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MusiqueTranscription
00:00 - "Amoureux fou", morceau de Julien Lepers.
00:02 Très belle musique, avec des accords au West Coast.
00:04 - J'aimais le bazar dans mon écran.
00:06 - Et comme je ne m'entendais pas avec le producteur qui produisait tous ces...
00:09 Enfin en tout cas au moment d'"Amoureux fou",
00:12 ce disque-là, ce tube-là,
00:14 je lui ai demandé mon contrat.
00:16 Et c'était le producteur de "Sheila",
00:18 bien connu pour sa gentillesse,
00:21 monsieur Paul Carrer.
00:23 Et il m'a dit "Oui, mais tu me dois des disques,
00:25 et donc tu ne vas pas partir comme ça."
00:27 Et je lui ai dit "Qu'est-ce qu'il faut pour que j'aie ma liberté ?"
00:29 Et il m'a dit "Ben, tu me laisses tes royalties ?"
00:32 - Ben non en fait.
00:34 - "Tu as besoin d'un petit peu d'argent entre Sheila et moi.
00:36 C'est vrai que tu as besoin de sûrement mon argent.
00:39 Et donc pour avoir ma liberté, je vais lui laisser mon fric."
00:42 Donc j'avais dans l'idée d'écrire un texte sur la liberté de la femme.
00:46 Et je me suis dit "Ouais, je vais un peu donner là-dedans
00:49 et dire que les femmes doivent se lever."
00:51 Bon, c'est passé complètement au-dessus de la tête des gens,
00:54 parce que les gens disaient "Non mais elle danse, elle danse !"
00:56 - C'est la mélodie et la puissance de la mélodie
00:58 écrite, composée par Vincent Mor.
01:01 Alors moi ce texte, je l'ai écrit avec Jean-Michel Berria.
01:05 Et la puissance de la mélodie, on a travaillé jour et nuit en fait sur cet album
01:09 avec un garçon que j'adore, qui est mon doudou à moi,
01:13 qui est Vincent-Marie Bouveau.
01:15 - Et cette chanson a fait un triomphe, a été récompensée par un disque d'or.
01:18 Vous avez fait l'Olympia à Guiche.
01:20 - Ah non, pas un seul, non, non, non. Je suis disque de platine.
01:22 - Disque de platine, ah oui.
01:24 - Deux disques d'or et disque de platine, ça fait un million et demi sur le coup.
01:26 - C'est énorme.
01:27 - Et ensuite maintenant, 4-5 millions parce que c'est dans votre compilation.
01:31 - Incroyable. Et vous avez fait l'Olympia à Guiche et Fermé pendant 8 jours.
01:34 - Voilà.
01:35 - Vous avez été dépassée en fait par le triomphe de cette chanson, presque.
01:39 - J'y croyais tellement, j'étais tellement sûre de moi.
01:42 C'était très étrange. C'est rare qu'on soit sûre de soi.
01:45 Sur cette chanson-là, j'étais sûre de...
01:48 - D'être portée.
01:50 - J'entendais quelque chose de vital et que je parlais aux femmes.
01:54 Et c'était un hymne. Je le savais déjà quand on l'a proposé à la Maison d'Isk.
01:58 Il m'a fait "ouais, bon, si ça marche, si vous en vendez 10 000,
02:02 on va peut-être faire un album tout de suite et tout ça".
02:06 Et au bout d'une semaine, quand ça a commencé à marcher,
02:09 parce que ça n'a pas marché tout de suite, parce qu'on m'a beaucoup reproché,
02:12 vous êtes féministe ? Vous êtes homosexuelle ?
02:15 Mais c'est de la musique arabe.
02:17 Et donc moi je disais "de quoi parle-t-on ?
02:20 Ah, vous avez changé votre nom, vous appelez Julie ? Vous êtes Julie Piétri ?
02:23 Mais personne ne fait ça". Donc non.
02:26 - Vous cassez les codes.
02:28 - Ça a été très dur, ça a mis 6 mois.
02:30 Et je suis partie avec un des premiers remixes avec Energie, Max Guazzini.
02:35 On en revient à Max.
02:37 On a fait toutes les grandes boîtes de nuit pendant l'été.
02:41 Ça faisait déjà 6 mois. Il était sorti au mois de mars, le single.
02:47 Et à fin août, tout le monde m'appelle, se rushe sur moi en me disant
02:52 "dépêchez-vous, vous êtes rentré dans le top 50, c'est terrible".
02:56 Pourquoi ? Parce que les gens les avaient entendus dans toutes les grandes boîtes de nuit,
03:00 dans tous les Macumba, et sans rentrer, ils ont dit "on veut Julie Piétri, Eve, lave-toi".
03:06 Et là, les gens ont été submergés. Ils ont fabriqué jour et nuit.
03:10 Et ça a duré pendant 6 mois et demi.
03:13 - Énorme.
03:14 - Dont la première place, "Pressé comme un citron", "Drucker", "Vous veux ?"
03:19 Tout le monde me voulait, alors qu'au départ, personne ne me voulait.
03:23 Mais j'étais sûre de moi. J'étais sûre que je m'adressais aux gens, aux femmes.
03:27 Mais j'y croyais tellement que le destin m'a servi.