Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:03 Dominique Stroskan donne son avis sur la retraite via Twitter.
00:00:07 Dominique Stroskan fustige le timing, la méthode, la stratégie et le 49-3,
00:00:13 ce qu'il appelle les quatre erreurs d'Emmanuel Macron.
00:00:16 Il paraît que Dominique Stroskan est très intelligent.
00:00:19 S'il était à ce point, il comprendrait que tout le monde se fiche de son avis.
00:00:23 Il devrait se taire jusqu'à la fin de sa vie et profiter du grand air frais de la liberté.
00:00:27 L'âme humaine reste un mystère.
00:00:30 Monsieur Stroskan pense peut-être que sa voix compte,
00:00:32 qu'un retour en politique est possible ou que les Français ont la mémoire courte.
00:00:36 Il lance peut-être un ballon d'essai pour voir s'il rebondit.
00:00:39 Monsieur Stroskan avait disparu des écrans ces derniers mois.
00:00:43 Je ne crois pas qu'il ait beaucoup manqué à la société française.
00:00:46 Il est 8h59, Audrey Bertheau.
00:00:55 56 minutes à deux ans, 1h20 à trois ans, 1h34 à cinq ans.
00:01:02 Le temps d'écran par jour chez les petits excède les recommandations sanitaires
00:01:05 et augmente ces dernières années.
00:01:07 Selon une étude, le temps d'écran est plus élevé chez les familles
00:01:09 ayant des origines immigrées ou un niveau d'étude de la mère faible.
00:01:13 L'OMS préconise de ne pas exposer les enfants de moins de deux ans aux écrans.
00:01:17 L'enquête continue à Marseille.
00:01:19 Les policiers privilégient la piste de l'explosion au gaz.
00:01:21 Le compteur du premier étage a été retrouvé sous les décomptes.
00:01:24 Il est en cours d'analyse.
00:01:26 Les autorités lancent un appel à témoins.
00:01:28 Ils recherchent toute personne se trouvant aux alentours au moment des faits.
00:01:31 Elles doivent joindre la direction territoriale de la police judiciaire de Marseille.
00:01:35 Et puis à trois mois du mondial féminin,
00:01:37 les Bleus avec un E d'Hervé Renard ont décroché un premier succès hier soir.
00:01:41 Elles ont battu au Mans les Canadiennes 2 à 1.
00:01:43 L'entraîneur des Bleus devrait annoncer sa liste
00:01:46 pour la prochaine Coupe du monde dans les prochains jours.
00:01:48 J'aime bien tout dire aux téléspectateurs.
00:01:49 Florian Philippot est avec nous.
00:01:50 Il est président des Patriotes.
00:01:53 En France, j'ai le droit de vous recevoir une fois par trimestre.
00:01:57 Vous n'avez pas le droit de parler plus d'une demi-heure.
00:01:59 C'est comme vous m'aviez dit la dernière fois.
00:02:00 Mais c'est vrai, c'est le temps de parole.
00:02:02 Donc, comme vous êtes un élu, vous pouvez venir sur notre plateau.
00:02:06 Alors, en revanche, je pourrais vous inviter avec d'autres gens.
00:02:08 S'il y avait un débat politique, ça, ce serait différent.
00:02:10 Mais si vous êtes avec des chroniqueurs comme ça,
00:02:12 vous avez le droit qu'à une demi-heure, une fois par trimestre.
00:02:14 Donc, vous êtes devenu, venu il y a un trimestre.
00:02:16 Vous savez...
00:02:17 Bonjour.
00:02:17 Bonjour.
00:02:18 Et je dis bonjour...
00:02:19 C'est ce qu'on appelle la démocratie française.
00:02:21 C'est des règles, il y a des règles.
00:02:23 Monsieur Dominique Jammet est là.
00:02:24 Bonjour.
00:02:25 François Cereza vous aime beaucoup.
00:02:26 Je le confirme. Comment ?
00:02:27 Je dis François Cereza vous aime beaucoup.
00:02:28 Depuis un bout de temps.
00:02:29 Il était là hier.
00:02:30 Vous lui avez fait un procès parce qu'il voulait...
00:02:31 Non, non, non.
00:02:32 C'est lui qui voulait me faire un procès.
00:02:34 Ah oui.
00:02:34 Je lui ai fait un procès littéraire.
00:02:36 Oui.
00:02:37 Il a écrit la suite des Misérables.
00:02:39 Rien que ça.
00:02:40 Et alors ?
00:02:41 Et alors ?
00:02:41 J'aime beaucoup François Cereza.
00:02:43 Un bread-dust, un mousquetonnaire.
00:02:44 Mais moi aussi j'aime beaucoup François Cereza et c'est complètement trompé.
00:02:46 C'est pas la personne que j'en veux.
00:02:48 Je trouve qu'il faut beaucoup d'audace pour dire
00:02:50 tiens Victor Hugo a écrit ça, c'est pas mal.
00:02:52 Oh je vais donner une suite.
00:02:53 Marius et Jeannette.
00:02:54 Et...
00:02:54 Marius et Jeannette.
00:02:55 C'est pas Marius et Jeannette.
00:02:56 C'est quelqu'un d'autre.
00:02:57 Marius et Jeannette.
00:02:58 Marius et Cossette.
00:02:59 Bon.
00:03:00 Éric est mortimeur.
00:03:01 Go Gautier-Lebret est là bien sûr.
00:03:03 Éric Nolot est là.
00:03:04 Et puis alors notre ami Laurent Geoffrin qui lance aujourd'hui son journal.
00:03:07 Absolument.
00:03:08 J'espère que je vais avoir des royalties parce que tout ça c'est grâce à moi.
00:03:11 On vous a donné...
00:03:12 Votre participation était quand même très limitée.
00:03:15 On vous a donné une vitrine et un espace.
00:03:17 On vous a donné une vitrine et un espace.
00:03:20 Oui mais c'est aussi parce que je suis utile j'imagine.
00:03:22 Vous êtes utile.
00:03:23 D'abord je considère qu'effectivement vous êtes utile.
00:03:26 Et le journal il n'est pas tout à fait en ligne.
00:03:28 Non alors ça sort aujourd'hui, il s'appelle comment ?
00:03:30 Le journal il s'appelle Le Journal.
00:03:32 Voilà je vous l'avais dit la semaine dernière.
00:03:33 Donc il y a une lettre.
00:03:34 Une lettre confidentielle.
00:03:34 Le Journal vous êtes vraiment creusé les ménages pour trouver...
00:03:37 On a fait simple.
00:03:38 Oui j'ai bien compris.
00:03:40 Et alors je suis dans votre boucle WhatsApp
00:03:43 où tout le monde vous dit bravo, formidable etc.
00:03:46 Alors effectivement en revanche c'est vrai que ça penche plutôt à gauche.
00:03:52 Vous avez remarqué.
00:03:53 Vous avez du beau monde.
00:03:55 Il y a Jean-Marie Rouard quand même.
00:03:56 Il y a Edgar Morin.
00:03:58 Tout le monde dit bravo, on sera là.
00:04:00 Parce que c'est aujourd'hui le lancement.
00:04:02 Ce soir.
00:04:03 Marie-France Lavarini, je cite tous ses noms.
00:04:06 J'espère qu'ils ne m'en voudront pas.
00:04:07 Mais vraiment vous avez un carnet d'adresses exceptionnel.
00:04:10 Parce que dans la boucle WhatsApp...
00:04:11 Oui oui j'étais directeur de journal.
00:04:12 Donc on rencontre des gens.
00:04:13 En tout cas ça nous fait plaisir.
00:04:17 Vous connaissez du monde.
00:04:18 Non mais c'est une qualité.
00:04:21 L'analyse du truc.
00:04:22 Ça nous fait plaisir.
00:04:23 Vous savez...
00:04:24 Non je peux dire un mot du truc ?
00:04:25 Tout à l'heure.
00:04:26 Parce que là je voudrais qu'on commence par Rennes.
00:04:28 Et je voudrais vraiment...
00:04:29 J'ai appelé Mickaël Chahou ce matin.
00:04:31 C'est un journal de la République sociale.
00:04:33 Oui mais bien sûr.
00:04:34 Et à gauche, la voie de la raison est couverte par les invectives de l'extrême gauche.
00:04:40 Il faut mettre fin à cette situation qui n'est pas supportable.
00:04:43 Bravo.
00:04:44 Mais je pense que la gauche république...
00:04:45 Si vous me dites bravo, ça va m'handicaper.
00:04:46 Alors n'en faites pas trop.
00:04:48 Mais moi je pense qu'au fond...
00:04:49 Aujourd'hui Régis Debray, Elisabeth Banninter, vous et d'autres, vous êtes plus proches...
00:04:55 De quoi ?
00:04:56 Je ne vais pas citer de noms.
00:05:00 Non mais évitez.
00:05:01 Vous l'avez rendu service parce que vous lui tapez dessus à longueur de...
00:05:04 Mais je lui tape jamais dessus.
00:05:05 À longueur d'émission.
00:05:06 Si vous commencez à tenir des propos élogieux, en effet, les abonnements vont s'effondrer.
00:05:10 Continuez à lui taper dessus.
00:05:11 Mais vous êtes tout simplement des réactionnaires.
00:05:14 Mais on n'est pas des réactionnaires, on est des progressistes.
00:05:17 C'est exactement le contraire.
00:05:18 Mais Régis Debray est progressiste ?
00:05:21 Oui, il a beaucoup de gars.
00:05:23 Non.
00:05:24 C'est non.
00:05:25 Et vous non plus.
00:05:26 Et vous non plus.
00:05:27 Mais c'est pas grave.
00:05:28 Régis Debray, c'est le seul d'entre nous qui a été guérillot.
00:05:32 Oui, mais tout ça...
00:05:33 Ça commence à dater un peu.
00:05:34 C'est vrai.
00:05:35 Bon, j'ai appelé Mickaël Chaillou ce matin au téléphone et je lui ai dit "Ton reportage
00:05:39 est formidable.
00:05:40 Ce que tu as fait à Rennes est formidable".
00:05:41 Et c'est pourquoi, vraiment, on va commencer par ce reportage à Rennes.
00:05:45 Pourquoi c'est formidable ? Demain, il y a les manifestations.
00:05:47 Parce que vous allez entendre des commerçants à Rennes qui hésitent à parler à la presse
00:05:55 parce qu'ils ont peur des représailles.
00:05:57 C'est ça, ça, j'avais jamais entendu ça encore.
00:06:00 C'est-à-dire qu'il est allé sur le terrain.
00:06:02 Rennes, c'est devenu, les jours de manif, c'est ville morte.
00:06:05 C'est-à-dire que les gens ne vont plus dans les magasins.
00:06:08 L'extrême gauche est très puissante.
00:06:11 Les magasins sont attaqués.
00:06:13 Les commerçants, c'est l'enfer.
00:06:14 Madame Appéret, maire de Rennes, a une part de responsabilité, d'une certaine manière,
00:06:19 dans ce qui se passe dans sa ville, par définition.
00:06:21 Et les commerçants, aujourd'hui, ne veulent pas témoigner.
00:06:25 Alors, voyez le sujet.
00:06:27 À Rennes, une centaine de commerces du centre-ville sont ainsi recouverts de contreplaqués, préventivement
00:06:33 ou bien parce qu'en dessous, la vitrine a été détruite.
00:06:36 Banques et agences immobilières sont les cibles privilégiées des casseurs.
00:06:40 Pas question de parler aux journalistes.
00:06:42 Les commerçants touchés laissent leur représentant s'exprimer pour eux.
00:06:46 Certains craignent des représailles.
00:06:48 Certains ont peur.
00:06:49 Si ce n'est pas eux-mêmes qui ont peur, leurs équipes ont peur.
00:06:52 Et les équipes commencent à être très réticentes à l'idée de communiquer.
00:06:57 D'autres ont des ordres de leur franchiseur, par exemple, ou ont des ordres de leur direction
00:07:02 de ne surtout pas communiquer.
00:07:03 Selon l'enquête réalisée par le Carré-Rennais, auprès de 1 000 commerces, en moyenne, en
00:07:08 mars, le chiffre d'affaires est en baisse de 60% dans le centre-ville.
00:07:12 Les clients se font de plus en plus rares.
00:07:14 Toutes ces vitrines cassées, toute cette ambiance morose un petit peu du centre-ville,
00:07:18 on n'a plus actuellement vraiment envie de venir se régner.
00:07:21 Dans cette boutique de lingerie, la chute du chiffre d'affaires s'est limitée à
00:07:25 moins 20% en février-mars.
00:07:27 Les jours de manif, l'équipe a la peur au ventre.
00:07:30 Quand on a des feux de poubelle devant chez nous, que ça cogne sur les vitrines, c'est
00:07:36 affolant.
00:07:37 C'est la première fois en 17 ans qu'on a fait zéro sur une journée de manifestation.
00:07:41 Dans les prochains jours, les commerçants rennais rencontrent la mairie pour lancer
00:07:45 une campagne de redynamisation du centre-ville au plus vite.
00:07:48 Je pense vraiment à tous les commerçants de France qui nous écoutent et je sais qu'ils
00:07:52 sont nombreux.
00:07:53 Ce qui se passe en France depuis cinq ans, entre les gilets jaunes, entre ces manifestations,
00:07:58 c'est juste invraisemblable d'abord et puis impossible à travailler ensuite.
00:08:01 Je ne parle même pas du Covid, où parfois les commerçants ont été élus.
00:08:04 C'est le débat entre le peuple et la foule.
00:08:09 On considère que le peuple, c'est seulement une partie de la population.
00:08:12 Le peuple, c'est l'ensemble des Français.
00:08:14 Il faut prendre en compte les intérêts et les demandes de l'ensemble de la population.
00:08:17 Les commerçants, ça représente beaucoup de monde, ça représente un secteur économique
00:08:21 très important.
00:08:22 On devrait prendre en compte leurs demandes.
00:08:24 Ce sont des victimes.
00:08:26 Et quand vous faites bien de le souligner, ce n'est pas une fois, c'est presque tous
00:08:29 les week-ends depuis des années pour certains.
00:08:31 Il y a quelque chose qui ne va pas.
00:08:32 Ces gens-là font partie du peuple, écoutons-les comme les autres représentants.
00:08:36 Le droit de manifester, il y a un moment où il va falloir quand même penser au droit
00:08:39 de manifester parce que quand tu casses tout, on perd l'annonce, ça pose problème.
00:08:42 Vous, vous manifestez tous les samedis.
00:08:44 Nous, on manifeste, on ne casse rien.
00:08:46 Qui est responsable de cette situation qui fait que les Français sont dans la rue en
00:08:51 permanence, pas contents ? Très nombreux quand même.
00:08:53 La casse, c'est anecdotique dans les manifestations.
00:08:57 Demandez aux commerçants.
00:08:58 Mais c'est anecdotique.
00:08:59 Il y a plein de commerçants qui sont dans les manifestations.
00:09:01 Il y a plein de commerçants qui se sentent beaucoup attaqués par Macron que par les
00:09:05 manifestants.
00:09:06 Mais là, c'est l'extrême gauche.
00:09:07 Vous le savez bien, c'est des casseurs.
00:09:08 Mais je… N'empêche que c'est anecdotique dans le mouvement social.
00:09:11 Anecdotique.
00:09:12 Et qui est responsable ? Attendez.
00:09:13 Qui est responsable de cette situation ?
00:09:15 Qui bloque ? Qui n'écoute pas les Français ?
00:09:18 Qui les méprise ? Qui ne fait jamais de référendum ?
00:09:20 Ne croyez pas qu'un référendum sur la réforme des retraites, ça aurait débloqué
00:09:23 la situation, ça aurait apaisé la situation.
00:09:24 Nous l'avons dit.
00:09:25 Moi, je le dis depuis le départ.
00:09:27 Nous l'avons dit.
00:09:28 Vous ne pensez pas qu'à un moment, les députés avaient la possibilité de faire
00:09:30 cette motion de censure ? A neuf voix près, ça n'est pas passé.
00:09:33 Ça aurait apaisé la situation.
00:09:35 Parce qu'on aurait remis les compteurs à zéro, on serait retourné au peuple.
00:09:38 Nous l'avons dit.
00:09:39 Donc, je pense que la première responsabilité, c'est qu'on a un pouvoir complètement
00:09:43 de plus en plus déconnecté, de plus en plus haineux vis-à-vis du peuple, qui brutalise,
00:09:47 qui impose.
00:09:48 Alors, résultat, vous avez des gens qui essaient de se faire entendre et puis vous avez des
00:09:53 franges qui essaient de se faire entendre de manière beaucoup plus brutale.
00:09:55 Et ça, c'est pas acceptable.
00:09:56 Mais je veux dire, la première des responsabilités, c'est celle du pouvoir.
00:09:59 Alors, écoutez, Mickaël Chahyou a interrogé deux personnes et je lui ai demandé, Mickaël,
00:10:05 de les faire écouter plus longuement, ces deux personnes que vous avez vues dans le
00:10:09 sujet.
00:10:10 On va les entendre un peu plus en longueur parce que c'est bien de donner la parole
00:10:14 d'abord à des Français, des Français qui travaillent, des Français qui sont en
00:10:18 difficulté et des Français qui disent, voilà, c'est plus possible.
00:10:21 Quand on a vu des violences excessives qui se sont manifestées de façon à être sans
00:10:29 retenue à l'égard même des salariés, à l'égard de la marchandise dans certains
00:10:33 magasins qu'ils ont arraché, qu'ils ont sorti, qu'ils ont brûlé ou qu'ils ont
00:10:37 partagé ou déchiré, je pense que ça a laissé des traces très importantes qui font
00:10:41 que la plupart des commerçants sont angoissés et se disent, je ne veux pas que ça m'arrive
00:10:46 à moi ou je ne veux pas qu'ils reviennent, donc je n'en parle pas.
00:10:49 Alors, ils en parlent entre eux, mais ils ne veulent pas en parler à la presse, ils
00:10:52 ne veulent pas qu'on sache leurs préoccupations pour ne pas attirer à nouveau des représailles.
00:10:57 C'est très angoissant pour tout le monde.
00:10:59 Déjà, à toutes ces périodes, il n'y a pas de bus, il n'y a pas de transports,
00:11:04 mes collaboratrices sont déjà impactées pendant une heure, voire deux heures pour
00:11:09 trouver les moyens de transport.
00:11:11 Ensuite, quand ça se déchaîne, on a beau dire, j'ai entendu des sociologues dire
00:11:19 que ce n'était pas grave du tout, il faut qu'ils soient au milieu des rues et qu'ils
00:11:22 voient vraiment ce qui se passe quand on a des feux de poubelle devant chez nous, que
00:11:26 ça cogne sur les vitrines, c'est affolant.
00:11:29 Et puis les gens désertent le centre-ville et ça c'est dramatique.
00:11:34 C'est la première fois en 17 ans qu'on a fait zéro sur une journée de manifestation.
00:11:39 Et M.
00:11:40 Philippot arrive et dit "mais tout ça est anecdotique".
00:11:43 Voilà, c'est ça, vous n'avez pas le droit d'agir.
00:11:44 C'est extraordinaire, c'est des femmes qui vous écoutent.
00:11:45 Vous comprenez comme d'habitude le problème par le petit bout de la langue.
00:11:48 Non, non, mais ce n'est pas anecdotique.
00:11:49 Elles vous écoutent.
00:11:50 Elles utilisent des mots très forts, l'angoisse, etc.
00:11:52 Et vous, vous arrivez "tout ça est anecdotique".
00:11:54 C'est la faute du gouvernement.
00:11:55 Je dis à madame, arrêtez de voter Macron.
00:11:57 Essayez d'écouter tous les Français.
00:12:00 Ne parlez pas à une seule femme.
00:12:02 Essayez de vous adresser à tous les Français.
00:12:04 Essayez de vous adresser à ces deux femmes.
00:12:05 Est-ce qu'elles sont moins dignes que d'autres d'être écoutées ?
00:12:09 Je leur donne un bon conseil.
00:12:10 Le seul qui vaille, parce qu'elles peuvent parler, elles peuvent s'indigner, ça ne
00:12:13 changera rien du tout.
00:12:14 Le seul qui vaille, c'est qu'il faut arrêter d'avoir un pouvoir qui nous agresse, qui
00:12:18 n'écoute pas les Français, qui va contre ce que veulent.
00:12:20 Quand même 94% des actifs qui sont contre cette réforme des retraites.
00:12:24 94% des actifs dont, je peux vous dire, une bonne part de commerçants qui sont contre
00:12:28 la réforme des retraites.
00:12:29 Donc, vous ne pouvez pas dire, on va juste écouter madame et lui dire qu'on est d'accord
00:12:34 avec elle.
00:12:35 Ça, c'est de la démagogie.
00:12:36 Il faut trouver des solutions politiques.
00:12:37 Écoutez, le peuple, c'est de la démagogie.
00:12:38 Vous avez bien fait de l'old-fashioned, je ne savais pas.
00:12:39 Vous avez bien fait de l'old-fashioned, je ne savais pas.
00:12:40 Je pense que c'est beaucoup plus efficace et intelligent.
00:12:43 Florian Philippot, cette ville de Rennes, quand même...
00:12:45 La Rennes est un cas, il faut le dire, particulier aussi.
00:12:47 Vous avez raison, Rennes est un cas particulier.
00:12:50 Comme Nantes, vous avez deux maires qui sont engagés à gauche, voire à l'extrême gauche,
00:12:54 dans des alliances avec l'extrême gauche.
00:12:56 Et je l'ai dit plusieurs fois, madame Appéret était à une réunion l'été dernier, c'était
00:13:01 la police tue.
00:13:02 Bon, il ne faut pas s'étonner après que lorsqu'on participe à ce genre de réunion,
00:13:06 qu'on est au premier rang de cela, parce qu'elle ne devrait pas y aller, il ne faut
00:13:09 pas s'étonner après que...
00:13:11 Personne ne soutient la casse.
00:13:13 Je suis le premier à condamner la casse.
00:13:14 Il ne faut pas s'étonner qu'on lui dise...
00:13:16 Je ne veux pas les amalgamer avec tous les manifestants.
00:13:17 Il faut qu'on lui dise après qu'il y a une forme de complaisance.
00:13:20 Et qu'est-ce qu'on apprend aujourd'hui ?
00:13:21 Il y a une exposition anti-police à Rennes.
00:13:24 Une exposition anti-police.
00:13:25 Vous allez voir le sujet d'Adrien Spiteri.
00:13:29 Et cette expo anti-police est dans le centre culturel du Colombier.
00:13:34 Bon, subventionné par la mairie de Rennes.
00:13:36 Oui, mais là, vous avez un problème.
00:13:37 Et je l'avais dit la semaine dernière.
00:13:40 Regardez ce petit dessin.
00:13:41 Il y a une difficulté parce qu'en France, il y a une liberté d'expression.
00:13:44 Subventionné par la mairie de Rennes ?
00:13:45 Mais moi, ça ne me dérange pas.
00:13:47 Ça, c'était le... J'avais montré...
00:13:48 D'abord, si j'ai bien compris, ces dessins ont été décidés avant les manifestations.
00:13:52 Mais peu importe.
00:13:53 Ça n'a pas de rapport.
00:13:53 Mais je dis ça...
00:13:54 Et deuxièmement, je trouve ces dessins tout à fait...
00:13:57 Ce n'est pas du tout mon style de débloquer comme ça la police.
00:13:59 Je suis contre.
00:14:00 Mais c'est l'argent public.
00:14:01 Moi, je veux bien que l'argent public...
00:14:03 Je veux dire, l'argent privé, ça ne me dérange pas.
00:14:04 Dans les théâtres publics, on joue parfois des pièces qui sont subversives.
00:14:09 Mais vous voulez que je...
00:14:10 Alors, poussons le raisonnement jusqu'au bout.
00:14:12 Vous critiquez la "cancel culture".
00:14:14 Ce qu'on appelle la "cancel culture", ça consiste à dire qu'il ne faut pas que tel roman,
00:14:18 telle pièce, etc., il faut que ça soit politiquement correct.
00:14:21 Mais là, c'est exactement la même chose.
00:14:22 Ce n'est pas politiquement correct, c'est vrai.
00:14:24 La liberté d'expression, ça consiste à dire que ceux avec lesquels je ne suis pas d'accord
00:14:28 ont le droit de s'exprimer.
00:14:29 La liberté d'expression pour la Bairie de Rennes, c'est surtout l'extrême gauche.
00:14:33 Parce que si tu fais une exposition d'extrême droite...
00:14:36 Je le condamnerai de la même manière.
00:14:37 Oui, mais sauf qu'elle n'aura pas les subventions.
00:14:39 Alors, on va voir le sujet...
00:14:40 Ça n'aura pas lieu du tout.
00:14:41 Elle n'aura pas lieu du tout.
00:14:42 Je le condamne aussi.
00:14:43 Bon, on va voir le sujet d'Adrien Spiteri, mais ce centre culturel colombier qui a accueilli ça
00:14:51 devrait décrocher à l'instant même.
00:14:54 On ne pouvait pas faire ça.
00:14:55 On ne s'étonne pas.
00:14:56 On va décrocher toutes les expositions qui heurtent...
00:14:58 Alors que Mme Piré soutient les casseurs.
00:15:02 Regardez la conséquence de votre truc.
00:15:03 Je comprends que ça heurte les policiers, c'est la moindre des choses.
00:15:06 Mais on voit le sujet.
00:15:07 Quand il y a une exposition qui va heurter les marchands de clous, on va l'enlever parce que ça heurte une minorité.
00:15:13 Non, parce que c'est subventionné.
00:15:14 Vous n'entendez pas ?
00:15:15 La moitié des musées français sont subventionnés, évidemment.
00:15:18 Bon, Dominique Jamais, très court, et après on voit le sujet.
00:15:20 Très court.
00:15:21 On est à l'heure actuelle dans un engrenage infernal.
00:15:24 Et il se répand de plus en plus l'idée qui est démagogique et qui est fausse qu'il y a deux camps
00:15:30 qui ont le même droit à l'expression et à la violence, l'État et les manifestants, la rue et les policiers.
00:15:36 Et les policiers sont renvoyés dos à dos avec les casseurs, c'est tout à fait insupportable.
00:15:40 Alors, vous voyez le sujet d'Adrien Spiteri dans ce centre culturel colombier,
00:15:44 subventionné par l'argent public et qui fait la promotion des casseurs anti-flics.
00:15:50 Ces trois policiers nous ont donné rendez-vous devant ce centre culturel hier.
00:15:57 À l'intérieur, l'exposition défourmie dans les jambes.
00:16:01 Certains dessins les choquent, à l'image de celui-ci, où le mot "police" est remplacé par le mot "violence".
00:16:07 Tous les collègues qui nous ont saisis, on a reçu des dizaines de messages ce week-end
00:16:12 par rapport à cette exposition et à ces dessins, et ils se sentent agressés, offensés et humilés.
00:16:18 L'uniforme policier, les caméras de vidéosurveillance et même le chef de l'État sont visés par les artistes.
00:16:25 Des dessins malvenus dans le contexte actuel pour ce syndicaliste.
00:16:29 Beaucoup de collègues sont blessés et quand on voit ça, on est maltraité et injurié.
00:16:34 Le message de l'artiste, je ne vois pas un message d'artiste, je vois un message politique.
00:16:38 Durant notre visite, nous rencontrons le directeur du centre.
00:16:42 Il comprend les réactions et assure que les dessins ont été réalisés
00:16:47 avant les débordements contre la réforme des retraites.
00:16:49 Certaines images peuvent interroger, oui tout à fait.
00:16:52 L'artiste avait été choisi en amont des événements qui sont entraînés par la question de la réforme des retraites.
00:17:02 Le centre culturel est tenu par une association, mais subventionné par la mairie de Rennes.
00:17:08 Je vais vous poser une question provocatrice.
00:17:12 Remplacez le mot policier par un autre mot, une autre catégorie qui serait visée.
00:17:18 Mais Mme Appéret serait déjà dans le centre culturel pour enlever ses cadres.
00:17:24 Je suis posé, j'en sais rien, c'est possible.
00:17:26 Mais la police, on a le droit de taper dessus.
00:17:29 Mais attendez, il faut interdire les chansons de Brassens s'il n'arrête pas de taper sur la police.
00:17:32 Mais oui, c'est pareil.
00:17:34 Mais si, il le fait de manière satirique, mais c'est pareil.
00:17:37 Vous connaissez les paroles de Breve Laguerre ?
00:17:40 Comparer Brassens à ce que je viens de voir là.
00:17:43 La qualité culturelle, c'est autre chose, mais c'est le même principe.
00:17:46 Et en plus, l'argument de l'argent public.
00:17:51 Vous avez en France plein de journaux, dont des journaux extrémistes, à l'extrême gauche et à l'extrême droite.
00:17:56 Ils sont tous subventionnés.
00:17:58 Parce que c'est l'aide à la presse, c'est pour tous les journaux.
00:18:01 Quand le tumulte de 1968 était retombé, tout le monde avait fini par convenir
00:18:07 que le fameux slogan "CRS = SS" c'était un petit peu excessif.
00:18:12 Et puis il suffit d'un cycle de manifestation pour que cette machine, ce cycle se ré-entend de nouveau.
00:18:18 Le Conseil constitutionnel, c'est demain.
00:18:23 C'est vendredi.
00:18:25 C'est les sages de la République.
00:18:27 Des gens, on nous les présente comme très forts en droit, ils vont faire une analyse de droit.
00:18:32 J'ai regardé leur profil, par exemple, je l'ai dit hier soir déjà, Jacqueline Gourault,
00:18:36 elle a été nommée par le président de la République, elle est licenciée d'histoire Géo.
00:18:40 Bon, je veux bien que ce soit une référence, c'est pas Maurice Duverger,
00:18:43 je veux bien que ce soit une référence en matière de droit constitutif.
00:18:46 Mais bon, et c'est elle qui va juger ça.
00:18:48 La vérité, non. La vérité c'est qu'elle va voter.
00:18:50 Il y a toute une équipe derrière.
00:18:52 La vérité c'est qu'elle va voter comme Emmanuel Macron veut qu'elle vote.
00:18:55 Non, d'abord ils ne prennent pas la décision tout seuls.
00:18:58 Ils sont entourés de hauts fonctionnaires, enfin le Conseil constitutionnel,
00:19:01 c'est pas neuf personnes qui se réunissent.
00:19:03 Alors c'est les petits hommes gris qui prennent la décision ?
00:19:06 Non, c'est une décision informelle.
00:19:08 Cette attaque contre les institutions de la République est finalement un peu...
00:19:12 Vous pouvez pas attaquer constamment toutes les institutions ?
00:19:14 Mais j'attaque tout ça.
00:19:15 Il y a des cours supérieurs dans tous les pays démocratiques.
00:19:17 Oui.
00:19:18 C'est utile.
00:19:19 Je dis qu'elle fait de la politique.
00:19:20 Non, vous dites qu'elle...
00:19:21 Vous dites qu'elle conseille les états, elle conseille les états,
00:19:23 mais ils ont souvent censuré des lois contre leurs amis politiques.
00:19:27 Mais non, mais c'est pas ça.
00:19:29 Mais tant mieux.
00:19:30 Vous dites qu'elle va voter comme Emmanuel Macron veut.
00:19:32 Vous en savez rien.
00:19:33 C'est des propos sédicieux, je regrette.
00:19:35 C'est sédicieux.
00:19:36 Vous dites en fait, ils vont pas dire le droit,
00:19:38 ils vont dire ce que le président de la République va leur dire.
00:19:40 D'où vous le tenez ?
00:19:42 Je le devine.
00:19:43 Non, vous le supposez.
00:19:45 Bien sûr.
00:19:46 Je le suppose.
00:19:47 Oui, mais on a un petit peu d'expérience quand même, de recul.
00:19:50 Pendant le Covid, le Conseil d'État, le Conseil constitutionnel n'ont rien censuré.
00:19:56 Alors qu'ils sont normalement les gardiens des libertés.
00:19:58 Le Conseil constitutionnel y compris a validé des lois,
00:20:00 la loi qui a instauré le passage du terme.
00:20:02 Ils ont estimé que c'était un état d'urgence.
00:20:03 Non, alors c'est M. Fabius, rappelons quand même.
00:20:05 Madame Gourault, il y a M. Juppé, il y a M. Fabius à la tête.
00:20:10 Il y a un vrai problème.
00:20:11 Dans le mode de nomination de cette instance, il y a un énorme problème.
00:20:14 Si vous voulez, nous...
00:20:15 Excusez-moi, quand on nomme des juges à politique,
00:20:18 on dit c'est le gouvernement des juges, c'est honteux, etc.
00:20:21 Quand on nomme des politiques, on dit,
00:20:22 "Ah mais c'est des politiques qui sont parfumants, c'est honteux."
00:20:24 Non, mais là, ils jugent du droit, ils jugent de nos lois.
00:20:26 Nous avons une réforme des retraites, si on revient sur cette affaire,
00:20:29 qui a été décidée dans le cadre d'une loi de financement de la sécurité sociale.
00:20:32 Je veux dire, normalement, n'importe quel constitutionnaliste,
00:20:34 il y en a plein qui se sont exprimés récemment dans la presse,
00:20:36 vous disent, "Ça n'est pas constitutionnel."
00:20:38 Ça ne peut pas être...
00:20:39 Il y a un débat.
00:20:40 Chez le constitutionnaliste, honnêtement, il y a des débats.
00:20:42 Parfois, il y a débat.
00:20:43 Là, honnêtement, il y a peu débat.
00:20:44 Tout le monde vous dit, le 47.1 a été utilisé mal à propos.
00:20:47 On ne fait pas une loi aussi importante dans le cadre d'une loi de financement de la sécurité sociale.
00:20:51 Donc, vous ne pouvez pas... Je suis ni juste là.
00:20:53 Oui, mais c'est long.
00:20:54 Non, ce n'est pas long, c'est important.
00:20:55 Nous, on sera devant le Conseil constitutionnel,
00:20:57 Place du Palais Royal, vendredi.
00:20:58 Vous parlez des manifestations, on ne va rien casser.
00:21:00 On sera là à 9h.
00:21:01 Donc, ceux qui veulent venir, Place du Palais Royal, vendredi, ils viennent.
00:21:03 Dominique Zamey.
00:21:04 Moi, je voudrais juste...
00:21:05 Non, je vais dire...
00:21:06 Juste une idée.
00:21:07 Dominique Zamey.
00:21:08 Mais, je vous parlerai tout à l'heure.
00:21:10 Je dois juste donner une idée importante.
00:21:12 Oui, il y a un point important qui n'est jamais soulevé,
00:21:14 c'est que, naturellement, il faut que quelqu'un nomme les juges.
00:21:17 Et là, c'est le pouvoir politique partagé entre Assemblée nationale, Sénat et président de la République.
00:21:21 Pourquoi pas ?
00:21:22 Mais, aux États-Unis, il y a une différence fondamentale entre la Cour suprême et notre Conseil constitutionnel,
00:21:29 c'est qu'ils sont nommés à vie.
00:21:31 Donc, ils ne dépendent plus de personne.
00:21:33 Ils n'ont pas à être reconnaissants vers qui que ce soit.
00:21:35 Ils siègent autant qu'ils le veulent et autant qu'ils vivent.
00:21:39 Là, c'est 9 ans.
00:21:40 Comment ?
00:21:41 Là, ils sont nommés pendant 9 ans.
00:21:42 Oui, c'est ça.
00:21:43 Donc, ils n'ont pas le temps.
00:21:44 Ils enjamblent les quinquennats.
00:21:45 Non, Lionel.
00:21:46 Ils n'ont pas le temps.
00:21:47 C'est vous.
00:21:48 Ils n'ont pas le temps d'oublier.
00:21:49 Ils n'ont pas le temps.
00:21:50 Ils n'ont pas le temps d'oublier qui les a nommés.
00:21:52 Ils se rappellent toujours qui les a nommés.
00:21:54 Ce ne sont pas Lionel Josphin.
00:21:55 Je ne sais pas.
00:21:56 Laurent.
00:21:57 Oui, pardon.
00:21:58 On confond parfois.
00:21:59 Parce qu'ils ont la même taille.
00:22:00 Ils ont la même taille.
00:22:01 Ce n'est pas Lionel Josphin.
00:22:02 Ils sont tous.
00:22:03 Non, non.
00:22:04 Moi, je vous appellais Lionel.
00:22:05 Non, mais si vous me permettez, je vous demande au sérieux.
00:22:06 Oui, mais c'est bien.
00:22:07 Non, ce n'est pas vrai.
00:22:08 En France, ils n'ont pas le temps d'oublier qui ils sont, qui les a nommés.
00:22:10 Non, mais c'est un bon argument.
00:22:11 C'est un bon argument.
00:22:12 On va marquer une pause.
00:22:13 C'est vrai.
00:22:14 C'est le contre-argument.
00:22:15 Mais le contre-argument, c'est qu'ils ont souvent pris des décisions qui ne correspondaient
00:22:18 pas aux voeux du gouvernement.
00:22:19 Mais quand ?
00:22:20 Oui.
00:22:21 Par exemple, François Hollande sur les 75 %.
00:22:24 Oui.
00:22:25 D'accord.
00:22:26 Un exemple en 15 ans.
00:22:27 Non, mais globalement, sous le Covid.
00:22:28 Le Covid, c'est parce que vous étiez un Covidosceptique.
00:22:31 Alors évidemment, toute décision de protection était…
00:22:34 On avait bien raison.
00:22:35 Ça veut dire Covidosceptique.
00:22:36 C'est bien que vous pensez que ce n'est pas vraiment une maladie.
00:22:42 Non, on pensait que les mesures en face étaient complètement stupides et on avait raison de
00:22:46 le dire.
00:22:47 Et à l'époque, quand je vous disais que la situation faisait bien…
00:22:48 Mais c'est grave, ce qui se passe ici.
00:22:49 Cette destruction de la légalité jusqu'au Conseil constitutionnel, je trouve ça terrible.
00:22:53 Tout est jeté bas, quoi.
00:22:55 L'Assemblée nationale, ça ne compte plus.
00:22:56 Le 49-3 qui est constitutionnel, ça ne compte plus.
00:22:58 Et maintenant, le Conseil constitutionnel, de toute façon, quelle que soit la décision,
00:23:02 ça n'aura pas d'importance.
00:23:03 Je ne dis pas ça, mais je dis que le Conseil constitutionnel fait de la politique et que
00:23:08 si vous pensez le contraire, vous êtes un enfant.
00:23:11 Voilà ce que je pense.
00:23:13 C'est clair ? C'est assez clair.
00:23:15 Vous êtes un enfant.
00:23:16 Si vous pensez que demain, le Conseil constitutionnel prendra une décision uniquement pour le droit,
00:23:22 vis-à-vis du droit, vous êtes un enfant.
00:23:24 Si vous pensez que c'est uniquement politique, je ne sais pas ce que vous êtes.
00:23:27 Je ne sais pas quel âge vous avez, ça dépend des jours.
00:23:30 Vous êtes…
00:23:31 Ça dépend des jours.
00:23:32 Ça m'a écouté très enfant, parfois.
00:23:34 Un peu vieux, parfois.
00:23:36 Un vieil enfant.
00:23:37 C'est tout, je ne suis pas dupe.
00:23:38 Vous voulez tout l'être.
00:23:39 Non, mais non, vous voulez tout l'être.
00:23:41 Vous ne savez pas ce que vous faites.
00:23:42 Je ne veux rien détruire.
00:23:43 Une dernière observation avant que Lionel m'interrompe de nouveau.
00:23:47 Oui, Valéry.
00:23:48 Aux États-Unis, ce sont des magistrats qui composent la Cour suprême et non pas des
00:23:53 hommes politiques recyclés.
00:23:54 Évidemment, Jacqueline Gourault, elle est professeure d'histoire géo.
00:23:57 On dénonce le gouvernement des juges.
00:23:59 Rien contre elle, d'ailleurs.
00:24:00 Il y a neuf personnes, il n'y a pas que Jacqueline Gourault, Jacques Mézard et Laurent Fabius.
00:24:03 Mais pourquoi on ne mettrait pas des Français tirés au sol ?
00:24:08 Et les anciens magistrats dans le logement ?
00:24:09 Si, si, si.
00:24:10 Qui changeraient à chaque loi.
00:24:11 Vous savez pourquoi ?
00:24:12 Les Français tirés au sol.
00:24:13 Vous allez avoir un peu de confiance.
00:24:14 Moi, je veux des juristes.
00:24:15 Excusez-moi, il y a des juristes derrière, il y a des constitutionnalistes qui bossent,
00:24:18 vous l'avez dit vous-même au Conseil Constitutuel.
00:24:19 Des Français tirés au sol.
00:24:20 À chaque loi qui changerait, il n'y aurait pas de copinage, pas de conflit d'intérêts,
00:24:23 pas de copie.
00:24:24 Quand ils sont tirés au sol sur la Convention citoyenne, on critique.
00:24:26 J'ai demandé à quelqu'un, je vais voir si...
00:24:28 Je vais demander à une personne qui est sur l'intelligence artificielle, je vais voir
00:24:32 si on aura la réponse demain.
00:24:34 Je lui dis voilà, que dirait Chap JPT 4 si je lui mets dans sa machine le Conseil
00:24:42 Constitutionnel et la loi qui vient d'être votée ?
00:24:44 Je mets tout dedans et je veux une analyse juridique précise.
00:24:48 Il n'y a que ça qui m'intéresse.
00:24:49 Ça va servir à quoi ?
00:24:50 Quoi ?
00:24:51 Ça va servir à quoi ?
00:24:52 À moi.
00:24:53 Quel bordel.
00:24:54 Le tirage au sort d'un côté, l'intelligence artificielle de l'autre.
00:24:56 Avoir un avis.
00:24:57 Laurent Geoffray, le journal.
00:24:58 Au mieux de Fabius, je vous dis.
00:24:59 Allez.
00:25:00 Oh, mais laissez.
00:25:01 L'intelligence artificielle, c'est la bonne intelligence.
00:25:02 Le journal.info.
00:25:03 Le journal.info de M. Laurent Geoffray.
00:25:06 Il nous donnera des royalties parce qu'on est quand même à l'origine de son lancement.
00:25:10 Disons-le.
00:25:11 A tout de suite.
00:25:12 Il est 9h30, nous sommes à Ecole de Réberteau.
00:25:16 Les manifestations à Sainte-Sauline, les tirs de LBD de deux gendarmes tirés depuis des
00:25:25 quads ont été réalisés dans le cadre de la légitime défense.
00:25:28 C'est ce que conclut l'enquête de l'inspection générale de la Gendarmerie nationale.
00:25:32 Ce rapport conclut donc que les deux gendarmes n'ont commis aucune faute et qu'ils n'ont
00:25:36 touché aucun des manifestants visés.
00:25:38 Dans le Pas-de-Calais, le verrier Arc peut rallumer ses fours.
00:25:41 Le ministre de l'Industrie, Roland Lescure, était sur place hier.
00:25:44 Il a annoncé un prêt de 10 millions d'euros.
00:25:46 Les fours avaient été éteints en novembre dernier.
00:25:49 L'entreprise ne pouvait plus supporter les prix de l'énergie.
00:25:52 Et les moins de 25 ans ont du mal à lire.
00:25:55 Les Français sont pourtant des bons lecteurs.
00:25:57 86% se déclarent lecteurs.
00:25:59 Mais les jeunes sont moins attirés par les livres.
00:26:01 C'est une étude publiée par le Centre national du livre qui le montre.
00:26:04 Chez cette génération, le temps d'écran est d'environ 4 heures par jour,
00:26:08 mais le temps à lire est d'environ 40 minutes.
00:26:10 C'est terrible d'ailleurs, parce que les plus jeunes ont...
00:26:13 Les chiffres, 4 heures 40 minutes.
00:26:15 Bon, on va parler du Conseil constitutionnel.
00:26:17 Je trouve que c'est très piégeux, le piège, si j'ose dire, dans lequel vous nous enfermez.
00:26:21 Parce que vous dites, vous ne croyez plus en rien, même le Conseil constitutionnel.
00:26:25 Oui, c'est grave, vous savez.
00:26:26 Oui, mais c'est très piégeux.
00:26:27 Parce que la seule chose, c'est la rue après.
00:26:28 Non, mais c'est très piégeux ce que vous dites.
00:26:30 C'est vraiment très piégeux, parce qu'il y a effectivement...
00:26:34 Il s'est passé des choses en France sur le Covid.
00:26:37 Quand le Conseil constitutionnel, le Conseil d'État,
00:26:40 applique tout, ne retoque rien et que d'autres voix s'élèvent dans le pays
00:26:44 pour dire "attention, liberté individuelle, des philosophes".
00:26:46 Je pense à Konstantin von Sponwiel, etc.
00:26:48 Je pense à Luc Ferry, des gens qui ont pris le pouvoir.
00:26:51 Welbeck, Onfray, tous ces gens-là, ce n'est pas n'importe qui.
00:26:55 Il ne faut pas être dupe non plus.
00:26:57 Et après, je ne veux pas apparaître pour un sédicieux.
00:26:59 Bien sûr que l'état de droit, c'est important.
00:27:01 Plus que ça même.
00:27:03 Vous n'entendez pas cette musique qui monte de tous côtés ?
00:27:06 C'est-à-dire que plus rien ne compte, il n'y a que la rue, la foule.
00:27:09 Et même les casseurs, maintenant, sont anecdotiques.
00:27:12 Vous avez vu, ça se vit.
00:27:13 Comment c'est anecdotique ?
00:27:14 Ce n'est pas ça, mais convenez quand même que ces gens fassent leur job.
00:27:19 C'est discutable, mais simplement...
00:27:21 Est-ce que cette loi est constitutionnelle ?
00:27:24 Oui ou non ?
00:27:25 Je ne veux pas participer à l'extension de la légalité.
00:27:28 Il y a une discussion là-dessus.
00:27:30 Est-ce que la loi de réforme est constitutionnelle ?
00:27:33 Oui ou non ?
00:27:34 À la lettre, oui. On peut discuter de l'esprit.
00:27:37 Il va dire le droit ?
00:27:38 Oui.
00:27:39 Et c'est là que je vous dis,
00:27:41 quelle est, pour Mme Gourault, sa légitimité à dire le droit ?
00:27:45 Écoutez, le Conseil constitutionnel...
00:27:46 Non mais sérieusement, répondez à ma question, simple !
00:27:48 Elle a été nommée par des gens qui apparemment savent ce qu'ils font,
00:27:51 et ses neuf personnes sont entourées par des équipes de juristes et de constituants.
00:27:56 Elle a une licence d'histoire de l'Euro !
00:27:58 Pascal, en démocratie, vous avez besoin d'une instance qui vérifie la constitutionnalité des lois.
00:28:04 Vous voyez le sujet.
00:28:05 Cette instance doit exister.
00:28:06 Mais encore les conventions citoyennes sont composées de gens qui s'y connaissent.
00:28:10 Ils s'informent, ils reçoivent des spécialistes.
00:28:12 Mais non, mais ça marche comme ça !
00:28:13 Ah non, ça, ça n'a rien à voir !
00:28:14 Bah si ! Ils reçoivent des spécialistes.
00:28:15 Ça n'a rien à voir !
00:28:16 Moi, je veux que ce Conseil juge le droit.
00:28:19 Point !
00:28:21 Et j'entends des constitutionnels qui disent "c'est anticonstitutionnel".
00:28:25 Et même la majorité pour tout dire.
00:28:26 Il y a un débat.
00:28:27 Non, il n'y a pas de débat en fait.
00:28:28 Les juristes, ils disent "c'est anticonstitutionnel".
00:28:30 Pardonnez-moi, alors il y aura peut-être une jurisprudence.
00:28:32 Tout ce que j'entends.
00:28:33 Si on voulait qu'il juge suivant le droit, il faudrait donc le composer le juriste.
00:28:37 Bah exactement, il a raison.
00:28:39 Non mais même !
00:28:40 Bien sûr, voilà, une parole sage !
00:28:42 Mais là, vous êtes un peu dans la flamme.
00:28:44 On voit le sujet, je vous donne la parole après.
00:28:46 On voit le sujet, on voit le sujet, on voit le sujet.
00:28:48 Si vous pouvez.
00:28:49 D'Adrien Spiteri.
00:28:50 Le sujet, on le voit.
00:28:51 Ils sont neufs et le sort de la réforme des retraites est entre leurs mains.
00:28:57 Le Conseil constitutionnel se prononce vendredi et trois scénarios sont envisageables.
00:29:01 Les sages peuvent censurer une partie ou l'intégralité du texte.
00:29:05 Ils peuvent aussi décider que le texte est parfaitement constitutionnel et donc le valider intégralement.
00:29:11 Parmi les mesures qui pourraient être retoquées, il y a l'index senior qui oblige les entreprises
00:29:15 à déclarer les salariés âgés de plus de 55 ans.
00:29:18 Le Conseil constitutionnel pourrait ainsi estimer qu'il s'agit d'un cavalier législatif
00:29:22 qui n'a pas sa place dans un projet de loi rectificatif du budget de la Sécurité sociale.
00:29:27 Pour Stanislas François, avocat en droits publics, ce n'est pas tant le fond que la méthode
00:29:31 utilisée par le gouvernement qui pourrait être retoquée.
00:29:34 On a mis bout à bout une procédure qui quand même est certes légale, constitutionnelle,
00:29:40 mais la constitution, ce n'est pas simplement qu'un ensemble de textes, c'est aussi un esprit.
00:29:44 Et dans l'esprit de la Ve République, c'est compliqué de dire qu'aujourd'hui,
00:29:48 la démocratie a bien fonctionné.
00:29:50 Et c'est sans doute ce que pourrait dire le Conseil constitutionnel.
00:29:53 Si le texte venait à être censuré partiellement, le président de la République aurait alors
00:29:57 la possibilité de le promulguer en retirant les mesures problématiques
00:30:00 ou de demander un deuxième examen après avoir modifié le texte.
00:30:04 Pour les autres scénarios, le destin serait plus limpide.
00:30:07 Si aucune censure n'est faite, alors le texte sera promulgué tel quel.
00:30:10 Si en revanche la censure est totale, le projet de réforme des retraites serait jeté à la poubelle.
00:30:15 Florian Philippot.
00:30:17 Il est naturel de ne plus croire du tout à ces institutions.
00:30:20 Excusez-moi. Il est naturel de ne plus y croire.
00:30:22 Nous avons du recul. On ne peut pas être dans la foi religieuse en disant
00:30:25 c'est parce que c'est écrit le Conseil constitutionnel dans la Constitution,
00:30:28 c'est forcément bien. Non, c'est complètement à bout de souffle.
00:30:32 Je comptais que ce soit forcément mal.
00:30:34 Mais moi je dis que c'est totalement à bout de souffle.
00:30:36 Moi je me fonde sur l'expérience. Vous êtes dans la foi religieuse.
00:30:38 Moi je regarde ce qu'ils ont fait et pas fait.
00:30:40 Et ils ont censuré des gens qui n'étaient pas de leur bord.
00:30:42 Allez voir des cours constitutionnels dans d'autres pays, y compris sur le Covid.
00:30:46 Elles ont fait leur boulot. Elles ont pas laissé passer des horreurs
00:30:49 comme le pass sanitaire, le pass vaccinal, des restrictions de liberté, des confinements.
00:30:53 C'est un extrémisme. Mais en matière sanitaire, il y a des contraintes.
00:30:56 L'extrémisme, c'est d'avoir empêché des gamins, de les avoir forcés à s'injecter pour aller faire sport.
00:31:01 L'extrémisme et la constitution sont incompatibles. Vous êtes incompatibles avec la Constitution et même avec l'ordre légal.
00:31:05 Merci de montrer que vous n'avez aucun argument, monsieur.
00:31:07 Vous êtes contre l'ordre légal.
00:31:09 Éric Nolot, avoir empêché les gosses de faire du sport est une honte nationale.
00:31:18 Je peux pas vous dire autre chose.
00:31:20 Avoir empêché de faire du sport.
00:31:23 Vous m'avez dit, et vous m'avez même tweeté, que sur la Suède, j'emmenais les gens vers la catastrophe.
00:31:30 Qui aujourd'hui a le moins de surmortalité en Europe ? Vous avez vu les tweets ?
00:31:33 On va recommencer.
00:31:35 Il faut avoir un principe de responsabilité dans ce qu'on dit, monsieur Nolot, dans la vie.
00:31:39 Lorsque vous avez forcé des gamins à s'injecter, vous enterrez les conséquences.
00:31:45 Lorsque ce débat a pris fin, au Parlement, après une longue bataille, tout le monde s'est reporté vers le Conseil constitutionnel.
00:31:54 Enfin, une institution impartiale ou supposée impartiale va trancher.
00:31:59 Et puis maintenant, à la veille de la décision du Conseil constitutionnel, on s'aperçoit à quel point la situation est compliquée.
00:32:05 Et personne, au moment où nous parlons, ne peut dire si le Conseil constitutionnel va trancher en réalité en termes d'opportunité,
00:32:13 par rapport à l'effet qu'aura sa décision, s'il va trancher sur des bases de droit, ou s'il va trancher en fonction de l'orientation politique de ses membres.
00:32:23 Et donc c'est une institution qui va sortir bizarrement fragilisée de cet épisode.
00:32:29 Mais encore une fois, il n'y a pas que des politiques dans les neufs. Il y a des gens fragilistes, bien sûr.
00:32:33 Ils ne sont pas tous des droits.
00:32:35 Avant qu'on parle de Trump...
00:32:36 Il faudrait quand même rappeler qu'ils ne sont pas tous de la même obédience politique.
00:32:38 Non, je ne vous dis pas ça.
00:32:39 Vous avez Juppé, vous avez Fabius...
00:32:40 Non, mais ça, ce n'est pas le problème, parce qu'au Conseil d'État, vous n'avez que des juristes et des fonctionnaires, et c'est tout aussi catastrophique.
00:32:44 Non, mais c'est pas une question de politique.
00:32:46 Alors, tout est catastrophique.
00:32:47 Oui, c'est catastrophique.
00:32:48 Ce parlement, c'est catastrophique. L'élection, c'est catastrophique.
00:32:50 On parle de Trump, on parle du Conseil judiciaire, c'est catastrophique.
00:32:52 Et c'est peut-être pour ça, monsieur Joffrin, que les gens de votre...
00:32:53 Les médecins, ils disent que les bêtises, les scientifiques, c'est tous des cons, etc.
00:32:56 Non, ce n'est pas ça, ce n'est pas tous.
00:32:58 Mais les gens se sont peut-être rendus compte...
00:32:59 Sauf ceux qui sont d'accord avec vous.
00:33:01 Les gens se sont peut-être rendus compte qu'on leur mentait.
00:33:03 C'est peut-être pour ça qu'il y a 55% d'abstention aux élections législatives.
00:33:06 Non, non, non, non, non, non, Dominique, parce que vous faites des tunnels aussi.
00:33:09 Mais sur ce débat...
00:33:10 Mais non, mais vous nous dites que demain, personne ne va savoir ce qui va se passer.
00:33:14 Non, non, non, non, non.
00:33:15 Merci.
00:33:16 Je n'ai pas dit ça du tout.
00:33:17 Si, vous avez dit ça.
00:33:18 Non, ne le répétez pas.
00:33:19 Vous avez dit "on ne sait pas si c'est politique ou du droit".
00:33:21 Vous avez stiché "on ne sait pas" à l'heure actuelle.
00:33:23 Oui, ben je sais.
00:33:24 Et ben voilà.
00:33:25 Et ben vous savez, vous savez.
00:33:26 D'accord.
00:33:27 Sur ce débat, Conseil constitutionnel légitime ou non, il traverse plusieurs courants.
00:33:31 Et il traverse notamment aussi l'intersyndicale, avec la CGT qui pourrait continuer le mouvement.
00:33:35 Dernière chose.
00:33:36 La CFDT, Laurent Girard dit qu'il reconnaîtrait la CGT.
00:33:39 Dernière chose.
00:33:40 Dernière chose à ajouter.
00:33:41 Là où on critique ce type de cours, c'est dans les pays tyranniques.
00:33:45 Ah, oui, c'est vrai que c'est ça.
00:33:47 Regardez ce qui se passe en Israël.
00:33:49 On attaque la Cour constitutionnelle.
00:33:51 Pourquoi ? Parce qu'elle défend les libertés publiques, justement.
00:33:53 Comme par hasard.
00:33:54 Et c'est la stratégie aussi de la France insoumise, il faut le dire.
00:33:56 Mais vous trouvez que le Conseil constitutionnel défend les libertés ?
00:33:58 Non, non, plus rien, s'il vous plaît.
00:33:59 En général, oui, bien sûr.
00:34:00 La CGT, la France insoumise...
00:34:01 Mais il y a plein d'exemples, arrêtez.
00:34:03 Mais il n'y a aucun exemple ?
00:34:04 Oui, mais si, il y en a plein.
00:34:06 Je maintiens ce que j'ai dit tout à l'heure.
00:34:08 Vous nous mettez dans un piège parce que je n'ai pas envie, effectivement,
00:34:12 de remettre en cause les institutions de mon pays.
00:34:15 Je comprends, effectivement, que nous avons besoin d'un Conseil constitutionnel fort.
00:34:20 Tout ça est vrai.
00:34:21 Et en même temps, je ne veux pas être dupe.
00:34:23 Donc, vous me mettez dans un piège.
00:34:25 Et quand vous dites "séditieux", "tyrannique", etc.,
00:34:28 je ne veux pas appartenir à ceux qui vont au Capitole.
00:34:31 Je ne veux pas être dans ce camp-là.
00:34:33 Malheureusement, c'est la pente que vous avez reçue.
00:34:35 Mais c'est le terme de...
00:34:36 C'est tout.
00:34:37 Oui, mais c'est ça, la conclusion.
00:34:38 Oui, mais c'est justement le chemin que nous devons trouver.
00:34:41 Vous ne prenez pas conscience de l'énormité des conséquences de mettre à bas l'ordre légal.
00:34:46 Quand il n'y a pas d'ordre légal, l'alternative, c'est le Capitole.
00:34:49 En fait...
00:34:50 C'est le Capitole ou Philippot.
00:34:51 Non, non, mais il y a un moyen terme...
00:34:52 Florian, s'il vous plaît.
00:34:53 ...entre les Capitoles et dire "Macron est génial".
00:34:55 Il y a un moyen terme qui s'appelle "réformer"...
00:34:57 Personne ici n'a dit que Macron est génial.
00:34:59 Par exemple, faire des référendums.
00:35:00 Florian, vous m'enfermez.
00:35:02 Le Conseil constitutionnel va peut-être valider vos référendums.
00:35:04 Gauthier, pas vous !
00:35:05 Non, mais attendez !
00:35:06 Vous, vous êtes enfermé.
00:35:08 Vous m'enfermez dans la logique qu'Yves Montand dénonçait
00:35:13 quand il disait "ça se passe mal en Russie".
00:35:17 On lui disait "tu fais le jeu du capitalisme ou des impérialistes".
00:35:22 C'est-à-dire que vous m'enfermez dans ce système-là.
00:35:24 Vous ne voyez pas que l'alternative est catastrophique ?
00:35:28 L'alternative est catastrophique ?
00:35:29 Donc on ne réforme jamais rien.
00:35:30 Mais ce n'est pas ça.
00:35:31 C'est que depuis quelques temps, tous les extrêmes se liquent
00:35:34 pour essayer d'abattre l'ordre légal.
00:35:35 Vous en faites partie.
00:35:36 Même maintenant, les syndicats disent "après la décision du Conseil constitutionnel, on commence".
00:35:40 En plus, dire qu'Israël est tyrannique, franchement...
00:35:44 Le gouvernement actuel ne discernerait pas Israël en général.
00:35:47 Oui, oui.
00:35:48 Bref.
00:35:49 Vous savez bien garder ces arguments d'autorité
00:35:53 pour votre journal qui sort aujourd'hui.
00:35:55 Qui sort aujourd'hui.
00:35:56 Le journal .info.
00:35:57 Il y a le portrait d'un Israélien tout à fait intéressant.
00:35:59 C'est vous qui l'avez écrit ?
00:36:01 Celui-là, non.
00:36:02 Alors c'est payant ?
00:36:03 C'est gratuit.
00:36:04 C'est gratuit, mais les gens qui travaillent sont payés ?
00:36:06 Ceux qui soutiennent, paieront.
00:36:07 Ceux qui veulent payer, paieront.
00:36:08 D'accord.
00:36:09 Mais pour le moment, il y a de l'argent ?
00:36:10 Vous avez levé des fonds ?
00:36:11 Il y a de l'argent, mais ça ne coûte pas de cher.
00:36:12 Vous avez levé des fonds ?
00:36:14 On a levé quelques fonds.
00:36:15 Oui.
00:36:16 Dernière chose, avant de parler de Trump,
00:36:19 qui a insulté d'une certaine manière la France,
00:36:22 je voulais qu'on vous fasse écouter ce qu'a dit Didier Raoult chez nous.
00:36:25 J'ai le droit de faire écouter Didier Raoult ?
00:36:26 Ça vous va ou pas ?
00:36:27 Oui, tout le temps.
00:36:28 Bon, parce qu'il a parlé…
00:36:29 C'est un complotiste.
00:36:30 Non, mais Didier Raoult, ce qu'il a dit est absolument…
00:36:32 Mais personne reprend d'ailleurs.
00:36:33 Il a expliqué quand même que la RN pouvait être dangereuse.
00:36:36 Il l'a dit sur notre plateau.
00:36:38 Là encore, la RN pouvait être dangereuse, avoir des effets.
00:36:41 Et sur le Covid…
00:36:42 Et l'hydrocloroxyme.
00:36:44 Ça marche ?
00:36:45 Ça marche bien.
00:36:46 Formidable.
00:36:47 Mais Pfizer, ça marche bien.
00:36:49 Toutes les autorités médicales ont reconnu que ça marche très bien.
00:36:51 On ne va pas repartir.
00:36:52 Mais bon, je voulais simplement…
00:36:53 Non, pas le Covid.
00:36:54 D'ailleurs, tous les gens qui ont été sauvés, c'est grâce à l'hydroxycle roquet.
00:36:58 Mais il me fatigue, Geoffrey.
00:36:59 Probablement plus qu'à Pfizer.
00:37:00 Comme vous étiez là et que c'est un de vos thèmes forts,
00:37:03 je voulais que vous écoutiez Didier Raoult
00:37:05 et que vous me disiez ce que vous en pensez.
00:37:07 Il nous l'a dit vendredi et Georges Fenech a eu raison d'ailleurs de souligner ce qu'il avait dit.
00:37:11 Écoutez ce passage.
00:37:14 En très peu de mots, quelle est votre position sur l'ARN messager dans ce vaccin
00:37:19 et sur les conséquences, les effets secondaires plus exactement de ce vaccin ?
00:37:24 Parce que nous entendons tout et son contraire.
00:37:27 Est-ce qu'il y a des effets secondaires particuliers à ce vaccin ?
00:37:32 Est-ce qu'il y a des études ou pas ?
00:37:34 Encore une fois, les études sur les effets graves des vaccins
00:37:38 sont apparues après l'utilisation du vaccin, pas avant.
00:37:41 Parce qu'un certain nombre d'éléments n'ont pas été évalués.
00:37:46 Alors il y a des complications graves chez les femmes jeunes avec les premiers vaccins.
00:37:53 Ceux pas avec ARN1 mais avec adénovirus, il y avait des thromboses.
00:37:56 Moi j'ai été le premier en France à dire
00:37:58 écoutez ne faites plus de l'AstraZeneca chez les femmes de moins de 50 ans
00:38:01 parce qu'on a eu nous une jeune femme qui a été vaccinée et qui a perdu un œil.
00:38:05 Donc j'ai dit écoutez c'est pas normal sur l'échantillon qu'on a
00:38:08 qu'on ait une fréquence d'effets secondaires.
00:38:11 Tout le monde a fini par l'arrêter quand même.
00:38:13 Mais en France on a été le premier à dire faites attention,
00:38:15 il y a des thromboses chez les femmes jeunes avec ce vaccin.
00:38:19 Pour les vaccins ARN qui sont développés actuellement,
00:38:22 on sait qu'il y a des myocardites bien sûr,
00:38:24 plutôt chez les hommes jeunes cette fois-là.
00:38:27 Il y a ce qui revient assez communément maintenant,
00:38:30 avec qui sont maintenant documentés, il y a des autopsies qui ont été faites
00:38:33 et on sait qu'on y retrouve la spike dans le cœur.
00:38:36 Donc c'est vrai, c'est rare, mais c'est vrai.
00:38:39 La deuxième chose qui est une raison de plus pour ne pas vacciner les gens jeunes
00:38:42 qui risquaient rien d'ailleurs, il y a une autre chose qui est,
00:38:46 il y a beaucoup beaucoup de femmes qui se plaignent,
00:38:50 mais c'est difficile pour l'instant à interpréter
00:38:53 parce qu'on n'a pas de données massives là-dessus,
00:38:55 d'avoir des troubles des règles, d'avoir des troubles de fertilité à la suite de ça,
00:39:00 ce qui est une question.
00:39:02 Donc le problème de l'ARN, c'est un problème,
00:39:05 c'était un phénomène très intéressant parce qu'on a vu que les gens vivaient
00:39:09 avec ce qu'on leur avait appris il y a 20 ans.
00:39:12 Le problème de l'ARN, c'est que dans un certain nombre de circonstances,
00:39:14 en particulier dans le cerveau, il est susceptible d'être intrigué au chromosome.
00:39:18 Avant on disait, il y a une voie, on disait ça il y a 60 ans,
00:39:22 il y a une voie qui fait, on va à l'ADN, à l'ARN et puis aux protéines.
00:39:26 Maintenant on sait qu'en réalité on a le mécano dans le cerveau
00:39:29 pour transférer de l'ARN dans l'ADN du cerveau.
00:39:34 Donc les dangers à terme de choses pareilles, on ne les connaît pas.
00:39:38 C'est tout.
00:39:40 Je ne sais pas quelle conclusion on peut tirer de cette intervention,
00:39:43 puisque lui-même dit, je ne sais pas, on n'a pas les données, etc.
00:39:46 Et il dit que c'est extrêmement confus quand même.
00:39:48 La conclusion, c'est normalement un principe de précaution,
00:39:51 et c'est qu'on n'aurait jamais dû faire un pass sanitaire, un pass vaccinal.
00:39:54 Oui mais on ne peut pas tirer cette conclusion de ce que j'ai entendu.
00:39:57 On a forcé notamment des jeunes à se faire vacciner, injecter,
00:40:01 alors qu'ils ne risquaient rien du tout, eux,
00:40:04 et au risque maintenant d'effets secondaires, voire de mort.
00:40:07 Parce que nous sommes dans un pays, comme d'autres, où il y a beaucoup de surmortalité.
00:40:10 Vous ne pouvez pas dire ça. Il vient de dire lui-même qu'il n'y avait pas les études.
00:40:13 Alors maintenant vous dites qu'il y a eu un risque considérable avec des morts.
00:40:16 Vous parlez sur un produit sans les études.
00:40:17 Sérieux.
00:40:18 Ecoutez, pas moi. Moi je ne parle pas sur un produit sans les études.
00:40:19 D'ailleurs je ne l'ai pas fait.
00:40:20 Mais je trouve que ceux qui ont défendu cette politique-là,
00:40:23 et vous en faites partie, pendant des mois et des mois,
00:40:25 devront rendre des comptes.
00:40:27 Je vous dis simplement qu'on ne peut tirer aucune conclusion,
00:40:29 de ce que l'on vient d'entendre, puisqu'il dit qu'on n'a pas les données.
00:40:33 Tous les vaccins, il y a des effets secondaires.
00:40:35 Il dit qu'il est possible que... Oui, il est possible.
00:40:37 Il a parlé d'effets secondaires graves, et il a parlé de risque de la maladie.
00:40:39 Mais on ne connaît pas la fréquence.
00:40:40 Si ça ne vous suffit pas...
00:40:41 Il a dit lui-même.
00:40:42 Non, mais on ne connaît pas la fréquence.
00:40:44 Formellement, la surmortalité que nous connaissons actuellement en France,
00:40:46 et dans les pays les plus vaccinés dans le monde,
00:40:48 parce que c'est dans tous les pays les plus vaccinés qu'il y a une énorme surmortalité,
00:40:50 il va falloir un moment qu'on la creuse quand même.
00:40:52 On arrête de se cacher les yeux.
00:40:54 La surmortalité, il faut avancer quelque chose sur un plateau dont moi je n'ai pas les éléments.
00:40:59 Mais aux Etats-Unis, ils font une commission d'enquête.
00:41:01 Je n'ai pas ces éléments pour approuver...
00:41:03 On a nié pendant des mois et même des années,
00:41:06 les effets éventuellement nocifs de ce vaccin, et c'était un mensonge.
00:41:10 Mais en revanche, il est clair, au vu du bilan,
00:41:15 que la vaccination massive a contribué très largement à l'extinction des BDM.
00:41:19 Je ne crois pas du tout.
00:41:20 Moi aussi.
00:41:21 Moi je ne crois absolument pas.
00:41:22 Oui, mais vous êtes anti-vax.
00:41:23 Dans les pays non vaccinés, vous avez eu beaucoup moins de mort.
00:41:25 Si on vous avait écouté, on n'aurait jamais vacciné personne.
00:41:28 Trump, Trump, non.
00:41:29 On aurait eu des millions de morts.
00:41:31 On aurait eu des milliards.
00:41:33 Comme M. Marti disait, si on avait des milliards d'années,
00:41:35 on avait des milliers d'années de recul, M. Marti disait ça à vos amis.
00:41:38 Parce qu'après, on a lancé Trump.
00:41:40 Non mais Trump, franchement...
00:41:42 C'est vrai.
00:41:43 A force de dire qu'il ne faut pas vacciner les gens,
00:41:45 les maladies infectieuses vont se répandre de nouveau.
00:41:48 Voilà, c'est ça qui va se passer.
00:41:49 On ne parle pas de tous les vaccins.
00:41:50 Mais si, vous êtes anti-vax.
00:41:51 On parle de ce truc-là.
00:41:52 Vous jetez le.
00:41:53 Allez, allez, allez.
00:41:54 Non, non, moi je suis là.
00:41:55 Trump, Trump.
00:41:56 Je suis là plus que les autres.
00:41:58 Mais ce que ça sert à un message, c'est parce qu'on a eu 8 mois de recul.
00:42:00 Tous les vaccins ont des effets secondaires.
00:42:02 Vous devriez les rejoindre.
00:42:03 On a eu des années de recul.
00:42:04 On a eu des années de discipline.
00:42:05 Trump, Macron qui est mon ami, est avec la Chine en train...
00:42:09 Pardonnez-moi, je vais dire quelque chose qui n'est pas très...
00:42:12 un peu trivial.
00:42:13 Est en train de lui lécher le cul à...
00:42:16 Ça, c'est ce qu'a dit Donald Trump.
00:42:18 C'est chic.
00:42:19 Il a commenté cela sur une interview à la chaîne Fox News,
00:42:23 faisant allusion au dirigeant chinois.
00:42:26 Macron, qui est un ami, est avec la Chine en train de lui lécher le cul.
00:42:30 Je me suis dit, OK, la France va en Chine maintenant.
00:42:32 Avant nous, Emmanuel Macron avait dit, avons-nous intérêt à une accélération sur le sujet de Taïwan ?
00:42:38 Non, la pire des choses serait de penser que nous, Européens,
00:42:40 devrions être suivis sur ce sujet et nous adapter au rythme américain
00:42:43 et à une surréaction chinoise.
00:42:45 Alors, ce que j'ai trouvé intéressant, ça au fond,
00:42:48 c'est ni plus ni moins ce que pouvait dire le général de Gaulle.
00:42:53 Ni plus ni moins.
00:42:54 Et j'ai été chercher, effectivement, la politique étrangère du général de Gaulle
00:42:59 et des interventions où il montrait son non-alignement
00:43:03 et même son anti-américanisme, parfois.
00:43:05 Et j'ai trouvé le discours de Khnom Penh.
00:43:07 C'est très intéressant d'écouter ça, le discours de Khnom Penh.
00:43:10 Que dit-il dans le discours de Khnom Penh ?
00:43:12 Il dit les Amir... Khnom Penh ?
00:43:14 Khnom Penh.
00:43:15 Oui.
00:43:16 Excusez-moi.
00:43:17 Je fais le cuistre.
00:43:18 Oui, je le dis mal.
00:43:20 Je ne prononce pas une licence.
00:43:22 C'est le nom de la ville.
00:43:23 Je n'ai pas... en Indochinois.
00:43:25 Bon.
00:43:26 Je suis désolé.
00:43:28 C'est pas de l'Indochinois.
00:43:29 Non, non, non.
00:43:30 Vous en foncez.
00:43:31 Mais vous êtes vraiment un colonialiste.
00:43:33 Ah, vraiment.
00:43:34 Indochinois.
00:43:35 Indochinois.
00:43:36 Comme si les gens parlaient indochinois dans la ville.
00:43:38 Ça dérape.
00:43:39 Bon.
00:43:40 Donc...
00:43:41 Alors, que dit-il ce jour-là ?
00:43:43 D'abord, il fustige les Américains sur leur intervention au Vietnam.
00:43:47 Il fustige.
00:43:48 Ils disent "on n'a rien à faire là-bas".
00:43:49 Mais il prend l'exemple...
00:43:51 Et c'est ça aussi qui est intéressant.
00:43:52 L'exemple français pour dire "nous, on était en Algérie, on a quitté l'Algérie".
00:43:57 Écoutez sa date de 66 et au fond...
00:44:00 Macron, il est sur cette...
00:44:02 Pour le coup, il est sur une ligne gaulliste.
00:44:05 C'est pas la même chose.
00:44:06 C'est pas la même situation.
00:44:07 C'est pour ça que vous parlerez après.
00:44:08 Ils prouveront que non après le sujet.
00:44:09 Eh bien, c'est pas le sujet.
00:44:10 C'est juste quelques secondes...
00:44:12 Contredire De Gaulle, c'est pour vous qu'on le veut.
00:44:14 Je me jure, j'en peux plus.
00:44:16 Mais vous allez vous taire.
00:44:18 Mais vous parlez tout le temps.
00:44:19 Taisez-vous.
00:44:20 Mais c'est pas le sujet.
00:44:21 Je me taire.
00:44:22 Mais ils n'arrêtent pas de me taire.
00:44:23 C'est incroyable.
00:44:24 Ils ne me tairent pas.
00:44:25 Écoutez le...
00:44:26 Levez-vous d'abord et écoutez le général De Gaulle ensuite.
00:44:28 Oui, la position de la France est prise.
00:44:35 Elle l'est par la réprobation, par la condamnation qu'elle adresse en ce qui concerne les actuels événements.
00:44:48 Cette position est prise aussi par sa résolution de n'être pas où que ce soit et quoi qu'il arrive
00:44:57 automatiquement impliquée dans l'extension éventuelle du drame et de garder en tout cas les mains libres.
00:45:05 Mais elle l'est encore par l'exemple qu'est la Naguère donnée en Afrique du Nord
00:45:15 en mettant délibérément un terme à des combats stériles
00:45:23 sur un terrain que pourtant ses forces dominaient sans conteste,
00:45:30 qu'elle administrait directement depuis 132 ans
00:45:36 et où elle avait implanté plus d'un million de ses enfants.
00:45:41 Bon, formidable.
00:45:42 Évidemment, les mains libres.
00:45:43 La France doit rester les mains libres.
00:45:44 C'est d'une certaine manière ce que dit Emmanuel Macron.
00:45:46 Ah non.
00:45:47 Enfin, je veux dire, ça n'a aucun rapport.
00:45:49 Pourquoi ?
00:45:50 Parce que souvent en France, ce qui était une réalité est devenu un fantasme,
00:45:53 le fantasme du non-alignement.
00:45:55 Quand la Russie a agressé l'Ukraine, la Suède et la Finlande n'ont pas dit
00:45:58 « tiens, si on se rapprochait de la France ».
00:46:00 Ils ont dit « non, si on entrait dans l'OTAN ».
00:46:02 Ce qui était possible au temps du général De Gaulle,
00:46:04 nous sommes à écoute-distance de l'Ouest et de l'Est,
00:46:07 à écoute-distance des pays développés et des pays en voie de développement,
00:46:11 ne l'est plus.
00:46:12 Nous n'avons plus les capacités de nos ambitions.
00:46:15 Donc, comme Emmanuel Macron, nous continuons à nous payer de mots.
00:46:18 Là, on se paye de mots.
00:46:19 On sait très bien que, que ce soit en Ukraine ou ailleurs,
00:46:22 ce sont les États-Unis et l'OTAN qui font la loi.
00:46:24 Il y a une autre question, c'est que la situation à Taïwan,
00:46:27 Taïwan, ce n'est pas une colonie occidentale,
00:46:30 ce n'est pas occupée par les armées américaines ou des choses comme ça,
00:46:32 ce n'est pas le Vietnam.
00:46:33 Ce qui m'intéresse, c'est ce qu'a dit Emmanuel Macron.
00:46:35 Vous validez ou pas ?
00:46:36 Oui, mais on n'est pas dans le cadre.
00:46:37 Non, moi, je ne trouve pas.
00:46:38 Je vais terminer, je vais terminer.
00:46:40 Vous avez un système politique démocratique à Taïwan
00:46:42 et vous avez un système dictatorial en Chine.
00:46:44 Les Chinois veulent l'étendre à Taïwan.
00:46:45 Les Taïwanais résistent.
00:46:46 C'est ça la situation.
00:46:47 Emmanuel Macron, vous validez ce qu'il a dit ou pas ?
00:46:49 C'est ça qui m'intéresse.
00:46:50 Moi, je pense que dans ce cas-là,
00:46:51 de la même manière que les États-Unis ont soutenu l'Ukraine,
00:46:53 je pense qu'on doit être solidaires des démocraties qui soutiennent Taïwan.
00:46:57 Il a dit une bêtise.
00:46:58 Non, on va faire la pause.
00:46:59 On va faire la pause.
00:47:00 Dominique.
00:47:01 Mais oui, mais je vais vous remercier.
00:47:02 Je vais vous remercier.
00:47:03 Non, je vais vous remercier.
00:47:04 Mais c'est fini.
00:47:05 Mais laissez-le parler, laissez-le parler.
00:47:07 Juste une phrase.
00:47:08 Laissez-le parler, vous empêchez tout le monde de parler.
00:47:10 On ne va pas rentrer dans l'agenda américain, ni à Taïwan, ni en Ukraine.
00:47:14 C'est un agenda de guerre.
00:47:15 C'est un agenda américain.
00:47:16 De Gaulle parlait de la France.
00:47:18 Macron a dit l'Europe.
00:47:20 Ça n'a rien à voir.
00:47:21 Parce que l'Europe lui a répondu hier.
00:47:23 L'Allemagne a dit non, nous on sera derrière les Américains.
00:47:26 La Pologne a dit pareil.
00:47:27 Les Pays-Baltes aussi.
00:47:28 Si on est enfermé dans l'Union européenne,
00:47:29 on n'a pas de politique étrangère gaulliste.
00:47:31 Si on est indépendant par le Frexit,
00:47:32 on a une politique étrangère de non-alignement.
00:47:34 Et non, monsieur Nolot, nous avons les moyens de nos ambitions.
00:47:36 Ne croyez pas que l'Europe, c'est un petit pays.
00:47:38 J'ai compris.
00:47:39 Je suis obligé de vous libérer, si j'ose dire.
00:47:41 Voilà.
00:47:42 Mais en revanche, évidemment, vous avez parfois des positions
00:47:46 qu'on peut entendre sur "il ne fallait pas vacciner tout le monde".
00:47:49 Mais je ne souhaiterais pas, évidemment, que votre discours anti-vax...
00:47:53 J'ai pas un discours anti-vax.
00:47:54 C'est important.
00:47:55 C'est terminé, vous le savez.
00:47:57 J'ai un discours de liberté.
00:47:59 Et le fait que vous soyez obligé de prendre des précautions
00:48:01 en dit long sur la démocratie française.
00:48:02 Je le dis parce que...
00:48:03 Normalement, nous devrions pouvoir entendre tout le monde
00:48:04 sans avoir à juger ensuite et de dire "je suis d'accord ou pas d'accord".
00:48:07 Mais les précautions, il a peut-être raison de les prendre
00:48:09 parce qu'il y a des pressions sur les journalistes.
00:48:11 Je veux pas de pression.
00:48:12 Les pressions, c'est dans les bars, comme disait l'autre, ou dans mes pneus.
00:48:15 Mais en revanche, je pense...
00:48:17 Enfin, la ministre de la Culture n'est pas tendre avec C8, vous le savez.
00:48:20 Et c'est anormal.
00:48:22 Mais peu importe.
00:48:23 Là aussi, vous savez, les gens qui parlent de notre émission,
00:48:25 souvent, ils ne la voient pas.
00:48:27 Donc c'est un espace de liberté.
00:48:29 C'est pas normal que la ministre...
00:48:30 C'est un espace de liberté dont vous êtes d'ailleurs la preuve.
00:48:32 Et il y a des positions sur lesquelles je peux entendre ce que vous dites
00:48:36 et notamment sur cette folie d'avoir vacciné tout le monde
00:48:40 et notamment les gosses de 15 ans.
00:48:42 Mais il ne faudrait pas que ce discours apparaisse d'une manière générale
00:48:45 comme anti-vax.
00:48:46 C'est terminé.
00:48:47 - C'est ce qu'on peut antiper.
00:48:48 - Non, s'il vous plaît, c'est terminé.
00:48:50 Autrement, soyez...
00:48:51 - En fieux ligation, on peut l'admettre.
00:48:53 - Vous êtes pire que...
00:48:54 C'est toujours le dernier mot et le dernier mot.
00:48:56 Et on a trois minutes de retard.
00:48:57 La pause.
00:48:58 - Agnès Verdier-Molligny est avec nous.
00:49:03 Vous la connaissez.
00:49:04 C'est une économiste brillante, plutôt libérale,
00:49:09 qui s'exprime de...
00:49:10 - Maudit et faible.
00:49:11 - Plutôt.
00:49:12 - Ça commence.
00:49:13 - Bonjour.
00:49:14 - Bonjour.
00:49:15 - Est-ce que vous pourriez...
00:49:16 - Bonjour.
00:49:17 - Et voilà.
00:49:18 - Mais je la connais bien.
00:49:19 C'est une femme très, très intelligente et compétente.
00:49:21 Mais on n'est pas d'accord du tout.
00:49:22 - Où va notre argent ?
00:49:23 - On va à l'argent.
00:49:24 - On va à l'argent.
00:49:25 - On va à l'argent.
00:49:26 - On va à l'argent.
00:49:27 - Où va notre argent ?
00:49:28 Ça, c'est une question qu'on se pose souvent.
00:49:30 Et on va en parler avec vous.
00:49:32 Sur 1 000 euros d'argent public,
00:49:34 la première dépense, c'est les retraites, c'est ça ?
00:49:36 - Absolument.
00:49:37 - C'est combien ?
00:49:38 Sur 1 000 euros d'argent public, combien on donne pour les retraites ?
00:49:40 - Dans les 300.
00:49:41 - 300.
00:49:42 Et sur 1 000 euros d'argent public,
00:49:43 combien on donne, par exemple, pour l'éducation nationale ?
00:49:45 - 100 et quelques.
00:49:46 - Ah, quand même.
00:49:47 Mais par exemple, pour la justice, c'est 4 euros, je crois ?
00:49:49 - Oui, c'est un peu plus quand même.
00:49:51 - Un peu plus.
00:49:52 Bon, sur 1 000 euros.
00:49:53 C'est toujours intéressant de le voir comme ça.
00:49:56 Audrey Berthoud, il est 10h01.
00:49:58 Rappel des titres.
00:49:59 - À Nice, 7 personnes ont été interpellées dans le quartier des Moulins.
00:50:05 Ce quartier est touché par le trafic de stupéfiants
00:50:08 et le théâtre de nombreux affrontements.
00:50:10 Le préfet des Alpes, Marie Thim,
00:50:12 parle d'une véritable guerre de territoire.
00:50:14 7 kilos de résine de cannabis ont été saisis,
00:50:17 ainsi que 83 grammes de cocaïne et 3 armes,
00:50:19 dont 2 armes de pourrie.
00:50:21 De la maltraitance dans les crèches,
00:50:23 c'est ce que pointe un rapport de l'inspection générale
00:50:25 des affaires sociales.
00:50:27 Ce matin, Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement,
00:50:29 dénonce l'erreur historique d'avoir laissé pendant 40, 50 ans
00:50:32 les métiers du soin insuffisamment valorisés,
00:50:35 ce qui mène aujourd'hui à un manque de personnel
00:50:37 qui expliquerait donc des maltraitances.
00:50:39 Et puis, éolien et solaire ont fourni 12 % de l'électricité mondiale en 2022.
00:50:44 C'est un record.
00:50:45 Le charbon reste tout de même la première source d'électricité au monde.
00:50:48 Mais l'invasion de l'Ukraine par la Russie
00:50:50 ont poussé des gouvernements à repenser leur politique énergétique
00:50:53 pour accélérer dans les énergies décarbonées.
00:50:55 On parlera évidemment de votre livre de tout à l'heure
00:50:58 parce que c'est un sujet qui nous passionne.
00:51:00 Simplement, je voudrais qu'on termine sur Trump, on a tout dit,
00:51:03 mais on va parler d'Emmanuel Macron qui était hier aux Pays-Bas,
00:51:06 on parlera d'Adrien Katnas,
00:51:07 et puis on parlera évidemment avec vous de l'argent public.
00:51:11 Mais voyons maintenant la séquence d'Emmanuel Macron,
00:51:15 hier aux Pays-Bas, et c'est un problème pour Emmanuel Macron
00:51:18 parce que dès qu'il sort quelque part, il ne peut plus s'exprimer.
00:51:20 Il a été interpellé par... Alors, il y en a quatre dans la salle.
00:51:24 Il y avait un petit cortège dehors devant la salle aussi.
00:51:27 Oui. Et voyez cette séquence à l'étranger,
00:51:31 ce n'est pas une bonne publicité.
00:51:34 Qu'est-ce que vous faites et combien vous délivrez
00:51:38 de messages si forts, pas seulement pour l'Europe,
00:51:40 mais pour l'humanité et nos valeurs communes.
00:51:45 Bonjour.
00:51:46 Je pense qu'on a perdu quelque chose.
00:51:48 Pourquoi la démocratie française ?
00:51:50 Pourquoi nous l'avons perdu ?
00:51:53 Je peux répondre à cette question si vous me donnez du temps.
00:51:59 Vous avez des français qui sont d'accord sur le problème social et environnemental.
00:52:05 Ou peut-être, quand vous nous dépasserez encore,
00:52:08 le gouvernement français.
00:52:10 Personne ne s'écoute.
00:52:12 Vous avez des millions de gens dans la rue.
00:52:14 Les conventions sur le climat ont été mises à l'asile.
00:52:18 Qu'est-ce que vous pouvez dire quand vous parlez de l'Europe ?
00:52:22 Vous avez perdu la démocratie pour le président de la République de France,
00:52:27 le seul Emmanuel Macron.
00:52:29 Nous sommes ici pour l'amour de l'Europe.
00:52:32 L'amour de l'Europe.
00:52:34 L'amour de l'Europe.
00:52:37 On ne voit pas d'ailleurs dans cette séquence les militants qui ont été exfiltrés.
00:52:43 Comment réagit l'Elysée ?
00:52:45 Pas bien forcément.
00:52:47 Emmanuel Macron va être fâché.
00:52:49 On ne retient que ça de son voyage aux Pays-Bas.
00:52:52 On ne retient pas que cette séquence.
00:52:54 Il y avait aussi une banderole qui disait une présidence de violence et d'hypocrisie.
00:52:57 On avait en France un président bunkérisé.
00:52:59 Il ne peut pas aller au Stade de France.
00:53:01 Quand il se rend dans les Alpes, il ne peut pas aller rencontrer la population.
00:53:04 Il a des cortèges pour l'accueillir, des comités d'accueil.
00:53:07 Il en a aussi à l'étranger.
00:53:09 Ça fait suite à ses propos sur Taïwan.
00:53:11 La séquence à l'international est complètement ratée.
00:53:14 Ça va être intéressant parce que le 29 avril, il y a la finale de la Coupe de France.
00:53:17 A priori, le président de la République est toujours là.
00:53:19 Tradition.
00:53:21 Ça peut être un moment quand il va descendre sur la pelouse.
00:53:25 Ou même quand il va arriver au Stade.
00:53:28 Pour couronner le tout, il s'exprime en anglais.
00:53:31 Je trouve ça parfait.
00:53:33 Le président de la République française s'exprime en anglais à l'étranger.
00:53:35 Je trouve ça parfait.
00:53:37 Il l'interpelle en anglais aussi ?
00:53:39 Avant, il parlait en anglais.
00:53:41 C'est inadmissible.
00:53:43 Il y avait une tradition de ne pas le faire.
00:53:45 Je trouve que c'est inadmissible.
00:53:47 Le président français s'exprime en français.
00:53:49 Le discours de De Gaulle que vous avez rediffusé tout à l'heure n'était pas en anglais.
00:53:52 C'est vrai que c'est très...
00:53:54 C'est une tradition, même après De Gaulle, de ne pas s'exprimer en anglais.
00:53:56 Tout fait sens.
00:53:58 Mais François Hollande s'était exprimé en anglais quelque part.
00:54:02 Pas terriblement bien.
00:54:04 On s'était moqué de lui et de son accord.
00:54:06 Il limitait l'exercice.
00:54:08 Ça doit être le vrai sujet d'ailleurs.
00:54:10 C'est le niveau d'anglais des présidents privés.
00:54:12 Les autres ne parlaient pas anglais.
00:54:14 Ça fait sens.
00:54:16 Emmanuel Macron aime bien montrer qu'il parle bien anglais.
00:54:18 Il parle peut-être mieux anglais qu'il ne parle français.
00:54:24 Non, ils le font à la télévision.
00:54:26 C'est difficile à la télévision de s'exprimer en français.
00:54:28 On peut obliger les gens à traduire.
00:54:30 C'est difficile à entendre.
00:54:32 Les discours publiques, en principe, ils sont en français.
00:54:34 Si vous voulez, 364 jours à promouvoir la francophonie,
00:54:36 le 365ème à s'exprimer en anglais à l'étranger.
00:54:38 C'est votre remarque.
00:54:40 Biden s'exprime en anglais et Poutine en russe et Xi Jinping en chinois.
00:54:44 Votre remarque est intéressante.
00:54:46 Je vais vous montrer une présentatrice.
00:54:50 Vous allez la regarder avec intérêt.
00:54:52 Vous allez me dire ce que vous en pensez de cette présentatrice
00:54:55 qui est couétienne.
00:54:57 Et vous allez me dire si vous êtes sous son charme ou pas.
00:55:03 Regardez cette séquence.
00:55:05 Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:55:21 Elle est aussi bien que vous.
00:55:23 Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:55:25 Il y a quelque chose de mécanique dans l'expression.
00:55:27 Elle est fausse.
00:55:29 C'est une présentatrice virtuelle.
00:55:31 Mais on n'est qu'au début.
00:55:33 C'est-à-dire que demain, après-demain, vous ne serez plus là, Laurent Geoffray.
00:55:39 Il y aura Anna.
00:55:41 Et vous non plus.
00:55:43 Mais moi, je serai là.
00:55:45 Et je gérerai des avatars.
00:55:47 C'est formidable.
00:55:49 La principale différence avec les présentateurs actuels,
00:55:53 c'est qu'on ne sait pas qu'ils sont virtuels, mais ils sont virtuels.
00:55:57 Elle l'avoue.
00:55:59 Pour cloner Pascal Praud, c'est difficile.
00:56:01 Il change d'avis tous les jours sur tous les sujets.
00:56:03 C'est très difficile.
00:56:05 Vous avez prouvé que je change d'avis ?
00:56:07 Sur quoi j'ai changé d'avis ?
00:56:09 Sur le côté sédicieux que je...
00:56:11 Vous penchez de plus en plus vers l'extrême-gauche.
00:56:14 Vers une sorte de populisme d'extrême-gauche.
00:56:16 Je change d'avis.
00:56:18 Votre sensibilité mute et ça va être très dur pour vous.
00:56:22 J'ai dit l'exact contraire tout à l'heure.
00:56:24 J'ai dit que vous m'enfermez dans un piège où je ne veux pas être avec ceux qui attaquent le Capitole
00:56:28 tout en n'étant pas dupe sur le Conseil constitutionnel.
00:56:31 Il a fallu que je vous pousse dans vos retranchements pour que vous fassiez la clarification.
00:56:34 Je ne savais pas que la maladie...
00:56:36 Vous me devez beaucoup, Pascal.
00:56:38 C'est possible.
00:56:40 Comme Geoffray vous doit tout, vous me devez beaucoup.
00:56:42 Peut-être me trombe, mais je n'ai pas le sentiment de beaucoup changer d'avis sur le Covid depuis 2020.
00:56:46 Me trompe-je ?
00:56:48 Oui, il est dans l'erreur depuis le début, c'est normal.
00:56:50 Il y a l'euphonie, me trompe-je ?
00:56:52 Ah le Dieu est bon.
00:56:54 Vous avez pensé au Mew Petshow tous les deux ?
00:56:56 On vous mettrait dans un coin du studio.
00:57:00 Vous interviendriez comme ça.
00:57:02 On vous mettrait tous les deux.
00:57:04 Vous avez déjà essayé de me mettre dans une cage comme ça.
00:57:06 Je me suis évadé.
00:57:08 Est-ce que vous soyez Stiggy la cochonne ou pas ?
00:57:10 C'est ça qui nous intéresse.
00:57:12 Je vous en prie.
00:57:14 Vous allez être au haut du plateau et vous interviendriez tous les deux.
00:57:18 Les deux du Mew Petshow.
00:57:20 Je vous jure on ferait du monde.
00:57:22 Un petit mot sur Katniss.
00:57:24 Je vais dire un mot sur Chad GPT, sérieux.
00:57:26 Je trouve que vous devriez faire campagne comme tout le monde.
00:57:30 Pour dire toute production de Chad GPT doit être signée.
00:57:34 Si c'est un article fait par Chad GPT, il faut marquer en bas Chad GPT.
00:57:38 Si vous avez une présentatrice Chad GPT, vous mettez "cette présentatrice a été..."
00:57:42 Vous avez raison.
00:57:44 Vous avez parfaitement raison.
00:57:46 Je trouve que c'est une loi de salubrité publique.
00:57:48 De salubrité publique.
00:57:50 C'est la meilleure intervention que vous ayez faite depuis que Pompidou était président de la République.
00:57:54 Je trouve.
00:57:56 J'en fais tout le temps mais vous ne les comprenez pas.
00:57:58 Je trouve que ce que vous avez dit est très intelligent.
00:58:00 C'est de vous.
00:58:02 Non, intelligent.
00:58:04 C'est de vous.
00:58:06 Aujourd'hui vous êtes en forme parce que vous sortez votre journal.
00:58:08 Le journal.info.
00:58:10 Bon.
00:58:12 Katniss, le communiqué de la France Insoumise.
00:58:16 Katniss, bon, il a appelé des coupables.
00:58:20 Et même après il a fait des interviews.
00:58:22 Il s'est rendu compte que ce qu'il avait dit ce n'était pas bien.
00:58:24 Il y a quand même 45 députés pour, 15 contre.
00:58:30 C'était à la France Insoumise.
00:58:32 Ils refusent de dire.
00:58:34 Ils refusent de donner leur vote pour vous dire que c'est clair comme affaire.
00:58:36 Voilà.
00:58:38 Il ressort des échanges avec Adrien Katniss.
00:58:40 Ce dernier est engagé dans un stage en cours de finalisation.
00:58:42 Répondant aux critères attendus.
00:58:44 Adrien.
00:58:46 Quel bouffon à vivre franchement.
00:58:48 Vous croyez que c'est une bouffonnerie ?
00:58:50 C'est la nouvelle preuve.
00:58:52 Il est clair que tout ce que a pu raconter la France Insoumise sur le féminisme.
00:58:54 Sur l'exemplarité des élus.
00:58:56 C'était du vent.
00:58:58 C'était de la communication politique.
00:59:00 Comme tout le reste.
00:59:02 Ils essayent de se sortir d'un piège dans lequel ils se sont mis.
00:59:04 Dans le pot de confiture.
00:59:06 Ça donne la déconfiture.
00:59:08 Vous avez vu la concomitance ?
00:59:10 Ça arrive le jour où Martine Frauger fait son entrée à l'Assemblée Nationale.
00:59:12 Députée, dissidente PS.
00:59:14 La France Insoumise n'en veut pas au sein de la NUPS.
00:59:16 Donc elle est pour le moment non inscrite.
00:59:18 Donc c'est à dire que Adrien Katniss, oui.
00:59:20 Condamné pour violence conjugale comme vous le savez.
00:59:22 Au sein de la NUPS.
00:59:24 Mais Martine Frauger, PS de gauche, non.
00:59:26 Elle a commis un crime incroyable.
00:59:28 Elle a battu un candidat LFI.
00:59:30 Elle a battu une députée sorchante LFI.
00:59:32 Elle a battu un candidat de droite.
00:59:34 Elle a battu une députée de droite.
00:59:36 Elle a battu une députée de droite.
00:59:38 Elle a battu une députée de droite.
00:59:40 Elle a battu une députée de droite.
00:59:42 Elle a battu une députée de droite.
00:59:44 Elle a battu une députée de droite.
00:59:46 Elle a battu une députée de droite.
00:59:48 Elle a battu une députée de droite.
00:59:50 Elle a battu une députée de droite.
00:59:52 Elle a battu une députée de droite.
00:59:54 Elle a battu une députée de droite.
00:59:56 Elle a battu une députée de droite.
00:59:58 Elle a battu une députée de droite.
01:00:00 Elle a battu une députée de droite.
01:00:02 Elle a battu une députée de droite.
01:00:04 Elle a battu une députée de droite.
01:00:06 Elle a battu une députée de droite.
01:00:08 Elle a battu une députée de droite.
01:00:10 Elle a battu une députée de droite.
01:00:12 Elle a battu une députée de droite.
01:00:14 Elle a battu une députée de droite.
01:00:16 Elle a battu une députée de droite.
01:00:18 Elle a battu une députée de droite.
01:00:20 Elle a battu une députée de droite.
01:00:22 Elle a battu une députée de droite.
01:00:24 Elle a battu une députée de droite.
01:00:26 Elle a battu une députée de droite.
01:00:28 - Et bien alors, il a été jugé ?
01:00:30 - Non.
01:00:32 - Si.
01:00:34 - Je dis, il sera à mes yeux.
01:00:36 Le fait même qu'il ne reconnaisse pas la portée de son acte
01:00:38 et qu'il ne va pas... - Mais si, il l'a reconnu.
01:00:40 - Non, il ne va pas devant les électeurs.
01:00:42 Si il allait devant les électeurs,
01:00:44 il aurait pris la mesure de ce qui se passe.
01:00:46 Les électeurs, ils n'ont pas voté pour un homme violent.
01:00:48 - Vous me faites un tunnel, là.
01:00:50 - Là, il y a une rébellion sur le plateau.
01:00:52 - Il est passé devant un tribunal.
01:00:54 - Écoutez, M. Véran.
01:00:56 Il est passé devant ses corréligionnaires
01:00:58 et il ne lui reste plus qu'à passer devant les électeurs.
01:01:00 - Vous êtes d'accord.
01:01:02 - Sur la conclusion, bien sûr.
01:01:04 - Et ce que tourne M. Véran, ce matin,
01:01:06 qui est porte-parole du gouvernement ?
01:01:08 - Tout ça est mauvais pour la cause que nous servons
01:01:10 et la cause qui devrait nous unir.
01:01:12 Je ne vais pas donner de leçons à ceux qui passent leur temps
01:01:14 à nous donner des leçons.
01:01:16 Par contre, c'est un peu "faites ce que je dis,
01:01:18 mais pas ce que je fais".
01:01:20 Je constate, et les Français constateront
01:01:22 que la France insoumise, qui est si prompte
01:01:24 et qui sait que tout le monde est souvent
01:01:26 de manière excessive, voire injuste,
01:01:28 lorsque ça concerne quelqu'un qui est dans leur rang,
01:01:30 les règles changent.
01:01:32 Voilà. Point.
01:01:34 - Il n'a pas de leçons.
01:01:36 - Il a très bien dit.
01:01:38 Écoutez des députés hors NUPES.
01:01:40 C'est ça qui m'intéresse.
01:01:42 M. Delaporte, Mme Rousseau, M. Faure et M. Roussel.
01:01:44 - Ils sont de NUPES.
01:01:46 - Ils sont de NUPES.
01:01:48 - On a été assez clair sur l'affaire Katniss
01:01:50 depuis le début en disant que non,
01:01:52 c'était plus possible qu'ils siègent au sein du groupe insoumis,
01:01:54 notamment lors de l'affaire.
01:01:56 Aujourd'hui, le groupe insoumis a souhaité le réintégrer,
01:01:58 dont ACTE. Nous, on dit qu'on ne veut plus
01:02:00 qu'ils soient dans les instances de la NUPES,
01:02:02 c'est-à-dire dans la structure de coordination
01:02:04 et on ne veut plus forcément que ce soit un interlocuteur
01:02:06 qu'on peut avoir en tant que député socialiste
01:02:08 chez les insoumis. C'est assez clair.
01:02:10 Nous, on est exemplaire.
01:02:12 Après, eux, ils prennent leurs responsabilités,
01:02:14 ce qui ne veut pas dire que la France insoumise ne porte pas un projet féministe.
01:02:16 Mais nous, en tout cas, nous sommes clairs
01:02:18 sur nos pratiques et nos actes et on veut mettre les deux en adéquation.
01:02:20 Aujourd'hui, ce qu'il nous manque,
01:02:22 c'est une sanction, certes, du groupe LFI
01:02:24 qui soit effective, mais aussi une sanction du parti.
01:02:26 Il a fait un spage. Est-ce que ça veut dire
01:02:28 qu'à chaque fois qu'il va parler, vous allez partir ?
01:02:30 Ah non, moi, je ne parle plus
01:02:32 parce que je pense que
01:02:34 je suis partie pendant les quatre mois de sa sanction
01:02:36 à chaque fois qu'il parlait, mais ça n'est pas
01:02:38 au féministe de quitter l'Assemblée.
01:02:40 C'est un feuilleton, effectivement, qui dure depuis trop longtemps
01:02:42 et qui, évidemment,
01:02:44 est en contradiction avec ce que nous portons
01:02:46 collectivement.
01:02:48 Donc, nous avons aujourd'hui la volonté
01:02:50 de porter une révolution féministe
01:02:52 et de faire en sorte que le temps des femmes advienne.
01:02:54 Par souci d'être clair dès le démarrage,
01:02:56 je préfère leur dire que
01:02:58 nous ne souhaitons pas qu'Adrien Katniss
01:03:00 puisse avoir la moindre responsabilité
01:03:02 dans l'intergroupe de la NUPES,
01:03:04 puisque c'est un espace que nous cogérons.
01:03:06 Les choix que décident les insoumis
01:03:08 sur le fonctionnement de leur groupe sont leurs choix.
01:03:10 Voilà, c'est tout.
01:03:12 Je laisse les insoumis faire leurs choix.
01:03:14 C'est leur choix.
01:03:16 Je ne vais pas le commenter, c'est leur choix.
01:03:18 Et vous savez, chacun
01:03:20 a à rendre compte devant les Français.
01:03:22 Et donc, c'est les Français qui jugent, après.
01:03:24 Et ce n'est pas à moi de le faire.
01:03:26 Vous avez dit que c'était 4 personnalités en NUPES, vous aurez rectifié,
01:03:28 c'est 4 personnalités, hors la France insoumise,
01:03:30 mais qui sont précisément dans la NUPES.
01:03:32 Mais hors la France insoumise.
01:03:34 J'attends avec curiosité de voir
01:03:36 comment ils réagiront quand dans leur groupe
01:03:38 il y aura un cas semblable.
01:03:40 Ils seront obligés.
01:03:42 Ils seront obligés.
01:03:44 Damien Abad, au sein de la majorité actuelle,
01:03:46 il n'a pas été condamné.
01:03:48 Il n'a pas été condamné.
01:03:50 C'est la grande différence.
01:03:52 Écoutons Manon Aubry
01:03:54 qui était ce matin sur l'antenne
01:03:56 de Sonia Mabrouk, qui,
01:03:58 bien sûr, est de la France insoumise.
01:04:00 Qu'a-t-elle dit ? C'est intéressant de l'écouter.
01:04:02 C'est une femme, et elle est de la France insoumise.
01:04:04 Vous savez ce que j'entends, moi, votre embarras ce matin ?
01:04:08 On connaît vos combats.
01:04:10 C'est une situation facile, évidemment.
01:04:12 Je ne vais pas me cacher.
01:04:14 Est-ce que vous êtes encore audible sur ce sujet qui est un sujet grave ?
01:04:16 Bien sûr.
01:04:18 Sur lequel la France insoumise a donné des leçons.
01:04:20 Je constate que c'est au passage
01:04:22 toujours aux féministes
01:04:24 qu'on demande des leçons en général
01:04:26 sur ce genre de sujet.
01:04:28 Vous êtes en point sur ce combat.
01:04:30 Bien sûr. Moi, je ne me suis pas cachée derrière mon pied de doigt.
01:04:32 Vous le savez, Sonia Mabrouk.
01:04:34 Quand je vois aussi le chemin
01:04:36 qui a été parcouru, ce n'était pas une évidence
01:04:38 qu'il y a une clause de revoyure.
01:04:40 Il y a eu un nouveau vote.
01:04:42 Il y a eu des conditions qui ont été posées.
01:04:44 Maintenant, vous voyez, j'entends aussi
01:04:46 la difficulté que ça pose. Parce que, je vous l'ai dit,
01:04:48 quand on est condamné à 4 mois avec sursis pour violence conjugale,
01:04:50 c'est quoi le manuel politique
01:04:52 de la réhabilitation potentielle ?
01:04:54 Est-ce qu'on l'exclue à 8 ?
01:04:56 Ou c'est quoi l'intermédiaire ?
01:04:58 C'est pour ça que je vous refais cette proposition,
01:05:00 que j'avais déjà faite, et je pense que c'est l'heure
01:05:02 de passer aux travaux pratiques.
01:05:04 Nos collègues de la NUPES sont gênés aussi.
01:05:06 J'entends leur gêne. J'entends leur colère.
01:05:08 Non, gênés, c'est un euphémisme.
01:05:10 La honte, c'est indigne.
01:05:12 La sénatrice socialiste Laurence Rossignol,
01:05:14 vice-présidente de la délégation des droits des femmes,
01:05:16 estime d'ailleurs qu'elle affie Mélenchon
01:05:18 plus qu'une affaire Katnins, désormais.
01:05:20 Je mets de côté l'instrumentalisation politique
01:05:22 qui pourrait être faite par ceux qui ne veulent pas
01:05:24 de la NUPES ou qui en profitent pour attaquer Jean-Luc Mélenchon.
01:05:26 Moi, ce qui m'intéresse, vous l'avez compris,
01:05:28 c'est comment on lutte contre les violences faites aux femmes
01:05:30 dans tous les milieux. C'est vrai dans le milieu
01:05:32 journalistique, c'est vrai dans le milieu politique,
01:05:34 c'est vrai dans le milieu sportif.
01:05:36 Moi, à mon échelle, dans le milieu politique, ce que je pose
01:05:38 comme proposition, c'est que toutes les organisations
01:05:40 de la NUPES se retrouvent sérieusement autour d'une table
01:05:42 et trouvent une méthode commune
01:05:44 pour gérer au mieux ces violences. Parce que, de nouveau,
01:05:46 quand vous êtes pris face à un cas comme ça,
01:05:48 c'est quoi la solution idéale ? 4 mois de sursis,
01:05:50 c'est quoi l'équivalence en termes
01:05:52 de sanctions politiques ?
01:05:54 C'est ce qu'on a essayé de faire.
01:05:56 Reprenons ce que vous disiez avant.
01:05:58 En tout cas, manifestement,
01:06:00 à la France Insoumise, tout le monde est le doigt sur la couture.
01:06:02 Parce que même Manon Aubry...
01:06:04 Tout le reste de la NUPES était contre.
01:06:06 Et Mélenchon a décidé, on le ferait,
01:06:08 on le fait. Mélenchon soutient
01:06:10 les hommes qui tabassent leurs femmes.
01:06:12 Je ne dis pas que je dis ça.
01:06:14 C'est lui qui a tout décidé, les autres...
01:06:16 Il y a 15 ans, il n'y avait pas l'identité
01:06:18 qui ont voté contre son retour.
01:06:20 Il y a aussi une question
01:06:22 de génération.
01:06:24 Oui, moi, je ne veux pas rentrer là-dedans.
01:06:26 Pardonnez-moi. Je ne veux pas rentrer là-dedans
01:06:28 si vous expliquez que ceux qui ont 80 ans
01:06:30 ou 70 ans considèrent qu'on peut frapper
01:06:32 une femme et pas ceux de 20 ans.
01:06:34 C'est l'explication de l'attitude
01:06:36 de Mélenchon.
01:06:38 Ce n'est pas moi.
01:06:40 Je ne retiens pas, si vous me permettez.
01:06:42 Je vois Agnès Verdier-Moligné
01:06:44 qui est un peu choquée, peut-être.
01:06:46 Je ne vous comprends pas. Moi, je ne vous comprends plus.
01:06:48 Mais Mélenchon, c'est le voileur de Catenin.
01:06:50 C'est son lieutenant.
01:06:52 C'est celui qu'il a toujours soutenu.
01:06:54 Mais peut-être disais-je que là, je vous disais...
01:06:56 Agnès Verdier-Moligné est avec nous ce matin.
01:06:58 Le constat est édifié. En France,
01:07:00 c'est le pays le plus taxé de la saison euro.
01:07:02 Presque 1 200 milliards de prélèvements obligatoires.
01:07:04 Mais nos services publics s'effondrent les uns après les autres.
01:07:06 Vous avez tout dit.
01:07:08 Si je voulais résumer votre livre, c'est ça.
01:07:10 Où va l'argent ?
01:07:12 Oui, mais ça fait 40 ans que j'entends ça.
01:07:14 Non, avant, c'était différent.
01:07:16 Avant, on nous disait
01:07:18 on paye beaucoup d'impôts,
01:07:20 mais on en a pour notre argent.
01:07:22 On nous disait, on a des services publics extraordinaires.
01:07:24 On est les meilleurs en santé.
01:07:26 On est formidables en éducation.
01:07:28 On a les meilleurs de partout.
01:07:30 Et puis finalement, quand on regarde,
01:07:32 là, maintenant, tout est en train de s'effondrer,
01:07:34 se déliter, puis on planque la poussière sous le tapis.
01:07:36 Moi, ce que je demande avec ce livre,
01:07:38 c'est est-ce qu'on a le droit,
01:07:40 nous, citoyens français,
01:07:42 de savoir comment on utilise l'argent public ?
01:07:44 Ça marche ailleurs.
01:07:46 Le Parlement fonctionne ailleurs.
01:07:48 Il exerce son rôle
01:07:50 de contrôle de l'exécutif,
01:07:52 d'évaluation des politiques publiques.
01:07:54 Il regarde où va l'argent.
01:07:56 Au Royaume-Uni, en Suède,
01:07:58 en Allemagne.
01:08:00 Mais alors où va l'argent, par exemple, dans l'éducation nationale ?
01:08:02 Justement, c'est la question qu'on se pose.
01:08:04 Vous avez fait un livre pour ça, je vous l'invite.
01:08:06 Laissez parler à Agnès Verdier-Moynier, si c'est possible.
01:08:08 On a dans l'éducation quelque chose
01:08:10 qui est en train de se passer qui est incroyable.
01:08:12 On a des écarts de 10 points sur la lecture,
01:08:14 sur les mathématiques, entre le privé et le public.
01:08:16 Il n'y a pas besoin d'aller chercher très très loin en Europe.
01:08:18 Et pourquoi ?
01:08:20 Non, ce n'est pas l'argent, puisqu'on dépense plus
01:08:22 pour l'école publique.
01:08:24 En plus, en ce moment, on est en train de nous dire
01:08:26 que c'est la faute du privé, parce qu'il n'y a pas assez de mixité sociale dans le privé.
01:08:28 Mais quand on regarde,
01:08:30 par exemple en Seine-Saint-Denis ou dans d'autres départements,
01:08:32 on empêche les classes privées
01:08:34 d'ouvrir parce qu'on dit "on va garder du public".
01:08:36 Donc en fait, on conserve
01:08:38 du public qui ne marche pas.
01:08:40 Les députés, les ministres, vous le savez bien comme moi,
01:08:42 mettent leurs enfants dans le privé.
01:08:44 Et pendant ce temps-là,
01:08:46 ils refusent de regarder que le système public
01:08:48 qu'on finance, finalement,
01:08:50 devient de pire en pire pour nos enfants.
01:08:52 Je suis d'accord avec vous, mais qu'est-ce qu'il faut faire ?
01:08:54 C'est-à-dire que j'entends
01:08:56 l'État obèse, j'entends trop
01:08:58 d'administration, j'entends
01:09:00 de l'argent dilapidé.
01:09:02 Qu'est-ce qu'il faut faire ?
01:09:04 Il faut allumer la lumière.
01:09:06 C'est-à-dire ?
01:09:08 Il y a un moment, il faut qu'on réponde aux questions quand on les pose.
01:09:10 Par exemple, sur un autre sujet,
01:09:12 les comptes de l'INSP, la nouvelle ENA.
01:09:14 On les a demandé, nous,
01:09:16 la fondation YFRAP, en décembre.
01:09:18 On n'a toujours pas les comptes.
01:09:20 - Mais ça, c'est un épiphénomène, les comptes de l'ENA.
01:09:22 - Non, non, non, c'est partout.
01:09:24 On revient sur l'éducation.
01:09:26 Vous croyez qu'on a le budget de chaque
01:09:28 établissement scolaire en France et qu'on peut l'obtenir
01:09:30 et qu'on peut savoir combien on dépense exactement
01:09:32 par élève et par an sur l'ensemble du territoire
01:09:34 et par établissement ? Maintenant, on ne peut pas le savoir.
01:09:36 - Je vais reprendre.
01:09:38 Je vais reprendre. Sur 1 000 euros
01:09:40 d'argent public. - Absolument.
01:09:42 - Sur 1 000 euros d'argent public, je disais tout à l'heure,
01:09:44 si c'est 4 euros simplement,
01:09:46 le régalien, en fait, c'est 60 euros, simplement.
01:09:48 Sur 1 000 euros, 60 euros. Donc, je vous pose
01:09:50 la question. Par exemple, sur 1 000 euros,
01:09:52 je vois que
01:09:54 sur la protection sociale,
01:09:56 on dépense 572 euros.
01:09:58 Sur 1 000 euros,
01:10:00 572 euros dans la protection sociale.
01:10:02 - 800 milliards d'euros, par an.
01:10:04 - Dans la protection sociale, il y a les retraites,
01:10:06 262 euros, et la santé,
01:10:08 195 euros. Est-ce que ces deux
01:10:10 postes-là, est-ce que c'est trop ?
01:10:12 Est-ce qu'on dépense trop ? 195 euros,
01:10:14 je vous le rappelle, pour la santé,
01:10:16 sur 1 000 euros d'argent public,
01:10:18 262 pour la retraite.
01:10:20 Est-ce que ces deux postes-là, qui sont quasiment
01:10:22 les deux plus importants, c'est trop ?
01:10:24 Oui ou non ? - Oui, on dépense
01:10:26 trop partout. C'est ça, le problème.
01:10:28 Et quand vous en parlez avec
01:10:30 ceux qui connaissent le mieux le sujet, qui sont en ce
01:10:32 moment en train d'essayer de trouver des économies,
01:10:34 notamment à Bercy, ils disent le problème. C'est pas
01:10:36 qu'il y a une grosse fuite quelque part. Il y a
01:10:38 des petites fuites partout, dans tout le
01:10:40 système. - Où, précisément ?
01:10:42 Les retraites ? - Non mais regardez, vous parlez
01:10:44 de l'assurance maladie. On dépense 4 milliards
01:10:46 en transports sanitaires. C'est normal, ça ?
01:10:48 Ben non, c'est pas normal.
01:10:50 - Pardonnez-moi, mais je comprends pas.
01:10:52 - Les transports sanitaires, c'est les taxis pour emmener
01:10:54 les personnes à l'hôpital.
01:10:56 - Et pourquoi ça serait pas normal ?
01:10:58 Pourquoi c'est pas normal ? Expliquez, il faut que vous m'expliquiez.
01:11:00 - C'est pas normal parce qu'à un moment,
01:11:02 il y a beaucoup, finalement, de
01:11:04 transports de confort qui ne devraient pas être
01:11:06 remboursés par l'assurance maladie. On a beaucoup
01:11:08 plus de personnel administratif qu'en Allemagne,
01:11:10 dans nos hôpitaux. On le sait.
01:11:12 - Il y a 40% à la PHP de gens
01:11:14 qui n'ont jamais vu un malade.
01:11:16 40%. Avant, il y en avait entre 15 et 20%.
01:11:18 - À un moment, on nous dit "il faut rajouter de l'argent à l'hôpital public".
01:11:20 Mais c'est pas comme ça que ça va fonctionner.
01:11:22 Est-ce que ça ira mieux ? Mais quand je dis
01:11:24 "allumer la lumière", il faut poser la question sur
01:11:26 chaque organisation publique, comment elle dépense
01:11:28 l'argent. Par exemple, afficher le taux d'absentéisme
01:11:30 sur toutes les façades
01:11:32 de tous les organismes publics de France.
01:11:34 Parce que, par exemple, quand il y a eu le problème des EHPAD,
01:11:36 vous vous en souvenez, le scandale Eurpea ?
01:11:38 Le ministère avait dit qu'il publierait pour chaque
01:11:40 maison de retraite le taux d'absentéisme.
01:11:42 Vous croyez qu'ils l'ont fait ? - Mais il y a combien d'absentéisme ?
01:11:44 - Il y a des niveaux d'absentéisme hallucinants.
01:11:46 - Mais combien, dites-moi ?
01:11:48 - Je vais vous lire.
01:11:50 - Par exemple, à la PHP, il y a combien d'absentéisme ?
01:11:52 - On arrive sur certains hôpitaux
01:11:54 et c'est le plus brouillé possible
01:11:56 parce qu'ils additionnent plusieurs hôpitaux pour pas
01:11:58 qu'on sache exactement sur chaque hôpital
01:12:00 combien il y a d'absentéisme.
01:12:02 - Comment vous le savez, vous ? - Parce qu'on a les bilans sociaux,
01:12:04 on fait des demandes, on fait des requêtes à la commission
01:12:06 d'accès aux documents administratifs qui a été créée.
01:12:08 - Et à la PHP, par exemple, il y a combien d'absentéisme ?
01:12:10 - Ça peut aller jusqu'à 30 jours par agent et par an.
01:12:12 Parfois 20 jours, parfois 25 jours.
01:12:14 - Ça peut aller, mais en moyenne, parce que ça ne veut rien dire.
01:12:16 - Mais ça dépend des hôpitaux.
01:12:18 - Il faut être plus précis.
01:12:20 - Entre 20...
01:12:22 Oui, mais le problème,
01:12:24 pourquoi je ne peux pas...
01:12:26 - Pour que vous soyez précis. - Dans le privé, c'est 17 jours.
01:12:28 - 17 jours d'absentéisme ? - Et on peut arriver,
01:12:30 par exemple, dans les caisses primaires...
01:12:32 - Vous, non, mais dans les caisses primaires d'assurance maladie,
01:12:34 on peut arriver jusqu'à 69 jours d'absence par agent et par an, en moyenne.
01:12:38 Donc, on a des niveaux d'absence.
01:12:40 Et il y a un délitement du travail.
01:12:42 On le sait. On le sait aussi dans le privé.
01:12:44 Mais en ce moment, dans le public, ça s'est aggravé.
01:12:46 On n'arrive plus à obtenir les bilans sociaux,
01:12:48 justement, là où il y a les chiffres sur l'absentéisme,
01:12:50 dans les communes, dans les régions, dans les départements.
01:12:54 En ce moment, on est en train de les demander.
01:12:56 On a beaucoup plus de mal qu'avant à les obtenir.
01:12:58 Pourquoi ? Parce qu'on ne veut pas faire la transparence sur ces sujets-là.
01:13:01 Parce que nous, on fait des palmarès, des classements,
01:13:03 sur les villes, sur les départements, sur les hôpitaux, sur les régions.
01:13:07 Et plus ça va, moins on a accès à la donnée.
01:13:09 Vous savez, Le Point faisait un classement des hôpitaux et des cliniques.
01:13:12 - Oui, ils ne peuvent plus le faire. - Ah ben oui, pourquoi ?
01:13:14 - Arrêtez de... - Pourquoi tout d'un coup, on leur bloque l'accès ?
01:13:17 - Ils ne peuvent plus. Mais moi, ce qui m'intéresse, je le répète,
01:13:19 la protection sociale sur 1 000 euros, je le répète, il y a 572 euros.
01:13:23 L'idée en France, c'est qu'on redistribue trop, qu'on donne trop.
01:13:26 Mais là, il faut que vous me donniez des exemples précis
01:13:29 où on va faire des économies en ne donnant pas.
01:13:32 Et moi, c'est ça que j'attends, d'en retrouver à l'argent.
01:13:35 Donnez-moi des exemples précis.
01:13:37 - Mais les exemples précis, on les a partout.
01:13:39 Je vous ai donné l'exemple de l'éducation.
01:13:41 C'est 3 000 euros de plus par élève et par an dans un lycée public
01:13:43 par rapport à un lycée privé sous contrat.
01:13:45 Là, ce n'est pas compliqué de faire des économies.
01:13:47 Il suffit de basculer sur les modes de financement du privé
01:13:50 et l'ensemble de l'éducation en France, et vous avez une meilleure qualité,
01:13:53 parce qu'à la fin, la qualité est meilleure,
01:13:55 et vous avez 29 milliards d'euros d'économies.
01:13:57 Sur les questions que vous m'avez posées d'aide sociale,
01:14:00 parce que c'est un peu ça que vous posez,
01:14:02 ce n'est pas que la protection sociale.
01:14:04 - À qui on ne donne plus ou à qui on donne trop ?
01:14:06 - C'est la question de combien on donne pour ne pas travailler,
01:14:08 parce que ça aussi, c'est un sujet.
01:14:10 Aujourd'hui, et je le dis dans mon livre,
01:14:12 sur un peu moins de 2 millions de personnes qui sont à RSA aujourd'hui,
01:14:15 combien sont inscrites à Pôle emploi, d'après vous ?
01:14:18 40 %. Seulement 40 % aujourd'hui des personnes qui touchent le RSA
01:14:23 sont inscrites dans une démarche de recherche de l'emploi.
01:14:26 - Ça veut dire que ceux qui ne sont pas inscrits à Pôle emploi,
01:14:28 on ne leur donne pas le RSA ?
01:14:30 - Ça veut dire qu'à un moment, dans les pays du nord de l'Europe,
01:14:32 il y a de la générosité, j'ai tous les chiffres là,
01:14:34 en fonction de la composition des foyers,
01:14:36 combien il y a d'aides versées.
01:14:38 Il y a beaucoup de générosité dans beaucoup de pays.
01:14:40 Mais il y a des devoirs.
01:14:42 - Le RSA, c'est combien d'argent public par an ?
01:14:45 - Le RSA, on est autour de 10 milliards.
01:14:47 Mais il n'y a pas que le RSA.
01:14:49 Il y a 130 milliards d'aides.
01:14:51 130 milliards d'aides, c'est aussi
01:14:53 l'allocation adulte handicapé, par exemple.
01:14:56 Aujourd'hui, il y a 1,4 million de personnes qui y sont.
01:14:59 - Mais ça, c'est bien.
01:15:00 - C'est bien, mais le problème, c'est qu'on a une augmentation
01:15:03 exponentielle du nombre de personnes qui touchent
01:15:05 l'allocation adulte handicapé.
01:15:07 - Mais à juste titre ou pas ? Est-ce que c'est légitime ?
01:15:09 Est-ce que ces gens sont handicapés ?
01:15:11 - La Cour des comptes a montré que, dans beaucoup de cas,
01:15:13 on passe du RSA à l'allocation adulte handicapé,
01:15:15 parce que l'allocation adulte handicapé, aussi,
01:15:17 est mieux disante en termes de financement.
01:15:20 Vous passez de 500 et quelques à 900 et quelques.
01:15:22 - Est-ce que ceux qui touchent l'allocation handicapé
01:15:26 sont handicapés ? C'est ça, quand même, les vraies questions.
01:15:29 - La question, c'est qu'il y a des départements où il y a
01:15:31 beaucoup plus de handicapés que dans d'autres départements.
01:15:33 - Vous voulez dire que c'est les fraudeurs, non ?
01:15:35 - Il faut vraiment des éléments tangibles,
01:15:38 parce qu'autrement, on est dans le flou.
01:15:40 - Il y a de la fraude, je le chiffre dans le livre.
01:15:42 C'est une dizaine de milliards de fraudes par an
01:15:45 sur les prestations sociales.
01:15:46 - La fraude sociale, ça représente combien, à votre avis ?
01:15:49 - À peu près 20 milliards d'euros par an,
01:15:51 sur l'ensemble de la fraude sociale.
01:15:52 Mais il n'y a pas que de la fraude aux prestations,
01:15:54 il y a aussi de la fraude aux cotisations.
01:15:56 Vous entendez souvent autour de vous,
01:15:58 "Ne me déclarez pas plus de tendeur, parce que je vais perdre
01:16:00 mes droits aux aides que j'ai à côté."
01:16:03 Vous l'avez entendu, tout le monde l'a entendu en France.
01:16:05 Ça, c'est de la fraude, évidemment, aussi, aux cotisations.
01:16:09 - Donc ça, c'est la réforme de l'État qu'il faut mettre en place.
01:16:11 Mais comment on fait, à ce moment-là ?
01:16:12 Parce que je vous entends, Nicolas Bavérez dit la même chose.
01:16:15 - On a fait des propositions, et je les redis dans le livre.
01:16:18 Rendre imposables les aides.
01:16:20 Ça permet que Bercy connaisse tout.
01:16:23 Parce qu'aujourd'hui, l'opacité, c'est que finalement,
01:16:27 on n'a pas de lien réel entre ce qui se passe au niveau
01:16:32 de l'imposition au niveau fiscal et ce qui se passe au niveau social.
01:16:35 Tout est fait pour que, on l'avait demandé ça aussi,
01:16:38 l'accès aux données par ménage de ce qui est versé,
01:16:42 sans avoir le nom des ménages, évidemment,
01:16:44 sur l'ensemble du territoire.
01:16:45 Impossible de l'obtenir.
01:16:46 - Alors là où vous avez raison, c'est qu'il faudrait
01:16:48 que chacun qu'on sache ce qu'en fait chacun touche.
01:16:53 Parce qu'il y a effectivement des gens qui sont salariés,
01:16:56 mais il y en a d'autres qui ont des aides à la cantine,
01:16:59 des aides partout.
01:17:00 Et à l'arrivée, ils ont autant de revenus que ceux qui travaillent.
01:17:03 - Mais ils ne sont pas imposables.
01:17:05 - Et ça, c'est une vraie réforme.
01:17:06 - Parce que le problème...
01:17:08 - Et on saurait qui touche quoi.
01:17:10 Parce que quand on dit j'ai 1200 euros par mois,
01:17:13 mais en fait, tu as des aides que les autres n'ont pas,
01:17:15 donc ce qui augmente ton revenu, je cite "aide à la cantine".
01:17:19 - Mais le problème que nous avons, c'est que plus nous payons d'impôts,
01:17:23 finalement, plus nous avons en face le devoir de...
01:17:28 - Mais on paye moins d'impôts quand même nous en France ?
01:17:30 - Non, pas du tout.
01:17:31 - Je ne parle pas des protections, je ne parle pas des cotisations sociales
01:17:36 et je ne parle pas des charles, je parle en impôts sur le revenu.
01:17:39 J'ai l'impression que l'impôt sur le revenu a baissé,
01:17:42 notamment pour les tranches les plus hautes.
01:17:44 - Non, mais là, vous ne pensez pas à la CSG.
01:17:46 Quand vous regardez la France, l'Allemagne et l'Italie par exemple,
01:17:49 en part de richesse nationale, on est au même niveau
01:17:51 quand on additionne impôts sur le revenu et CSG
01:17:54 que les Allemands ou les Italiens.
01:17:55 - C'est ça. C'est-à-dire que la CSG c'est combien ? C'est 10% ?
01:17:57 - De quoi ? Oui, 9,2%.
01:17:59 - Tout le monde a la CSG en France.
01:18:01 - Alors, pas tout le monde, parce qu'il y a des aides sociales
01:18:04 qui ne sont pas soumises à la CSG.
01:18:05 Il y en a qui sont soumises à la CRDS et d'autres à la CSG,
01:18:07 mais globalement, c'est assez rare qu'elles soient soumises à la CSG.
01:18:10 Mais après, c'est vrai que même les bas salaires sont soumis à la CSG,
01:18:14 alors qu'ils ne sont pas soumis à l'impôt sur le revenu.
01:18:16 On rentre dans l'impôt sur le revenu qu'à partir de 15 000 euros,
01:18:18 à peu près, quand on est célibataire par an.
01:18:21 Donc, évidemment, il y a beaucoup de gens qui ne sont pas soumis
01:18:23 à l'impôt sur le revenu, puisqu'il n'y a que 45%
01:18:28 qui finalement, des ménages français, qui payent l'impôt sur le revenu.
01:18:31 Et ça aussi, ça distend le lien avec où va l'argent finalement.
01:18:35 Parce qu'on explique beaucoup aux Français qu'ils ne payent pas l'impôt,
01:18:37 alors que ce n'est pas tout à fait vrai.
01:18:38 Ils payent de la CSG, ils payent de la TVA, ils payent de la TICPE,
01:18:42 ils payent énormément de taxes en réalité.
01:18:44 – Et ça, cette dérive-là, elle date de quand pour vous ?
01:18:46 – Elle date finalement, je pense, du début des années 80,
01:18:50 où on a créé… – Les Français amitairans.
01:18:54 – Non mais, on a créé à la fois, on a pris des décisions
01:18:57 qui étaient délétères pour la France.
01:18:59 La retraite à 60 ans, la création du statut de la fonction publique hospitalière
01:19:04 et des collectivités locales, statut à vie, dans aucun autre pays.
01:19:08 On a choisi de faire ça dans ces années-là, dans les années 80.
01:19:11 Ensuite, qu'est-ce qui s'est passé ?
01:19:13 La création de la CSG dans les années 90.
01:19:15 – Au cœur.
01:19:16 – Et puis, petit à petit, toujours cette surfiscalisation.
01:19:19 Et puis, le fait de ne pas regarder où va la dépense.
01:19:22 Le fait de laisser le Parlement dans son coin,
01:19:24 de faire un peu l'amusement avec les questions au gouvernement, etc.
01:19:28 – Et on pourrait revenir en arrière ou pas ?
01:19:30 – Mais bien sûr !
01:19:31 – Mais en combien de temps ?
01:19:32 – Je propose dans mon livre 20 principes.
01:19:34 – Et pourquoi ils ne le font pas, Emmanuel Macron ?
01:19:36 Il doit avoir prévenu votre analyse.
01:19:37 – 20 principes, mais qui sont…
01:19:39 Ce n'est pas des recettes pour économiser, c'est des principes de base.
01:19:42 C'est obliger tous les organismes publics à publier leurs comptes,
01:19:46 à donner leurs bilans sociaux.
01:19:48 – Et parce qu'ils ne sont pas publiés, les comptes des organisations publiques ?
01:19:51 – Vous avez déjà récupéré les comptes d'un opérateur de l'État facilement, en France ?
01:19:58 – Non mais, la Cour des comptes le fait.
01:19:59 – La Cour des comptes ?
01:20:00 – Oui, mais tout le monde n'est pas à la Cour des comptes,
01:20:02 tous les citoyens français ne sont pas à la Cour des comptes.
01:20:03 Et la Cour des comptes fait un bon travail sur beaucoup de sujets,
01:20:06 d'ailleurs je cite beaucoup de rapports dans mon livre.
01:20:08 Mais à quel moment est-ce qu'elle alerte ?
01:20:10 Quand est-ce qu'elle a alerté pendant le "quoi qu'il en coûte" ?
01:20:12 Elle le fait après, à postériori, elle dit "ah oui, on a trop dépensé".
01:20:15 Mais au moment où on dépense trop, il n'y a personne.
01:20:18 – Parce qu'ils font de la politique.
01:20:19 – Au moment où on voit qu'on va vers l'inflation.
01:20:21 Nous on a tiré la sonnette d'alarme depuis 2020,
01:20:24 la Fondation y frappe en disant "attention, toute cette débauche de dépenses,
01:20:27 le fait qu'on arrête le travail, qu'on arrête l'économie,
01:20:29 qu'on arrête de produire, ça va créer de l'inflation".
01:20:31 – Le mandat qui vient de s'achever devait être celui
01:20:34 de la plus forte baisse d'impôt depuis le début de la Vème République.
01:20:36 Là, il est celui où on en aura vu le pic de la fiscalité française.
01:20:39 2022 a en effet été l'année où les Français et leurs entreprises
01:20:42 ont payé le plus d'impôts depuis les années 90,
01:20:45 avec 45,2% de taux de prélèvement obligatoire, triste record.
01:20:49 En Allemagne c'est combien par exemple ?
01:20:51 – C'est 10 points de moins à peu près.
01:20:53 – 10 points de moins. Audrey Vertot, parce que c'est passionnant,
01:20:56 évidemment c'est un peu technique.
01:20:57 – 10 points de moins de dépenses et à peu près 5 points de moins d'imposition.
01:21:01 Donc ça veut dire quoi ?
01:21:03 Ça veut dire qu'on est tout à fait capable,
01:21:05 d'ailleurs je donne un exemple à Banque de France, c'est super intéressant.
01:21:08 Le gouverneur de la Banque de France a décidé il y a quelques années
01:21:10 de faire des économies.
01:21:11 Il avait dit qu'il voulait faire 8% d'économies ou 10%.
01:21:14 Finalement il a fait 18% d'économies sur son budget en euros courants.
01:21:18 Ça veut dire quoi ?
01:21:19 Ça veut dire que si on appliquait à la France,
01:21:20 ce qu'a fait la Banque de France pour son propre budget,
01:21:23 ce serait 270 milliards d'économies qu'on pourrait obtenir sur l'ensemble…
01:21:27 – Il est 10h33, on est très en retard.
01:21:29 Audrey Vertot nous rappelle les titres. Pardonnez-moi Audrey.
01:21:31 [Musique]
01:21:34 – 12e journée de mobilisation demain contre la réforme des retraites.
01:21:38 Jusqu'à 600 000 personnes sont attendues dans les rues.
01:21:41 Du côté des perturbations, la SNCF prévoit 4 TGV sur 5,
01:21:45 3 TER sur 5, 1 intercité sur 5,
01:21:48 20% du trafic aérien devrait être perturbé.
01:21:51 En revanche, le trafic devrait être quasi normal dans le métro et le RER à Paris.
01:21:56 Vous l'avez sûrement remarqué, dans les rayons de vos supermarchés,
01:21:58 le Nutri-Score est affiché sur une partie des produits.
01:22:01 L'association UFC Que Choisir demande de le rendre obligatoire
01:22:04 sur tous les produits, y compris ceux qualifiés de "mauvais".
01:22:07 Entre 2015 et 2022, l'association a constaté une bonification des recettes
01:22:11 dans les rayons où le Nutri-Score est affiché.
01:22:14 Enfin, Donald Trump accuse Emmanuel Macron, je cite,
01:22:17 de "lécher le cul" de son homologue chinois Xi Jinping
01:22:20 après sa visite à Pékin.
01:22:22 Pendant une interview, l'ancien président américain est revenu
01:22:24 sur les propos polémiques d'Emmanuel Macron.
01:22:26 Il avait appelé l'Union européenne à ne pas suivre l'Amérique ou la Chine
01:22:29 sur la question de Taïwan.
01:22:31 - L'aide française explose, les aides sociales favorisent l'assistanat,
01:22:34 la SNCF et la RATP sont un gouffre financier pour l'État.
01:22:38 Mais vous allez revenir parce que votre livre est passionnant
01:22:41 et on pourrait en parler pendant une heure.
01:22:43 Vous parlez de la haine des riches également et vous citez cet exemple fou.
01:22:46 Cette haine est bien ancrée, martelée, elle est même financée
01:22:49 par nos deniers publics.
01:22:51 Sur l'exercice 2018-2019 par exemple, Oxfam a reçu plus d'un million d'euros
01:22:56 de subventions publiques pour sortir tous les deux ou trois mois
01:22:59 un rapport disant en gros que les riches gagnent trop
01:23:02 et qu'il faut augmenter la pression fiscale.
01:23:04 Et même en janvier 2023...
01:23:07 [Rire]
01:23:09 - En janvier 2023, propose dans un rapport intitulé "la loi la plus riche"...
01:23:14 [Rire]
01:23:16 Bon, bref, allez j'arrête.
01:23:18 - En réalité...
01:23:20 - Donc c'est très intéressant.
01:23:22 - Ceux qui travaillent sont super imposés.
01:23:25 On est dans un système qui finalement a beaucoup de passagers clandestins
01:23:29 et si on ne fait pas quelque chose, on efface vélitement
01:23:32 à la fois l'économie de la France mais aussi sur l'ensemble
01:23:35 de nos services publics.
01:23:37 - Si on peut prendre quatre mois pour avoir un rendez-vous pour un passeport,
01:23:40 on n'est pas dans un pays qui fonctionne.
01:23:42 On est dans un pays où tout part à volo.
01:23:45 - Mais c'est la tierce mondialisation de la France.
01:23:48 - Alors qu'on est le pays le plus taxé et le plus dépensier.
01:23:51 Donc il faut vraiment qu'on mette ce sujet sur la table.
01:23:53 - Je suis très très en retard.
01:23:55 C'est vraiment la tierce mondialisation de ce pays qui est en place
01:23:58 et que si on ne fait rien...
01:24:00 Mais oui, vous pouvez sourire, je n'y peux rien.
01:24:02 C'est effectivement la vérité des chiffres.
01:24:04 Merci vraiment à tous.
01:24:06 Je remercie Anouk Forté qui était à la réalisation,
01:24:09 Ludovic qui était à la vision,
01:24:11 Rodrigue Leprado était au son,
01:24:13 merci à Marine Lanson, à Florian Doré,
01:24:15 toutes les émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
01:24:17 Vous revenez, je vous jure, vous revenez.
01:24:19 On vous donne une vraie demi-heure et on va faire ce sujet.
01:24:22 Pour le moment, où va votre argent ?
01:24:24 Des dépenses qui explosent, des services publics qui se dégradent,
01:24:26 le scandale français, ce que tout le monde voit d'ailleurs.
01:24:28 L'histoire du passeport et de la carte d'identité.
01:24:32 Je me souviens, ma première carte d'identité,
01:24:34 je suis allé à la préfecture de Nantes, j'avais 14 ans,
01:24:37 elle a été faite en 24 heures.
01:24:39 En 24 heures, même pas, je crois, elle a été faite sur place.
01:24:41 C'était en 78, je me souviens très bien.
01:24:43 Donc on est dans l'ère de la débrouille.
01:24:45 Bien sûr.
01:24:46 C'est l'effet du Covid, il y a eu...
01:24:48 Oui, bon allez.
01:24:49 Bonne chance à vous.
01:24:50 Bonne chance à vous.
01:24:51 Le journal.info sort aujourd'hui.
01:24:53 Laurent Geoffrin, vive la presse.
01:24:55 Merci.
01:24:56 Vive la liberté d'expression.
01:24:58 Vive le journalisme.
01:24:59 Vive Laurent Geoffrin.
01:25:00 Bravo.
01:25:01 Aujourd'hui.
01:25:02 C'est une bonne conclusion.
01:25:03 Vive la France, aussi, un peu.
01:25:06 Et Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:25:11 [Rire]