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Retrouvez "L'entretien - Dimitri Pavlenko" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-dimitri-pavlenko

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Transcription
00:00 des Français sur le miroir que serait l'Assemblée nationale par rapport à la société française
00:05 n'indique absolument pas qu'il souhaitait l'adoption de la réforme des retraites.
00:09 - Je n'ai absolument pas dit ça, je viens de vous dire...
00:11 - Vous entendez que si jamais c'est représentatif, on devrait arriver à des compromis.
00:15 - Exactement, mais c'est ce à quoi nous arrivons 95% du temps,
00:21 mais cela exige de la part de chacun une vraie prise de responsabilité politique
00:26 et deuxièmement cela exige de la part de chacun...
00:30 - Et vous parlez de qui là très concrètement ? Vous parlez des Républicains ?
00:32 - Pour le premier point, je parle évidemment de nos collègues des Républicains,
00:38 mais pas seulement, nous avons... - Pourquoi ? Ils ont manqué de courage ?
00:41 - On peut parler également du groupe Lyott qui est composé d'anciens parlementaires,
00:47 également du groupe socialiste ou du groupe UDI,
00:49 avec lesquels nous sommes en capacité de travailler de façon plus étroite,
00:54 et puis cela suppose aussi le refus de la violence dans l'hémicycle,
00:59 et là je vise certains députés du groupe de la France Insoumise
01:03 qui ont comme pratique de piétiner notre institution et par là même notre démocratie.
01:11 - Vous les avez entendus chanter la Marseillaise tout de même ?
01:13 Vous avez été surprise d'ailleurs de ce happening politique que vous ont offert les Insoumis,
01:19 vous étiez aux Premières Loges, Yael Brown-Pivet, c'était à destination de la Première Ministre.
01:22 - Mais l'Assemblée Nationale n'est pas un lieu de happening politique,
01:27 ce n'est pas ni une ZAD ni un ANFI, ce n'est pas un lieu de manifestation,
01:31 et dans le même sondage que je citais tout à l'heure,
01:35 les Français refusent l'obstruction parlementaire,
01:38 refusent les invectives et les comportements irrespectueux et insultants.
01:43 - Si vous me permettez, autre sondage, Odoxaïre dans le Figaro,
01:46 74% des Français, 3 sur 4, considèrent que la démocratie n'est pas respectée...
01:51 Non pardonnez-moi, 62% !
01:53 Mais c'est beaucoup, c'est près de 2 sur 3 considèrent que la démocratie n'est pas respectée.
01:58 À travers la réforme des retraites et j'imagine qu'il y a encore plus avec le recours à l'article 49.3.
02:05 - Vous savez la démocratie...
02:06 - Est-ce que vous dites peut-être que cette réforme des retraites,
02:08 qui est une réforme technique finalement,
02:09 est devenue un peu le paratonnaire de toutes les tensions françaises ?
02:13 - Moi je ne partage pas cette analyse,
02:16 vous savez que la démocratie, elle est précieuse,
02:20 et c'est le respect de règles qui sont nos règles communes,
02:24 qui nous permettent de vivre en société.
02:26 Donc c'est une constitution, ce sont des institutions,
02:29 et ce sont des élections.
02:32 Donc là, en démocratie, évidemment qu'il faut avoir une écoute extrêmement attentive du peuple,
02:39 une écoute extrêmement attentive et favoriser le dialogue social,
02:44 mais la démocratie s'exprime dans les urnes,
02:49 s'exprime dans nos institutions et nos institutions,
02:52 et c'est mon rôle à moi en tant que présidente de l'Assemblée Nationale,
02:55 c'est d'en être la garante au niveau de l'Assemblée Nationale,
02:59 de faire en sorte que nos règles fonctionnent,
03:01 et elles fonctionnent pleinement.
03:03 Et moi au quotidien, je fais vivre l'Assemblée Nationale,
03:06 et hier, vous voyez, après cette scène tumultueuse que vous avez évoquée,
03:10 l'Assemblée Nationale a repris ses travaux,
03:13 a délibéré sur le PJL, le projet de loi sur l'accélération du développement des énergies,
03:19 nucléaires, et a pu finir l'examen du texte hier soir.
03:22 - Ne résumons pas la vie parlementaire au 49.3, c'est ce que vous nous dites ce matin.
03:27 - Ne résumons pas la vie parlementaire au chaos,
03:28 qui parfois est organisé par certains pour faire des opérations de com',
03:33 moi je trouve que notre vie parlementaire et notre pays,
03:36 nos concitoyens méritent bien mieux que ça, et ils peuvent compter sur moi.
03:40 - Yael Bron-Pivet, vous êtes la présidente de l'Assemblée Nationale et l'invité d'Europe 1 ce matin,
03:45 avant de parler de la question des violences, parce qu'elle s'est invitée également dans l'actualité hier soir,
03:51 ces motions de censure qui doivent être débattues à l'Assemblée Nationale lundi,
03:57 alors on refait le calendrier, il y a 24 heures pour les déposer,
03:59 semble-t-il il y en aura trois, l'une de la NUPES,
04:02 sans doute une autre du Rassemblement National promise par Marine Le Pen,
04:06 et puis une troisième peut-être de ce groupe des indépendants que vous avez cité, l'IOT,
04:10 qui pourrait être un petit peu le point de convergence de la motion transpartisane.
04:15 Voyez-vous la possibilité, Yael Bron-Pivet, d'une chute du gouvernement sur cette motion de censure particulière ?
04:22 Ce serait quand même une première dans l'histoire de la Ve République.
04:24 - Écoutez, pour le moment à l'heure où je vous parle, moi je n'ai pas eu de dépôt formel de motion de censure,
04:30 donc nous verrons bien, ils ont jusqu'à 15h20 pour pouvoir déposer des motions,
04:36 nous fixerons après en conférence des présidents le moment de leur discussion,
04:41 donc rien aujourd'hui n'est fixé, donc nous verrons bien,
04:44 moi je n'ai pas l'habitude de faire de la politique fiction,
04:47 ce qui est intéressant, et c'est là où notre constitution est bien faite,
04:50 - C'est sans doute la fin de quelques heures, Yael Bron-Pivet.
04:52 - Nous verrons bien ce qu'il en est, mais nos institutions sont ainsi bien faites,
04:57 que là où la première ministre engage la responsabilité du gouvernement sur un texte,
05:02 le Parlement peut déposer des motions de censure et peut discuter de cette responsabilité, et voter.
05:07 - C'est-à-dire qu'il ne faut pas résumer le 49-3 à simplement un passage en force,
05:11 gardons-nous peut-être de cette lecture un peu simpliste,
05:14 le 49-3 contient en lui-même le rééquilibrage, c'est ça que vous voulez dire ?
05:18 - C'est ça que je veux dire, et puis vous savez, le passage en force
05:22 pourrait s'entendre d'un débat parlementaire écourté,
05:27 moi je ne le crois pas non plus, parce que je fais partie de ceux
05:30 qui pensent que lorsque l'on applique les règles de droit,
05:34 c'est justement faire vivre notre démocratie.
05:36 Mais là, en l'occurrence, le 49-3 qui est utilisé par le gouvernement
05:41 ne vient pas interrompre des débats, les débats ont eu lieu,
05:44 malheureusement avec beaucoup d'obstruction à l'Assemblée Nationale,
05:47 ils ont eu lieu au Sénat, il y a eu un vote,
05:50 et il y a eu une réunion de parlementaires qui a été conclusive,
05:53 c'est très important, on a eu finalement un processus législatif complet.

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