Le report de la visite de Charles, une « humiliation » pour la présidence français ? Absolument pas, assure Emmanuel Macron, interrogé sur cette décision prise ce vendredi 24 mars, au lendemain de la neuvième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites marquée par les violences mais aussi par une affluence record.
« Ce qui eût été détestable pour le peuple britannique comme pour nous-même, ça aurait été d’essayer de maintenir » à tout prix la visite, « avec des incidents à la clé », assume le président de la République en marge d’un Conseil européen à Bruxelles. « À partir du moment où hier soir, l’intersyndicale a annoncé une nouvelle mobilisation mardi, et que la visite du roi était prévue de lundi à mercredi, nous ne serions pas sérieux et manquerions d’un certain bon sens de proposer une visite d’État au milieu des manifestations », explique le chef de l’État, qui devait accueillir le monarque britannique du 26 au 29 mars pour sa première visite d’État à l’étranger.
« Ce qui eût été détestable pour le peuple britannique comme pour nous-même, ça aurait été d’essayer de maintenir » à tout prix la visite, « avec des incidents à la clé », assume le président de la République en marge d’un Conseil européen à Bruxelles. « À partir du moment où hier soir, l’intersyndicale a annoncé une nouvelle mobilisation mardi, et que la visite du roi était prévue de lundi à mercredi, nous ne serions pas sérieux et manquerions d’un certain bon sens de proposer une visite d’État au milieu des manifestations », explique le chef de l’État, qui devait accueillir le monarque britannique du 26 au 29 mars pour sa première visite d’État à l’étranger.
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00:00 Ce qui était détestable
00:03 pour le peuple britannique comme pour nous-mêmes,
00:06 c'est au contraire
00:07 que nous essayons de maintenir comme si de rien n'était
00:10 avec des incidents à la clé.
00:12 (Musique de tension)
00:15 (...)
00:18 (...)
00:21 (...)
00:25 (...)
00:28 (...)
00:31 -Merci de votre question,
00:32 ce qui me permet de clarifier les choses
00:33 et, au fond, d'y apporter une réponse de bon sens.
00:36 Je crois que vous voyez la situation
00:38 liée, justement, aux protestations
00:42 en raison de la réforme des retraites en France.
00:44 A partir du moment où, hier soir,
00:46 l'intersyndicale a annoncé
00:47 une nouvelle journée de mobilisation, mardi,
00:49 et que la visite du roi était prévue de lundi à mercredi,
00:53 je pense que nous ne serions pas sérieux
00:55 et nous manquerions d'un certain bon sens
00:57 à proposer à Sa Majesté, le roi et la reine consorts
01:00 de venir faire une visite d'Etat au milieu des manifestations.
01:04 Et donc, comme nous avons beaucoup d'amitié,
01:06 de respect et d'estime
01:08 pour Sa Majesté, le roi et la reine consorts
01:11 et pour le peuple britannique,
01:13 j'ai pris l'initiative, ce matin, de l'appeler
01:15 et de lui dire quelle était la situation.
01:17 A partir du moment où il y avait cette journée
01:19 qui avait été décidée,
01:21 le bon sens et l'amitié nous conduisent à proposer un report.
01:25 Ce qui était détestable
01:28 pour le peuple britannique comme pour nous-mêmes,
01:31 c'est, au contraire, que nous essayons de maintenir
01:34 comme si de rien n'était avec des incidents à la clé.
01:37 Donc il faut organiser ça quand le calme sera revenu.
01:40 Et donc, nous avons proposé qu'au début de l'été,
01:43 en fonction de nos agendas respectifs,
01:44 nous puissions ensemble
01:47 caler une nouvelle visite d'Etat
01:49 qui corresponde à la fois à la manière de bien recevoir
01:53 le nouveau roi et la reine consorts
01:57 et de le faire dans des conditions qui lui permettront
01:59 de profiter de la France, Paris comme Bordeaux.
02:01 Je serai moi-même présent à son invitation
02:04 à la cérémonie de couronnement.
02:07 (...)
02:11 (...)
02:14 Merci à tous !