Avant son 100e match sur le banc rennais, dimanche à Lyon, Bruno Genesio a évoqué sa situation et celle de son équipe, qui espère récupérer la cinquième place européenne conquise par Lille depuis le week-end passé.
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00:00 Plus d'objectifs, si on regarde bien le classement, ils peuvent encore en avoir un, à savoir la
00:07 cinquième place.
00:08 Je me méfie un petit peu de tout ce qu'on a pu entendre depuis le match de mercredi.
00:13 Et puis je connais le club, je connais les joueurs qui composent cette équipe.
00:18 Ce sont des compétiteurs, donc je ne m'attends pas du tout à ce qu'il y ait un relâchement
00:27 ou un abandon de leur part.
00:29 Décidément, ma vie professionnelle est très liée à Lyon et à Rennes, puisque je suis
00:39 en grande partie parti de Lyon à cause d'un match perdu contre Rennes.
00:43 C'est mon centième match à Lyon avec Rennes.
00:46 Ce sont des signes assez marrants.
00:50 C'est un clin d'œil.
00:52 L'année dernière, je suis retourné à Lyon avec beaucoup de plaisir.
00:56 Cette année, ce sera la même chose, quel que soit le résultat.
01:00 J'ai toujours beaucoup de plaisir à retrouver des gens avec qui j'ai travaillé, avec qui
01:04 j'ai bien fonctionné pendant trois ans et demi.
01:06 Comme souvent dans ces moments-là, après une période difficile, après un résultat
01:10 difficile, on a été réactifs, on a répondu à nos attentes, à mes attentes.
01:17 Comme très souvent, que ce soit dans les bons résultats ou les moins bons, on a échangé,
01:23 on a travaillé, bien sûr.
01:24 J'ai trouvé un groupe combatif et prêt à repartir pour les neuf derniers matchs qui
01:32 nous attendent et aller chercher cet objectif de début de saison qui nous a été fixé.
01:37 Quand on est entraîneur, on s'interroge toujours, toute la journée.
01:40 On a toujours des interrogations.
01:42 Est-ce qu'on a fait la bonne équipe ? Quel genre de système de jeu il faut mettre en
01:46 place ? Avec quels joueurs ? Quel entraînement ? Quel contenu ? Quel management à qui il
01:52 faut parler ? Ça, c'est toujours des interrogations qu'on a en tant qu'entraîneur.
01:56 Mais moi, je ne me sens pas du tout là.
01:58 Évidemment qu'on ne traverse pas une saison avec des périodes fastes.
02:08 Il y a des moments plus difficiles.
02:09 Mais c'est aussi dans ces moments-là qu'il faut être costaud.
02:11 Et j'ai la chance d'avoir autour de moi des gens aussi qui m'aident dans ces périodes
02:15 plus difficiles.
02:17 Je me sens comme depuis mes débuts ici.
02:24 Est-ce que tu te poseras des questions sur ton avenir à Rennes s'il n'y a pas l'Europe
02:28 au bout, par exemple ?
02:29 J'ai deux ans de contrat à la fin de la saison.
02:32 Donc, si on n'est pas européen, ça sera pour moi évidemment un échec personnel, complètement.
02:40 De plus en plus, même, je dirais.
02:44 C'est aussi un élément très important lorsque vous êtes entraîneur.
02:50 C'est valable pour nous.
02:51 Mais parce que j'avais fait faire quand même une petite étude suite à ça, je crois qu'il
02:55 y a 65 ou 70% des équipes qui, lorsqu'elles encaissent le premier but, ne gagnent pas
03:01 le match.
03:02 Donc, ce n'est pas inhérent au stade Rennais ou à moi-même d'ailleurs.
03:07 On sait que l'importance du premier but dans un match est capitale.
03:13 Donc, ce n'est pas seulement le stade Rennais qui n'a pas les facultés mentales pour inverser
03:20 un score.
03:21 Ça nous est déjà arrivé de le faire.
03:22 Peut-être pas suffisamment.
03:23 Mais ce qui m'interroge aujourd'hui un peu plus, c'est qu'on a gagné en solidité parce
03:31 qu'on encaisse très peu de buts depuis une dizaine de matchs.
03:35 Mais aussi qu'on se crée beaucoup moins d'occasion.
03:40 On a beaucoup moins de situations dangereuses dans les matchs.
03:43 C'est surtout là-dessus que j'ai insisté cette semaine.
03:47 Et je pense que ça part déjà des intentions de jeu.
03:50 Il faut qu'on arrive à retrouver, et ce n'est pas si vieux, parce que ça date de deux mois
03:55 ou trois mois, ou même sur certains matchs encore plus récents, on l'a fait, à Paris
04:01 notamment, retrouver ces intentions de jeu et cette espèce de liberté aussi mentale
04:08 pour retrouver ces mouvements et ce jeu combiné qui fait qu'on a la possibilité de se créer
04:16 des occasions et donc forcément de marquer plus de buts.