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00:00 Évidemment, ce qu'il y a beaucoup fait parler récemment, c'est la condamnation de C8 en février dernier,
00:04 avec une amende record de 3,5 millions d'euros.
00:07 Est-ce que vous êtes en guerre contre Cyril Hanouna ?
00:11 Écoutez, non. Nous, notre feuille de route, c'est simple, c'est la loi.
00:13 C'est la loi, toute la loi, rien que la loi.
00:15 Donc, le principe fondateur pour notre paysage audiovisuel,
00:19 et j'ai participé à ce processus législatif quand j'étais plus jeune,
00:23 le principe, c'est la liberté.
00:24 La liberté de communication, la liberté éditoriale des chaînes,
00:28 la liberté d'expression.
00:30 Le gendarme de l'audiovisuel que nous sommes n'est pas une police de la pensée,
00:34 n'est pas là pour contrôler ce que font les chaînes.
00:36 Mais la contrepartie de ces libertés, c'est la responsabilité.
00:39 La loi fixe un certain nombre de limites dont nous sommes les gardiens.
00:44 Et donc, quelle que soit la chaîne, si un manquement caractérisé se produit,
00:49 c'est la mission du régulateur d'utiliser les outils qui nous sont donnés,
00:52 et nous le faisons, et nous le ferons toujours sans que la main tremble.
00:55 Vous avez bien dit la chaîne.
00:57 Ça veut dire que c'est la chaîne, votre entre guillemets.
01:00 Tout à fait. Très souvent, votre question le montrait,
01:03 on nous dit "mais vous avez sanctionné un tel ou un tel".
01:05 Non, on ne sanctionne jamais un intervenant.
01:08 L'intervenant engage sa responsabilité éventuellement devant le juge pénal.
01:13 Nous, c'est l'éditeur.
01:14 Dans nos conventions, dans la loi,
01:16 l'éditeur doit être maître de ses contenus en toutes circonstances.
01:20 Et donc, il doit respecter et faire en sorte, par ses animateurs,
01:23 vous êtes des journalistes professionnels,
01:25 de faire en sorte que ce qui est diffusé sur votre chaîne
01:27 respecte les obligations auxquelles vous êtes soumises.
01:29 Et donc, quand on sanctionne, c'est la chaîne qu'on sanctionne.
01:32 Ce n'est pas...
01:33 Je vais vous poser la question autrement.
01:37 Cyril Hanouna est-il sous surveillance de l'ARCOM ?
01:40 Il n'y a pas de surveillance particulière de tel ou tel.
01:43 On n'est pas là à passer nos journées à surveiller les programmes de télévision.
01:46 D'abord, on fonctionne quand on nous signale des contenus.
01:49 On n'intervient jamais a priori.
01:50 C'est important de le savoir.
01:52 L'ARCOM n'est pas une autorité de censure,
01:55 n'exerce pas une police de la pensée.
01:57 C'est quand on nous signale un contenu qui a heurté ou choqué,
02:00 il faut qu'on fasse une balance, un travail exigeant et très délicat
02:04 entre ce qui relève de la liberté d'expression
02:07 et ce qui, par contre, est un manquement à la loi.
02:09 Et nous intervenons quand il y a un manquement à la loi.
02:11 Et pour finir sur ce sujet,
02:13 diriez-vous comme certains que Cyril Hanouna est un danger ?
02:17 Écoutez, je pense que notre espace de communication
02:20 laisse une liberté très grande.
02:22 La loi qu'on met en œuvre,
02:23 elle s'appelle « Loi relative à la liberté de communication »,
02:26 comme la loi de 1881 sur la presse
02:28 s'appelle « Loi relative à la liberté de la presse ».
02:30 On peut dire beaucoup de choses dans notre espace,
02:33 mais en même temps, il y a des limites qui sont posées par la loi
02:36 et ces limites doivent être respectées.
02:38 Et c'est la responsabilité des éditeurs de le faire,
02:41 de veiller à ce que les animateurs qui y concourent
02:44 respectent cette limite.
02:46 Une fois encore, on a beaucoup de latitude.
02:47 La polémique a sa place sur les médias, bien évidemment.
02:50 L'humour a naturellement sa place,
02:52 mais il y a des limites qu'on ne doit pas franchir.
02:54 En tout cas, l'Arkham sera toujours là pour y veiller.