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00:00 J'accuse le gouvernement de maltraitance vis-à-vis des personnes autistes. Les mots sont forts, ils sont civiers.
00:05 Olivia Catan, présidente d'SOS Autisme France, qui est l'invitée d'Europe un midi week-end, bonjour.
00:11 Bonjour.
00:14 Cette tribune c'est un vrai cri du coeur.
00:16 Oui, c'est à la hauteur de notre désespoir à tous, que ce soit personnes autistes ou familles qui depuis longtemps sont vraiment
00:25 dans une... voilà, on est démunis face à tout ce qui nous arrive, à toutes ces batailles qu'on doit mener,
00:30 plus évidemment l'autisme de nos enfants qu'on doit gérer au quotidien.
00:34 Et donc c'est vrai que ça fait un petit peu lourd sur nos épaules.
00:37 On espérait beaucoup, en tout cas moi j'espérais beaucoup avec le président Emmanuel Macron et on a été extrêmement déçus, une fois encore,
00:45 comme ça se passe évidemment à chaque élection.
00:47 Et vraiment en ce moment c'est...
00:51 quand on voit en fait tous les articles de presse que j'ai pu répertorier au début de ma tribune,
00:56 c'était vraiment pour montrer qu'il y a des parents qui vont se suicider, des parents qui peuvent assassiner leurs enfants parce qu'ils n'arrivent plus à faire face.
01:03 Je vais expliquer justement aux auditeurs d'Europe 1 que vous citez dans cette tribune de très nombreux cas, la liste est
01:08 infiniment longue, d'enfants qui sont maltraités à l'école, qui sont agressés un peu partout sur le territoire français et vous expliquez un manque certes de
01:18 sensibilisation mais également un manque de sensibilité, une société cruelle et dure.
01:21 Oui bien sûr il y a un vrai problème de sensibilité,
01:28 il y a encore beaucoup de préjugés face à l'autisme. Donc on n'est pas dans une école de confiance, on n'est pas encore dans une école égalitaire,
01:35 c'est vraiment l'école de l'exclusion pour nos enfants.
01:38 Mais si vous voulez c'est quand même un vrai problème politique, un problème de fond. On nous avait promis
01:45 vraiment de véritables mesures pour changer les choses. Il y a quand même beaucoup de choses qui pourraient être faites pour déjà
01:50 alléger notre quotidien et permettre d'offrir un avenir à nos enfants. Un avenir
01:56 en matière d'éducation, en matière de prise en charge, en matière d'emploi, de logement.
02:02 Il y a des choses quand même très simples à faire.
02:04 Une campagne de testing afin de voir toute cette discrimination par exemple.
02:08 A l'embauche notamment. Pour faire un état bien sûr, notamment à l'embauche puisque les familles sont même obligées parfois de créer leurs propres
02:15 entreprises pour permettre à leur enfant d'avoir un travail et lui permettre une autonomie.
02:20 Parce que notre crainte à nous et à moi, évidemment la première puisque je suis mère d'enfants autistes,
02:25 c'est de se dire qu'un jour je vais mourir, que va devenir mon fils.
02:29 Et c'est cette peur là qui nous tenaille à partir du moment où l'on a le diagnostic de notre enfant.
02:35 Alors il y a également le manque d'AESH que vous soulignez. On en rappelle ce que c'est. Les enfants, les accompagnants d'enfants en
02:42 situation de handicap, c'est ça le problème principal ?
02:45 Non, c'est pas le problème principal. C'est un des problèmes parce que tous les enfants
02:50 suivant leur handicap ne peuvent pas tous aller à l'école et devraient avoir
02:55 des centres en fait où on les éduque et où on suit un petit peu aussi leur
03:01 handicap qu'il soit pris en charge, etc. de façon correcte. Donc il n'y a pas que ça.
03:06 Évidemment l'éducation, quand on voit l'inclusion à l'italienne, tous les enfants en situation de handicap
03:12 avec un petit ou un grand handicap sont tous à l'école et que les centres ont fermé, on peut
03:16 évidemment en rêver. Même si les choses ne sont pas non plus parfaites. Mais ce qu'on espérerait, si vous voulez, c'est qu'en matière de diagnostic,
03:23 en matière de prise en charge, déjà les choses aillent mieux. Qu'on ait plus de psychologues, plus de médecins formés,
03:30 qu'à l'école. On est en effet des AESH
03:34 individualisés et pas une espèce d'ubérisation comme ça de ce métier.
03:38 Parce qu'il a vraiment détruit ce qui avait été mis en place déjà par les autres présidents et qui n'était pas parfait.
03:45 Puisque maintenant on a des pôles d'AESH qui vont d'un établissement à un autre, quelques heures par-ci par-là,
03:52 qui changent des handicaps. Elles ne sont pas formées, elles ont un salaire de misère, donc elles démissionnent, ce qui est bien normal.
03:58 Elles n'ont pas le temps de créer un lien avec les enfants et de les accompagner.
04:02 Complètement, et en matière d'emploi c'est pire que tout, il n'y a absolument rien.
04:07 Le président de la République passe son temps au café joyeux comme si c'était le seul lieu, ce qui est très bien, mais
04:12 ce n'est pas le seul lieu d'emploi pour nos enfants. Il faudrait faire des filières d'apprentissage.
04:17 Et en effet il faudrait voir si les patrons sont prêts à embaucher nos enfants.
04:21 Donc pour ça il faudrait travailler évidemment sur les préjugés, sur l'image de l'autisme en France.
04:27 Pareil pour le logement exclusif, il n'y a aucun contrôle dans les établissements de santé.
04:32 Du coup il y a beaucoup d'accidents. Pourquoi est-ce qu'on ne contrôle pas ces établissements de santé en plaçant des caméras afin de vérifier
04:37 que nos enfants ne soient pas maltraités ?
04:40 Nous sommes en procès pour des expérimentations faites sur des enfants autistes depuis deux ans. On a été emplendis par des brigades de gendarmes,
04:47 on a déposé plainte. L'affaire est totalement mûe sous le tapis et on n'en parle pas du tout.
04:52 Donc c'est vrai que tout ça fait que, au bout d'un moment, oui j'accuse le gouvernement
04:57 d'Emmanuel Macron de malprétence parce que rien n'a été fait. Il nous laisse seuls en tant que parents,
05:03 totalement dénimis et ça fera encore une génération d'enfants qui sera sacrifiée.
05:07 Et c'est ça qui nous déchire le cœur.
05:09 Et on est très heureux d'avoir pu vous donner la parole ce midi sur Europe 1.
05:13 Olivier Catan, présidente d'SOS Autisme France, puisque aujourd'hui c'est la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme.