Armes nucléaires en Biélorussie : l’Ukraine veut une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU

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Transcript

00:00 Il est 18h07, peut-on parler d'une nouvelle escalade dans le conflit russo-ukrainien ?

00:05 Hier, Vladimir Poutine menaçait d'utiliser des obus à uranium appauvri, si l'Ukraine en recevait de la part des occidentaux.

00:11 Le chef du Kremlin annonçait aussi déployer des armes nucléaires tactiques en Biélorussie,

00:16 ce qui a immédiatement inquiété l'OTAN, mais aussi l'Ukraine,

00:19 qui demande instantanément une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.

00:23 Comment analyser cette nouvelle action de Vladimir Poutine ?

00:26 Élément de réponse avec le général Jean-Paul Palomeros, ancien commandant suprême de l'OTAN.

00:31 Quand on parle d'armes nucléaires tactiques, c'est que la puissance est réduite.

00:35 On est malgré tout aux alentours de la puissance de la bombe d'Hiroshima.

00:38 Ça veut dire que c'est des armes qui pourraient être employées sur un théâtre d'opération.

00:42 Elles sont déployées dans des dépôts et puis ensuite elles peuvent être utilisées soit à partir d'avions

00:48 ou alors avec des missiles, les fameux missiles Iskander,

00:50 et qui menacent d'ores et déjà les pays européens.

00:53 Donc on peut imaginer, ça fait partie de la doctrine russe, qu'elles soient utilisées à un moment ou à un autre d'une guerre,

00:59 par exemple pour stopper l'avancée d'un adversaire.

01:01 Alors les déployer en Biélorussie, il est clair que M. Poutine veut marquer son territoire.

01:06 Il marque bien le fait que la Biélorussie fait partie de son environnement,

01:11 fait partie d'une grande Russie en quelque sorte.

01:13 C'est une petite étape dans l'escalade.

01:15 Voilà, des bombes de la puissance d'Hiroshima, dit le général Jean-Paul Palomeros,

01:20 ancien commandant suprême de l'OTAN, interrogé par Thibault Hu.