Les forces de l'ordre face au défi de la guerre de perception

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Transcript
00:00 Pour contenir justement tout débordement lors des manifestations, le ministre de l'Intérieur a annoncé hier soir un dispositif d'un niveau jamais atteint.
00:07 C'est lui qui le dit. 13 000 policiers et gendarmes, dont 5 500 à Paris, pour faire face aux plus de 1000 casseurs qui pourraient intégrer les cortèges.
00:15 Hier soir, Gérald Darmanin a appelé les forces de l'ordre à ne répondre à aucune provocation. Il faut éviter la bavure.
00:20 D'autant que sur internet, plusieurs manifestants, plusieurs élus de gauche dénoncent des violences policières et des humiliations vidéos à l'appui.
00:28 Des images parfois tronquées auxquelles les forces de l'ordre répondent avec leurs propres vidéos.
00:34 Mayalen Tremolet, il y a une vraie bataille médiatique entre policiers et manifestants.
00:38 Oui, lutter par les images, c'est une nouvelle forme de communication pour rétablir la vérité des policiers et des gendarmes sur les faits de violences.
00:44 Face au smartphone des manifestants, véritable caméra de surveillance, les forces de l'ordre font tout pour recontextualiser ces épisodes de violences et changer la perception des affrontements.
00:54 Guerre des images donc, devenue aussi importante aujourd'hui que la manœuvre opérationnelle, comme l'explique le général de gendarmerie, Bertrand Cavalier.
01:02 Les forces de l'ordre savent qu'elles interviennent dans un nouvel environnement, la guerre informationnelle, la guerre des images.
01:07 Aujourd'hui, les forces de l'ordre sont dotées de caméras piétons.
01:10 Il y a également des gendarmes et des policiers qui parfois alimentent les réseaux sociaux.
01:14 C'est un phénomène qui est assez récent, mais qui se systématise.
01:17 C'est le cas d'un gendarme samedi à Saint-Sauline qui filme les mortiers d'artifices et les cocktails Molotov lancés sur le pare-brise de son fourgon.
01:24 Communication institutionnelle ou initiative privée, les policiers répondent désormais à cette guerre numérique, image contre image.
01:31 Maïa Hélène Tremolet du service politique d'Europe 1.
01:33 Notez qu'à Saint-Sauline, dans les Deux-Sèvres, on a appris hier qu'un deuxième manifestant âgé de 34 ans est entre la vie et la mort après les affrontements de samedi.
01:40 Il aurait été opéré du cerveau hier.
01:42 L'autre victime de ces heurts, âgée de 30 ans et souffrant d'un trauma crânien, était dans le coma hier.

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