Le député LFI de la Somme, François Ruffin, s’exprime ce lundi soir au micro de BFMTV alors que l’Assemblée nationale examine les motions de censure visant le gouvernement.
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00:00 J'avais envie de chanter "ils sont où, ils sont où, ils sont où les macronistes"
00:03 parce qu'un jour de motion de censure, leurs bancs sont absolument déserts.
00:07 C'est stupéfiant.
00:08 Et quand Aurore Berger prend la parole, il y a quelques mous applaudissements
00:12 du côté des macronistes. Les modems ne bougent pas, ne se lèvent pas.
00:16 On sent que voilà, il y a un très très grand...
00:17 Comment expliquer ? Vous pensez qu'ils ne sont pas en soutien très fort de la Première Ministre ?
00:21 Je pense que là, il n'y a pas une très grande fierté d'être dedans,
00:24 cette majorité avec beaucoup beaucoup de guillemets à majorité.
00:27 Il y a quand même un très grand isolement maintenant, un isolement de l'Elysée,
00:30 un isolement encore supérieur du gouvernement.
00:32 Mais je veux dire, s'ils n'ont pas envie d'être là, qu'ils démissionnent,
00:34 comme le gouvernement. Je ne verrais même pas pourquoi il y a une motion de censure.
00:37 À la limite, moi, je pense qu'un geste de dignité de la Première Ministre
00:41 aurait été, à la suite de son échec à trouver une majorité pour ce texte de loi la semaine dernière,
00:47 ça aurait été de s'auto-démissionner et de dire "voilà, je n'arrive pas à passer une loi
00:51 qui a été appelée par Emmanuel Macron la mère des réformes,
00:55 la vaste ambition réformatrice, j'y arrive pas, je démissionne"
00:59 et trouver une solution pour la suite.