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News
Transcription
00:00 C'est intéressant de voir mon personnage sur de vraies pages.
00:04 Je pense que je ressors mieux en dessin que dans la vraie vie.
00:07 Journaliste pakistanais, Tahas Siddiqi échappe à un enlèvement et à une tentative d'assassinat.
00:13 Il doit alors quitter son pays pour la France.
00:15 Cinq ans après son exil, il a voulu mettre sur papier son histoire.
00:19 Plusieurs fois j'ai dû retourner dans mon passé qui est un peu sombre.
00:24 Parfois j'ai des souvenirs que j'ai dû réprimer.
00:28 Et dont je ne veux pas me souvenir.
00:31 Je pense que j'ai vécu beaucoup d'abus dans mon enfance.
00:34 Dans cette BD, le journaliste livre pour la première fois ses souvenirs de jeunesse.
00:38 On y retrouve également sa famille qui se radicalise à tel point qu'elle rejette son métier.
00:44 Je n'ai pas la meilleure relation qu'il soit avec ma famille, surtout avec mon père.
00:49 Par exemple, il ne sait rien du livre.
00:52 Il ne sait pas que j'ai écrit un livre ou même qu'il va sortir.
00:56 Vous voyez, mon père ne porte pas encore la barbe.
00:59 Et c'est moi, enfant.
01:01 Ils ne sont pas religieux du tout.
01:03 Ici, vous voyez leur transformation.
01:05 Ma mère met son voile. C'était un autre temps.
01:08 Aujourd'hui, sa famille, c'est sa femme et son fils.
01:11 Hubert Moril, le dessinateur, a lui-même vécu au Pakistan.
01:15 Il veut toucher un large public sur le ton humoristique.
01:19 Finalement, on s'est rendu compte que le message pouvait peut-être mieux passer.
01:24 En prenant une certaine distance par rapport au substrat qui lui est dramatique,
01:28 mais le traiter de façon non dramatique de telle manière à ce qu'il n'y ait pas une sorte de redondance entre ce qui est dit et les vrais faits.
01:33 Le titre de cette BD, "Dissident Club", n'est pas choisi par hasard.
01:37 Il vient du même nom que le bar du journaliste à Paris,
01:40 un lieu d'échange et de partage pour tous les dissidents du monde.
01:44 Les autorités françaises m'ont prévenu que je n'étais pas toujours en sécurité,
01:47 que mon nom était sur une liste de personnes à tuer.
01:50 Ce soir-là, des réfugiés politiques hongkongais présentent une pièce de théâtre,
01:54 des rencontres que Taa Sidiki souhaite raconter dans un prochain livre.
01:58 prochain livre. Bonsoir.

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