Depuis Bruxelles, Emmanuel Macron s'est dit "à la disposition de l'intersyndicale" pour discuter de toute une série de mesure autour du travail: rémunération, "usure professionnelle", carrières...
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00:00 à la rigueur on peut aller à l'Elysée pour lui redire ce qu'on dit depuis le départ,
00:04 c'est-à-dire lui expliquer que cette réforme n'est pas possible, de manière n'est pas
00:07 légitime, elle est impopulaire, elle est injustifiée et qu'il y a d'autres moyens justement de
00:12 renforcer le système des retraites.
00:13 Si c'est pour lui expliquer ça, pourquoi pas, je ne sais pas si c'est utile mais pourquoi
00:18 pas.
00:19 Par contre si c'est pour l'entendre dire que la réforme elle est nécessaire, elle
00:23 est indispensable, que par contre il est prêt à discuter d'autre chose, certainement
00:27 pas.
00:28 C'est pareil, moi je pense qu'à un moment donné de toute manière la page ne peut pas
00:31 se tourner, lui veut tourner la page, je comprends bien, c'est plus simple pour lui, il se dit
00:35 voilà maintenant ce que vous dites elle est adoptée, même s'il y a des millions de personnes
00:39 qui s'en arrivent, même si c'est le feu partout, même si il y a une crise sociale, économique
00:45 et politique et démocratique, peu importe je veux tourner la page, faisons comme si
00:49 de rien n'était, on va revenir autour de la table et je vais continuer comme je faisais
00:52 jusqu'à présent, c'est-à-dire imposer moi, parce que c'est lui à chaque fois qui impose
00:57 les sujets dont il veut parler et ensuite imposer de la manière dont ça va se passer,
01:01 est-ce que c'est tout le monde ensemble, un bilatéral, bon bref, et après finalement
01:05 retomber précisément sur ses pieds, c'est-à-dire ne jamais prendre en compte ce qui est dit,
01:09 ça c'est fini, ça il faut qu'il entende, c'est terminé de toute manière, ça veut
01:12 dire que ça ne veut pas dire non au dialogue social, ça veut simplement dire qu'aujourd'hui
01:16 moi j'estime que le rapport de force il est en notre faveur, ça veut dire qu'à l'avenir
01:21 lorsque il aura retiré sa réforme de retraite, on continuera bien évidemment à discuter,
01:26 à négocier, mais pour le coup, moi je pense que c'est nécessaire et même indispensable,
01:31 c'est nous qui imposerons un agenda social, c'est-à-dire c'est à nous de dire quelles
01:35 sont les priorités, sur quoi on doit discuter, sur quel chantier il faut avancer, et comment
01:40 on peut mener des négociations.