Les syndicats ont appelé à mener des actions en région ce week-end, avant la 9e journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites, jeudi 23 février.
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00:00 Oui, vous savez, on est dans la région des Hauts-de-France, ici à Compiègne,
00:02 et l'intersyndical avait appelé à des rassemblements de proximité tout au long du week-end.
00:07 Et on est avec David Bangar, bonjour, merci d'être avec nous.
00:09 Vous êtes de la CGT Compiègne.
00:11 Alors, on le voit, la colère, elle ne redescend pas.
00:14 C'est votre cas aussi ici à Compiègne.
00:16 Oui, complètement. De toute façon, on n'attend plus rien de cette monarchie.
00:21 Ce qui est tombé il y a quelques temps, on le savait.
00:25 On n'attend plus rien de ce gouvernement-là qui met à mal les travailleurs.
00:29 Travailler deux ans de plus alors que ce gouvernement-là ne tient même pas compte de la réalité sur le terrain.
00:34 Les gens arrivent à 60 ans, sont extrêmement usés, fatigués par le travail.
00:38 Donc nous faire travailler à 64 ans, c'est aberrant, c'est incompréhensible.
00:43 Est-ce que vous n'avez pas peur que le mouvement s'essouffle à un moment donné,
00:47 que les salariés soient fatigués de faire grève ?
00:50 Ça coûte cher, une grève, ça coûte cher aussi.
00:52 Oui, bien sûr, on perd tous de l'argent, mais perdre une semaine, deux semaines, même trois semaines,
00:57 et gagner deux ans dans notre vie, le calcul est vite fait.
01:01 On a un gouvernement qui continue en permanence à faire des milliards de cadeaux
01:05 de l'argent public aux grosses entreprises,
01:07 et à nous, on nous demande encore de perdre deux ans de notre vie.
01:10 C'est inadmissible.
01:12 Quel est le message que vous feriez passer si un membre du gouvernement regardait en ce moment BFMTV ?
01:17 C'est simple, il suffit qu'il regarde depuis deux mois toutes les contestations,
01:20 les rassemblements qu'il y a sur le territoire.
01:23 Le mouvement ne s'essouffle pas.
01:24 On a bien vu à l'annonce de l'intervention de Born,
01:28 on a vu ce qui s'est passé au Concorde, on a vu ce qui se passe dans les grandes villes.
01:31 Non, ce n'est pas prêt de s'arrêter.
01:33 Nous, on est vraiment déterminés.
01:34 Il en va dans notre vie, il en va pour les nouvelles générations.
01:39 On voit nos jeunes qui ont du mal à trouver du travail,
01:41 on veut nous faire travailler jusqu'au bout.
01:42 Ça n'a aucun sens, ça n'a aucun sens.
01:44 Ils sont complètement déconnectés de la réalité.
01:46 Merci beaucoup, David Bongaer.
01:47 Merci d'avoir pris quelques instants pour répondre à mes questions.
01:49 Et vous parliez de la jeunesse.
01:50 C'est vrai que la jeunesse ici était mobilisée jeudi,
01:52 parce que vous savez à Compiègne, il y a un grand pôle universitaire
01:56 et ils avaient manifesté aujourd'hui.
01:58 Le profil est un peu différent.
01:59 On est sur des salariés, on est sur des personnes un peu plus âgées,
02:02 mais toujours mobilisées.