Retraites : la classe politique réagit après l'intervention télévisée de Macron

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Transcript
00:00 Bienvenue à tous, aucune surprise, aucun changement, Emmanuel Macron mènera la réforme des retraites à son terme.
00:05 Elisabeth Borne, elle reste en poste.
00:07 Le président est aussi revenu sur la colère d'une partie des français, la contestation qui dégénère parfois.
00:14 Extrait de l'interview.
00:16 On respecte, on écoute, on essaie d'avancer pour le pays, et je vais y revenir parce que je veux qu'on parle au fond de cette réforme,
00:23 mais on ne peut accepter ni les factions, ni les factions.
00:27 Pas de surprise non plus côté de l'opposition, de la France insoumise au Rassemblement National,
00:32 on dépeint un président hors sol et irresponsable.
00:35 Écoutez ces quelques réactions recueillies par Alexandre Aronard.
00:38 Ce qu'on peut dire c'est que le chapitre n'est pas clos. Pourquoi ?
00:41 Emmanuel Macron montre qu'il ne tire aucune conséquence de cette motion de censure qui a failli renverser son gouvernement, y compris politiquement.
00:48 Ensuite, il y a un passage au Conseil constitutionnel.
00:50 C'était quand même le choix d'un texte budgétaire, par facilité pour le gouvernement,
00:54 mais ça pose quand même un vrai problème constitutionnel.
00:56 Donc à mon avis, il y a certains articles qui sont sur la sellette dans les jours à venir.
01:01 Ensuite, sur la capacité à se projeter à l'avenir en balayant tout d'un revers de main,
01:06 il ne crée pas des conditions propices pour qu'on puisse s'engager sur d'autres textes et les examiner sereinement.
01:12 Il considère qu'il n'a de compte à rendre à personne, qu'il est seul maître à bord et qu'il n'a de compte à rendre à personne.
01:20 Voilà l'image déplorable qu'il a donnée, et malheureusement,
01:23 lui qui se présente comme un facteur d'ordre n'est malheureusement que celui qui alimente le chaos
01:29 et qui pousse les Français dans leur retranchement et qui pousse malheureusement au dérapage.
01:35 Malheureusement, il prend la responsabilité de cette dégradation du climat social.
01:41 Et on reste à l'Assemblée nationale pour retrouver l'un de nos invités, Bertrand Pancher.
01:46 Bonjour, vous êtes le président du groupe Liott, à l'origine de cette motion de censure partisane
01:53 qui n'a pas été adoptée jeudi dernier.
01:56 Vous auriez aimé qu'Emmanuel Macron annonce un référendum pour redonner la parole aux Français ?
02:00 Ça aurait calmé la contestation ?
02:02 Oui, c'est dans l'esprit de nos institutions.
02:05 Il y a un vrai blocage entre le président de la République et l'ensemble de nos concitoyens.
02:11 La Constitution est très très claire en cas de blocage.
02:15 C'est ou bien la dissolution et il n'en veut pas et personne n'en veut,
02:19 ou bien un référendum de façon à redonner la parole à l'ensemble de nos concitoyens.
02:24 Il ne l'a pas fait, je le regrette.
02:25 Il est un peu dans une tour d'ivoire dans son palais présidentiel.
02:30 Et je souhaiterais vraiment qu'il puisse prendre conscience de la situation de notre pays.
02:36 Je n'ai pas envie que nous soyons entraînés vers un chaos.
02:40 Il doit retirer cette proposition de loi sur les retraites, réouvrir le dialogue social.
02:47 Nous demandons vraiment une grande conférence sociale dans notre pays.
02:50 Et en contrepartie de tout ça, qu'est-ce qu'il fait ?
02:54 Il tente une pâle ouverture en direction de quelques personnalités qui pensent comme lui.
03:00 Ce n'est pas comme ça qu'on va réconcilier les Françaises et les Français avec le pouvoir exécutif.
03:05 Je le regrette, il a encore temps pour bien faire,
03:08 mais l'intervention du président Macron aujourd'hui était particulièrement décevante.
03:12 Est-ce que vous avez encore des outils, vous parlementaires, pour que cette réforme n'aboutisse pas ?
03:17 Oui, il y a bien entendu la saisine du Conseil constitutionnel.
03:23 Le texte est tellement fragile que la Première Ministre a elle-même annoncé
03:27 qu'elle allait avoir recours au Conseil constitutionnel.
03:30 On aurait aimé que ça se passe évidemment beaucoup plus tôt.
03:33 Nous avons signé un référendum d'initiative partagée.
03:37 C'est un peu complexe, ça va durer très longtemps
03:40 puisqu'il faut que ça soit accepté par le Conseil constitutionnel.
03:44 Il faut ensuite qu'on recueille 4 millions de signatures de façon à organiser un référendum.
03:51 On n'est encore pas certain que même si le référendum était organisé,
03:54 que le Parlement ou l'exécutif en tiendraient compte.
03:57 Je pense réellement que nos institutions s'affaiblissent de façon considérable.
04:03 Ce n'est pas l'image qu'on devrait rendre à un pays qui est malheureusement profondément fracturé.
04:10 Emmanuel Macron, Bertrand Pancher a renouvelé également sa confiance à Elisabeth Borne.
04:15 C'est une faute politique selon vous ?
04:19 Quand on est dans une situation pareille, c'est parfois compréhensible,
04:25 on est dans un déni de réalité.
04:27 D'abord, on accuse tous les autres de tous les maux.
04:30 Mais plus des 2/3 des Françaises et des Français sont contre cette loi.
04:34 90% des salariés et des personnes en activité sont contre la loi.
04:40 Et on ne veut rien bouger.
04:42 Passons, attendons que le rage passe.
04:44 Mais je rappelle qu'en France, le feu couvre souvent sous la cendre.
04:49 N'oublions jamais la crise des Gilets jaunes.
04:52 Nous avons eu un vrai devoir, c'est celui de respecter nos concitoyens.
04:56 Ce n'est pas ce qui est actuellement fait.
04:59 Je pense que ça fragilise de façon encore beaucoup plus importante nos institutions.
05:05 Il ne faut pas s'étonner que nos concitoyens n'aient plus confiance en rien.
05:09 Merci Bertrand Pancher de votre réaction sur France 24.
05:12 Président du groupe Liott, élu de la Meuse.

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