Atteints de la maladie de Charcot, ces Français font le choix du suicide assisté en Suisse

  • l’année dernière
Des malades, qui se savent condamnés, font le choix de préparer leur mort. Si cela n'est pas possible en France, beaucoup se rendent en Suisse pour bénéficier d'un suicide assisté. C'est le cas de l'ancien journaliste Charles Biétry, atteint de la maladie de Charcot, qui a confié avoir préparé son suicide assisté dans le pays frontalier. 

Category

🗞
News
Transcript
00:00 À 79 ans, Charles Bietri se sait condamné.
00:03 Après avoir confié être atteint de la maladie de Charcot,
00:06 l'ancien journaliste a expliqué avoir déjà anticipé sa fin de vie en Suisse.
00:10 « On a tout organisé avec ma femme et mes enfants.
00:13 Je ne veux pas être branché sur une machine pour respirer alors qu'il n'y a plus rien, plus d'avenir.
00:18 Je ne veux pas souffrir et surtout faire souffrir ma famille.
00:21 Je me suis inscrit en Suisse pour le suicide assisté.
00:24 Tous les papiers sont signés. »
00:25 D'autres Français ont fait la même démarche.
00:28 C'est le cas de Christelle que l'on voit sur ces photos.
00:30 Elle a été diagnostiquée en 2020 de la maladie de Charcot.
00:34 Aucun médicament ne la soigne ou la soulage.
00:36 Alors très rapidement, elle démarre le processus de suicide assisté en Suisse.
00:41 Un an plus tard, elle s'éteint aux côtés de sa fille Salomé.
00:44 « On savait que c'était une maladie qu'allait être incurable,
00:48 où il n'y avait pas de traitement, où il n'y avait pas d'autre issue que la mort.
00:53 La question ne s'est même pas posée pour ma maman.
00:56 Elle nous a dit directement, si je dois mourir, je veux choisir quand et comment. »
01:01 Un choix qui a un coût financier.
01:03 C'est pour cette raison que des associations se battent
01:06 pour une avancée de la loi concernant les maladies neurodégénératives.
01:10 « Aller en Suisse dans le cadre d'un suicide assisté,
01:12 ça coûte 9 000, 10 000 euros.
01:14 Et puis il faut pouvoir évidemment avoir les moyens physiques
01:16 puisqu'il faut se déplacer et être accompagné,
01:20 alors que tout cela pourrait se faire chez soi, à domicile ou à l'hôpital.
01:25 Si nous avions enfin une grande loi de liberté en France. »
01:28 À ce sujet, un projet de loi doit être présenté d'ici la fin de l'été.

Recommandée