Crois-tu qu’elle puisse être élue présidente de la République en 2027 ?" Devant ses conseillers, devant ses ministres, Emmanuel Macron avance le menton haut, fier d’avoir écarté de sa route, par deux fois, la patronne du Rassemblement national. Mais devant ses intimes, il formule, fébrilement, cette question.
A défaut d’être un fin DRH, le chef de l’Etat a étudié la philosophie, il sait que l’homme est un loup pour l’homme et qu’aussitôt son quinquennat achevé, les mauvais esprits se ligueront pour lui attribuer la responsabilité de la victoire de Marine Le Pen, si celle-là advenait. "Personne ne lui pardonnerait", prévient déjà un ancien conseiller. Des réformes, de grands discours balayés dans l’imaginaire collectif par l’arrivée au pouvoir du Rassemblement national. Voilà qui agace l’intéressé, qui le rend fou même. Au point d’organiser dès à présent sa succession ?
Après sa réélection, l’ex-nouveau président s’est empressé d’organiser un dîner avec les chefs à plumes de la majorité. Preuve, pour les participants qui se remémorent l’événement, que son legs politique le préoccupe depuis le premier jour du second quinquennat. Au menu des agapes : "les affaires du parti", dixit un convive, qui de mémoire, cite cette phrase prononcée par Emmanuel Macron ce soir-là : "Si nous sommes divisés, c’est la porte ouverte à toutes les hostilités ; si nous sommes divisés, on peut avoir Marine Le Pen/Mélenchon au second tour en 2027."
L’histoire est presque trop flatteuse. Certes, le président songe à son legs, certes il ne souhaite pas voir un candidat non progressiste accéder à l’Elysée, mais il semble bien loin de vouloir mettre sur orbite un candidat capable de l’emporter. "Vous l’imaginez désigner un dauphin ? Si dauphin il y a, il le tuera", parie un visiteur du soir, pointant du doigt Edouard Philippe, déjà malmené, quatre ans avant la course à l’Elysée. Un ami complète : "Pour désigner un dauphin, il faut avoir la conviction profonde que celui que vous adouberez sera à la hauteur, mais au fond, c’est une question qu’il ne peut pas embrasser, parce qu’il est né tout seul."
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Après sa réélection, l’ex-nouveau président s’est empressé d’organiser un dîner avec les chefs à plumes de la majorité. Preuve, pour les participants qui se remémorent l’événement, que son legs politique le préoccupe depuis le premier jour du second quinquennat. Au menu des agapes : "les affaires du parti", dixit un convive, qui de mémoire, cite cette phrase prononcée par Emmanuel Macron ce soir-là : "Si nous sommes divisés, c’est la porte ouverte à toutes les hostilités ; si nous sommes divisés, on peut avoir Marine Le Pen/Mélenchon au second tour en 2027."
L’histoire est presque trop flatteuse. Certes, le président songe à son legs, certes il ne souhaite pas voir un candidat non progressiste accéder à l’Elysée, mais il semble bien loin de vouloir mettre sur orbite un candidat capable de l’emporter. "Vous l’imaginez désigner un dauphin ? Si dauphin il y a, il le tuera", parie un visiteur du soir, pointant du doigt Edouard Philippe, déjà malmené, quatre ans avant la course à l’Elysée. Un ami complète : "Pour désigner un dauphin, il faut avoir la conviction profonde que celui que vous adouberez sera à la hauteur, mais au fond, c’est une question qu’il ne peut pas embrasser, parce qu’il est né tout seul."
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