Les Trois Mousquetaires : Vicky Krieps et Louis Garrel

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Louis Garrel et Vicky Krieps incarnent le roi Louis XIII et son épouse Anne d’Autriche dans Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan, premier volet du diptyque de Martin Bourboulon. « Leur mariage a été arrangé mais ils s’aiment bien que leur couple vit des aventures extraconjugales et mène une existence assez libertine », explique Louis Garrel à 20 Minutes.    #cinema #interview #lestroismousquetaires #vickykrieps #louisgarrel    Retrouvez l’article sur notre site: https://www.20minutes.fr/arts-stars/cinema/4030196-20230404-trois-mousquetaires-artagnan-louis-garrel-vicky-krieps-majeste    20 Minutes, avec vous https://www.20minutes.fr  Retrouvez nous sur: Snapchat: https://www.snapchat.com/discover/Ma_tete_et_moi/0667753253 Facebook: https://www.facebook.com/20minutes Notre Chatbot: https://www.messenger.com/t/20minutes Twitter: https://twitter.com/20Minutes Instagram: https://www.instagram.com/20minutesfrance/ Linkedin: https://www.linkedin.com/company/20-minutes Podcast : https://podcasts.20minutes.fr/

Transcript

00:00 J'avais une perruque, une moustache,

00:01 tous mes costumes qui étaient quand même très serrés,

00:03 j'avais cette espèce de longue cape,

00:05 mes chaussures à talons.

00:07 Je suis descendu de la loge, il y avait 300 mètres à faire.

00:09 Mais j'étais tellement ridicule

00:11 en marchant avec des...

00:13 Parce que je ne sais pas marcher avec des talons.

00:14 Et sur le pavé, je me tordais la cheville,

00:16 puis les cheveux qui s'en mêlaient.

00:18 J'ai perdu vraiment toute crédibilité.

00:20 Vous voulez donc que je déclare la guerre aux protestants

00:24 et à l'Angleterre ?

00:26 Arrêtez !

00:29 Ce serait intelligent de ne pas avoir peur.

00:31 Quand j'ai reçu le scénario,

00:35 j'étais content de me replonger dans cette histoire-là.

00:37 Et j'avais oublié aussi le contexte de la guerre.

00:39 L'histoire avec les protestants.

00:41 J'avais complètement oublié ça.

00:43 Et en fait, c'est le fait qu'il y ait autant de sujets

00:45 qui sont compilés les uns sur les autres

00:47 qui font que le film est une sorte de film d'aventure

00:49 qui n'est pas monotone.

00:51 Il y a plein de...

00:53 C'est sinueux, c'est drôle comme tout.

00:55 J'espère regarder, parce qu'on ne l'a pas encore vu

00:57 avec Vicky, on a prévu de le voir ce soir.

00:59 J'étais enfant et j'aimais bien les mousquetaires.

01:01 Avec le film, pour la première fois,

01:03 j'ai vraiment compris l'enjeu, le truc, la politique.

01:05 Le plus important, en tout cas,

01:07 pour Vicky et moi, c'était de se dire

01:09 le roi et la reine ne sont pas vraiment

01:11 tombés amoureux comme un coup de foudre à Notting Hill

01:13 dans un jardin public.

01:15 C'est un mariage arrangé. Néanmoins,

01:17 ils s'aiment vraiment. Même si

01:19 l'intrigue commence par une histoire d'adultère

01:21 de la reine.

01:23 En tout cas, sachant ça, on se disait

01:25 qu'ils ont une vie plus libertine,

01:27 ils ont des amants et des maîtresses, mais il y a une histoire d'amour.

01:29 Même dans des situations qui sont complètement

01:31 des situations politiques très fortes,

01:33 à savoir, faut-il déclencher la guerre ou pas,

01:35 le roi est peut-être concentré sur savoir

01:37 si sa femme l'aime ou pas.

01:39 Le message que je portais était qu'on peut aimer plus qu'une personne.

01:41 Je me voyais un peu comme ça,

01:43 comme un messager de l'amour.

01:45 Et si les deux, je ne sais pas,

01:47 je les imaginais comme

01:49 deux adolescents qui vont

01:51 d'une fête à une autre fête,

01:53 à un festival, et qui fument

01:55 de la beuh ou prennent de la MDMA,

01:57 ils sont complètement décalés

01:59 de la réalité parce qu'ils n'ont pas besoin

02:01 d'être dans la réalité. Ce n'est pas juste

02:03 des gens qui souffrent à être

02:05 des représentants ou à

02:07 faire la guerre,

02:09 ou la pauvre femme

02:11 qui n'a pas le droit de dire quelque chose.

02:13 Puis lui aussi.

02:15 Mais j'avais envie qu'il y ait

02:17 vraiment une danse entre les deux.

02:19 Moi, j'étais très content de faire le roi parce que j'avais fait

02:21 Robert Spierre dans un film sur la

02:23 Révolution française, donc il fallait

02:25 être paritaire.

02:27 D'une certaine manière,

02:29 j'étais très content de jouer le roi.

02:31 J'ai appelé Xavier Beauvois, un copain

02:33 à moi qui a joué aussi, pas le même roi,

02:35 c'était Louis XVI, dans le film de

02:37 Benoît Jacot, il m'a donné deux, trois conseils.

02:39 Il m'a dit "tu dois faire attention de ne pas te laisser

02:41 enivrer par le costume, et donc

02:43 de ne pas commencer à jouer avec la tête trop haute et tout ça."

02:45 Donc il m'a dit "balade-toi

02:47 un peu au milieu des gens,

02:49 tu vas voir l'effet que tu fais, puis ensuite tu redescendras

02:51 pour jouer le plus normal." Parce qu'on ne se lève pas

02:53 un roi, il ne se lève pas tous les matins

02:55 en pensant "je suis le roi", en jouissant

02:57 du fait qu'il est le roi. C'était ça aussi qui était très intéressant.

02:59 En commençant

03:01 à travailler, c'est de se renseigner sur l'époque

03:03 historique qui n'est pas du tout

03:05 moins violente que les histoires de Shakespeare,

03:07 qui est tout aussi cruelle, tout aussi brutale,

03:09 des histoires familiales affreuses,

03:11 des rivalités entre frères qui sont des rivalités

03:13 sanguinaires, d'une mère qui

03:15 préférait Gaston de France, qui ne voulait pas que Louis XIII

03:17 devienne roi. Enfin bon, c'est affreux,

03:19 c'est des conspirations familiales

03:21 terribles. - Moi ce qui m'amuse, c'est l'idée

03:23 de justement que c'est des gens qui, alors, ils ont

03:25 une vraie vie, ils vont aux toilettes, ils font

03:27 tout comme nous, et comment

03:29 ça imprime quand même, parce que

03:31 à force

03:33 d'être vu toute ta vie, ça change

03:35 comment tu te tiens, et

03:37 après, toute l'éducation que tu as reçue,

03:39 ça change quand même la posture,

03:41 donc tu ne peux jamais vraiment le lâcher,

03:43 c'est pas impossible de vraiment

03:45 sortir, et en même temps, comme il dit,

03:47 on vit avec

03:49 ce véhicule de roi et de

03:51 reine, on est toujours en train de

03:53 naviguer ça,

03:55 et en même temps, c'est naturel,

03:57 et en même temps, tu ne peux jamais vraiment

03:59 lâcher la reine.

04:01 Ça m'intéressait. - Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas

04:03 fait un film de KPTP, moi je me souviens de La Fille de D'Artagnan,

04:05 de Bertrand Tavernier, que

04:07 j'avais adoré, et non, c'est vrai

04:09 que j'aimais beaucoup ça, l'idée

04:11 de voir des acteurs qui sont sur des chevaux,

04:13 qui courent dans la campagne,

04:15 ou des acteurs semblables, ou qui rentrent en duel.

04:17 Thierry, qui est le

04:19 créateur des costumes, il était très

04:21 en référence avec le western. - Oui.

04:23 Au début, j'étais un peu estobaqué, puis après j'ai...

04:25 - Même le D.O.P. aussi,

04:27 dans l'idée de comment c'est filmé,

04:29 il y avait beaucoup de références du western.

04:31 C'était les costumes

04:33 les plus beaux,

04:35 les mieux faits que j'ai jamais

04:37 vu ou porté,

04:39 incroyable,

04:41 vraiment. Chaque tissu a été teinté

04:43 dans une couleur spéciale,

04:45 pour que tout vienne dans une couleur.

04:47 Il y avait des bijoux cousus

04:49 sur les vêtements.

04:51 J'ai jamais vu ça. - Les essayages costumes,

04:53 c'était très beau, parce qu'ils prenaient dans le mesure, et en même temps,

04:55 on les prenait dans les ateliers. Et en fait, à chaque fois,

04:57 Thierry, qui est le créateur des

04:59 costumes, il nous montrait les tissus qu'il avait

05:01 trouvés, à gauche, à droite,

05:03 qu'il avait fait teindre,

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