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Présent sur le plateau de Soir Info, Jean Messiha s'est exprimé sur les violences à travers la France. Selon le président de l'Institut Apollon, «Emmanuel Macron fait le pari que la violence, ce chaos qu'il y a dans les grandes villes, vont ternir l'image des manifestations».

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Transcription
00:00 Il y a deux choses qui interpellent dans ce mouvement social et dans ces violences.
00:06 La première, c'est qu'on avait quand même l'expérience dans la vie sociale de notre pays
00:11 que lorsqu'une réforme fustelle impopulaire était adoptée,
00:16 en général, la contestation sociale, en tout cas dans la rue,
00:19 la contestation violente se dégonflait.
00:22 On l'avait vu au moment de François Hollande et dans les réformes antérieures qui étaient très impopulaires.
00:27 Sauf CPE.
00:29 Oui, mais CPE, ils l'ont retiré.
00:31 C'est bon parce que c'était adopté et que la contestation ne s'éteignait pas.
00:35 Voilà, donc effectivement, ça c'est la première chose.
00:38 La deuxième chose, c'est que malgré les violences,
00:40 on dit évidemment, Emmanuel Macron fait le pari que la violence, ces scènes de vandalisme,
00:46 ces feux, ce chaos qu'il y a dans les grandes villes,
00:50 vont ternir finalement l'image des manifestations.
00:54 Et là d'ailleurs, on ne parle plus que de ça parce que le 1,5 million de personnes
00:59 qui ont manifesté pacifiquement sont passées à la trappe.
01:01 On ne parle plus que des violences et des scènes chaotiques à Paris et ailleurs.
01:07 Il fait le pari que ça, ça va en fait entacher le mouvement et que ça va perdre en popularité.
01:13 Le problème, c'est qu'on ne voit pas encore que le mouvement et la contestation de cette réforme
01:19 est un tant soit peu, comment dirais-je, affectée par ces violences et par ces destructions.
01:26 Pour l'instant, les gens, évidemment, détestent ce qui se passe dans la rue.
01:31 Mais lorsque vous leur posez la question, ils disent toujours "mais".
01:34 Oui, c'est bien sûr condamnable qu'on mette le feu, qu'on casse, etc.
01:37 Mais quand même, le gouvernement, c'est lui qui a plus ou moins joué avec le feu,
01:43 dans tous les sens du terme.
01:44 Donc, vous voyez, ce sont deux choses qui sont assez singulières par rapport aux mouvements sociaux passés.
01:50 [Musique]
01:54 [SILENCE]

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