Mort de la vie privée, la course aux likes ?

  • l’année dernière
Fuchsia, une jeune artiste autodidacte, grandit à Hong Kong et à Delhi avec sa famille.

Elle se dévoue corps et âme à sa passion pour la peinture et passe deux ans enfermée dans sa chambre à s'entraîner.

Inspirée par la vie, la musique et la nature, elle parvient à se réinventer à chaque nouvelle œuvre et finit par être reconnue comme une artiste accomplie. Avec un avenir prometteur devant elle, Fuchsia espère continuer à inspirer et à créer de nouvelles œuvres captivantes.
Malgré les obstacles qui se mettent en travers de sa route, elle ne laisse jamais la "bad energy" l'arrêter dans sa quête de l'excellence artistique.

Retrouvez-la sur Instagram : https://www.instagram.com/alafuchsia/?hl=fr
Transcript
00:00 Et la vie privée devrait être mise beaucoup plus en valeur.
00:03 Si je suis en train de peindre dans mon atelier,
00:05 maintenant je vais me dire,
00:07 il faudrait que je filme quelques minutes
00:10 pour montrer aux autres que je suis en train de peindre.
00:12 Je devrais juste me concentrer sur ma peinture.
00:14 J'ai grandi à Hong Kong pendant 12 ans
00:16 et en Inde pendant 2 ans.
00:18 Donc mon enfance s'est passée majoritairement à Hong Kong.
00:21 Maintenant je le vois vraiment avec du recul
00:24 et j'ai pu découvrir la culture chinoise.
00:27 Je trouve qu'elle ressort un peu dans mon art naturellement.
00:30 J'ai un peu découvert Paris il y a 4 ans.
00:32 Quand je suis arrivée ici,
00:35 j'ai découvert l'art,
00:37 enfin vraiment l'art à Paris.
00:39 Donc les musées, l'architecture eusménienne.
00:43 J'ai pris quelques petits cours de peinture quand j'étais petite.
00:46 Je n'ai jamais vraiment eu de méthode, je suis autodidacte.
00:49 C'est bizarre de découvrir une passion quand on a 23 ans.
00:54 En vrai, je pense que j'ai accumulé beaucoup d'expériences.
00:57 J'ai un peu pratiqué mon art sans vraiment le faire.
01:01 Dans le sens où je ne dessinais pas beaucoup,
01:03 mais j'observais tout le temps.
01:05 La couleur, ça a toujours été méga important pour moi.
01:09 Et surtout, ayant vécu en Inde,
01:13 j'ai vraiment appris à la regarder.
01:15 Je me suis dit qu'il fallait que j'exprime
01:18 et que j'extériorise toutes ces choses
01:20 sans l'avoir vraiment fait dans le passé.
01:23 Je pense que l'amour pour la couleur,
01:25 probablement, ça vient de l'Inde.
01:27 L'attention aux détails et les symboles,
01:29 par exemple, la perle.
01:31 Bizarrement, maintenant, j'en mets tout le temps dans mon art.
01:34 Parce que pour moi, la perle, ça représente la fragilité de la nature,
01:38 ça représente la délicatesse.
01:40 À Delhi, c'est vrai que...
01:42 Ou en Inde, en général, c'est vrai qu'on retrouve
01:44 beaucoup de couleurs dans les épices,
01:47 dans les marchés, dans les textiles.
01:50 Et souvent, ce sont des couleurs assez saturées.
01:53 Quand j'ai commencé mon parcours artistique,
01:55 j'utilisais beaucoup de couleurs très saturées.
01:57 Je pense que ça vient de cette expérience
02:00 où j'adorais le jaune, l'orange, le rouge vif.
02:05 Vraiment des couleurs très fortes.
02:07 Au fur et à mesure, j'ai un peu désaturé ma palette.
02:11 Et maintenant, je me retrouve plutôt avec un mélange,
02:15 mais surtout des couleurs pastelles, plus douces.
02:17 Pour moi, qui représente un peu plus Paris.
02:19 Je ne sais pas si j'habitais en Inde maintenant,
02:22 si mes créations changeraient.
02:25 Mais c'est vrai qu'à Paris, il y a plus de gris.
02:28 On ne retrouve pas du jaune vif.
02:31 Enfin, en tout cas, moi, je n'en retrouve pas beaucoup.
02:34 Le fait d'avoir vécu à l'étranger
02:36 et d'avoir vécu tellement d'expériences différentes,
02:38 ça a vraiment nourri mon esprit
02:41 d'être influencée par tellement de cultures différentes.
02:43 Mon cerveau a trouvé une manière
02:45 de créer des choses un peu surréelles.
02:48 J'adore le surréalisme,
02:50 mais je pense que ça vient de ça,
02:52 d'avoir vécu tellement de choses différentes.
02:55 Quand je suis arrivée à Paris, il y a quelques années,
02:57 je venais de terminer deux écoles de musique
02:59 et donc j'écrivais pas mal.
03:01 Et tout simplement, ça ne marchait pas.
03:04 Vraiment, ça paraît stupide,
03:06 mais j'avais un blocage, même personnel, avec la musique.
03:10 J'avais l'impression de vraiment tout le temps me dévoiler,
03:14 parler de mes sentiments les plus intimes
03:18 et de pas vraiment être écoutée.
03:20 Je savais pas m'y prendre d'un point de vue business.
03:24 Et non, mais c'est complètement stupide.
03:27 Mais c'est important de dire ça,
03:28 que les artistes ne sont pas en train de pratiquer toute la journée,
03:32 s'ils ne sont pas accompagnés de gens qui savent vendre leur art.
03:35 Et oui, je passais pas mal de temps à faire de la musique,
03:39 à écrire de la musique, à chanter.
03:41 Donc je sortais des sons, mais pas d'une manière intelligente.
03:46 Je sortais des trucs, donc ça marchait pour moi,
03:48 mais en fait, personne ne les écoutait à part quelques potes et mes sœurs.
03:52 Dans un projet musical, il n'y a pas que la musique,
03:54 mais il y a aussi la partie visuelle, qui est aussi importante.
03:58 Et moi, ce qui m'intéresse vraiment,
03:59 c'est de créer un univers un peu...