Emmanuel Macron s’exprime depuis l’Élysée sur la réforme des retraites ce mercredi. Il s’agit de sa première prise de parole depuis les mouvements de contestations contre le texte.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Alors on va parler de la crise sociale dans notre pays qui est forte,
00:02 on va parler de la crise politique évidemment à l'Assemblée nationale et de ce qui s'est passé.
00:05 D'abord je voudrais vous faire réagir sur des propos que vous avez tenus
00:09 qui ont pu choquer certains, c'était hier devant les parlementaires.
00:11 Vous avez dit "la foule n'a pas de légitimité face au peuple qui s'exprime à travers les élus".
00:16 Est-ce à dire à vos yeux que le mécontentement qui s'exprime dans les rues,
00:19 aujourd'hui les manifestants, sont illégitimes ?
00:21 – Non pas du tout et merci de nous permettre de clarifier cela
00:23 parce que j'ai dit des choses hier précises à des parlementaires
00:26 qui ont subi des agressions inacceptables depuis ces derniers jours.
00:31 Et je vous le dis ici avec beaucoup de solennité,
00:33 nous sommes une grande nation et un vieux peuple.
00:36 Il se dote de responsables qui ont une légitimité politique,
00:40 président de la République, des parlementaires, ils sont élus par lui.
00:44 Il y a des légitimités qui existent, les syndicats ont une légitimité,
00:47 quand ils défilent, qu'ils manifestent, ils sont en opposition à cette réforme,
00:51 je les respecte, ils défendent leur point de vue
00:54 et d'ailleurs c'est protégé par la Constitution,
00:56 le droit de manifester une pétition, il y a une légitimité.
00:58 Et d'ailleurs le gouvernement comme le Parlement
01:02 a essayé de tenir compte de ces manifestations
01:04 et d'intégrer une partie de ces groupes.
01:05 – Mais on y reviendra.
01:06 – À côté de ça, non, à côté de ça, je vous le dis,
01:09 dans le moment que vivent nos démocrates,
01:12 quand des groupes utilisent l'extrême violence
01:15 pour agresser des élus de la République,
01:17 qu'ils soient parlementaires aujourd'hui ou maires, malheureusement chaque semaine,
01:22 quand ils utilisent la violence sans règles absolues,
01:27 parce qu'ils ne sont pas contents de quelque chose,
01:28 alors là, ça n'est plus la République.
01:30 – Mais là vous convenez, convenez Monsieur le Président,
01:32 ce ne sont pas des propos qui sont à même d'apaiser
01:35 ce qui se passe aujourd'hui dans les rues.
01:36 – Pardon, ce sont des propos qui clarifient.