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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00 Bonsoir à tous pour l'Or des Pro 2 avec Gilles-William Golles, Nadel Geoffroy Lejeune,
00:05 avec Olivier D'Artigolle et Jérôme Béglé.
00:07 L'information vient de tomber à l'instant, puisqu'on va partir tout de suite à Marseille.
00:12 Ça fait plus de 40 heures que les marins pompiers se relaient afin de retrouver des rescapés.
00:17 Et les heures défilent et l'espoir de retrouver des survivants évidemment s'éloigne.
00:21 D'ailleurs un sixième corps a été retrouvé, l'information est tombée il y a quelques instants.
00:26 Thibaut Marcheteau, on vient de l'apprendre, je le répète.
00:29 Un sixième corps qui a été retrouvé et les opérations qui continuent des marins pompiers.
00:35 Effectivement Elliot, on se trouve ici devant l'église Saint-Michel à Marseille,
00:42 dans le cinquième arrondissement de Marseille et à quelques mètres d'ici, c'est la rue de Thivoli,
00:46 la rue où il y a eu cet effondrement de ce week-end.
00:48 Et effectivement on vient de l'apprendre, une sixième personne a été identifiée dans ces effondrements,
00:53 un sixième corps sans vie.
00:54 Nous sommes donc à deux personnes qui sont activement recherchées par les secours.
00:57 Depuis maintenant plus de 40 heures effectivement.
01:00 Derrière nous se tire une messe en hommage aux personnes victimes de cet effondrement.
01:04 On a vu il y a quelques minutes maintenant le maire de Marseille, Benoît Payan,
01:09 un petit peu plus tôt dans la journée, il avait affirmé que tout était mis en œuvre pour retrouver les victimes.
01:16 Jusqu'à midi on avait un bilan de quatre personnes décédées et encore beaucoup d'espoir,
01:21 beaucoup de rescapés que l'on cherchait.
01:23 Effectivement on vient de l'apprendre, il y a quelques secondes, un sixième corps a été retrouvé dans les décombres.
01:30 C'est une mission très compliquée pour les secours, ils évoluent dans un environnement très compliqué
01:35 avec beaucoup de débris qui menacent les bâtiments autour de l'immeuble qui s'est effondré.
01:42 Beaucoup de moyens sont en place, des caméras thermiques mais également beaucoup de robots,
01:46 des chantiers, 500 mètres cubes de débris ont été retirés mais cela n'a pas suffi.
01:51 Un sixième corps a donc été identifié aujourd'hui.
01:55 Après plus de 40 heures de recherche, deux personnes restent encore à être identifiées.
02:01 On espère évidemment qu'un miracle et que cette personne-là puisse être récupérée par les secours saines et sauves.
02:07 Merci Thibault Marcheteau, merci à Loïc Tontat qui vous accompagne.
02:11 Effectivement ce sixième corps retrouvé, il reste deux personnes portées disparues,
02:17 potentiellement sous les décombres et je le répète, ça fait 40 heures que les marins pompiers de Marseille
02:25 sont sur le terrain, ils sont plus d'une centaine sur le terrain à essayer de déblayer pierre par pierre.
02:32 C'est un travail qui est chirurgical.
02:34 Alors on peut avoir que de la compassion pour les victimes, pour les familles évidemment,
02:38 rendre hommage aux marins pompiers mais il n'y a pas de débat.
02:41 Qu'est-ce qu'on peut dire de plus aujourd'hui Jérôme Begle ?
02:44 Moi ce qui me frappe c'est que depuis trois semaines, Marseille est pour de mauvaises raisons toujours au sommet d'actualité.
02:53 Il y a eu la semaine dernière ce règlement de compte avec trois personnes qui ont été tuées en une seule nuit dans la ville.
02:59 Quelques jours plus tard, une grosse semaine plus tard, il y a l'effondrement de cet immeuble et de deux immeubles à côté visiblement,
03:06 puis l'incendie. On relève ce soir six victimes et il y en aura peut-être malheureusement une ou plusieurs autres dans les heures à venir.
03:13 On connaît les difficultés financières et économiques de la ville, on sait que certains de ces immeubles ont été mal entretenus,
03:22 que ce soit par des personnes privées.
03:23 Ce n'est pas le cas pour celui-ci.
03:24 Ce n'est pas le cas pour celui-ci mais...
03:26 Sur l'entretien de l'immeuble.
03:28 On ne sait pas exactement, on pense que c'est une explosion au gaz mais il y a encore un doute.
03:32 On entendra certains témoignages qui disent...
03:34 Marseille qui est une ville si belle, si chargée, d'histoire, si diverse, effectivement c'est une ville qui est depuis 15 jours vraiment martyr.
03:46 Martyr et s'il faut bien distinguer les sinistres, Marseille est plongée, vous avez raison, une nouvelle fois dans une forme de traumatisme.
03:53 La une de la Provence ce matin c'était le cauchemar ou l'enfer.
03:58 Ce qui est vrai c'est que sans faire le lien avec ce qui s'était passé rue d'Aubagne en 2018, forcément les Marseillais revivent le même enfer.
04:08 On va voir le sujet avec tous les témoignages et je vous redonne la parole juste après bien sûr.
04:12 A chaque fois, la même tristesse et incompréhension.
04:17 Ce nouvel effondrement restera sans doute gravé dans la mémoire des Marseillais, tous choqués après ce drame.
04:24 Donc je pense que c'est important que chacun puisse dans le cadre des fonctions qui est les siennes, de pouvoir nous accompagner et accompagner surtout les Marseillaises et les Marseillais et qu'on puisse aussi rassurer.
04:37 D'autant plus que ce n'est pas la première fois que la cité phocéenne est endeuillée.
04:41 Le 11 janvier 1981, 8 personnes meurent et 16 sont blessées dans le quartier pauvre du Canet lors de l'écroulement de leur résidence.
04:49 Le 20 juillet 1996, une explosion due au gaz souffle un immeuble de 7 étages près de la gare, faisant 4 morts et 26 blessés.
04:58 Dernier effondrement en date, celui de deux immeubles insalubres de la rue d'Aubagne en novembre 2018, 8 personnes avaient perdu la vie.
05:06 Ça nous rappelle tous la rue d'Aubagne, c'est pour ça que je suis là. La cause n'est pas la même mais le traumatisme est le même.
05:10 J'ai une énorme pensée pour les familles qui sont toujours bloquées sous les décombres.
05:15 Même si l'hypothèse d'une insalubrité de l'immeuble qui s'est effondrée ce dimanche semble écartée par les autorités,
05:21 la question de l'habitat est centrale à Marseille.
05:23 Selon les ONG, 40 000 personnes vivent dans des taudis dans la cité phocéenne.
05:29 Jean-Luc Mélenchon, l'ancien député des Bougeronnes, a réagi hier en disant "mais pourquoi le malheur frappe si souvent à la même porte Olivier D'Artigolle ?"
05:38 Est-ce que c'est un sentiment que vous partagez ?
05:41 Jérôme a eu raison de rappeler les événements terribles des derniers mois à Marseille.
05:49 Il est important de signaler que nous ne sommes pas là dans quelque chose de comparable, en effet ça a été dit, de la rue d'Aubagne.
05:56 Il est important aussi de le dire, on l'a dit, mais le très grand professionnalisme des équipes de secours,
06:02 leur coordination sur l'ensemble, que ce soit du niveau national, départemental, municipal,
06:08 et une ville qui quand même, moi je connais bien Marseille et j'adore cette ville, tient bon malgré tout.
06:16 C'est-à-dire il y a aussi de la solidarité, on a eu des témoignages très forts de résidents.
06:24 Là on est sur un décompte terrible avec un espoir très faible pour les dernières vies,
06:34 mais je trouve que cette ville continue à tenir, avec tout ce que tu as dit, elle continue à tenir.
06:40 Et c'est vrai que quand on a cette information qui tombe, Geoffroy Lejeune, il y a la sidération, il y a le choc,
06:46 il n'y a pas eu de polémique pendant l'instant, je n'ai pas vu de message, et c'est d'ailleurs très intéressant de voir ça,
06:52 parce que parfois quand on avait vu des drames, notamment en France, très rapidement la polémique s'est installée quasiment dans l'heure,
07:00 notamment sur les réseaux sociaux. Là absolument pas, il y a une sorte d'union nationale, et de calme, notamment chez les responsables politiques.
07:06 C'est parce qu'il n'y a pas grand-chose à dire en fait, c'est la malédiction, donc ça tombe, ça frappe, et puis c'est très compliqué,
07:12 il n'y a pas grand-chose à commenter en fait à partir de ce drame. Il aurait pu y avoir une polémique, je pense,
07:17 et si on avait exhumé, et Dieu merci, heureusement pour lui on n'a pas la mémoire assez longue, les propos d'Emmanuel Macron
07:22 la dernière fois qu'il s'est rendu dans cette ville pour expliquer ce qui allait changer grâce à lui, c'est-à-dire qu'il est venu...
07:25 Le Marseille en grand.
07:26 Le Marseille en grand, c'est-à-dire un plan de rénovation, de lutte contre les trafics, en fait de sauvetage de Marseille,
07:32 alors ville à laquelle il est attaché, et je le comprends, on est tous attachés à Marseille parce que c'est une ville magnifique,
07:37 et en fait les discours de l'époque et les promesses de l'époque, qui comme d'habitude ont été grandiloquentes,
07:43 et il y aurait eu un avant et un après, aujourd'hui résonnent très douloureusement, c'est qu'il ne s'est quasiment rien passé,
07:49 et vous avez eu raison de rappeler qu'il y a l'effondrement d'un immeuble, mais pas uniquement, la semaine dernière,
07:54 il y a une semaine jour pour jour on commentait des règlements de comptes dans le cadre du trafic de drogue,
08:00 bref, ça devrait inciter je pense les responsables publics à l'humilité quand il s'agit de régler certains problèmes.
08:07 On va écouter ces quelques témoignages au micro de CNews, parce que l'enquête vient à peine de commencer,
08:12 et il y a l'hypothèse quand même d'une explosion due à une fuite de gaz,
08:17 et c'est les habitants qui disent qu'il y avait quand même une certaine vétusté autour des engins gaziers.
08:24 Quand vous pensez qu'il y a des maisons qui ont plus de 100 ans, et que rien n'a été fait, ça n'a jamais été refait,
08:32 les grandes additions paraissent le même, ce vieux combattant a 100 ans, il y a des maisons qui ont plus de 100 ans, vous imaginez un peu.
08:39 Au boulevard national, au début du boulevard Saint-Noël, où habite mon fils, on commence à avoir des fissures,
08:45 à l'intérieur de la cage d'escailler, sur les 5 étages.
08:49 Là on nous a obligé à refaire les façades, c'est la ville qui nous oblige à refaire les façades,
08:56 moi personnellement, chez moi ça a été comme ça, et bien on refait les façades,
09:00 mais intérieurement vous ouvrez, vous regardez les cages d'escailler, c'est déplorable.
09:07 Il y a de la vétusté dans la ville, dans la cité Fosséenne, c'est 40 000 logements selon les ONG,
09:13 alors c'est pas le cas pour la rue de Thivoli encore une fois, mais c'est vrai que l'enquête ne fait que commencer,
09:18 c'est pour ça qu'on était extrêmement prudent, un dernier témoignage à présent,
09:22 puisqu'on l'a bien compris les premiers corps sont extraits, ils commencent à être identifiés,
09:28 vous avez eu un témoignage saisissant au micro des RTL, d'une nièce qui a perdu l'un de ses proches,
09:35 et la victime, une femme de 88 ans, écoutez.
09:38 Elle était très bien entourée par tous ses voisins qui sont tous malheureusement avec elle dans les décombres.
09:46 Au fil des heures, je pense qu'elle va retrouver son corps et pouvoir faire notre deuil et l'accompagner jusqu'à sa dernière demeure.
09:56 On n'y croit pas mais c'est réel, parce que ce matin elle aurait été là s'il n'y avait pas eu cette catastrophe.
10:02 On l'a aimée de tout notre cœur, j'espère qu'elle n'a pas souffert dans cet accident,
10:08 et qu'elle est partie dignement, si elle est vraiment partie, il faut être réaliste de toute façon,
10:17 mais j'espère qu'elle n'a pas souffert, c'est tout ce que je demande.
10:21 Voilà les dernières informations qu'on pouvait vous donner sur Marseille au lendemain de l'effondrement de cette immeuble rue de Thivoli,
10:28 je ne peux dire de plus, sinon que nos pensées s'adressent aux familles des victimes,
10:33 aux familles qui sont dans l'attente de réponses aujourd'hui, aux marins pompiers de Marseille
10:38 qui travaillent comme d'arrache-pied pour essayer de retrouver des...
10:44 - Sans grand espoir c'est ça qui doit être bien pour eux.
10:46 - Bah si, il y a toujours de l'espoir justement.
10:48 - 40 heures plus tard, après un incendie qui vient en plus ajouter à la...
10:51 - Regardez en Turquie, Jérôme en Turquie, après le séisme, on a eu des miracles.
10:55 - C'est pas tout à fait la même chose, c'est vrai, mais il faut toujours qu'il y ait un peu d'espoir.
10:58 - Bien sûr, mais enfin ne laissons pas de faux espoirs.
11:00 - Avançons, parce que ce qui est intéressant, vous avez dit, il y a une forme de fatalité sur cet accident,
11:05 et en revanche ce qui s'est passé la semaine dernière à Marseille, c'est-à-dire cette triple fusillade,
11:09 là en quelque sorte l'État aurait dû faire quelque chose bien avant.
11:14 Et aujourd'hui on se réveille un peu trop tard et le trafic de drogue est en quelque sorte une sorte de cancer
11:19 qui s'est métastasé un peu partout sur notre territoire.
11:22 Et je sais que le JDD, c'était il y a quelques semaines, avait fait une sur le trafic de drogue
11:27 qui allait même dans les villes moyennes.
11:28 - Oui, absolument.
11:29 - Vous allez découvrir une séquence qui est terrifiante à Avignon, qui n'est pas loin de Marseille.
11:33 Avignon qui est miné par le trafic de drogue.
11:35 Je crois qu'il y a deux ans, en 2021, il y avait un policier...
11:38 - Qui a été assassiné.
11:39 - Exactement, qui avait été assassiné en mai 2021.
11:42 Regardez cette séquence, on est en pleine nuit, c'est la guerre dans la rue.
11:46 Vous avez des gens à scooter qui foncent sur d'autres avec des armes lourdes.
11:50 Il y a eu un mort.
11:52 Et les témoignages font froid dans le dos.
12:09 Ils ont ouvert le feu à de nombreuses reprises.
12:11 Cela a provoqué un mouvant de foules dans le quartier.
12:13 Ils tiraient sur tout le monde et ils ont tué le premier venu.
12:16 Ils se sont même descendus de leurs scooters pour tenter de tuer tous les dealers cachés.
12:20 C'était un massacre.
12:22 Si fatalité il peut y avoir, et là je me tourne vers vous William Golnadel,
12:25 sur cet accident et ses sinistres à Marseille,
12:29 là il n'y a pas de fatalité sur Avignon et sur le trafic de stupéfiants.
12:33 La responsabilité de l'État, elle peut être engagée sur l'inaction face au trafic de stupéfiants.
12:38 - Oui, la responsabilité de l'État, la responsabilité de la société toute entière,
12:44 parce qu'on s'habitue, je peux vous dire que toutes les télévisions ne parlent pas de cette affaire-là.
12:52 En venant vers votre maison, j'écoutais une radio d'État
12:58 qui faisait l'état d'une fusillade aux États-Unis mais pas ici.
13:02 C'est quand même étrange.
13:05 D'ailleurs j'observe qu'on raille beaucoup les États-Unis parce que les armes seraient en vente libre.
13:14 Mais le problème c'est qu'en France, les malfrats peuvent s'armer et pour pas cher.
13:21 La réalité elle est là aussi.
13:23 Donc je crois savoir, vous me dites si je me trompe,
13:26 mais en plus la victime ne serait peut-être même pas un dealer mais un consommateur.
13:31 - C'est exactement les premières informations dont on dispose.
13:33 Et pire encore, on m'expliquait ce matin en off
13:37 que les méthodes d'action de ces criminels, ce sont des méthodes qui sont importées des cartels en Amérique du Sud.
13:44 On en est arrivé là à Avignon aujourd'hui ?
13:47 - Il y a un phénomène de mimétisme.
13:50 Si mon stock compassionnel est trop réduit pour que je plaigne quelqu'un
13:56 qui est mort dans l'exercice de son métier de dealer,
13:59 c'est que ça terrible si un môme, un consommateur a été tué.
14:03 Et c'est quelque chose qui maintenant arrive en France.
14:06 - C'est l'habitude.
14:08 - Allez-y Olivier.
14:09 - Quelque chose de positif quand même, c'est qu'au cours de la dernière période
14:13 à l'aune d'affaires très médiatisées concernant la drogue,
14:17 on a eu des enquêtes, des articles, tout média confondu d'ailleurs,
14:23 sur les trafics, leur installation, sur la manière dont ils étaient organisés.
14:28 Avec une question qui est la nécessité de s'attaquer aux grandes filières,
14:33 drogue et armement, c'est-à-dire à taper le haut niveau du spectre,
14:40 parce que c'est aussi une économie parallèle.
14:42 Et puis il y a l'hécatombe.
14:44 C'est-à-dire, je trouve qu'on commence à s'habituer à l'hécatombe.
14:47 Marseille, sur la dernière année, c'était 30 morts.
14:50 Aujourd'hui, nous en sommes déjà à 15.
14:52 On peut penser ce qu'on veut sur les dealers,
14:55 évidemment, cette activité, ô combien illicite et condamnable,
14:59 mais rien ne justifie l'hécatombe.
15:01 Donc là, il y a aussi quelque chose...
15:03 Parler des dealers, vous pouvez aussi parler des consommateurs.
15:05 Et puis vous pouvez parler aussi du climat.
15:07 Il y a des gens qui disent, il y a des drogues dures, il y a des drogues douces.
15:11 Il y a des gens qui disent, il faut peut-être des pénalités.
15:13 C'est un climat.
15:15 Notre angle mort dans les analyses, on parle beaucoup des points de deal,
15:18 on parle beaucoup de ce qui se joue à l'échelle des villes et des quartiers.
15:21 On évoque peu les grandes filières.
15:23 80% du cannabis vient du Maroc.
15:27 Comment les jeunes vont-ils rencontrer le Maroc ?
15:29 Les relations bilatérales avec le Maroc, 80% du cannabis vient du Maroc.
15:33 Mais le temps est venu...
15:35 Allez-y Olivier, ensuite on va aujourd'hui.
15:37 Le temps est venu, moi c'est Jérôme,
15:39 le temps est venu d'arrêter de disculper le consommateur.
15:45 Il y a vente, il y a marché, il y a trafic,
15:48 il y a enrichissement de producteurs ou d'importateurs de substances illicites
15:52 parce qu'il y a au bout de la chaîne des consommateurs.
15:54 Pendant trop longtemps on a dit, un petit peu ça va, c'est toléré,
15:58 si on n'est pas trop jeune...
16:00 Un monde de forfaiteurs.
16:02 Mais là, je pense que si on veut,
16:04 effectivement on peut toujours aller dire qu'on va aller chercher
16:06 les producteurs à Cali, à Medellin ou en Maroc,
16:10 mais ça va être compliqué d'agir.
16:12 En revanche, si on est impitoyable sur les consommateurs,
16:14 que ce soit la petite dose ou le paquet plus lourd, si j'ose dire,
16:19 on va quand même arriver chez nous à s'échapper le marché.
16:23 Et je pense que ça me paraît plus efficace et plus certain dans son résultat
16:27 que de faire des plans sur...
16:29 On va arrêter, comment dirais-je, les containers au Havre,
16:33 à Fonts-sur-Mer ou je ne sais pas où.
16:35 Et en termes de communication, parce que ces derniers mois,
16:37 on a pu entendre, on va mener une guerre contre le trafic de drogue.
16:41 Est-ce qu'aujourd'hui vous avez l'impression que la France
16:43 mène la guerre contre le trafic de stupéfiants ?
16:45 On dit que les trafics le feront permanent, on l'a promis.
16:47 C'est les mots du ministre de l'Intérieur, Simon.
16:49 Les trafiquants ne pourraient plus dormir tranquille.
16:51 Je suis désolé, mais sur la question de la drogue,
16:54 on en a beaucoup parlé au moment de l'affaire Palmad.
16:56 La vérité, c'est qu'il faudrait tout faire en même temps,
16:58 et c'est très compliqué.
16:59 Je voulais juste dire un mot sur Avignon en tant que tel.
17:01 Parce que c'est une ville où je suis né, j'ai grandi,
17:03 et je retourne régulièrement, évidemment.
17:05 Et je pense que la drogue n'est pas le principal problème d'Avignon.
17:08 Ce que vous avez vu, les images que vous avez vues,
17:10 il faut comprendre que c'est une ville qui est coupée en deux.
17:12 Il y a intramuros, extramuros, et tout ce qui est extramuros,
17:14 quasiment, ça n'est plus la France, en fait.
17:16 Et la drogue est un problème qui vient s'ajouter à ça,
17:18 avec ses caractéristiques, évidemment, de trafic qui vient du Maroc,
17:23 avec évidemment les règlements de comptes qui sont spécifiques
17:25 au trafic de drogue, etc.
17:26 Mais en fait, avant ça, et quand moi j'y habitais,
17:28 c'était déjà une zone de non-droit.
17:31 En 2015, je crois, il y a un journaliste algérien
17:34 qui a été mandaté par Paris Match à l'époque
17:35 pour écrire un article sur Avignon,
17:37 et qui a conclu son article en disant
17:39 "Chez vous, c'est pire que chez nous".
17:40 Il parlait d'islamisme, etc.
17:41 Il faut comprendre que c'est ça, aujourd'hui,
17:43 le terrain dans lequel prospèrent ces trafics de drogue.
17:45 Et comment vous dire, si on arrivait à sécher le trafic,
17:48 si on arrivait à culpabiliser ou à sanctionner le consommateur,
17:51 ce serait formidable, ça pourrait évidemment aider
17:53 au niveau de la lutte contre le trafic de drogue en France.
17:55 Mais en fait, à la base, tout ça prospère dans des endroits
17:58 comme celui-là, que je connais très bien,
18:00 où en fait, on n'est plus en France.
18:01 Les règles ne sont plus les mêmes.
18:03 Il n'y a quasiment pas de nationalité française.
18:06 J'étais allé me promener pendant le confinement,
18:07 je voulais voir de mes yeux ce que ça donnait.
18:09 La France entière était confinée chez elle,
18:11 dans ce quartier-là, j'étais là en voiture avec un confrère.
18:13 Mais ce qui se passe à Avignon,
18:15 c'est passé à Dijon il y a quelques années.
18:17 Evidemment, c'est pour ça que...
18:18 Ce passe également, malheureusement, à Nîmes.
18:20 Oui, bien sûr.
18:21 Mais je peux vous donner des villes de moins de 100 000 habitants,
18:23 je peux vous donner des dizaines, malheureusement.
18:25 Mais je ne prépare pas que c'est un monopole avignonnais.
18:27 Pour reprendre l'expression "angle mort" de M. Dardigolle,
18:31 l'angle mort, c'est aussi les ratés de l'intégration.
18:34 La réalité, elle est là.
18:36 Et les politiques de logement ?
18:38 Si on veut voir les choses.
18:39 Et les politiques de résidence ?
18:40 Oui, enfin, je suis...
18:41 Si, mais parce que...
18:43 Cette ville que je connais aussi un peu comme d'autres,
18:46 il y a eu des responsabilités politiques
18:48 concernant la résidence, le logement,
18:51 avec des quartiers où on a concentré
18:53 un certain nombre de populations.
18:55 Avec le départ des services publics,
18:57 avec la ghettoisation de ces quartiers-là,
18:59 avec les politiques...
19:00 Ce n'est pas du tout des ghettos, justement.
19:02 Non, mais moi je l'écoute.
19:03 Alors là, pour le coup, j'écoute...
19:05 J'ai confié à M. Geoffroy.
19:07 En 30 secondes, parce qu'après c'est la publicité.
19:09 La ghettoisation, ça peut être vrai.
19:10 La Seine-Saint-Denis, je sais,
19:11 personne n'a envie d'y aller.
19:12 Avignon, pardon, les zones d'un endroit,
19:14 elles ne sont pas immondes.
19:15 Justement, ce sont des immeubles qui ne sont pas très hauts.
19:16 Il y a de la place, il y a des espaces.
19:18 Justement, c'est le contracte.
19:19 Voilà ce qu'on pouvait dire sur Avignon.
19:21 On revient dans un instant.
19:22 On va parler de Pâques, quand même.
19:24 Je ne vous ai même pas souhaité une joyeuse Pâques.
19:26 On a le droit de le dire ?
19:27 Est-ce qu'on a le droit de le dire ?
19:29 Est-ce que quand on est responsable politique,
19:31 on a le droit, par exemple, de souhaiter
19:33 de joyeuse Pâques ?
19:34 Je vous vois venir.
19:35 Non, c'est fini.
19:36 Ah, vous me voyez venir.
19:37 Tant mieux.
19:38 Sinon, je peux vous les donner.
19:39 Avec des gros sabots.
19:40 Allez, la publicité.
19:41 Très bonne pièce de Jean Poiret, je crois.
19:43 La publicité.
19:44 Joyeuse Pâques, je vois que monsieur a de la culture.
19:46 L'homme de culture est là.
19:47 Il est là.
19:48 20h30 sur CNews, la suite de l'heure des pros
19:54 avec un programme chargé pour cette deuxième partie.
19:57 D'abord, le point sur l'information.
19:58 Isabelle, Isabelle, petit boulot.
20:01 La députée Renaissance du Rhône, Anne Brugnera,
20:06 visée par des insultes, sa permanence à Lyon
20:09 a une nouvelle fois été vandalisée la nuit dernière.
20:12 "Injures et intimidations n'entameront pas
20:14 mon engagement au service des Lyonnais
20:16 et de notre pays.
20:17 La violence n'a pas sa place dans notre démocratie.
20:20 Je porterai de nouvelles plaintes",
20:22 a-t-elle déclaré sur Twitter.
20:24 L'Ukraine et la Russie ont procédé
20:26 à un nouvel échange de prisonniers de guerre.
20:28 106 soldats ont été rapatriés côté russes,
20:32 100 militaires côté ukrainien.
20:34 Certaines personnes ont été grievement blessées
20:37 ou souffrent de maladies.
20:38 Un tel échange ne s'était pas produit depuis le 7 mars.
20:41 L'Ukraine avait récupéré 130 de ses militaires,
20:44 la Russie, elle, 90.
20:47 Et puis le 6 mai prochain marquera
20:49 le couronnement du roi Charles III.
20:52 Certains détails de la cérémonie ont été dévoilés.
20:55 Le roi et son épouse quitteront le palais de Buckingham
20:58 pour rejoindre l'abbaye de Westminster
21:00 à bord du Diamond Jubilee State Coach,
21:03 une calèche moderne.
21:05 Le chemin retour, lui, s'effectuera
21:07 à bord du traditionnel Gold State Coach,
21:10 un carrosse doré et vieux de 260 ans,
21:13 utilisé lors des grands événements.
21:16 Voilà pour le point sur l'information.
21:17 Gilles-William Gollnadel, ça me fait vraiment plaisir
21:19 de vous retrouver sur un peu de temps.
21:20 Mais le plaisir est équitablement partagé.
21:22 Mais oui, vraiment.
21:23 Geoffroy Lejeune, je ne vous vois plus également.
21:25 Ça me fait plaisir de vous retrouver.
21:27 Olivier Dardigolle, encore aussi,
21:29 ça me fait vraiment plaisir.
21:30 Non, Olivier, on a fait soir un fond ensemble.
21:33 Ça me fait plaisir, ça me manquait.
21:35 Rebonsoir, Jérôme Béglé.
21:42 La leçon de laïcité, ça c'est intéressant.
21:44 Ah si, le député.
21:46 De laïcité, du député.
21:47 Vous savez que Antoine Léaument, député LFI,
21:50 se présente sur les réseaux sociaux.
21:52 Il faut vraiment aller regarder, c'est quand même fascinant.
21:54 Comme député youtubeur.
21:56 Déjà, on en est là, sur la forme.
21:58 Très fier qu'il reçoive des croquis
22:00 où il est représenté comme Robespierre.
22:03 Sa réponse est stylée.
22:05 Non mais pour vous dire le niveau quand même,
22:07 où on en est.
22:08 Éric Ciotti a décidé de souhaiter une joyeuse Pâques
22:11 aux Français.
22:12 Bon, vous allez voir le tweet.
22:13 Joyeuse Pâques, que cette fête soit synonyme
22:15 de paix et de joie pour vous, votre famille et vos proches.
22:19 Réponse du député youtubeur Antoine Léaument.
22:22 Regardez.
22:23 "Étrange rapport à la laïcité".
22:25 Sauf qu'en fait, sur Internet, les gens n'ont pas la mémoire courte.
22:27 Internet n'a pas la mémoire courte.
22:29 Et donc, c'est Stéphane Lerudulier, sénateur LR,
22:32 qui lui a répondu, entre autres.
22:34 Tartuffe insoumis, puisque Antoine Léaument,
22:37 il y a quelques années, avait dit
22:39 "Bon courage à tous les musulmans
22:41 qui commencent le ramadan aujourd'hui.
22:43 Bon courage à ceux qui l'ont commencé hier,
22:46 le ramadan 2013".
22:48 Si mes souvenirs sont bons.
22:50 Au-delà de la tartufferie,
22:52 et franchement, je ne cesserai pas de faire
22:54 trop de publicité à Antoine Léaument
22:56 pour parler d'Antoine Léaument.
22:57 Moi, ce qui m'intéresse, c'est
22:58 qu'est-ce qui a fait qu'en France,
23:00 en 2023,
23:02 il y ait une sorte de malaise,
23:04 une gêne à souhaiter une Joyeuse Pâques,
23:07 en se disant, est-ce qu'un, finalement,
23:08 un responsable politique peut souhaiter
23:10 Joyeuse Pâques aux Français ?
23:12 Qu'est-ce qui s'est passé ?
23:13 C'est très simple.
23:14 En fait, il y a 50 ans de déchristianisation
23:16 et 50 ans en même temps
23:18 d'islamisation ou de ré-islamisation.
23:20 Et vous avez des gens...
23:21 En fait, il y a deux manières de se comporter
23:22 face aux deux phénomènes
23:23 qui sont à peu près incontestables.
23:25 Il y a ceux qui essayent de faire perdurer
23:27 quelque chose qui disparaît.
23:28 Donc, c'est ceux qui disent Joyeuse Pâques,
23:30 c'est ceux qui exaltent les valeurs chrétiennes,
23:32 la tradition, etc.
23:33 Et puis, il y a ceux qui préparent la France d'après.
23:35 Et ça, c'est les insoumis, en fait.
23:36 Donc, ils ont intégré la bascule
23:39 à la fois démographique et religieuse.
23:41 Les courants, les courbes, en fait,
23:43 ils ont vu les courbes et ils se sont dit
23:44 si on veut se mettre bien et préparer l'avenir,
23:46 il vaut mieux être dans le camp
23:48 de ceux qui font le ramadan.
23:49 Bon, certains vont dire "Attention, laïcité, laïcité, chéri".
23:52 Justement, la laïcité à la française,
23:53 ce n'est pas l'interdiction de parler
23:55 ou d'exercer sa religion,
23:56 c'est la permission, la possibilité
23:58 d'exercer sa religion,
23:59 comme on l'entend dans la sphère privée, évidemment,
24:01 d'en parler, de la discuter...
24:03 Ou pas.
24:04 Ou pas, et de la critiquer
24:06 quand on a envie de la critiquer.
24:07 Donc, il n'y a rien de contraire
24:09 à la laïcité à la française
24:10 que de souhaiter joyeux Spac
24:12 à des chrétiens catholiques ou à des juifs
24:16 et de souhaiter bon ramadan
24:18 ou des fêtes juives à ceux qui pratiquent.
24:20 Je m'aperçois quand même que c'est plutôt bien vu
24:23 que de souhaiter une bonne Aïd.
24:26 Il y a des fêtes de certaines religions
24:28 dont on trouve normal
24:30 et plutôt d'un commerce
24:33 et d'une proximité agréable
24:35 que de les souhaiter.
24:36 Il y en a d'autres, tout de suite,
24:37 ça rentre dans des polémiques interminables.
24:40 Mais encore une fois,
24:41 rien n'interdit dans l'esprit de la loi de 1904,
24:45 dans l'esprit de ce qu'est la laïcité aujourd'hui,
24:47 que de souhaiter une bonne fête religieuse...
24:49 Donc c'est quoi ?
24:50 Phénomène culturel maintenant ?
24:51 On a certaine malaise à souhaiter de joyeux Spac.
24:56 La France, en ce moment, une partie des français,
24:58 une minorité active,
25:00 fait tout pour que le phénomène arreligieux, aculturel,
25:07 soit de plus en plus pressant, violent et uniforme.
25:10 Est-ce qu'il est encore possible de se dire
25:12 que les réseaux sociaux, et notamment Twitter,
25:14 n'est pas la vraie vie ?
25:16 C'est-à-dire que moi j'ai autour de moi...
25:18 Mais quand c'est fait par un député,
25:19 c'est pas d'autre !
25:21 C'est un député qui interpelle un député au bout !
25:23 Une idée assez simple !
25:25 Mais si j'étais au bout !
25:26 Mais c'est pas la vie !
25:28 Je voudrais vous épargner ça !
25:30 Je voudrais vous sauver !
25:31 Je voudrais terminer !
25:33 C'est pas la réseau social !
25:35 C'est pas une étoile ! Je souffre !
25:37 Est-ce que vous avez passé un week-end
25:39 où vous êtes peut-être déconnecté des réseaux sociaux,
25:42 et où vous avez vu autour de vous
25:44 que ça se passait, qu'on croit en Dieu ou qu'on n'y croit pas,
25:46 quel que soit le Dieu,
25:47 que ça s'est passé tranquillement ?
25:49 Mais vous...
25:50 Mais bien sûr que oui !
25:51 Mais enfin, il est député !
25:53 Je ne vous dis pas ça !
25:55 Je vous dis que l'écrasante majorité de la population
25:58 a vécu ce week-end de manière paisible !
26:00 Mais c'est pas ce que je vous dis !
26:01 Mais c'est le cas !
26:02 Il faudrait continuer à le dire !
26:04 La philosophie !
26:06 La philosophie ! En quoi Léaumant, c'est la philosophie ?
26:09 La philosophie, ce qui se passe...
26:10 On va parler de Saint-Michel !
26:11 Dans quel monde, vous disez ?
26:12 On va parler de Saint-Michel,
26:13 la statue de Saint-Michel, dans un instant !
26:14 C'est ça, la philosophie !
26:15 Mais on peut être laïque, ça va être laïcard !
26:16 Mais moi, j'ai pas envie de faire de la politique, c'est pour...
26:17 On peut être laïque, ça va être laïcard !
26:18 Mais on peut aussi tous souhaiter de joyeuses fêtes !
26:20 C'est aussi simple que ça !
26:21 Mais je suis d'accord avec ça !
26:22 C'est une question culturelle !
26:23 Mais c'est ce que je vous disais !
26:24 Les gens, c'est une question culturelle !
26:26 Bon, week-end passe calme !
26:27 Mais surtout culturelle, parce que c'est aussi l'histoire de France !
26:29 Je ne suis pas en opposition avec la norme !
26:31 Pourquoi vous souffrez ?
26:32 Ça se passe tranquillement !
26:34 Écoutez-moi, la question n'est pas du tout de savoir si on peut...
26:38 C'est tellement stupide comme question !
26:40 Si on peut fêter joyeux Pâques ou joyeux Ramadan ou bon Ramadan !
26:46 La question n'est pas là !
26:48 Ce n'est pas une atteinte à laïcité !
26:49 Ce qui est terrible dans cette histoire, parce que...
26:52 Ce que dit M. Léaument, c'est ce que pense l'ensemble de la France insoumise !
26:58 Et c'est très profond !
27:00 Il y a d'un côté, on ne doit pas dire joyeux Pâques !
27:02 Pourquoi ?
27:03 Parce qu'il y a un mépris pour la vieille religion du vieux peuple, du peuple autochtone !
27:11 Il y a un vrai mépris !
27:12 Et à côté de cela, il y a évidemment l'islamo-gauchisme !
27:17 Alors dans l'islamo-gauchisme, il y a "islamo" !
27:20 Mais il y a aussi la préférence pour l'autre !
27:23 C'est ça ce qui caractérise...
27:25 La haine de soi, la haine d'un pays, d'une culture...
27:29 Quand effectivement vous appelez Léaument et que vous êtes un descendant du peuple autochtone...
27:36 Effectivement, sinon...
27:38 Mais la détestation de soi, j'y crois pas !
27:42 J'y crois pas vraiment !
27:43 Parce que c'est quoi le beauf ?
27:45 Quand on dit c'est un beauf, c'est qu'on s'exclut !
27:48 On s'exclut soi-même !
27:50 Le beau-frère, c'est le mari de la sœur !
27:53 Ils sont pas dedans eux !
27:55 Eux ils se sont déjà...
27:56 Ils sont pas plus partie de ce peuple-là !
27:58 Il a publié pendant cette...
27:59 C'est drôle, il a publié il y a une vingtaine de minutes...
28:02 Toute une lettre ouverte de deux pages assez longue où il explique ce qu'il pense sur sa vision de la laïcité.
28:11 Honnêtement ce serait faire trop de publicité !
28:13 Mais c'est soumission, c'est Houellebecq !
28:15 Oui c'est Houellebecq, absolument !
28:17 Mais lui, de petites lâchetés, en petits abandons, en petits accommodements...
28:23 On finit par se laisser emporter par la vague !
28:26 Non mais eux, eux ne sont pas dans la soumission !
28:28 Il n'y a aucune fatalité à ça !
28:29 Pardon !
28:30 Je suis un peu à côté de la...
28:32 On avance un petit peu !
28:34 Vous me dites que ça se passe comme ça partout ?
28:36 Saint-Michel !
28:37 C'est pas partout où je dis que ça se passe !
28:39 Un député, représentant du peuple, quel que soit son bord politique...
28:42 C'est une grande première !
28:44 Je trouve ça...
28:45 C'est une grande première quand même !
28:46 On est pas dessus !
28:47 Que personne n'en parle !
28:49 On veut en regarder par rapport à ce qu'il a publié sur le web !
28:52 Mais moi ce qui m'intéresse c'est qui en voit ça ?
28:54 Ceux qui nous regardent ont passé un week-end sans savoir !
28:59 Et continuer à mettre des œillères !
29:01 Et si on met des œillères, on reste comme ça !
29:03 On reste dans la réalité !
29:05 Je ne comprends rien de ce que vous me racontez !
29:07 Ce que je vous dis...
29:08 Je ne vous parle pas du week-end des Français !
29:10 L'écrasante majorité d'un autre pays a vécu ce week-end d'une manière tranquille !
29:16 Mais quel rapport !
29:17 Dans une forme d'altérité, dans une forme de...
29:20 Mais quel rapport !
29:21 Des heures et des heures !
29:23 Mais quel rapport !
29:26 Le retour en réalité !
29:28 Quel rapport avec ce député insoumis ?
29:30 Quel rapport avec la pensée islamo-gauchiste des insoumis ?
29:33 Aucun !
29:34 Si vous voulez me dire que tous les Français ne sont pas islamo-gauchistes, je m'en réjouis !
29:38 Avant de prendre parce que c'est dans la même...
29:40 Parce que c'est le compte de Léaumont !
29:41 Mais justement, arrêtons la publicité pour le député Youtubeur !
29:45 Non, on ne parle pas de Léaumont, on parle des Français insoumis !
29:47 Bien sûr !
29:48 Non, parce qu'il y a un concours !
29:49 En revanche, Saint-Michel !
29:50 Il y a un concours à l'intérieur !
29:51 Concours, Cléaumont...
29:52 La statue de Saint-Michel des Sables d'Olonne !
29:55 Qui en a parlé ce week-end ?
29:57 Personne !
29:58 Personne depuis vendredi !
29:59 Vous avez parlé de ce matin !
30:00 Mais oui !
30:01 Mais sinon, vous avez vu ça sur France Inter ?
30:04 Vous avez peut-être entendu au JTTF, vous avez entendu ?
30:08 Parce qu'il y a quand même 94% de la population qui est pour le maintien de cette statue des Sables d'Olonne !
30:13 Ah bah bien sûr, vous dites bien sûr, mais personne n'en parle !
30:15 Donc on va écouter le sujet de Sarah Barani, on entendra également Jean-Marie Rouart.
30:20 Il y a plein de messages, Jérôme Béglé, parce qu'apparemment cette chemise est magnifique !
30:25 Chemise ?
30:26 Oui, c'est notamment Gauthier Lebret qui m'envoie un petit message pour me le dire.
30:30 Sarah Barani.
30:31 Il n'a aucun goût ?
30:32 Le verdict est tombé, la statue de l'archange Saint-Michel sera démontée.
30:38 Dans un communiqué, le maire des Sables d'Olonne assure qu'il ne s'opposera pas à la décision du Conseil d'État.
30:43 En tant que maire, je ne contesterai pas la décision de justice.
30:46 Notre statue est appelée à être déboulonnée, mais la volonté et la votation des Sablés seront respectées.
30:51 Nous trouverons une solution pour qu'elle reste devant l'église Saint-Michel.
30:55 Fin d'un long feuilleton judiciaire et politique dans la ville, la statue avait été installée en 2018
31:00 et avait été vite contestée par l'association Libre Pensée.
31:03 Elle y voyait une atteinte manifeste à la laïcité, une opinion appuyée par les décisions de justice,
31:09 et ce, malgré le soutien des habitants.
31:11 En mars 2022, la municipalité de l'actuel maire des Sables d'Olonne avait organisé un référendum.
31:17 Sur les plus de 4000 votants, 94,5% avaient soutenu le maintien de la statue sur la place.
31:23 Malgré tout, la statue sera bientôt déboulonnée.
31:27 Je vais vous donner quand même la réaction du maire, la réaction du maire Yann Moreau des Sables d'Olonne.
31:32 Le Conseil d'État a rempli le lit ce matin, c'était vendredi, vendredi, vendredi saint évidemment,
31:37 sa décision de ne pas examiner le pourvoi de la ville des Sables concernant le devenir de notre statue.
31:42 La tempête du wokisme et de la cancel culture s'est abattue sur les Sables d'Olonne.
31:48 Et puis Yannick Moreau, donc le maire des Sables.
31:50 Geoffroy Lejeune, quel regard vous portez sur cette...
31:53 Est-ce que c'est une information, comme certains peuvent le penser, puisque ça n'a pas été traité une seule seconde ?
31:58 Non, c'est très important comme information.
32:01 Moi, ça me fait une peine immense, surtout quand, vous l'avez rappelé,
32:05 le timing est celui de la semaine sainte et du week-end de Pâques.
32:09 Maintenant, comment vous dire, il y avait d'un côté la France insoumise,
32:13 qui sont les agents zélés de l'islamisation, enthousiastes en plus, et de la déchristianisation.
32:19 Et de l'autre, vous avez la version institutionnelle de ça, et ça c'est le Conseil d'État,
32:22 qui, au nom du droit, se permet d'effacer certaines traces de notre culture, de notre histoire.
32:28 Et en réalité, ce que je trouve le plus inquiétant, c'est au nom du droit en réalité.
32:30 C'est qu'aujourd'hui, tout est absolument fondé dans la décision, il n'y a rien à dire.
32:34 La statue, juridiquement, légalement, n'a pas de raison d'être là.
32:38 Et en fait, comment vous dire, il faudrait qu'on arrive à s'abstraire de ce genre de débat.
32:43 Ce n'est pas une question de droit en réalité, c'est une question d'identité.
32:46 Et la question, c'est est-ce que l'identité de la France, c'est de pouvoir mettre des statuts de Saint-Michel
32:50 où on veut, n'importe où, et de la même manière.
32:53 Parce qu'au moment où le raid juridique a été lancé contre cette statue,
32:57 - Par la libre-pensée, par l'association la libre-pensée.
33:00 - Par la libre-pensée, 12 personnes qui ne représentent qu'elles-mêmes,
33:03 il y avait la rue qui a été rebaptisée, vous savez, à ce teint du nom de la femme du prophète.
33:06 - Bien sûr.
33:07 - Et en fait, c'est le deux poids deux mesures qui est insupportable.
33:09 Il y a une islamisation et il y a une déchristianisation.
33:12 Et aujourd'hui, le vrai rapport avec Soumission et avec Houellebecq,
33:15 c'est que nos institutions s'en emparent.
33:17 - Moi, j'avais sorti une réaction de Gérard Leclerc,
33:22 qui hier a, je pense, eu finalement la meilleure analyse,
33:26 c'est-à-dire d'expliquer… Ah ben, on va l'écouter.
33:29 Écoutez Gérard Leclerc, parce que c'est la socié… enfin, c'est…
33:32 C'est la démocrate, plutôt Gérard Leclerc.
33:34 - Progressiste.
33:35 - Progressiste.
33:36 - Progressiste.
33:37 - Progressiste, vous dites. Allez, écoutons Gérard Leclerc.
33:39 - Comme tu y vas.
33:40 - Il y a une loi qui est la loi de 1905, qui, je pense, moi, est une loi extrêmement importante,
33:45 qui ne l'a jamais sans doute été autant qu'aujourd'hui,
33:49 où il y a… il faut dire la chose, la plupart du temps, ça vient du côté des intégristes musulmans,
33:55 mais il y a une vraie menace régulière, justement, sur la laïcité.
34:02 Donc, il faut absolument appliquer cette loi.
34:05 Or, la loi, elle est précise.
34:07 C'est le statut, ce n'est pas une statue ancienne qui a toujours été là.
34:09 C'est une statue qui était sur une école, le fronton d'une école religieuse.
34:15 Et donc, le maire, en 2018, ce n'est pas vieux, décide de la mettre sur la place du village.
34:20 Or, il se trouve que la loi, effectivement, dit qu'on ne peut pas faire ça.
34:24 Je traduis. La société française est en train de changer.
34:27 Et parce que la société française est en train de changer,
34:30 parce qu'il est possible que dans certaines communes, dans 5, 10, 15 ans,
34:34 il y ait ce qu'on appelle l'islam politique,
34:36 eh bien, on est obligé, aujourd'hui, d'avoir des garde-fous, de prendre, pour exemple, Saint-Michel.
34:41 Voilà ce que dit Gérard Leclerc.
34:42 Vous enlevez Gérard Leclerc, vous mettez un élu, les Républicains ou du Rassemblement National,
34:48 cette phrase peut faire scandale, excusez-moi.
34:51 On pourrait dire que c'est un extrémiste, mais là, c'est Gérard Leclerc.
34:53 Ce qu'il y a d'intéressant dans le propos de Gérard Leclerc, c'est qu'il nous rappelle les faits aussi.
34:59 D'où vient cette statue ?
35:00 Non, mais on peut parler de ce qui s'est passé.
35:03 Je vais peut-être vous surprendre à ma réponse.
35:06 Moi, je suis un laïc, mais je ne suis pas un laïcard.
35:08 Et je trouve que la décision du Conseil d'État ne défend pas comme elle devrait le faire la laïcité,
35:12 parce que, justement, ça met la lumière sur une situation qui, pour moi, ne me pose pas problème.
35:18 Je n'y vois pas une entorse inqualifiable à la laïcité.
35:22 Et je préférerais qu'on s'occupe véritablement de là où il y a un problème concernant la laïcité.
35:27 Vous avez raison.
35:28 Mais après, là-dessus, c'est toujours la même chose.
35:30 C'est la différence entre les laïcs et les laïcards.
35:32 C'est cette minorité bruyante qui a le pouvoir sur la majorité silencieuse.
35:35 Alors, je vais vous dire, dans le prolongement de ce qu'a dit Geoffroy Lejeune.
35:40 D'abord, c'est vrai, je considère que la France est un vieux pays chrétien.
35:47 Et pour moi, la statue de Saint-Michel ou les calvaires font partie du paysage français.
35:52 Indépendamment de ça, il n'est pas douteux que la décision du Conseil d'État est irréprochable en droit.
35:58 Simplement, il faut savoir une seule chose, c'est que la petite association, comment vous l'appelez ?
36:03 La libre-parole.
36:04 La libre-pensée.
36:05 La libre-pense.
36:06 Vous faites pareil sur la Ligue des droits de l'homme.
36:08 Ce n'est pas des petites associations.
36:10 Elle a une histoire, la Ligue des droits de l'homme.
36:14 La France a aussi une histoire, pardonnez-moi.
36:17 La France a aussi une histoire.
36:19 Ça sent par pertes et profits.
36:21 La grande association, la libre-parole.
36:25 La libre-pensée.
36:26 La libre-pensée, pardon.
36:27 Tiens, d'ailleurs, c'est un lapsus qui menerait loin, justement.
36:33 C'est la même façon de penser, ces associations-là, islamo-gauchistes, que la LDH.
36:42 La LDH, vous voyez, elle est l'haïkarde lorsqu'il s'agit, par exemple, de poursuivre la crèche de Bocquer.
36:50 Dieu merci, ils se sont cassés les dents, je ne sais pas pourquoi.
36:52 Sur l'affaire Dreyfus, elle était quoi, la LDH ?
36:54 Oui, d'accord.
36:55 Ça fait longtemps.
36:56 Ça fait longtemps, il faut...
36:59 Pardon, moi, depuis, malheureusement, elle s'est tellement commis en voulant l'élibération d'Ibrahim Abdallah,
37:09 le terroriste, en se foutant le voile.
37:12 Donc c'est une association qui, d'un côté, est très haïkarde lorsqu'il s'agit de la vieille religion,
37:19 mais quand il s'agit de l'islam, alors là, ils sont, ils défendent le voile islamique.
37:26 Vous m'expliquerez s'il n'y a pas là...
37:28 Ça s'appelle la laïcité sélective.
37:30 C'est du Léaumont.
37:32 C'est la même subtile pensée de M. Léaumont.
37:37 Ça poursuit Houellebecq.
37:39 Ils se sont cassés les dents, mais ça poursuit Houellebecq.
37:42 Ça poursuit Ben Soussan parce qu'il avait eu le malheur de parler d'antisémitisme islamique.
37:47 C'est la LDH.
37:48 Ce sont ces gens-là qui poursuivent.
37:50 Il nous reste deux thèmes et un peu moins de dix minutes, et je veux vraiment qu'on s'arrête à la fin de l'émission.
37:54 Et vous allez nous donner également votre témoignage, monsieur Hervé Témime, l'avocat qui est décédé à l'âge de 65 ans.
38:00 Mais avant cela, juste une information politique.
38:03 Puisque demain, on saura si Adrien Quatennens va réintégrer le groupe Les Insoumis ou pas.
38:11 Et c'est très intéressant de voir le malaise qu'il y a au sein de la France Insoumise et même au sein de la NUPES
38:18 avec l'affaire Adrien Quatennens qui n'est toujours pas réglée.
38:21 Le parti va se prononcer pour ou contre, il y aura un vote au sein du parti.
38:25 Vous y croyez, un vote à la France Insoumise ?
38:26 Non, mais évidemment, c'est pour ça que ça me fait rire.
38:28 Celui-ci, je rappelle qu'il a été quatre mois, suspendu quatre mois après sa condamnation.
38:34 Écoutez, Boris Vallaud, c'était hier sur RTL et l'affaire Adrien Quatennens.
38:39 Je crois que ce serait en effet une erreur.
38:43 Vous dire d'abord quelles sont les règles que nous, nous sommes fixées au groupe et au parti socialiste, si cela avait dû advenir.
38:49 C'est non seulement qu'on n'appartient plus au groupe, mais on est exclu du parti socialiste.
38:53 D'ailleurs, ça a été fait pour les élections municipales. Sur quelques cas, heureusement, ils étaient armés.
38:59 Il faut le dire. En tout cas, ça ne peut pas être pour nous un interlocuteur comme il l'a été avant, de cet intergroupe de la NUPE.
39:06 Vous voyez, ce serait quand même un peu particulier.
39:08 Après, je mesure bien toute la difficulté entre la sanction juridique et la sanction politique.
39:13 Est-ce que finalement, le meilleur juge, ce n'est pas l'électeur lui-même ?
39:19 Vous appelez quoi ? Des ministres de l'Élection partout ?
39:21 Moi, je n'appelle rien. Je ne donne pas de son. Je dis ce que le parti socialiste ferait, ce que le groupe ferait et ce que j'en pense.
39:26 Il a peut-être raison sur ce coup-là.
39:28 Je suis le premier à dire que lorsqu'il y a une sanction juridique, on l'applique.
39:33 Et une fois que la peine a été, comment dirais-je, exécutée, terminée.
39:41 Bon, simplement, là, c'est un vote. C'est un petit peu différent.
39:45 C'est-à-dire qu'on va demander, on va mettre tout le monde devant sa responsabilité, son irresponsabilité.
39:51 Voulez-vous qu'il revienne dans le groupe ?
39:53 C'est quand même demander à tout le monde de se prononcer sur une...
40:00 Ce n'est pas tout le monde, c'est juste les députés.
40:02 Ah ben, pardon, c'est les députés de la NUPES.
40:04 Ce n'est pas tout le monde. Un groupe paritaire de quatre personnes.
40:07 Attendez, un groupe paritaire de quatre personnes va d'abord auditionner Adrien Quatennens.
40:11 Et puis ensuite, il y aura un vote des députés.
40:13 La poudre aux yeux.
40:14 Ben évidemment, c'est la poudre aux yeux.
40:16 Il aurait pu très bien remettre son mandat en jeu.
40:19 Mais c'était ça la sortie.
40:21 La seule sortie possible.
40:22 Tu représentais à une élection législative.
40:24 Les devoirs.
40:25 C'est du panache.
40:26 Évidemment.
40:27 Monsieur Quatennens, c'était du panache.
40:28 Oui, bon.
40:29 Ben écoutez, je ne sais pas.
40:30 Il nous reste quelques instants et je voulais vraiment qu'on en parle avec vous, Gilles-William Gondnadel,
40:34 puisqu'on a appris aujourd'hui le décès de l'avocat pénaliste Hervé Temim.
40:39 Il avait 65 ans, ténor du Barreau.
40:41 Il a défendu notamment Bernard Tapie ou encore Gérard Depardieu.
40:46 Alors, il y a le garde des Sceaux qui a réagi sur les réseaux sociaux.
40:49 Il y a aussi la famille de Bernard Tapie qui a réagi.
40:53 On voit le tweet d'Éric Dupond-Moretti.
40:55 Le Barreau est orphelin.
40:56 Hervé Temim vient de nous quitter.
40:58 Il était un immense avocat.
40:59 Il a marqué toute une génération pour son intelligence, son humanité et son talent.
41:03 Je pense affectueusement à sa famille et à ses proches.
41:05 Je voudrais juste qu'on écoute Hervé Temim sur son métier d'avocat.
41:08 Il y a quelques années, il avait été interrogé à la sortie d'un de ses livres par Laurence Ferrari.
41:13 C'est un métier que j'ai rêvé de faire quand j'étais gosse.
41:17 C'est un métier envahissant que je trouve...
41:20 Comment vous dire ?
41:21 C'est fou tellement c'est puissant, tellement ça vous envahit, tellement c'est compliqué,
41:27 tellement c'est un exercice d'humilité à chaque fois.
41:30 Et puis franchement, c'est un peu un métier de mazo.
41:35 Parce que quand on gagne, si on s'attribue le succès, on est vraiment le dernier des imbéciles.
41:40 Et quand on perd, si on pense qu'on est étranger à l'échec, on est le dernier des imbéciles.
41:44 Dominique Tapie se dit anéanti par le décès d'Hervé Temim,
41:47 qui fut l'avocat de Bernard Tapie dans le dossier du crédit lyonnais.
41:50 Grâce à lui, Bernard avait retrouvé son honneur.
41:53 Voilà ce que dit Dominique Tapie.
41:54 Toute notre famille sait combien Hervé était formidable.
41:58 Notre tristesse ce soir est sans égale.
42:00 C'est Pascal Pro qui a pu échanger avec Dominique Tapie.
42:04 Peut-être quelques mots, Gilles William ?
42:08 Que vous inspirez Hervé Temim ?
42:12 Ce que je retiens de lui, avant tout, c'est l'humour.
42:18 J'ai eu des fourris formidables avec Hervé, au palais, au sein du tribunal.
42:25 Il était très fin.
42:27 À part ça, c'était un très grand avocat qui n'en faisait jamais trop.
42:33 On a perdu Pierre Haïk il y a quelques semaines.
42:39 On perd maintenant Temim.
42:42 Ça commence à faire beaucoup, surtout qu'il était jeune.
42:46 Il était encore jeune.
42:47 Il pouvait encore briller de longues années.
42:51 On a eu des clients en commun et on aimait bien travailler ensemble.
42:57 Je me console en pensant qu'il a eu une belle vie.
43:00 Qu'est-ce qui différencie ?
43:01 Il a une vie bien remplie.
43:03 Qu'est-ce qui différencie l'avocat du ténor, du barot, l'un des plus grands avocats ?
43:08 Comment cette histoire bascule ?
43:12 C'est le talent.
43:15 Dès Temim, vous voulez compter sur les doigts de la main.
43:19 D'abord, c'était un bûcheur.
43:22 Ce n'était pas un ramenard.
43:26 Il avait des avocats qui ont beaucoup de talent, mais qui ne sont que dans les sebrouf.
43:31 Lui, il avait beau avoir réussi amplement et être jalousé à juste titre,
43:37 pour autant que la jalousie soit légitime par d'autres,
43:39 il ne les avait pas volés, ses clients et ses dossiers.
43:42 Il les bossait.
43:43 Il avait une belle équipe.
43:45 Il était joueur.
43:51 Ce n'était pas un saint, Temim.
43:54 Mais je l'adorais.
43:57 On a eu des sangueulades.
44:00 Vous savez, votre avocat, ce n'est pas bon.
44:04 Mais il va me manquer.
44:09 Voilà, c'est tout.
44:12 Jérôme, peut-être un mot ?
44:15 Je ne le connaissais pas.
44:16 J'avais des gens proches de moi qui le connaissaient,
44:18 qui parlaient de son humanité, de son humour, de sa fidélité, de sa droiture.
44:23 Ce que je remarque, c'est que dans tous les dossiers dans lesquels il était engagé,
44:26 il arrivait...
44:29 On voit ce que c'est qu'un grand avocat.
44:31 Parce qu'il arrivait à faire changer, pas forcément le cours de la justice,
44:34 mais en tout cas, il s'investissait et ses clients n'avaient qu'à se louer de lui.
44:40 On peut penser évidemment à la famille d'Hervé Temim.
44:44 Je pense que demain, puisque c'est Pascal Pro qui reprend du service,
44:48 je pense que Pascal en parlera demain matin.
44:51 C'était un plaisir de vous retrouver ce soir.
44:53 Je voudrais remercier à la réalisation Jean-Luc Lombard,
44:56 à la vision Pascal Chou, à Paulson Philippe, Benjamin Naud,
44:59 Lucas Bugutti, Liliane Salé qui ont préparé cette émission.
45:02 Vous avez toutes les émissions évidemment qui sont à revoir et retrouver sur cnews.fr.
45:09 L'info se poursuit sur notre chaîne. Merci à tous les quatre.
45:12 merci à bientôt !

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