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Théo nous révèle son parcours pour devenir dessinateur et les personnes qui ont eu une influence déterminante sur sa créativité.
Découvrez comment son grand père l'a aidé à nourrir sa créativité et à croire en ses rêves.

Découvrez comment Théo a finalement réalisé ses rêves de devenir un artiste accompli en suivant son histoire passionnante

Retrouvez-le sur Instagram : https://www.instagram.com/keech_tc4s/?hl=fr
Transcription
00:00 Je sais pas si je dirais que je me suis servi du dessin pour choper des nanas ou quoi, tu vois.
00:03 Mais je sais que le dessin a sûrement contribué à montrer à certaines personnes que j'étais quelqu'un de sensible
00:09 et m'a rendu intéressant pour ces personnes, tu vois.
00:12 Mon grand-père m'a énormément inspiré sur plein de points.
00:15 C'est quelqu'un de très manuel, qui fabrique tout le temps plein de choses.
00:18 Dès qu'il a une idée ou quoi, il la fabrique.
00:20 Et donc pendant toutes mes vacances, moi j'étais chez mes grands-parents
00:23 et je pouvais l'aider sur les chantiers de la maison.
00:25 Je m'en rendais pas forcément compte, mais maintenant avec le recul,
00:28 je me rends compte que c'est plein de choses qui m'ont marqué,
00:30 parce que c'est des choses qui reviennent, même dans mon boulot de tous les jours,
00:32 des souvenirs qui peuvent revenir quand je suis en train de fabriquer des choses
00:35 ou d'imaginer, de faire des croquis pour matérialiser une idée.
00:38 Et donc j'avais eu le fascicule avec Astérix et Obélix.
00:42 Et donc on s'était mis à fabriquer la petite maison d'Astérix.
00:45 Comme mon grand-père, il travaillait dans le bâtiment,
00:47 on était là à faire du ciment, des cailloux et tout.
00:49 On avait fabriqué la maison en vrai, quoi.
00:51 Il m'emmenait en forêt pour faire des moulages d'empreintes d'animaux directement dans la forêt, tu vois.
00:56 Donc c'est plein de petites choses comme ça qui m'ont éveillé.
00:59 J'étais en vacances chez eux.
01:00 Ils m'avaient pas demandé mon avis, ils m'avaient inscrit à un cours d'aquarelle,
01:03 un stage d'aquarelle qui durait une semaine en fait,
01:05 qui était à côté de la maison.
01:06 Et donc tous les matins, ils m'emmenaient,
01:09 j'avais deux, trois heures d'aquarelle et je rentrais,
01:11 tous les jours, c'était ça pendant une semaine.
01:13 Et j'avais pas eu le choix et j'étais hyper content.
01:15 J'ai l'impression qu'on se comprend, mais on se parle pas énormément.
01:18 Il y a une espèce de pudeur en fait.
01:19 Malgré cette pudeur, j'ai l'impression que j'arrive à capter plein de choses
01:22 à travers ses comportements, ce qu'il fabrique.
01:25 Depuis qu'il est à la retraite, il s'est mis à faire des choses vachement artistiques.
01:28 Quand je le vois bosser, j'ai l'impression que je comprends des ressentis
01:32 que je pourrais avoir moi quand je bosse.
01:34 Même dans ce côté, avoir du mal à communiquer,
01:36 mais à exprimer des choses et à les exprimer à travers l'art,
01:41 à travers la fabrication d'un truc dans la maison.
01:44 Des fois, il y a des trucs, ça va pas, il parle pas, il fait rien.
01:47 Et puis d'un coup, il va se mettre à bâtir quelque chose.
01:50 Et puis après, ça ira mieux quoi.
01:51 Enfin, il y a un côté thérapeutique dans la création.
01:55 Et c'est un truc que j'ai un peu retrouvé chez moi plusieurs fois.
01:58 Les éléments qui m'ont construit, je commencerais par mes parents.
02:01 Parce que tout ce truc autour de la photo, de la culture,
02:06 qui était quelque chose de très présent chez moi.
02:09 Je me souviens que j'aimais dessiner.
02:11 C'était un truc qui me permettait de rester au calme,
02:14 de m'isoler complètement, de m'être un peu dans une bulle,
02:16 et de dessiner, d'être tranquille, de créer,
02:20 d'être avec mes idées.
02:21 Ça rejoint un peu un sentiment que j'avais
02:24 quand je suis tout seul à jouer avec des jouets
02:26 ou à me raconter des histoires.
02:28 Il n'y a rien qui peut venir me déranger là.
02:29 C'est vraiment un monde où je suis tout seul avec moi-même
02:32 et je me tape des barres avec mes dessins.
02:35 Je me raconte mes histoires, je me fais mes trucs.
02:37 Quand je regarde mon dessin ou quand je fais une petite sculpture,
02:41 si ça ressemble à ce que j'avais en tête,
02:43 ça me libère un gros truc de plaisir.
02:46 Je suis là, "Ah putain, j'ai réussi à traduire ce que je voulais comme je voulais."
02:50 Voilà.
02:51 Et c'est aussi simple que ça.
02:53 Et c'est ce genre de processus qui m'a amené à dessiner.
02:57 Je pense vraiment que c'est le fait d'être dans la campagne avec mon grand-père
03:02 et d'avoir une panoplie d'outils et de trucs possibles.
03:06 Et même si je suis trop petit pour l'utiliser,
03:08 je dis "J'ai envie de faire ça", hop, on va dans l'atelier, il le fait devant moi.
03:13 C'est trop cool.
03:14 De l'extérieur, ça se voyait que j'aimais m'enfermer dans mon monde
03:17 et bricoler des petits trucs.
03:19 À l'école, j'étais un peu comme plus petit, un peu dans ma bulle.
03:24 C'est là où j'étais le mieux.
03:25 Ça me demandait un effort.
03:27 Même aujourd'hui encore, ça peut me demander un effort d'aller vers les gens.
03:31 C'est pas un truc complètement naturel où je vois quelqu'un que je connais pas
03:33 ou je fais le voir direct.
03:34 Du coup, j'étais dans ma bulle, je voyais des gens avec qui j'avais envie d'interagir
03:39 et du coup, je me démerdais pour qu'ils voient que je suis en train de dessiner un truc
03:43 en sachant que je sais que lui, il aime bien le skate, par exemple.
03:47 Je vais dessiner un truc autour du skate et je vais faire en sorte qu'il voit
03:51 et que l'autre personne voit qu'on a un sens d'intérêt commun ou quoi.
03:54 Et là, du coup, ça me facilite l'accès à la personne.
03:58 Parfois, je le faisais vraiment consciemment.
04:00 J'avais un désavantage quelque part où je sentais que j'osais pas y aller.
04:04 Et du coup, je faisais en sorte que les autres me voient pour venir vers moi.
04:08 Trouver une bonne raison de venir vers moi.
04:10 Et si j'ai un petit talent, les gens s'en approchent.
04:14 Respectivement, je pense que j'étais pas hyper en confiance.
04:18 J'avais pas une énorme confiance en moi.
04:22 Et du coup, pour minimiser la casse, j'y allais en montrant des dessins, des petits trucs.
04:27 J'ai l'impression qu'il me faut un truc, un vrai truc à dire pour susciter l'intérêt.
04:34 Et naturellement, je suis allé vers ça.
04:36 Je suis à l'aise avec le dessin, je suis allé vers ça.
04:38 C'est laisser traîner 2-3 dessins, des trucs qui laissent entendre que ça m'intéresse ou quoi.
04:43 Et après, aller peindre avec eux.
04:47 J'étais pas chaud pour aller faire du sport, pour jouer avec les gens.
04:51 Tu vois, c'était pas un moment où je pouvais connecter avec les gens quand je faisais du sport.
04:53 Et ben, on arrivait au centre de loisirs, il y avait deux activités.
04:57 Soit on va faire un foot tous ensemble, soit il y a un atelier macramé.
05:02 Moi, j'étais plus chaud d'aller faire du macramé direct.
05:04 Parce que c'était le moment où j'allais kiffer, apprendre un truc, pouvoir discuter avec les gens.
05:08 autour d'un truc qui fend.

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