pense qu'il faut que vous puissiez exprimer votre indignation sans que cela tombe dans le cadre de l'outrage.
00:32:58 Sinon, moi je vais plus loin. Il faut enlever la une de Charlie Hebdo concernant le président, vous pouvez faire aussi réagir.
00:33:05 Et d'autres... Voilà, en 68, je me souviens du CRSS qui n'était pas d'une inspiration qu'on pourrait contester aujourd'hui, bien évidemment.
00:33:13 Et même à l'époque. Mais c'est notre vie démocratique qui permet ça, heureusement.
00:33:20 Je suis totalement d'accord avec Olivier. Je pense qu'il ne faut pas du tout aller vers l'interdiction. On a le droit de critiquer.
00:33:25 – C'est pas le cas. – Bien sûr, mais si vous allez vers l'outrage, ça veut dire qu'à l'arrivée il y a une sanction.
00:33:35 Or moi, je pense également, si vous voulez, que ça ne devrait pas être sanctionné, ça devrait être libre.
00:33:40 Simplement ce qui m'embête avec la gauche, c'est que quand il y a des choses qui leur déplaisent,
00:33:45 là, Bastien-Vivesse, on a tout de suite demandé l'interdiction. Alors là absolument, parce que ça, des dessins pornos,
00:33:52 alors ça, c'était insupportable, ça on ne pouvait pas. Par contre, des dessins idiots sur les flics, ça personne ne va protester.
00:33:57 La question qu'on voudrait poser, Sonia, la question qu'on voudrait poser, c'est…
00:34:02 parce que ça par contre, l'État n'a pas à subventionner, je me demande si la mairie a subventionné. Voilà, c'est ça la question.
00:34:08 – Le vrai problème, oui. Non, je dis que c'est outrageant, c'est que la mairie de Rennes accepte ça.
00:34:12 Comment se fait-il qu'un maire qui a un magistrat, qui représente la première puissance, accepte qu'on expose des…
00:34:18 en plus, c'est même pas artistique, c'est lait comme tout, donc c'est vraiment…
00:34:22 – Non, je pense qu'il faut préserver la liberté des artistes, là on est dans le cadre d'une exposition,
00:34:27 évidemment que je n'aime pas ces dessins, mais il faut se battre pour que ces dessins puissent être produits.
00:34:32 Le problème, en effet, ce sont les subventions, parce que le fait qu'un élu de la République subventionne, en effet,
00:34:38 un artiste qui s'en prend ainsi à nos forces de l'ordre ou au président de la République, en effet, ça me choque.
00:34:44 Mais il faut faire une différenciation entre la polémique qu'il y a eu autour de la fraise d'Emmanuel Macron
00:34:50 représentée en Hitler, où là c'était à la vue de tout, sans aucune démarche artistique,
00:34:56 et cette exposition qui permet à ceux qui vont la voir de s'imprégner et les gens qui y vont, y vont sciemment.
00:35:04 Donc il faut faire cette liberté-là.
00:35:05 – Est-ce que ça pourrait être recevable s'il y avait une plainte ?
00:35:09 – Alors c'est une bonne question et justement, ça permet de faire le distinguo,
00:35:12 c'est-à-dire qu'il y a effectivement la liberté artistique, cette liberté artistique, elle a des limites.
00:35:17 Ici on est sur quoi ? Quelle est la difficulté ?
00:35:19 Ici, je pense que ce qui est exprimé, alors de ce que je vois, attention, je suis prudent,
00:35:23 mais je pense qu'on est dans le cadre d'un avis politique, un avis politique très contestable,
00:35:27 un avis politique qui d'ailleurs s'apparente sans aucun doute à l'extrême gauche du spectre politique.
00:35:32 Mais moi, vous voyez, je ne partage évidemment pas ce qui est véhiculé comme message,
00:35:38 mais je ne vais pas pour autant vouloir l'interdire.
00:35:41 Pour autant, je m'empresse de préciser, et ça me permet de rebondir sur une autre affaire
00:35:45 qu'on a commentée il y a quelques semaines.
00:35:47 La liberté artistique n'est pas totale.
00:35:49 Vous voyez par exemple, quand est exposé, et d'ailleurs je crois que c'est toujours le cas,
00:35:53 au Palais de Tokyo, une exposition, un tableau pour être précis, de Myriam Kham,
00:35:58 qui représente un enfant ligoté, obligé de faire une fellation à un adulte,
00:36:05 et ça c'est une exposition publique, ça je trouve ça scandaleux,
00:36:08 et ça on devrait l'interdire, j'en profite pour féliciter justement les parlementaires,
00:36:12 dont Caroline Parmentier, qui ont attiré l'attention là-dessus.
00:36:15 Parce que ça, ça oui, c'est une limite à la liberté, parce qu'on n'est plus dans l'avis politique.
00:36:20 Ici on est vraiment dans le code pénal.
00:36:22 Mais vous faites attention à la représentation, excusez-moi, il faut quand même faire très attention,
00:36:26 parce qu'on ne va pas censurer, sinon on va finir par censurer les liaisons dangereuses.
00:36:30 Si vous dites que la représentation du mal est en elle-même condamnable,
00:36:36 bah si, là vous avez une représentation du mal, dans une exposition,
00:36:40 si, dans une exposition, c'est moche, je suis d'accord,
00:36:44 mais dans une exposition qui se veut lutter contre la guerre,
00:36:47 c'est pour montrer les horreurs de la guerre, vous aimez, vous aimez pas, je m'en fiche.
00:36:51 En revanche, non je vous parle de... excusez-moi.
00:36:54 Je vous dis que des enfants ne devraient pas pouvoir accéder à ce type d'exposition.
00:36:58 Juste pour des enfants. D'accord.
00:37:00 D'accord, d'accord, ce que vous avez demandé, j'ai compris.
00:37:03 Ce que vous avez demandé, c'était...
00:37:05 Allez, s'il vous plaît, on a compris, vous êtes quand même globalement tous d'accord.
00:37:08 Les images, je vous ai dit, nouvel incident, je sais pas s'il faut le nommer ainsi,
00:37:13 autour du voyage aux Pays-Bas d'Emmanuel Macron.
00:37:16 Alors c'est à la sortie de l'Université d'Amsterdam, ce sont des images, des photos,
00:37:21 voilà, de l'interpellation, en réalité, je crois qu'il y a deux militants,
00:37:25 toujours interpellation musclée, qui ont essayé de chahuter au moment de la sortie,
00:37:30 enfin du chahut au moment de la sortie d'Emmanuel Macron.
00:37:33 Quand même, c'est une vraie question, parce qu'à l'étranger c'est assez rare.
00:37:36 Alors on fera des souvenirs à raconter, ils vont pas non plus...
00:37:38 Ça va, on les a arrêtés.
00:37:39 La question aussi, c'est la perception de notre pays à l'étranger.
00:37:42 Entre les images de violences, les manifestations, ce qui est vu aussi,
00:37:46 je veux dire, tout le monde ne lit pas et ne sait pas ce qui s'y passe.
00:37:49 Ça doit être des policiers néerlandais, non ?
00:37:51 Bon.
00:37:52 C'est un vrai sujet politique pour lui, c'est le sparadrame,
00:37:56 systématiquement, qui va prendre une initiative.
00:37:58 On a l'impression que ça le poursuit en politique étrangère.
00:38:01 On a l'impression qu'Emmanuel Macron va à l'étranger,
00:38:03 c'est pour fuir le contexte français.
00:38:05 Mais vous voyez, le contexte français le rattrape.
00:38:07 C'est souvent les présidents comme ça.
00:38:09 Je pense pas qu'il ait décidé il y a quelques jours de voyage en Chine.
00:38:11 Vous avez probablement raison, mais étant actuellement président de la République,
00:38:13 je me permets de faire cette remarque concernant.
00:38:15 Mais par-delà l'opposition suscitée par sa politique ou ses décisions politiques,
00:38:19 se cristallise sur sa personnalité même, aujourd'hui,
00:38:22 un courant de détestation, d'aversion.
00:38:25 Pas cette dimension-là.
00:38:28 Nicolas Sarkozy, vous avez raison, il n'est pas encore là.
00:38:31 Et Chirac, au début, avant que Chirac devienne le personnage sympathique,
00:38:35 le grand-père de la nation, rappelez-vous qu'il était traité de facho tout le temps.
00:38:39 Il n'a pas suscité une telle galère.
00:38:41 Et il y a des présidents américains, pareil, qui ne peuvent pas sortir sans avoir des manies.
00:38:45 Ces scènes, on les a vues, on va les revoir en long et en large.
00:38:49 Et en particulier, alors pas celle-ci, je parle de Saint-Sauline, avec les fameux tirs.
00:38:55 Alors il y a eu deux tirs de LBD depuis des quads à Saint-Sauline.
00:39:00 Et puis évidemment, ça a provoqué beaucoup de réactions, c'est potentiellement quand même dangereux.
00:39:05 C'est un rapport administratif qui vient d'être remis, celui de l'IGGN, qui a remis ce rapport.
00:39:13 Ils expliquent que pour l'un des tirs, il n'y a pas de problème.
00:39:19 En tout cas, le contexte peut-être pouvait expliquer un tel tir.
00:39:24 C'est ce que nous précise notre journaliste spécialiste des questions de police-justice, Sandra Bission.
00:39:29 Et on en parle juste après.
00:39:31 C'est en recoupant les témoignages, les vidéos, mais aussi les enregistrements des caméras piétons des gendarmes
00:39:37 que l'Inspection générale de la Gendarmerie nationale a rendu son rapport sur les deux tirs de LBD
00:39:43 effectués par les militaires à Saint-Sauline depuis leur quad.
00:39:46 L'un alors que le véhicule était arrêté et l'autre quand le quad était en train de rouler.
00:39:50 Ce qui est interdit dans la doctrine d'usage de cette arme de force intermédiaire.
00:39:55 Selon le document que nous avons pu consulter, ces tirs ont eu lieu au cours de la phase la plus critique du rassemblement de Saint-Sauline
00:40:02 quand les gendarmes étaient attaqués sur tous les fronts avec, je cite, "une extrême violence".
00:40:06 Les quads sont alors envoyés pour contourner les individus violents et tirer des lacrymos et des grenades assourdissantes pour les disperser.
00:40:14 Mais certains des ultras s'approchent des quads, les encerclent et jettent des projectiles et des pierres sur les gendarmes.
00:40:21 Le premier militaire indique au cours de l'enquête administrative qu'il risquait d'être lynché
00:40:26 et qu'il a tiré pour protéger ses collègues et impacter un des individus qui leur lançait des pierres avec une raquette
00:40:32 sans finalement réussir à le toucher.
00:40:35 Le second a lui aussi, selon ses diredans, son viseur, un homme qui leur jette des cailloux et un mortier d'artifice en main.
00:40:41 Il veut l'empêcher de les cibler à nouveau, mais son tir de LBD déclenché alors que le quad avance, manque lui aussi sa cible.
00:40:49 L'IGGN conclut que les deux tirs relevaient de la légitime défense face à des atteintes imminentes qui mettaient ces gendarmes et leurs collègues en danger.
00:40:59 Selon le rapport, la riposte a été faite dans le temps de la menace, face à une absolue nécessité de se défendre
00:41:05 et de manière proportionnée au niveau de violence auquel ils faisaient face aux yeux de l'inspection.
00:41:12 Les deux gendarmes n'ont donc commis aucune faute et selon le directeur général de la Gendarmerie nationale,
00:41:17 ils ont agi avec professionnalisme, proportionnalité et discernement.
00:41:22 Alors je précise que là c'est un rapport administratif, on n'est pas encore au niveau de la justice.
00:41:29 C'est vrai quand même, ce sont des tirs qui sont potentiellement dangereux, on peut le dire, quand vous êtes à pleine vitesse sur un quad.
00:41:36 C'est aussi un contexte extrêmement difficile, on est tous d'accord ici, on le dit pour les gendarmes qui sont des êtres humains
00:41:44 et qui recevaient une pluie aussi dangereuse, mais potentiellement ce n'est pas très courant des tirs de LBD depuis un quad en pleine vitesse.
00:41:53 Même pas qu'il y avait des quads dans les manifestations.
00:41:56 Mais est-ce que ce type de manifestation est courant ?
00:41:59 C'est ce que je dis, c'était un contexte très particulier, singulier, extrêmement difficile, malgré tout, la vie d'un spécialiste.
00:42:06 Les images sont fortes parce qu'on peut penser à de la cavalerie, tout simplement.
00:42:10 Alors maintenant c'est une cavalerie motorisée avec les quads, on est sur un terrain accidenté, en milieu rural,
00:42:15 voilà ce qui est un petit peu choqué.
00:42:17 On parle de, est-ce que l'usage de ce LBD en mouvement avec le quad a été dangereux ?
00:42:22 Qu'est-ce qui a été dangereux là ?
00:42:24 J'entends dans le rapport de l'IGGN, Sandra Buisson le rappelle, qu'on est dans le cadre de la légitime défense.
00:42:29 On a les éléments, la proportionnalité, l'immédiate ETT, le danger, tout est réuni.
00:42:33 L'IGGN le relève, ok, c'est un rapport totalement administratif de l'IGGN.
00:42:40 Moi je pense que ce qu'il y avait de plus dangereux, c'était ce que pouvaient encourir les gendarmes.
00:42:46 C'est une évidence, personne ne le remet en cause.
00:42:49 Mais ensuite, honnêtement, ça nous choque.
00:42:53 C'est ce que le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a dit sur cette utilisation qu'elle posait un problème quand même.
00:43:00 Il a saisi l'IGGN, veuillez m'excuser.
00:43:03 Et qui dit l'inverse de ce premier sentiment du ministre de l'Intérieur.
00:43:06 Oui, mais il n'avait pas fait l'enquête.
00:43:08 Excusez-moi, ce qui est choquant, moi j'en ai assez.
00:43:10 Les gens qui s'attaquent aux policiers prennent un risque, y compris un risque d'être gravement blessés.
00:43:16 Des gens qui vont à des manifestations où on accueille les flics à coups de projectiles,
00:43:20 à coups de boules de pétanque, à coups de choses faites avec des clous.
00:43:25 Ils veulent tuer ou casser du policier, ils prennent un risque.
00:43:29 Et s'ils sont blessés, c'est bien triste, mais c'est de leur faute.
00:43:33 Je suis navrée. Non mais ça va, il y a un moment où on ne va pas non plus.
00:43:37 Doucement, doucement. Nous on est dans l'analyse, on n'est pas dans l'excès.
00:43:39 Ce que j'essaye de comprendre, c'est que bien sûr, que ceux qui s'attaquent à des gendarmes,
00:43:43 en l'occurrence c'est très grave et on a vu des gens.
00:43:45 Mais si vous avez un mort, la situation peut basculer aussi.
00:43:51 Est-ce que ce genre aussi, on comprend, ce n'est pas une surréaction, c'est une réaction.
00:43:54 Mais j'imagine que les gendarmes aussi mesurent les conséquences de tout ça.
00:43:58 Ce n'est pas évident. Est-ce que ça va légitimer ce genre de réaction
00:44:02 quand il y a des scènes de chaos comme celle-là, où le président a dit
00:44:05 qu'ils sont venus pour faire la guerre ?
00:44:08 De toute façon, à un moment ou à un autre, ils sont là pour tuer des gendarmes.
00:44:12 Les images sont claires, j'entends des raquettes, c'est-à-dire pour donner
00:44:16 encore plus de puissance à un projectile. On est là pour tuer.
00:44:22 Il y a un armement intermédiaire qui a été utilisé par les gendarmes,
00:44:27 c'est à moindre mal. Dans d'autres pays dans le monde, c'est à balles réelles.
00:44:31 On aurait réglé ce genre de problème. La légitime défense aurait été
00:44:34 bien plus dramatique. Heureusement, c'est pour la démocratie.
00:44:37 Et nous n'en sommes bien heureusement pas là.
00:44:40 Mais l'action est censée être légitimée par le rapport de l'IGGN.
00:44:45 On verra ce que ça donnera derrière. Elle est proportionnée.
00:44:48 Elle est proportionnée sur la légitime défense.
00:44:50 C'est ce que dit le rapport. C'est pour ça que nous le mettons en avant.
00:44:53 On a tous suivi cette journée via les médias. On a vu le niveau de stress
00:44:58 des forces de l'ordre, mais aussi des êtres humains.
00:45:01 Pouvoir réagir tout en étant dans la proportionnalité et dans le discernement,
00:45:06 il faut avoir beaucoup de sang-froid et de maîtrise.
00:45:09 Là, je lis les conclusions de l'enquête. L'enquête a été menée
00:45:13 à la porte des réponses. Ce qui ne veut pas dire par ailleurs
00:45:16 qu'il peut y avoir dans d'autres situations des ripostes qui, elles,
00:45:19 ne sont pas proportionnées et qui font l'objet d'enquêtes conclusives.
00:45:22 Mais là, ça a cristallisé tellement de réactions et de débats et de polémiques.
00:45:26 C'est important de montrer que ce rapport dit non, que tout a été proportionné
00:45:30 dans l'immédiateté du moment. Parce que nous sommes là.
00:45:35 Dans le confort du studio.
00:45:37 Dans le confort du studio, à analyser cette réaction qui a été décidée
00:45:40 à un instant T face à une grande violence.
00:45:42 Parce que vous avez raison, mais ce qui aurait pu se passer aussi,
00:45:45 parce que vous nous dites qu'il aurait pu y avoir un manifestant tué.
00:45:48 Mais il aurait pu y avoir, excusez-moi, le risque qu'il y ait un gendarme
00:45:53 ou un policier tué est beaucoup plus élevé en réalité.
00:45:56 Mais rien n'est souhaitable.
00:45:57 Je n'ai pas dit que c'était du tout souhaitable. Je dis qu'il y a un risque réel.
00:46:01 Et je ne sais pas comment, à ce moment-là, comment auraient réagi ces manifestants.
00:46:05 Mais vous dites oui, il y a des pays, effectivement, peut-être on peut s'en féliciter
00:46:11 que chez nous ce n'est pas comme ça. Ce n'est pas pour autant
00:46:13 que ce ne sont pas des démocraties.
00:46:15 Aux États-Unis, un policier agressé, response, c'est un mal réel.
00:46:19 On peut le critiquer, mais ça ne fait pas des États-Unis une dictature.
00:46:23 Attaquer les forces de l'ordre, il faut le dire et le retirer.
00:46:26 – On peut se féliciter quand même de notre… – Oui, on peut se féliciter, mais…
00:46:29 – Mais quand même, quand on le voit…
00:46:31 Par exemple, si c'est Seine, malheureusement, qu'ils peuvent être amenés
00:46:34 à se renouveler quand il y aura une volonté d'établir une ZAD,
00:46:37 c'est-à-dire qu'il faut s'attendre à ce genre de réaction aujourd'hui.
00:46:41 C'est acté. On va marquer une pause.
00:46:43 Je voudrais avoir l'occasion de vous exprimer.
00:46:45 Je voudrais vous emmener tout à l'heure dans le quartier des Moulins.
00:46:47 On avait montré cette vidéo édifiante, vous aviez vu des trafiquants armés d'armes lourdes.
00:46:52 Là, le quartier des Moulins, je ne sais pas si vous connaissez bien Nice,
00:46:56 dès que vous rentrez dans les Moulins, il y a un énorme commissariat.
00:46:59 Vraiment très important. Vous avez la police municipale et nationale qui patrouille.
00:47:04 Ils font tout ce qu'ils peuvent, tout ce qu'ils peuvent.
00:47:06 Ça rassure les habitants, mais ça ne dissuade pas du tout les trafiquants.
00:47:09 On évoquera aussi la volonté d'encadrer le travail des ONG.
00:47:17 Ça, ça fait énormément parler. Les ONG et le droit maritime.
00:47:20 Votre avis ? Restez avec nous, je l'espère.
00:47:23 A tout de suite, une très courte pause et on revient.
00:47:25 Midi News, la suite, beaucoup de sujets à vous soumettre.
00:47:31 Et puis, dans quelques instants, les images.
00:47:34 On pourrait dire épisode 2 de la contestation, en tout cas des incidents,
00:47:38 autour du déplacement, du voyage d'Emmanuel Macron aux Pays-Bas.
00:47:41 Nous les verrons, c'est juste après le journal. Rebonjour à vous, Michael.
00:47:44 Rebonjour Sonia, bonjour à tous.
00:47:46 La réforme des retraites alors qu'une douzième journée de mobilisation intersyndicale se prépare demain.
00:47:51 Le périphérique de Nantes a été partiellement bloqué ce matin par des manifestants.
00:47:56 Une opération ville-morte lancée sur les réseaux sociaux et sur des sites proches de l'ultra-gauche
00:48:01 qui a provoqué plusieurs kilomètres d'embouteillage.
00:48:04 Ces perturbations ont également affecté le réseau de bus de la ville.
00:48:08 Les mots de Laurent Berger à présent.
00:48:11 Le secrétaire général de la CFDT donnait une conférence de presse ce matin.
00:48:14 Il est notamment revenu sur le terme de crise démocratique qu'il avait lui-même prononcé
00:48:19 et qui avait déclenché la colère, souvenez-vous, d'Emmanuel Macron. On écoute.
00:48:23 Quand le sentiment d'invisibilité, de non-écoute est extrêmement présent,
00:48:29 on appelle ça, comme on veut, les citoyens dans l'enquête, une crise démocratique.
00:48:34 Je ne sais pas pourquoi c'est pris comme une attaque.
00:48:37 En fait, en vrai, je pense qu'il vaut mieux être inquiet que susceptible.
00:48:41 Parce que ça permet d'agir beaucoup mieux.
00:48:44 À Marseille, si les recherches se poursuivent pour retrouver les deux dernières victimes,
00:48:49 l'enquête de son côté tente toujours d'établir les causes de ce drame.
00:48:53 Nos confrères de la Provence affirment aujourd'hui que le fils d'un couple décédé
00:48:57 dans l'effondrement de l'immeuble de la rue de Tivoli a décidé de porter plainte.
00:49:01 Les précisions de Thibault Marcheteau.
00:49:03 Les investigations continuent ici à Marseille pour éclaircir les causes de cette explosion
00:49:08 du 17 rue de Tivoli dans la nuit de samedi à dimanche.
00:49:11 Si la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurence,
00:49:14 a évoqué l'hypothèse d'une explosion au gaz hier,
00:49:17 nos confrères du journal La Provence publient un témoignage d'un enfant du couple qui est décédé.
00:49:22 Dans ce drame, il affirme avoir alerté les services sociaux de nombreuses fois
00:49:26 quant à la santé mentale de la voisine de ses parents
00:49:29 et évoque plusieurs oublis de fermeture du gaz.
00:49:32 Cette dame de 88 ans était équipée pourtant d'une plaque électrique,
00:49:36 selon la procureure de Marseille.
00:49:38 Toujours selon La Provence, cette personne, le fils du couple décédé,
00:49:42 a porté plainte pour homicide involontaire contre toute personne que cette enquête mettra en cause.
00:49:47 Dans le reste de l'actualité, enfants maltraités, punition démesurée ou encore humiliation,
00:49:53 c'est ce que dénonce un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales publié hier.
00:49:58 Le texte alerte sur de nombreuses négligences dans les crèches.
00:50:01 Écoutez la réaction de Cyril Gaudefroy du Syndicat national des professionnels de la petite enfance.
00:50:06 Il va falloir qu'on œuvre beaucoup à notre niveau pour que du coup les professionnels aient le courage de témoigner.
00:50:14 Il y a de fortes peurs et beaucoup de craintes de la part des professionnels
00:50:18 d'éventuellement livrer ces témoignages-là et que par derrière,
00:50:21 le gestionnaire, qu'il soit public ou privé, tombe sur le salarié pour dire que du coup,
00:50:26 ce n'était pas à la personne-là de témoigner puisque ce n'est pas la réalité de la structure dans laquelle elle travaille.
00:50:32 Puisque du coup, on a les représentants des gestionnaires qui sont en train de minimiser l'impact de ce rapport-là
00:50:36 en disant que ce ne sont que des cas isolés et que ça risque de faire plus peur aux parents qu'autre chose.
00:50:41 Et puis on vous en parlait hier, le cirque qui s'était installé illégalement à Saint-Laurent-du-Var près de Nice repart.
00:50:48 Regardez cette vidéo publiée sur Twitter par Anthony Boré qui écrit
00:50:53 "Notre détermination a payé, mais problème, le cirque est parti pour s'installer sur un terrain privé d'Antibes".
00:50:59 La mairie a tout de suite réagi en interdisant toute représentation.
00:51:04 Et vous verrez les images un petit peu plus tard.
00:51:06 Voilà pour la fin de ce journal. La suite de Midi News à présent avec Sonia Mabrouk et ses invités.
00:51:11 Merci à vous, Mickaël, effectivement, Elisabeth Lévy, Olivier Dartigolle, Kevin Bessuet-Maître,
00:51:16 Pierre Gentillet et Yann Bastier qui est délégué national, unité SGP Police,
00:51:21 avant d'aller à Nice dans le quartier des Moulins avec l'exaspération, plus que ça, la colère des habitants.
00:51:27 Voilà ces images. C'est l'incident autour du déplacement d'Emmanuel Macron, toujours aux Pays-Bas.
00:51:32 Emmanuel Macron qui arrivait pour une...
00:51:38 En tous les cas, qui est entrée dans un bâtiment qui est celui de l'Université d'Amsterdam.
00:51:43 Ici, on va entendre les deux manifestants qui ont essayé de chanter et de provoquer du chahut pour cette arrivée.
00:51:50 On va essayer d'entendre, à ne pas parler de mon côté.
00:51:58 On entend très peu de choses. Et les manifestants, enfin deux militants, qui ont été immédiatement plaqués au sol,
00:52:03 emmenés très, très rapidement. Incident 2.
00:52:07 Le président qui peut-être n'a même pas remarqué ce qui s'est passé et qui s'est engouffré ensuite dans le bâtiment.
00:52:13 Une réaction ?
00:52:15 Ce qui est étonnant, c'est plutôt dans la première scène, le temps que les services de sécurité mettent à intervenir.
00:52:21 C'est à peu près normal, c'est un président de la République.
00:52:26 En France, c'est mieux organisé, puisque les personnes qui ont quelque chose de négatif ou de désagréable à dire au président ne peuvent pas s'approcher.
00:52:36 Dans la mesure où une vie dans une bulle, c'est pas plus mal.
00:52:39 C'est le maintien de la parole.
00:52:41 Il y a une limite, il y a un chemin, une harmonie à trouver entre l'expression et l'art.
00:52:45 Ce n'est pas en France démocratique, on peut dire, tout le monde peut dire ce qu'il pense d'Emmanuel Macron.
00:52:49 Mais ce qu'on peut croire en France, c'est que c'est très organisé et très aseptisé autour de lui, c'est qu'il n'y a plus cette colère.
00:52:57 Or, c'est organisé pour que l'image artificielle soit installée de cette manière.
00:53:03 Vous ne pouvez pas dire... Emmanuel Macron est le seul de nos présidents qui ait essuyé une gifle.
00:53:09 Vous ne pouvez pas dire qu'il est...
00:53:13 C'est inacceptable, mais la dernière fois qu'il fait... Il y a un fond de mer derrière lui, l'image est propre, on a le sentiment que...
00:53:19 Pardonnez-moi, ça ne vous choque pas quand même comme Français qu'à l'étranger, je me fiche, si vous voulez que ce soit Emmanuel Macron,
00:53:26 peu importe, c'est le président de la République française.
00:53:29 Ça me désole de voir le président de la République...
00:53:32 Ce qui me choque, c'est que sa personnalité puisse provoquer une telle aversion, oui. Mais il faut réfléchir au processus qui a amené...
00:53:36 Une telle aversion, il y a deux personnes d'un côté qui disent de l'autre, ce n'est pas encore le signe de l'aversion.
00:53:40 Olivier, il n'est quand même pas responsable des agissements de ces deux militants, évidemment.
00:53:45 Merci, Kevin.
00:53:46 Qu'Emmanuel Macron est aboré en France, évidemment, qu'il y a un vrai problème d'incarnation du pouvoir, mais on ne peut pas donner non plus raison à ce genre de choses.
00:53:54 C'est une violence symbolique qui est inacceptable et moi, en tant que Français, je n'accepte pas cela.
00:53:58 Mais quelle violence ?
00:53:59 La violence, là, c'est un...
00:54:00 Ça ne me choque pas.
00:54:01 Il faut faire le distinguo. Là, cet homme, on ne sait même pas ce qu'il a fait.
00:54:04 Ça me choque.
00:54:05 On ne sait même pas ce qu'il a fait, on sait qu'il est venu, qu'il a essayé de parler, qu'il a essayé de discréditer, qu'il n'a pas pu.
00:54:09 On ne parle pas de quelqu'un qui est venu, qui a réussi...
00:54:10 Je parle de ceux de la veille.
00:54:11 Oui, oui, mais là, comment on se fait sur ce fait-là ? Enfin, vraiment, je ne comprends pas.
00:54:15 Rien ne me choque.
00:54:16 On peut dire que c'est tout à fait excessif, là, la manière dont les services de sécurité du président de la République se comportent.
00:54:21 D'ailleurs, il est arrivé une fois que des gens interpellent Emmanuel Macron, même parfois avec un peu de véhémence,
00:54:26 et Emmanuel Macron va discuter avec eux.
00:54:28 Non, mais là, ce ne sont pas les services de sécurité de la présidence de la République française.
00:54:33 Non, je ne sais pas, mais c'est les services de sécurité qui ont encadré l'événement.
00:54:37 Non, non, non, c'est la sécurité néerlandaise qui est intervenue.
00:54:42 C'est eux qui ont estimé...
00:54:44 Oui.
00:54:45 Je crois qu'ils ont commencé par crier "On est là, on est là", le fameux cri des gilets jaunes.
00:54:49 Oui.
00:54:50 Mais qu'importe, les officiers de sécurité néerlandais ont dû voir autre chose, et ont vu peut-être la dangerosité potentielle.
00:54:59 Oui.
00:55:00 Et on voit l'interpellation très vive.
00:55:01 Imaginez que ce président Emmanuel Macron, qui sort d'un contexte, enfin, il sort, la parenthèse n'est pas du tout refermée,
00:55:07 mais dans un chaudron social, politique, français, qui est chaud bouillant,
00:55:12 qui arrive à l'étranger, et on lui rappelle la même chose.
00:55:15 C'est un continuum.
00:55:16 C'est quand même assez rare, généralement, quand il sort des frontières hexagonales, c'est autre chose.
00:55:22 La température n'est plus la même.
00:55:24 Vous avez raison, mais Sonia, on est dans la civilisation de l'image,
00:55:28 parce que la réalité, c'est que vous avez malgré tout, c'est très minime.
00:55:32 Vous avez quelques personnes la veille, deux personnes là,
00:55:35 on ne sait pas si ce sont des Français, des Hollandais, ou, vous savez, de ces touristes de l'anticapitalisme
00:55:41 qui se baladent d'une capitale à l'autre pour faire des petits coups d'éclat,
00:55:45 mais ce n'est pas non plus massif.
00:55:47 Ce n'est quand même pas, si vous voulez, voilà, ça peut...
00:55:51 Mais vous avez dit, on est dans la civilisation de l'image,
00:55:53 des images qui vont être rapportées dans les médias nationaux de ces pays
00:55:57 et qui vont braquer de nouveau la lumière...
00:55:59 Qui ont nourri les commentaires, d'ailleurs judicieux, de Pierre et de...
00:56:03 Elisabeth a raison, il n'y a pas d'image juste, il y a juste des images.
00:56:08 Sinon, on pourrait également prendre la séquence d'Emmanuel Macron,
00:56:11 applaudie par quelques personnes, et on en dirait autre chose.
00:56:15 Donc il faut faire attention, évidemment qu'Emmanuel Macron est dans une impasse politique au niveau national,
00:56:20 évidemment qu'au niveau européen, il a une image qui est aujourd'hui complètement désastreuse.
00:56:25 Il suffit de lire les journaux étrangers, et notamment les journaux britanniques,
00:56:30 qui lui en veulent beaucoup de ne pas avoir su accueillir Charles III,
00:56:34 mais il ne faut pas non plus jeter de l'huile sur le feu.
00:56:37 Ce n'est qu'une séquence parmi d'autres séquences.
00:56:40 De nouveau, Kévin, c'est qu'avant, le président français, à l'étranger,
00:56:43 domaine réservé, lorsqu'il sortait, il y avait une forme de parenthèse du tumulte national.
00:56:50 Là, ça ne se passe pas ainsi.
00:56:52 Je n'ai pas souvenir de quelque chose d'équivalent.
00:56:55 Et il n'y a pas de parenthèse aussi chez nous.
00:56:57 Je voudrais en revenir sur ce sujet d'un mot, parce que c'est quand même demain la manifestation,
00:57:02 12e journée de mobilisation, avec un tracé qui est, Yann Bassiat, pour vous,
00:57:07 particulier, singulier, propice malheureusement à des débordements,
00:57:11 ou alors quel que soit le tracé, aujourd'hui, ce n'est plus un sujet.
00:57:15 Vous avez plutôt raison sur votre affirmation.
00:57:18 Quel que soit le trajet, je crains qu'on ait ces éléments perturbateurs,
00:57:23 ces casseurs, ces black blocs qui viennent perturber l'expression des manifestants,
00:57:29 de la réprobation à cette réforme, qu'importe le trajet.
00:57:34 On a cette tradition, un coup rive droite, un coup rive gauche.
00:57:38 Nous étions sur Italie la dernière fois, là, ça sera sur une dispersion sur Bastille.
00:57:43 Oui, c'est problématique.
00:57:45 Et maintenant, on le voit sur le trajet des cortèges,
00:57:48 les commerçants prennent leur disposition avec des protections en contreplaqué,
00:57:53 avec une proaction à ce qui va se passer.
00:57:59 Donc là, oui, c'est problématique.
00:58:01 C'est toujours la même question, est-ce que la doctrine du maintien de l'ordre a évolué ?
00:58:05 Non, de la 11e à la 12e journée de mobilisation, on va voir les images des mobilisations.
00:58:10 Les forces, peut-être, diffèrent un petit peu,
00:58:14 puisqu'on a eu les premières journées qui se passaient plutôt bien,
00:58:17 tant qu'on n'a pas eu l'adoption du texte par le 49-3.
00:58:20 Là, on a eu un changement dans l'intensité des violences.
00:58:24 Certainement que les autorités mettent en place plus d'unités de force mobile,
00:58:29 avec une mise en attention sur les Black Blocs.
00:58:33 Les renseignements territoriaux donnent des chiffres, dont vous parliez tout à l'heure,
00:58:37 qui essayent d'être les plus fins possibles.
00:58:39 Donc, il y a eu une adaptation à ce type de violence.
00:58:44 Et demain, on sera dans celle qu'on a connue ces trois dernières semaines, sans aucun doute.
00:58:49 Avec toujours aussi le même débat politique juste après,
00:58:51 c'est-à-dire que vous avez le gouvernement qui va dire "Regardez, ce n'est plus possible".
00:58:55 Il y a une forme de... Ben, même pas, hein.
00:58:58 Le ministre de l'Intérieur a dit "un terrorisme intellectuel qui nourrit aussi ces violences".
00:59:02 Mais ça arrive à la veille du Conseil constitutionnel, et ça, ça va tout changer.
00:59:05 C'est-à-dire qu'on peut y voir aussi une pression avant la décision des Salles.
00:59:09 C'est évidemment ça.
00:59:10 L'affirmation d'un mouvement...
00:59:12 Ben alors, ça serait le barreau d'honneur, alors.
00:59:14 Non, parce que... Je lis ces commentaires qui m'expliquent que tout cela se termine,
00:59:20 que le terminus de tout ça, c'est la décision, double décision du Conseil constitutionnel.
00:59:24 Mais justement, l'une des décisions du Conseil constitutionnel
00:59:27 ouvre un référendum d'initiative partagée,
00:59:30 qui peut donner dans le pays des initiatives protéiformes,
00:59:35 sur la manière de recueillir 10% du corps électoral.
00:59:38 C'est pas fini !
00:59:40 C'est pas fini, parce que...
00:59:41 C'est pas fini, pour une raison, l'écrasante majorité du pays n'en veut pas.
00:59:45 Et ce n'est pas fini, parce qu'Emmanuel Macron est encore là pour 4 ans,
00:59:50 il y a une détestation du chef de l'État qui est incroyable,
00:59:53 je ne sais pas comment il va faire, mais franchement,
00:59:56 là, actuellement, on est en train d'essayer de réformer l'éducation nationale,
00:59:59 on le fait sans les professeurs, sans les syndicats,
01:00:02 ça pose encore une fois question, et c'est moi qui le dis.
01:00:05 À un moment donné, il y a une méthode de gouvernement
01:00:08 qui n'est pas adaptée à ce que veut la société française,
01:00:11 il y a envie de démocratie, il y a envie de débat,
01:00:14 et Emmanuel Macron corsette tout.
01:00:16 Pardonnez-moi, ça fait partie de nos institutions,
01:00:18 demain, la décision du Conseil constitutionnel, ça fait partie aussi de notre...
01:00:21 - Mais par ailleurs... - Bien sûr, on n'a pas d'inertie.
01:00:24 - On n'est pas content de la décision...
01:00:26 - Mais par ailleurs, la réforme dont vous parlez, Kévin, pour l'instant,
01:00:29 c'est une loi qui a été... une proposition de loi de 2LR au Sénat.
01:00:34 - Ah non, je parle du pacte enseignant sur l'augmentation des salaires.
01:00:37 - Pardon, mais juste un mot sur le fait que vous pensez que ça va continuer.
01:00:42 Moi, je ne crois pas. Moi, je crois qu'une fois que la loi sera promulguée,
01:00:46 si elle l'est, dans quel État, je ne sais pas,
01:00:48 il y aura probablement au moins des bouts de cette loi qui seront promulgués,
01:00:52 et je crois quand même que les gens ne peuvent pas perdre une journée de salaire comme ça par semaine,
01:00:57 surtout avec assez peu d'espoir d'obtenir quelque chose.
01:01:00 En revanche, la question qu'on doit se poser, c'est quelle trace ça va...
01:01:03 Moi, je ne crois pas que les manifestations vont continuer.
01:01:06 En revanche, on peut se demander quelle trace ça va laisser, et surtout,
01:01:09 quelle ré... parce que vous parlez tous de légitimité,
01:01:12 on en parle tous, on a raison, mais il y a quand même un véritable problème.
01:01:16 Si notre système politique ne fabrique plus de légitimité, c'est qu'on a une véritable crise.
01:01:22 Pierre, allez-y, parce qu'on va changer de sujet.
01:01:24 Non, non, mais très court, mais c'est pour vous dire que moi, je fais le pari plutôt inverse.
01:01:28 Moi, je pense que ça peut continuer. Encore une fois, je marque vous...
01:01:31 Et vous, vous le souhaitez. Mais nous, c'est pas à ce que ça va.
01:01:34 Non, vous avez raison. Ce que je souhaite, c'est ce que je veux.
01:01:36 Ok, très bien. Eh bien, écoutez, je pense que si vendredi, le Conseil constitutionnel valide
01:01:40 la possibilité d'un référendum d'initiative partagée, je pense, oui, que ce débat va continuer,
01:01:45 mais j'insiste, je pense... Pourquoi est-ce qu'il va continuer ?
01:01:49 Il va continuer parce que là, ce qui s'est passé avec les retraites dépasse le sujet des retraites.
01:01:53 Le sujet, c'est notre rapport à la démocratie, c'est la question du 49-3, c'est nos institutions.
01:01:58 Ça a l'air d'être très, très général.
01:01:59 Vous allez faire une réforme des institutions, ça va régler quoi ?
01:02:01 Non, mais je vais vous dire une chose. Quand arrivera, devant le Parlement français,
01:02:05 si on réunit les 4 800 000 signatures, cette proposition de référendum,
01:02:08 le débat sera pas seulement pour ou contre les retraites.
01:02:11 Ça sera pour ou contre la vie, la décision populaire contre le 49-3 ?
01:02:17 Eh bien, on va le voir, il reste deux jours.
01:02:21 C'est long.
01:02:22 C'est long ? Alors 4 ans, imaginez 4 ans.
01:02:25 Une décision du Conseil constitutionnel sera attendue et commentée.
01:02:28 Trafic, je vous le disais en plein jour et à toute heure, malheureusement,
01:02:31 dégradation, intimidation et menace.
01:02:33 Là, vraiment, c'est le règne des trafiquants de drogue dans ce quartier niçois,
01:02:36 c'est le quartier des Moulins dont nous avions parlé il y a quelques semaines,
01:02:39 à peine, même pas une semaine, où on avait diffusé une vidéo
01:02:43 qui montrait des dealers lourdement armés en plein jour.
01:02:46 Je voudrais qu'on écoute la réaction du préfet des Alpes-Maritimes.
01:02:48 Il parle vraiment d'occupation territoriale. Écoutons-le.
01:02:53 Il y a une vie dans ce quartier.
01:02:56 Il y a des moments qui sont compliqués, qui sont difficiles.
01:02:59 On l'a reconnu, on l'a dit aux habitants.
01:03:01 On est allé les voir, on y est, on écoute.
01:03:07 Franchement, malgré les pavés, malgré les critiques, malgré ceux qui doutent,
01:03:12 la police nationale reste déterminée à mener sa mission au profit des citoyens honnêtes.
01:03:20 Ce n'est pas cette vidéo publiée sur les réseaux sociaux
01:03:24 qui nous a amenés à se dire qu'il fallait le faire.
01:03:27 C'est vrai, il est un peu énervé, monsieur le préfet.
01:03:30 D'ailleurs, je l'avais vue, je lui avais dit "mais je le sais,
01:03:33 ce n'est pas une vidéo qui me rappelle ce que j'ai sous les yeux".
01:03:35 Mais il m'a dit à un moment...
01:03:37 - Pourquoi est-ce qu'on ne fait rien ?
01:03:39 - On ne fait rien, non. Il ne faut pas exagérer.
01:03:41 On tape dans la fourmilière des trafics, il se reconstitue.
01:03:44 - Ces scènes-là, ce n'est pas uniquement à Nice.
01:03:47 - Non, à Marseille.
01:03:49 - C'est partout en France. C'est à Marseille, c'est en Île-de-France.
01:03:52 - Je ne sais pas.
01:03:54 - Vraiment dans toutes les régions de France, tout le monde a un cas comme ça.
01:03:57 - Là, il y a une spécificité.
01:03:59 Là, c'est une occupation quasiment de territoire, avec des gens en armes lourdes.
01:04:02 Mais ce n'est pas partout. Ils se promènent en armes lourdes et trafiquent.
01:04:05 - On en a vu à Lyon, on en a vu à Lyon.
01:04:07 - On peut citer l'Île-de-France, on peut citer Lyon, on peut citer Marseille,
01:04:10 on peut citer aussi Toulouse,
01:04:12 on peut citer, peut-être bientôt citera-t-on, des quartiers de Bordeaux.
01:04:16 Nantes, on parle beaucoup de Nantes.
01:04:18 Attendons de voir ce qui va se passer aussi à Nantes.
01:04:20 C'est un phénomène qui répondait en France.
01:04:22 Moi, j'ai l'impression que ce préfet est énervé,
01:04:24 parce qu'on en parle et qu'en fait, qu'est-ce qu'on voit ?
01:04:26 On voit que finalement, ces séquences se multiplient et rien ne change.
01:04:30 Non pas parce qu'il n'y a pas de volonté policière, entendons-nous bien,
01:04:33 c'est parce qu'il n'y a pas derrière la possibilité, à travers un outil répressif
01:04:39 et notamment en matière pénale et en matière carcérale,
01:04:42 de lutter contre cette délinquance.
01:04:45 - Bien sûr. Moi, je suis d'accord avec Pierre et je comprends ce qu'il veut dire.
01:04:49 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, le trafic de drogue, ça touche des petites villes.
01:04:53 Je pense par exemple au quartier Kerkado-Havan.
01:04:56 Je pense également à Aurillac. Je pense à des villes comme ça.
01:04:58 Mais on est en train de reproduire dans les petites villes,
01:05:01 ce que l'on n'a pas fait ailleurs dans ces petites villes qui ne sont pas entièrement gangrénées.
01:05:05 - Parce que comme on tape dans la fourmilière de ces villes-là,
01:05:07 ça se reconstitue aussi ailleurs, je suppose, Yann Bastiat.
01:05:10 C'est la nature ayant horreur du vide.
01:05:12 - Plusieurs concepts dans tout ce qu'on vient de dire.
01:05:15 Je vais commencer par la fin, ce que vient de dire Kevin Bossuet.
01:05:17 Les petites agglomérations, bien sûr, sont gangrénées par le trafic de stupes.
01:05:20 On a encore vu des images affolantes ce week-end
01:05:23 de tir à la Kalachnikov sur des scooters à Avignon.
01:05:27 Ces villes qui sont à proximité de ces plaques tournantes
01:05:31 que peuvent être Marseille, Nîmes, on parle de Nantes.
01:05:34 Nantes a une grosse problématique de sécurité liée au trafic de stupes, bien entendu.
01:05:40 Là, je vais défendre mes collègues maintenant,
01:05:42 qui luttent pied à pied chaque jour sur le terrain.
01:05:46 Je connais très bien le contexte niçois, avec une forte présence de voix publique.
01:05:50 On le voit sur vos images à l'instant.
01:05:52 Une forte police municipale, des effectifs de terrain,
01:05:57 également du côté de la police nationale.
01:05:59 Mais ce que je veux défendre, et je reviens sur ce que disait Pierre Gentilet,
01:06:01 c'est que derrière, il faut des enquêteurs,
01:06:03 qui sont le premier maillon du procès pénal,
01:06:05 avec ensuite les magistrats et éventuellement des incarcérations.
01:06:09 À Nice, je vais prendre leur défense fermement sur votre plateau,
01:06:12 ils sont trop peu nombreux au vu du nombre...
01:06:15 - C'est encore une question de moyens.
01:06:17 - De moyens, de volonté.
01:06:19 Il faut mettre ces enquêteurs, je les représente.
01:06:22 Il faut les mettre.
01:06:24 Et ensuite, effectivement, la part juridictionnelle doit...
01:06:29 - On a un problème d'incarcération en France qui est de 115%.
01:06:33 Mécaniquement, il y a un problème.
01:06:35 - Il y a quand même un problème.
01:06:37 - Je connais un des habitants de ce quartier,
01:06:40 que j'ai eu en ligne tout à l'heure,
01:06:42 qui habite dans un HLM depuis des années.
01:06:44 Beaucoup de gens sont partis, il m'a dit, j'ai vu physiquement.
01:06:47 Il m'a dit, je pourrais dire, d'année en année, de mois en mois,
01:06:50 et maintenant de semaine en semaine, l'installation des trafics.
01:06:53 Et tous ceux qui ont les moyens...
01:06:55 - Pour prolonger juste un peu, on ne peut pas dire
01:06:57 que Nice soit sans moyens humains en termes de sécurité publique.
01:07:00 - Non.
01:07:01 - On ne peut pas dire que la ville ne soit pas vidéo-surveillée.
01:07:04 - Ah ça, oui.
01:07:05 - Ce qui a été dit là est juste pour essayer d'améliorer
01:07:07 la réponse judiciaire.
01:07:08 Il y a une crise de recrutement aujourd'hui
01:07:10 sur les officiers de police judiciaire.
01:07:12 Et la réforme en cours n'a rien pour améliorer.
01:07:14 - Rien.
01:07:15 - Et souvent, des défauts dans la procédure
01:07:17 ne permettent pas la réponse judiciaire forte.
01:07:19 Et j'ai envie de dire...
01:07:21 - Il ne parle pas quelques grammes d'idéologie de certains magistrats.
01:07:24 - Je ne le conteste pas, mais là j'essaie de voir.
01:07:26 Parce qu'on a beaucoup le débat sur...
01:07:28 - Je sais que vous n'allez pas le citer, alors je viens en appui.
01:07:30 - On a beaucoup... Parce qu'on se complète.
01:07:32 On a beaucoup le débat sur le diagnostic.
01:07:34 J'espère qu'on va pouvoir pousser le débat sur les solutions.
01:07:37 Je suis pour des commissariats de quartier.
01:07:39 - Oui, mais attendez, moi je vous ai aussi...
01:07:41 - Là.
01:07:42 - Oui, mais il y a aussi une autre solution.
01:07:44 - Je suis pour des commissariats de quartier.
01:07:46 - Je suis pour des gardiens d'immeubles, pas des digicodes.
01:07:48 - Il y avait des pratiquants avec des armes lourdes.
01:07:50 - Je sais, mais je connais bien ce sujet-là.
01:07:52 - Qu'est-ce que ça va changer dans sa vie d'avoir un commissariat de quartier ?
01:07:54 - Attends, j'arrive, Elisabeth. Une seconde.
01:07:56 - Non, parce que là, elle est un peu serrée.
01:07:58 - Mais non, mais...
01:07:59 - Vous avez raison, vous avez raison, soyez bien sûr.
01:08:01 Mais déjà, moi, des personnes...
01:08:04 C'est un sujet qui m'a beaucoup passionné.
01:08:06 - Dissuasif, selon vous ?
01:08:08 - Des personnes m'ont dit, vraiment, Olivier,
01:08:10 on ne sait plus, on intervient, on tape le point de deal, on repart.
01:08:13 Mais l'installation, à l'échelle d'un quartier,
01:08:16 d'une police nationale de proximité,
01:08:18 est une partie de la solution.
01:08:20 - Vous avez raison, mais est-ce qu'on pourrait aussi parler
01:08:22 d'une autre partie de la solution,
01:08:24 qui serait peut-être d'avoir une politique migratoire.
01:08:26 Parce que, je suis désolée, vous ne pouvez pas dire
01:08:28 qu'il n'y a aucun lien entre une immigration
01:08:30 qui n'est absolument pas contrôlée, intégrée, surtout derrière,
01:08:33 où il n'y a pas d'une politique, si vous voulez, d'intégration qui est marchée.
01:08:37 Probablement aussi parce que les nombres sont tels
01:08:39 qu'on ne peut plus le faire.
01:08:41 Vous voyez bien qu'il y a un lien.
01:08:43 Gérald Darmanin l'a dit à un moment, maintenant on a oublié.
01:08:45 Si on n'essaye pas aussi de réguler,
01:08:48 c'est-à-dire de contrôler les gens qui viennent s'installer dans ce pays,
01:08:51 qu'ils aient des moyens de subsistance,
01:08:54 parce que, bien entendu, ça aussi, si vous n'avez pas de boulot,
01:08:57 il y a un moment où le boulot que vous allez prendre, c'est celui-là.
01:09:00 - Attendez, on ne fait pas un lien entre, directement, entre pauvreté et...
01:09:04 - Je n'ai pas dit... - Non, non, je dis au cas où certains vont...
01:09:08 - Alors, je me suis mal exprimé, peut-être.
01:09:10 Je ne dis pas qu'il y a un lien, je dis simplement qu'il y a une partie
01:09:13 de cette immigration qui n'est pas une immigration de travail.
01:09:16 Et à la fin, quand vous arrivez, je veux dire...
01:09:18 - Oui, et qui peut être y compris exploité par des responsables de filière.
01:09:22 - Oui, oui. - Mais très souvent.
01:09:24 - Après, on parle des dealers, mais s'il y a une offre,
01:09:28 c'est qu'il y a une demande.
01:09:30 Il faut aussi parler des consommateurs,
01:09:32 parce qu'on trouve qu'on ne s'en prend pas suffisamment à eux.
01:09:35 Il faut responsabiliser les gens.
01:09:37 Il faut comprendre qu'à partir du moment où on donne 10 euros à un dealer,
01:09:41 forcément, ces 10 euros vont être utilisés pour gâcher la vie des habitants,
01:09:45 pour acheter des armes, on va contribuer au règlement de compte,
01:09:49 et ça, on ne le dit pas assez.
01:09:51 Et le trafic de drogue, c'est...
01:09:53 - Le garde des Sceaux le dit de plus en plus.
01:09:55 - Oui, mais le trafic de drogue, moi, je le vois en tant qu'enseignant,
01:09:58 il faut faire aussi de la prévention auprès des élèves.
01:10:00 - Mais moi, je pense...
01:10:02 - Tu ne parles pas dans la consommation ?
01:10:04 - Quand elle entend le mot "prévention"...
01:10:06 - Non, mais oui, c'est contre-productif.
01:10:08 Vous allez faire la leçon, on va faire l'inverse.
01:10:10 - C'est nécessaire.
01:10:12 Tout ce qu'on vient d'évoquer est nécessaire.
01:10:14 La prévention, au niveau scolaire, comme vous le disiez...
01:10:17 - Mais moi, je ne parlais pas de la consommation de drogue, la prévention.
01:10:20 Je parlais du fait qu'il y a de plus en plus de jeunes individus
01:10:24 qui veulent travailler pour les dealers et qui gagnent beaucoup d'argent.
01:10:28 Et ça, l'école ne le fait pas.
01:10:30 C'est regardé à Montclair, à Avignon...
01:10:32 - C'est le rôle de l'école de rappeler les règles ?
01:10:35 - Non, mais il y a un adolescent...
01:10:37 - Oui, mais alors...
01:10:39 - C'est pas le rôle.
01:10:41 Premier, je suis d'accord, mais malheureusement, on est obligés de le faire.
01:10:44 Je suis le premier à le regretter, mais on le fait, c'est d'utilité publique.
01:10:47 - Bon, on va marquer une courte pause.
01:10:49 C'est intéressant, avec toutes les missions de l'école,
01:10:51 que vous ayez aussi ça à faire.
01:10:53 On n'est pas sortis de l'auberge, en ce moment.
01:10:55 - On peut en parler, mais évidemment, on salue le travail...
01:10:58 Parce que la police municipale et nationale, et en particulier à Nice,
01:11:01 c'est des patrouilles qui sont...
01:11:03 Les habitants le disent, ils disent "on est rassurés de l'école".
01:11:06 - Mais la police municipale a peu de pouvoirs d'intervention.
01:11:10 Elle a des pouvoirs d'intervention très limités, me semble-t-il.
01:11:13 Ils interviennent pas la nuit, me semble-t-il.
01:11:16 - Si, si, ils ont les pouvoirs d'interpellation, de sécurisation,
01:11:19 comme la police nationale.
01:11:21 Ils sont bien sûr armés et ils interpellent.
01:11:23 - On se pose et on se retrouve sujet sensible, ce que je dis.
01:11:26 Parce que les ONG, encadrer la mission, le travail des ONG,
01:11:29 quand ils interviennent en pleine mer, c'est une mission humanitaire qu'ils ont.
01:11:33 Mais pour beaucoup d'élus, il y a aussi beaucoup d'idéologie derrière,
01:11:36 puisque les migrants sont tout le temps raccompagnés en Europe,
01:11:39 et pas vers les ports les plus sûrs, de l'autre côté de la Méditerranée.
01:11:42 On va en parler tout de suite.
01:11:44 La suite de vos débats, midi news, avec nos invités.
01:11:48 Tout d'abord, le rappel des titres, CNews Info, Audrey Bertheau.
01:11:51 - Les manifestations à Saint-Sauline, les tirs de LBD de deux gendarmes
01:11:58 tirés depuis des quads ont été réalisés dans le cadre de la légitime défense.
01:12:02 C'est ce que conclut l'enquête de l'inspection générale
01:12:04 de la Gendarmerie nationale.
01:12:06 Ce rapport conclut donc que les deux gendarmes n'ont commis aucune faute
01:12:09 et qu'ils n'ont touché aucun des manifestants visés.
01:12:12 A Marseille, les marins pompiers ont tenu un point presse ce matin.
01:12:15 Ils continuent leur recherche pour retrouver les deux dernières victimes.
01:12:18 Cet après-midi, les pompiers vont effectuer des opérations
01:12:21 de consolidation des murs adjacents pour la sécurité des pompiers.
01:12:24 Au niveau du 17, où il y a eu l'explosion, le déploiement est terminé.
01:12:28 Les pompiers travaillent à présent au niveau du 15 rue de Thivoli.
01:12:32 Les moins de 25 ans ont du mal à lire.
01:12:35 Les Français sont pourtant de bons lecteurs.
01:12:37 86 % se déclarent lecteurs, mais les jeunes sont moins attirés par les livres.
01:12:42 C'est une étude publiée par le Centre national du livre qui le montre.
01:12:45 Chez cette génération, le temps d'écran est plus élevé.
01:12:48 4 heures par jour environ, mais le temps à lire est d'environ 40 minutes.
01:12:51 - Lisez, lisez, je n'oserais pas dire "tenez la télévision".
01:12:57 Non, vous Audrey, vous êtes parfaite.
01:12:59 - Non, parce que c'est ma génération, mais je lis quand même.
01:13:01 - Ah voilà, à contre-courant de votre génération.
01:13:03 - J'essaye. - Non, hum ?
01:13:05 - J'essaye. - Vous avez de bonnes lectures ?
01:13:07 - Là, je suis sur un petit roman, "Jamais plus".
01:13:10 - Ah ! - C'est très intéressant.
01:13:12 - Vous aussi, merci Audrey.
01:13:14 - Oui, c'est vrai. Moins de 25 ans, donc Audrey.
01:13:17 - Moins de 25 ans, il y a le lit des livres.
01:13:19 - Ça nous vieillit, hein ? - Il y a le lit des livres.
01:13:21 - Mais arrêtez, là, vous caricaturez les autres.
01:13:24 - La jeunesse, hein. - La jeunesse.
01:13:26 - "La jeunesse est un naufrage", disait Philippe Muray.
01:13:30 - Ah là là, écoutez, après une belle introduction.
01:13:34 Alors, pourquoi je dis "sujet sensible" ?
01:13:36 Parce que les ONG, en mer Méditerranée, leur travail, leur mission,
01:13:40 c'est aussi de secourir, évidemment, les migrants.
01:13:43 De plus en plus, vous savez que tout ça est teinté d'idéologie.
01:13:47 Il se pose la question suivante, faut-il encadrer le travail des ONG qui interviennent ?
01:13:53 Eh bien, de nombreux élus pointent le fait qu'au-delà de cet aspect humanitaire de ce qui est fait,
01:13:56 ces ONG ne respectent pas le fameux droit maritime.
01:13:59 Alors, en quelques mots, c'est qu'il faut, dans le droit maritime,
01:14:03 ramener en toute sécurité ces migrants vers les ports les plus sûrs.
01:14:09 Et les ports les plus sûrs étant généralement les ports les plus proches.
01:14:12 Et ça reste encore généralement, puisqu'ils viennent de quitter ces ports-là.
01:14:17 Ce sont les ports tunisiens, algériens, etc.
01:14:20 Et ces ONG ramènent les migrants vers l'Europe pour les raisons évidentes que vous connaissez.
01:14:25 Tout cela est résumé par Marine Sabourin. Vous allez me dire ce que vous en pensez.
01:14:28 - Ils exigent un encadrement plus strict des navires privés affrétés par les ONG
01:14:34 et les accusent de détourner à leur profit le droit international.
01:14:37 Chypre, Malte, la Grèce et l'Italie dénoncent les méthodes utilisées par les ONG
01:14:42 qui ne respecteraient pas selon eux les juridictions propres à chaque pays.
01:14:45 Ils demandent à ce que l'Union européenne propose de nouvelles règles plus fermes.
01:14:49 Plusieurs députés républicains demandent aujourd'hui au gouvernement de rejoindre cette initiative.
01:14:55 - C'est un intérêt commun d'écrire un code pour dire à les ONG
01:15:01 que vous pouvez rester dans les marges méditerranéennes mais que vous devez respecter les règles des Etats.
01:15:09 L'Italie, la France, l'Espagne, les Etats européens.
01:15:12 Dans leur proposition, les ALR demandent également que les ONG consultent aussi les pays d'Afrique du Nord,
01:15:17 que l'agence Frontex, agence européenne de garde-frontière et de garde-côte,
01:15:21 soit la seule à recueillir les migrants en détresse
01:15:24 et que les crimes commis par les passeurs soient reconnus comme des crimes contre l'humanité.
01:15:28 Enfin, les députés souhaitent qu'une réflexion soit menée sur les ports
01:15:32 ayant la capacité d'accueillir les migrants en détresse.
01:15:35 En 2021, 123 000 personnes ont traversé la Méditerranée.
01:15:39 Elles sont plus de 3000 à avoir perdu la vie en tentant de rejoindre l'Union européenne.
01:15:44 - On ne perd jamais de vue qu'on parle de vie humaine.
01:15:47 Ça reste important.
01:15:48 Mais à chaque fois sur ces questions, je me pose la question de la faisabilité.
01:15:52 C'est possible d'encadrer ?
01:15:54 - Le problème, déjà, on peut ne pas leur donner de subvention,
01:15:57 comme ça a été décidé par, je ne sais plus si c'était le Conseil d'État ou la justice normale,
01:16:04 enfin, non administrative, mais ça a été en tous les cas retoqué.
01:16:09 Le problème, c'est que ces ONG, elles ne font pas seulement du secours,
01:16:12 elles font du convoyage, c'est-à-dire que leur existence,
01:16:15 leur façon de fonctionner avec les passeurs, leur façon…
01:16:18 - Avec les passeurs, vous dites ?
01:16:19 - Oui, évidemment, même le pape l'a dit.
01:16:21 - Ah, si le pape l'a dit.
01:16:23 - Alors, ben oui, le pape qui est plutôt pro-immigration normalement,
01:16:26 a dit qu'il fallait maintenant s'en prendre aux passeurs.
01:16:29 Le problème, c'est que ces ONG encouragent des gens à prendre la merde
01:16:33 puisqu'ils savent qu'ils vont être secourus.
01:16:35 Et par ailleurs, vous vous rappelez l'affaire de Frontex,
01:16:38 il y a un an ou un an et demi, le président de Frontex, qui était alors un Français,
01:16:43 s'est un peu énervé parce qu'il n'y a pas que les ONG,
01:16:46 il y a l'Union Européenne et ses ambiguïtés,
01:16:48 il s'est un peu énervé en disant "j'aimerais savoir
01:16:50 si ma mission c'est de contrôler les frontières européennes,
01:16:54 de refouler le plus possible les gens qui arrivent,
01:16:58 ou si c'est de les faire venir."
01:17:00 Et on lui a répondu à la Commission Européenne
01:17:02 "non, votre mission, c'est pas du tout de faire la police des frontières."
01:17:04 - Donc les ONG font la politique, et en l'occurrence l'idéologie...
01:17:06 - Et Frontex fait pareil.
01:17:08 - Mais je veux bien revenir, en commençant par l'encyclique du pape
01:17:12 sur frères humains, sur le fait que toutes les vies doivent être sauvées.
01:17:16 - Mais ça, c'est fait.
01:17:17 - Ça, c'est fait, ben oui, Pépon peut rejoindre donc un million.
01:17:19 Donc je trouve que c'était très bien qu'il puisse se rappeler.
01:17:22 - Benoît XVI, c'était pas la même ligne que François, pour les papes.
01:17:26 C'était une parenthèse papale.
01:17:28 - Exact.
01:17:29 - Je vous laisse poursuivre.
01:17:30 - Après, sinon il y a un peu d'hypocrisie,
01:17:32 que les États fassent leur boulot et sauvent les vies.
01:17:36 C'est-à-dire qu'on voit aussi ce bal des hypocrites,
01:17:40 à chaque fois qu'il y a un cas désespéré pour un bateau,
01:17:43 qui tourne dans l'eau, et avec des humains ruis dessus,
01:17:47 et les États se renvoyant ce bateau-là et s'assayant sur le droit maritime.
01:17:54 Si les États font leur boulot, les associations...
01:17:57 - C'est quoi leur boulot ? Attendez, c'est très intéressant.
01:17:59 - Faut-il les encourager à partir les plus loin ?
01:18:01 Moi, je suis pour des voies légales et sécurisées d'immigration.
01:18:03 - Leur boulot, est-ce que c'est de ramener vers le port les plus proches,
01:18:06 et est-ce que c'est le plus sûr, et donc vers les côtes méditerranéennes ?
01:18:09 - Oui, le droit international, vous avez compris, le port de départ, bien sûr.
01:18:13 - Mais c'est ce que ne veulent pas les ONG,
01:18:15 qui préfèrent les ramener sur les côtes européennes, qui est leur lieu ?
01:18:17 - Je ne conteste pas le fait que les ONG peuvent être dans une bataille idéologique, y compris.
01:18:21 Sauf qu'elles sauvent des vies.
01:18:23 - Oui, mais elles sauvent des vies qu'elles mettent en danger d'une certaine façon.
01:18:26 - Non, non, elles ne mettent pas les vies en danger.
01:18:28 - Pardon, Olivier, laissez-moi vous expliquer pourquoi.
01:18:30 Non, mais je suis sérieuse.
01:18:31 Elles sauvent des vies, elles les mettent en danger parce qu'il y a un encouragement
01:18:36 à ces gens pour monter dans ces rafios qui ne sont à l'évidence pas sûrs,
01:18:39 parce qu'on se dit que Ocean Viking ou un autre bateau va venir les secourir.
01:18:44 S'ils ne savaient pas que dès qu'ils sont sortis des eaux territoriales,
01:18:49 ils viennent nous tuer, ils nous tuer.
01:18:51 - Quelqu'un qui risque sa vie, il la risquera,
01:18:54 quoi que vous mettiez comme règle, encadrement, etc.
01:18:56 - Exact.
01:18:57 - Ça, c'est une conviction.
01:18:58 - Mais si, si les gens savent que tu ne veux pas partir, ils partent.
01:19:00 Tu n'enlèveras jamais l'espérance humaine d'améliorer tes conditions de vie.
01:19:04 - On va écouter tout le monde sur ce plateau.
01:19:05 On va écouter et vous allez réagir.
01:19:06 Patrick Stefanini à notre enteinte, il connaît bien ce sujet sur l'immigration.
01:19:10 Voici ce qu'il a dit, écoutons-le.
01:19:12 - Donc oui, nous avons besoin d'une meilleure régulation
01:19:16 et même d'une régulation tout court de l'activité des associations de sauvetage aux migrants.
01:19:24 Elle nous fait gravement défaut.
01:19:26 Le premier pays qui a réagi, c'est l'Italie.
01:19:29 Je me réjouis qu'il y ait une initiative qui soit prise en France.
01:19:34 Bon, maintenant, il faudra respecter le droit maritime international
01:19:37 qui n'a absolument pas été conçu en intégrant évidemment le rôle des associations dont vous parlez.
01:19:43 - D'accord, mais moi, ma question, Pierre Gentil,
01:19:45 est-ce que le droit maritime est en train de s'adapter à ces flux migratoires,
01:19:50 tout ce qui est en train de se passer ?
01:19:51 Est-ce qu'il a prévu le droit maritime, toutes les nouvelles migrations,
01:19:55 notamment climatiques, qui vont arriver ?
01:19:57 Est-ce qu'il a prévu tout ça ?
01:19:58 - A l'évidence, non.
01:19:59 A l'origine du juridique, il y a un sujet politique.
01:20:04 Donc c'est normal.
01:20:05 - Et humain.
01:20:06 - Bien sûr humain.
01:20:07 Et qu'on s'en parle de ces questions et qu'on en discute.
01:20:09 Et si le débat ici sur ce plateau est de savoir si nous sommes pour ou contre des morts dans la Méditerranée,
01:20:15 je pense que le débat va tourner court.
01:20:17 Donc justement, essayons de porter un peu plus loin la réflexion
01:20:19 et de nous dire que ces flux, ils ne vont pas se tarir du jour au lendemain.
01:20:25 Ils vont même s'accroître.
01:20:26 Nous avons un boom démographique africain qui n'est qu'au début, d'accord.
01:20:33 Et la question c'est, est-ce que nous subissons, est-ce que tous les étés,
01:20:37 parce que l'été va arriver et l'été c'est le moment où on va avoir typiquement
01:20:40 le plus grand nombre de flux à travers la Méditerranée.
01:20:43 Et est-ce qu'on va encore avoir cet éternel marronnier
01:20:46 à commenter en permanence ces morts dans la Méditerranée ?
01:20:49 Ou alors, effectivement, est-ce qu'on va enfin décider d'avoir une vraie politique migratoire ?
01:20:54 - C'est quoi une vraie politique migratoire ?
01:20:56 Ça fait 40 ans que j'entends ça.
01:20:57 - Vous avez raison, vous avez raison, l'expression vraie politique migratoire, je l'utilise.
01:21:01 C'est vrai que quand on dit vraie politique migratoire, finalement ça ne veut plus dire grand chose.
01:21:05 Écoutez, c'est simple, les missions de Frontex, il va falloir qu'on les définisse un peu plus clairement.
01:21:09 Parce que Frontex, je rappelle qui est Frontex, Frontex c'est l'organe européen
01:21:13 qui est en charge justement de gérer les flux et de gérer la sécurité des frontières.
01:21:17 Et bien justement, aujourd'hui cette mission-là n'apparaît plus comme prioritaire.
01:21:21 - Mais vous ne comprenez pas, regardez ces embarcations,
01:21:24 elles arrivent par dizaines, par centaines, par facteux, par Frontex.
01:21:27 - L'Australie en 2000, qui est une île, mais je veux dire une île avec des gens qui traversent,
01:21:34 un peu comme par ici, ils passent par la mer.
01:21:37 - On a aussi nos partenaires, on n'est pas d'accord tous entre nous.
01:21:39 - Et on n'est pas d'accord tous entre nous, justement.
01:21:41 - L'Australie décide seule de ce qu'elle veut, c'est une île.
01:21:43 - Et bien c'est en ça que je trouve la résolution,
01:21:45 parce que ce n'est qu'une résolution des députés les Républicains, un petit peu lacunaire,
01:21:48 parce qu'ils s'en rattachent beaucoup à Frontex.
01:21:51 Mais en réalité, nous devrions, au vu de l'urgence, au vu de la pression migratoire,
01:21:56 récupérer le contrôle de nos frontières.
01:21:59 - Mais la réalité, c'est un puzzle qui est aujourd'hui l'Union Européenne,
01:22:03 on n'est pas d'accord entre nous, vous voyez ce qui s'est passé sur l'océan Viking.
01:22:06 - Pardonnez-moi, je vais être très trivial, mais je me fiche de savoir ce que pense la Hongrie,
01:22:10 en l'occurrence, de ce que pense la Norvège, ou le Danemark, ou l'Allemagne,
01:22:15 de la situation de nos frontières.
01:22:17 - Ah oui, mais ça s'appelle l'Union Européenne.
01:22:18 - Oui, ça s'appelle l'Union Européenne, voyez-vous, là on est sur un débat politique,
01:22:20 et sur ce débat politique, je pense que nous, nous devrions retrouver la maîtrise
01:22:23 et la souveraineté de nos frontières, sinon on va commenter ces faits,
01:22:27 tous les ans, année après année, et rien ne va changer.
01:22:30 - Mais vous ne dites rien, mais aussi la souveraineté, bien sûr,
01:22:32 la souveraineté alimentaire, la souveraineté énergétique, d'accord,
01:22:34 mais vous êtes dans le cadre de l'Union Européenne, ou alors vous sortez.
01:22:37 - Oui, nous devons l'amender ou en sortir, tout à fait.
01:22:40 Tout à fait, voilà.
01:22:42 - Vous voulez l'amener à dire ça, par contre ?
01:22:44 - Non, non, c'est bien qu'il puisse l'exprimer ainsi, il est dans une cohérence politique.
01:22:48 - Nous sommes dans un débat politique, donc il paraît approprié d'évoquer ces sujets.
01:22:52 - C'est-à-dire que vous, vous estimez qu'avec nos partenaires, on ne peut plus rien faire.
01:22:55 - J'estime que l'Union Européenne ne remplit pas le rôle qui lui a été donné,
01:23:00 en conséquence de quoi nous devons le récupérer.
01:23:02 - Où sont allés les migrants de l'Ocean Viking à un moment ?
01:23:06 Ou avant l'Ocean Viking, c'est l'Italie qui les a récupérés ?
01:23:08 - Oui, bien sûr.
01:23:09 - Personne ne le dit ?
01:23:10 - Oui, oui.
01:23:11 - Merci, j'allais dire l'Italie aussi.
01:23:13 - Oui, oui.
01:23:14 - Avant, Madame Mélenchon, il s'est rendu sur la question migratoire.
01:23:16 - Donc parfois, l'Union Européenne, il y a des quotas.
01:23:19 - L'Italie se retrouve un peu seule quand même pour gérer ses flux.
01:23:23 Et puis par ailleurs, on n'a pas tous la même volonté.
01:23:25 C'est-à-dire qu'en France, il y a quand même une volonté assez largement partagée
01:23:29 de réduire le plus possible les flux migratoires.
01:23:32 Dans un sondage, il est même dit que 48% des électeurs de gauche
01:23:36 pensent qu'il y a trop d'immigrés en France.
01:23:38 Donc vous voyez bien que c'est quand même, il y a consensus quand même
01:23:41 pour les contrôler ou les réduire.
01:23:43 En Allemagne, on n'a pas la même position.
01:23:45 On n'a pas la même position.
01:23:47 Il y a d'autres pays qui n'ont pas la même position que la Suède dont vous parlez.
01:23:51 - Ça m'intéresse.
01:23:52 - Vous avez fait votre transition.
01:23:53 - Mais vous êtes formidable.
01:23:54 La Suède qui repense, alors drastiquement, c'est le mot, vraiment drastiquement,
01:23:58 sa politique.
01:23:59 Pourquoi ? Parce que la Suède ne veut plus apparaître comme une terre d'accueil.
01:24:02 Elle veut totalement chambouler sa politique d'asile.
01:24:05 Et elle ne veut plus que ce soit accolée cette image de terre d'accueil
01:24:09 dont elle a longtemps été associée.
01:24:11 Il faut le dire.
01:24:12 La Suède, c'était vraiment cela.
01:24:13 Regardez ce sujet de Marine Sabourin.
01:24:16 - Décourager les migrants qui voudraient trouver refuge dans le pays.
01:24:20 Tel est l'objectif du gouvernement suédois.
01:24:23 En 2020, 58% des Suédois réclamaient moins de réfugiés en dépit d'une baisse notable des arrivées.
01:24:29 Et pour cela, le gouvernement multiplie les actions.
01:24:32 A commencer par la réduction de quotas de réfugiés passant de 6400 arrivés par an en 2022
01:24:37 à 900 par an dorénavant.
01:24:39 Et en accordant la priorité aux enfants, aux femmes et au personnel LGBT.
01:24:43 Les demandeurs d'asile seront désormais placés dans des centres de transit
01:24:47 et non plus dans des logements payés par l'Office de l'immigration
01:24:50 pendant l'examen de leur demande.
01:24:52 Si elle est rejetée, ils seront immédiatement renvoyés dans leur pays d'origine.
01:24:56 Le ministère de l'Immigration suédois a également exhorté l'Office des migrations
01:25:00 à examiner les moyens d'accroître les retours volontaires
01:25:03 pour des groupes d'immigrés arrivés au cours des dernières décennies
01:25:06 et qui n'auraient pas réussi à s'intégrer dans la société.
01:25:09 La Suède n'est plus la terre promise.
01:25:11 Voici le message martelé dorénavant par le biais d'une campagne d'information
01:25:15 ciblée sur les sites du gouvernement et des ambassades étrangères.
01:25:19 J'ai insisté pour dire combien la Suède veut changer
01:25:22 parce que vraiment pour certains avant c'était une sorte de superpuissance humanitaire la Suède.
01:25:26 C'est tout ça.
01:25:27 C'est joli ce qu'il dit.
01:25:28 C'est joli comme expression superpuissance humanitaire.
01:25:31 Non mais c'est quand même incroyable.
01:25:33 C'est un revirement à 180 degrés.
01:25:36 Au milieu des années 2000 on parlait de l'ouverture de la Suède au monde
01:25:40 et aujourd'hui les mentalités ont complètement changé.
01:25:43 Il y a qui est arrivé au pouvoir d'un gouvernement de centre droit concerté ?
01:25:47 En Suède il y a 20% des gens qui sont nés à l'étranger.
01:25:52 Dans certaines villes comme celle de Malmo c'est 57% des gens qui sont nés à l'étranger.
01:25:58 On se rend compte qu'on n'a pas réussi à intégrer ces gens
01:26:01 puisque la masse était beaucoup trop importante
01:26:03 et même ça pose des problèmes au niveau économique.
01:26:06 Ça plombe notamment toutes les dépenses liées au social.
01:26:10 Donc il est évident que vous ajoutez les problèmes économiques
01:26:13 plus les problèmes liés à l'insécurité.
01:26:16 Les Suédois ont complètement changé de posture sur ces questions.
01:26:19 Quand on dit que c'est un revirement c'est peut-être juste un retour à la normalité
01:26:23 parce que la Suède était extrêmement, dit-on en tous les cas, généreuse par rapport à l'étranger.
01:26:28 Bien sûr, par ailleurs on n'aura pas le temps de parler du Danemark.
01:26:32 Moi je voulais juste, comme je sais que Pierre connaît le sujet suédois,
01:26:35 juste ajouter un propos à ce que disait...
01:26:38 C'est pour ça que je vais vite.
01:26:40 Je voulais juste ajouter un mot au propos de Kevin sur Malmö.
01:26:44 Moi j'avais été quand même frappée il y a quelques années
01:26:46 quand on avait dit, un responsable, je ne me rappelle plus son nom,
01:26:51 il avait dit "il faut que les juifs quittent Malmö"
01:26:54 non pas parce que lui-même était antisémite,
01:26:56 parce qu'ils étaient en danger.
01:26:58 Et pourquoi étaient-ils en danger ?
01:27:00 A cause de l'islamisation de Zemmila.
01:27:02 Mais qui a dit ça ? Parce qu'à une telle phrase il faudrait retrouver son auteur.
01:27:04 Je vais vous le retrouver, mais à la fin quelle croûte que vous connaissez.
01:27:08 La cité, encore récemment, je pense qu'on peut lui faire confiance.
01:27:11 Je ne l'ai pas inventée.
01:27:12 Que l'insécurité soit au cœur aussi.
01:27:14 Je ne l'ai pas inventée.
01:27:15 L'insécurité a été au cœur de la campagne électorale suédoise.
01:27:17 Oui, bien sûr.
01:27:19 Et il y a eu une islamisation aussi.
01:27:21 Il y a eu tout cela et ces sujets ont favorisé l'arrivée au pouvoir d'une coalition,
01:27:27 d'une alliance des droites.
01:27:29 L'extrême droite ne dirige pas.
01:27:30 Ce qu'on appelle les droits d'amour pompeux, c'est-à-dire les démocrates suédois,
01:27:33 c'est comme ça qu'ils s'appellent, ne sont pas au gouvernement.
01:27:35 Mais ils ont une influence sur le gouvernement,
01:27:37 puisque avec un accord de gouvernement, ils sont au Parlement
01:27:39 et ils ont des postes qui leur permettent de contrôler l'action.
01:27:42 Maintenant ce qui se passe en Suède, moi personnellement, me réjouit.
01:27:45 Mais c'est vrai qu'il faut savoir d'où on parle.
01:27:47 La situation est dramatique.
01:27:49 Ce pays de 10 millions d'habitants a à peu près 2 millions de ses concitoyens
01:27:53 qui sont nés à l'étranger.
01:27:55 Un tiers des Suédois, un tiers de ces 10 millions,
01:27:59 ont au moins un parent qui est né à l'étranger.
01:28:02 Je pense que ce qu'il faut bien comprendre, c'est que ce qui se passe en Suède
01:28:04 nous concerne nous aussi directement.
01:28:07 Je veux le dire, ce qui concerne la Suède concerne la Belgique,
01:28:11 concerne l'Allemagne, ce qui se passe dans le nord de l'Allemagne est dramatique.
01:28:14 Concerne également la France.
01:28:16 Ce sont des sujets européens.
01:28:19 Ce qui se passe à Malmö, les taux de naissance,
01:28:24 à Malmö, 57% de la population est née à l'étranger.
01:28:27 On a une politique beaucoup plus dure que la Suède en France.
01:28:30 On a une politique plus dure ?
01:28:32 Vous pouvez estimer qu'elle n'est pas assez, on peut toujours faire plus.
01:28:35 Je ne suis pas d'accord avec vous.
01:28:37 C'est une blague.
01:28:39 On revoit qui, les dégoûtés ?
01:28:41 La Suède est en train d'amorcer un changement.
01:28:45 Laissez-lui le temps d'amorcer ce changement.
01:28:47 Il me semble qu'en France, nous ne prenons pas la mesure.
01:28:51 Je termine en vous disant qu'en France, vous le savez,
01:28:53 on a quand même entre 300 000 et 400 000 entrées légales.
01:28:55 Et je martèle, ce qui se passe en Suède,
01:28:58 se passe un peu partout en Europe, en particulier sur le côté occidental.
01:29:02 Le risque demain, c'est que d'ici deux décennies,
01:29:05 les Français seront minoritaires sur le sol de leurs ancêtres.
01:29:13 Les Français d'origine européenne, qui étaient là il y a 100 ans,
01:29:19 il y a 150 ans, et ce phénomène-là est né.
01:29:23 Vous allez provoquer des cris d'orfraie sur un sujet
01:29:27 où on peut être plus factuel et pragmatique.
01:29:29 Vous êtes sur l'idée du grand remplacement,
01:29:34 qui est une théorie que je juge complotiste,
01:29:38 dans le sens où tous les démographes un peu sérieux le contestent.
01:29:41 Deuxième chose, si nous sommes d'accord, je vous ai pas interrompu.
01:29:45 Je conteste l'idée d'un grand remplacement.
01:29:48 J'ai encore le droit.
01:29:50 Deuxième point, si vous dites au début, à l'amorce de votre raisonnement,
01:29:53 que le fait migratoire est une réalité,
01:29:56 d'ailleurs 70% des mouvements de population se font sur les régions interrégionales,
01:30:01 on doit bien sûr faire face à des flux migratoires,
01:30:04 il faut donc apporter des réponses si on juge que c'est une réalité.
01:30:08 Je sais que ma parole est ultra minoritaire,
01:30:11 mais je suis pour qu'on réfléchisse à des voies légales et sécurisées de migration
01:30:14 pour éviter les drames humains.
01:30:17 Je suis pour qu'on retourne sur le plan idéologique
01:30:20 et se dire que ça peut aussi être une richesse et pas qu'un risque pour nos sociétés.
01:30:25 Je suis pour qu'on puisse mettre le paquet sur la culture, l'éducation,
01:30:29 pour réussir l'intégration.
01:30:31 - Excusez-moi, vos propos sont un peu déconnectés du réel.
01:30:35 - Je suis un utopiste.
01:30:37 - Mais non, pourquoi ?
01:30:39 - Il ne faut pas réussir l'intégration ?
01:30:41 - C'est complètement, vous voyez bien, que les masses...
01:30:43 - Je n'ai pas dit "il faut", c'est gentil de dire "il faut", vous voyez bien que massivement...
01:30:47 - Reconnaissez-le, qu'on peut y réfléchir.
01:30:49 - Mais on ne peut pas intégrer autant de monde en même temps, ce n'est pas vrai ?
01:30:51 - Je dis qu'on a...
01:30:53 - Personne ne dit qu'il faut.
01:30:55 - La question que j'ai envie de vous poser, c'est jusqu'à quand ?
01:30:57 - Les immigrés apportent plus à notre société qu'ils ne coûtent.
01:31:00 - Olivier, la question que j'ai envie de vous poser, c'est jusqu'à quand et combien ?
01:31:02 - Je n'ai pas répondu.
01:31:04 - C'est un vrai sujet, jusqu'à quand ?
01:31:06 - Le problème, c'est que le discours que vous avez fait,
01:31:08 est déconnecté, je pense, de la réalité concrète.
01:31:10 - Mais vous m'avez parlé.
01:31:12 - Vous parlez en termes abstraits.
01:31:14 - Vous ne pouvez pas commencer ce débat maintenant.
01:31:16 - Concrètement, qu'allez-vous faire ?
01:31:18 - On est arrivé à la fin de l'émission.
01:31:20 - Vous ne pouvez pas commencer un débat pareil à une minute de la fin.
01:31:22 - Vous quittez l'Europe ?
01:31:24 - Si l'Europe est défaillante...
01:31:26 - Et vous faites un hexagone avec des quoi ?
01:31:28 - Et vous allez perdre de la teinte à ce moment-là.
01:31:30 - Des murs, des grillages.
01:31:32 - Avant Schengen, c'était comment ?
01:31:34 - On vivait avec des murs.
01:31:36 - Mon problème, c'est que si j'interromps ce duel,
01:31:38 on va dire que je ne vous ai pas laissé la parole.
01:31:40 - Non, ce n'est pas un duel, c'est une discussion.
01:31:42 - Vous vous êtes confisqué la parole.
01:31:44 - Non, on a toujours la parole.
01:31:46 - J'attends que ce soit terminé pour vous,
01:31:48 pour pouvoir donner la parole à Clémy Mathias,
01:31:50 pour la parole aux Français.
01:31:52 - Ça, c'est la solution, n'avez-vous pas ?
01:31:54 - Surtout qu'on était au bout, là.
01:31:56 - Merci Albasca, merci à vous tous.
01:31:58 - On prend en discussion.
01:32:00 - Bonne après-midi et à demain.
01:32:02 ♪ ♪ ♪