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Le 10 mars, Nicolas Carrère, originaire de Martres-Tolosane (Haute-Garonne), s’est effondré sur le parking d’une pharmacie. Il est décédé peu de temps après au CHU de Toulouse, à la suite d’une pneumopathie pour laquelle sa mère avait contacté plusieurs fois le Samu.

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Transcription
00:00 Le jour où il a eu la maladie
00:05 En fait, il n'était pas bien depuis le mercredi.
00:08 Il avait des douleurs abdominales et tout ça.
00:11 Donc le vendredi soir, je l'ai amené chez le médecin.
00:13 Il m'a dit qu'il fallait l'amener aux urgences.
00:15 Donc, moi, vu que je n'avais pas de véhicule,
00:17 j'ai demandé au médecin d'appeler.
00:19 Il m'a dit que ça ne servait à rien, qu'il ne viendrait pas.
00:21 Donc je suis rentrée chez moi, j'ai quand même appelé les urgences.
00:24 Ils m'ont dit de le laisser se reposer et tout ça.
00:27 Donc le jeudi, je l'ai laissé se reposer un petit peu.
00:30 Et le vendredi, vu que ça n'allait toujours pas,
00:33 j'ai re-rappelé les urgences. J'ai dû les appeler deux à trois fois.
00:36 Et vu qu'ils ne sont pas venus non plus,
00:39 après je suis allée à la pharmacie.
00:40 Et quand je suis arrivée à la pharmacie,
00:41 la pharmacie a rappelé les urgences, eux.
00:43 Et là, j'ai eu un médecin des urgences qui m'a dit
00:46 de rentrer chez moi, de coucher mon fils et qu'ils allaient arriver.
00:49 Mais le problème, c'est que je n'ai pas eu le temps de rentrer chez moi
00:51 et de coucher mon fils. Il s'est écroulé par terre et voilà.
00:53 Le vendredi, chez le docteur, en plus, il m'a mis un mot.
01:01 Moi, je me suis sentie jugée parce que déjà sur le nom,
01:04 il y a marqué "audire de la maman" alors qu'il avait mon fils en face de lui quand même.
01:07 Donc, je ne peux pas non plus dire qu'il dit n'importe quoi.
01:11 Et même par rapport au SAMU ou quoi, je me suis sentie aussi abandonnée,
01:15 on va dire, pour moi, ils s'en fichaient de l'état de santé de mon fils.
01:19 Parce que j'ai beau les appeler, personne ne se déplace ni rien.
01:23 Donc, pour moi, je me suis sentie abandonnée.
01:26 Ils n'ont pas écouté le cri de détresse d'une mère qui voulait juste
01:32 que son fils aille mieux, soulager son fils qui souffrait.
01:35 Quand ça arrivait le vendredi, quand Nicolas est tombé,
01:38 il y avait son petit frère de 14 ans avec lui aussi.
01:40 Et un enfant n'a pas à vivre ça.
01:42 Et en plus, j'ai mon fils de 11 ans aussi qui part à l'école tous les matins
01:46 avec la boule au ventre, par peur le soir de rentrer à la maison
01:49 et de ne pas retrouver ses parents ou de ne pas retrouver ses frères.
01:51 Pour moi, un enfant de 11 ans n'a pas à vivre ça.
01:53 Il part à l'école tous les jours avec la boule au ventre
01:55 de peur de rentrer le soir qu'on ne soit plus là.
01:57 [Musique]

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