Retrouvez "Europe 1 Matin" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-6-9
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Au moins sept interpellations hier soir après des rassemblements dans plusieurs grandes
00:04 villes contre la répression policière à Sainte-Sauline samedi dernier.
00:07 A Lyon et à Paris, notamment, ces manifestations qui se tenaient à proximité des préfectures
00:12 ont dégénéré.
00:13 Mobilier urbain incendié, affrontements avec les forces de l'ordre, violences, radicalité.
00:18 Quand la France renoue avec ses pulsions révolutionnaires, c'est le vendredi thématique de la rédaction
00:23 d'Europe 1.
00:24 Un extrémisme qu'on observe dans la rue, à coups d'incendie, de vitrines brisées,
00:28 de batailles avec les policiers, mais qui se traduit aussi dans les universités, blocages
00:32 et occupations parfois avec violence, à l'œuvre de jeunes ultras soutenus par les organisations
00:37 politiques d'extrême-gauche.
00:39 Louise Salé, qui sont ces étudiants et comment fonctionnent-ils ?
00:42 Ils ne sont pas très nombreux mais prennent beaucoup de place.
00:44 Le reste des opinions politiques peine à s'exprimer.
00:47 Léa, récemment diplômée de Sciences Po-Lille, décrit l'ambiance des assemblées générales,
00:51 les AG lors des mobilisations.
00:53 La moitié des élèves voulaient continuer à bloquer l'école, l'autre moitié voulait
00:56 accéder aux bâtiments.
00:57 Malgré les débats, les étudiants contestataires ont continué à bloquer l'école.
01:01 Il n'y avait finalement pas de débats, de discussions possibles.
01:04 Ces AG, c'était les personnes qui pensaient comme eux, qui y allaient, qui avaient le
01:07 droit de s'exprimer.
01:08 Les opposants, ils étaient très vite taxés de fascistes, alors que les étudiants voulaient
01:13 retourner en cours.
01:14 Les bloqueurs sont soutenus par la France Insoumise, le nouveau parti anticapitaliste
01:17 ou encore le parti communiste, mais cherchent à s'en distinguer.
01:20 Aucun logo ou drapeau ne font partie du paysage des blocages.
01:23 Olivier Galland, sociologue au CNRS, l'a remarqué dans son enquête.
01:26 On a plus d'un jeune sur cinq qui sont révoltés contre la société, qui sont pour une action
01:31 révolutionnaire, qui ne croient plus dans le vote.
01:33 Il y a cette offrange de la jeunesse qui est assez radicalisée tout en étant hors-partie.
01:38 Avec le risque de voir naître des actions de plus en plus incontrôlables pour les organisations
01:42 politiques.