Walid Acherchour sur Kolo Muani : "Je n'ai pas de doutes sur lui. (...) Quand on voit ce qu'on a en magasin au poste de n°9, on n'en a pas à la pelle. Kolo Muani s'impose logiquement par rapport à ce qu'il réalise en club et en équipe de France"
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00:00 Quels sont vos doutes et vos certitudes après les deux matchs de l'équipe de France, après le 1-0 d'hier en Irlande, après le 4-0 face aux Pays-Bas ?
00:06 Alors, vous trois, vous avez donné vos trois doutes, vos trois certitudes.
00:09 Alors, il y a des points convergents. Je pense notamment à Colomwany, latéral droit, il y a un doute.
00:13 Meignon également, vous étiez certain à le citer aussi.
00:16 Colomwany, tout le monde est d'accord ?
00:17 - Ah bah oui.
00:18 - Indéboulonnable, déjà ?
00:20 - C'est difficile de ne pas être d'accord avec ça. Après, tout va très vite.
00:24 Je vous rappelle juste qu'en 2016, si on nous avait dit que Colomwany et Martial ne seraient pas dans la liste en 2018, personne n'y aurait cru.
00:31 Donc on sait comment ça se passe. Il est arrivé dans un nouveau pays, sur une nouvelle expérience, il a découvert la Ligue des Champions,
00:36 il s'est tout de suite mis au niveau. Moi, ce qui m'impressionne le plus chez lui, c'est sa marge de progression.
00:41 Et puis, il y a un truc que j'ai remarqué, alors je vais vous raconter une mini-anecdote,
00:45 c'était pour Marseille-Francfort, le premier match de Ligue des Champions de l'OM.
00:48 Donc je me suis rendu sur place, j'étais invité, et j'étais dans le même hôtel que les joueurs de Francfort.
00:52 Je prends l'ascenseur, je tombe sur Andal Colomwany. Je pense qu'il écoute l'after parce qu'il m'a souri.
00:58 Et en fait, physiquement, il est monstrueux. Il est hyper costaud, il est hyper balèze, c'est une armoire à glace.
01:03 Donc je pense qu'il a vraiment toutes les qualités d'un attaquant moderne. Il a les capacités techniques, il a les capacités physiques.
01:10 Et moi, je demande vraiment à voir son évolution sur les prochains mois, mais je suis persuadé, contrairement à comment est Martial,
01:16 qu'il sera dans le groupe à l'Euro et qu'il aura un rôle prépondérant.
01:19 - Justement, Jo, tu as raison de parler de son physique, parce qu'on en parlait la semaine dernière ici avec Oussem.
01:24 Effectivement, par rapport à tous les clichés qui sont véhiculés par les mecs de cette envergure, de cette taille, de ce physique-là,
01:30 il est là où tu ne l'attends pas. C'est-à-dire qu'il a une panoplie, et Dieu sait que je l'ai critiqué, ou en tout cas,
01:37 j'ai émis assez de doutes quant à sa progression, et notamment quand on commençait avec son début de saison à nous vendre le fait qu'il allait
01:43 coûter 120 millions l'été prochain, tout ça, machin. Parce que pour revenir sur ce que tu disais sur Martial et Coman,
01:49 on nous aurait dit en juin qu'on serait en train d'avoir ces conversations-là sur Colomboigny, on n'aurait pas acheté non plus.
01:55 - Comme quoi, ça va très vite. - Je trouve qu'effectivement, avec son physique, il a une façon de jouer très atypique,
02:00 parce qu'il porte beaucoup le ballon, c'est impossible de lui prendre la balle, et quand je dis "porte la balle",
02:04 il ne joue pas que dos au but, la sampiternelle remise, il est capable de provoquer balle au pied, de dribbler,
02:11 de faire la dernière passe, de créer du danger, là où tu n'attends pas forcément un mec de quasi 1,90 dans ce rôle-là.
02:17 - Tu l'as mis dans tes certitudes aussi, donc, Colomboigny. - Non mais tout a été dit, on l'a appelé
02:21 la titularisation contre les Pays-Bas de nos voeux, on l'a vu même dans un autre registre où je trouve que
02:27 sur les 20 premières minutes contre l'Irlande, dans une première mi-temps qui a été un peu morose,
02:30 ça a été l'un des seuls, voire le seul à faire la différence balle au pied, en faisant avancer le jeu,
02:36 avec une vraie conduite de balle qui a perforé le bloc bas des Irlandais, donc
02:44 moi j'ai pas de doute sur lui, après on sait pas ce qui va se passer, peut-être qu'il y aura un énorme transfert,
02:48 une énorme attente, qu'il sera dans un club, je sais pas, peut-être qu'il va aller en première ligue,
02:53 il sera un peu moins bien, le football va très très vite dans le bon sens comme dans le mauvais,
02:59 et Jonathan le disait tout à l'heure, avec Didier Deschamps, quand tu démarres un cycle,
03:03 l'équipe qui démarre un cycle, c'est rarement celle qui l'a fini.
03:07 Faudra revoir où était Colomogny en 2020, et où était Colomogny fin 2022 à la finale contre l'Argentine.
03:18 Donc voilà, à surveiller, maintenant, quand on voit ce qu'on a en magasin au poste de numéro 9,
03:24 on n'a pas non plus, puisqu'on parle souvent de Vivier extraordinaire en équipe de France,
03:28 aujourd'hui, on n'a pas des numéros 9 à l'appel.
03:31 Donc Colomogny s'impose logiquement par rapport à ce qu'il réalise en club et en équipe de France.
03:36 Je vous remercie.
03:37 Merci à tous !