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00:00 - On est dans la merde, tout simplement.
00:02 Et moi, je ne pourrais pas travailler deux ans de plus.
00:05 Ce n'est pas possible.
00:06 Là, actuellement, j'ai 47 ans.
00:08 Je me lève, les doigts sont paralysés le matin
00:12 parce que vous savez, on pince.
00:14 Bien sûr.
00:14 On a les coudes, on a des fourmis, les genoux, les chevilles.
00:19 La pélébilité chez nous, elle est juste très importante
00:25 dans beaucoup de métiers, mais là, je parle du mien.
00:27 Et le dos, on prend énormément aussi, on prend un coup.
00:31 On respire aussi quand on est derrière le camion,
00:34 quand on est ripper, on respire des produits nocifs.
00:36 Voilà, donc c'est pour tout ça qu'on se bat.
00:40 - Aujourd'hui, pourquoi ?
00:43 Aujourd'hui, vous allez voir, on va vous montrer,
00:45 regardez, dans le 17e arrondissement,
00:47 regardez dans le 17e, vous montrez la situation catastrophique à Paris.
00:50 Regardez, regardez, regardez, regardez dans le 12e arrondissement.
00:53 Si vous avez envie de mettre la vidéo, regardez.
00:55 - Ça permet de voir à quel point ça s'envole.
00:56 Et c'est incroyable.
00:57 - Alors moi, ça me choque, ça me choque,
00:59 mais c'est notre seul moyen de pression pour pouvoir faire bouger les choses.
01:03 Et j'en appelle, j'en appelle vraiment à M. Macron,
01:08 s'il nous écoute, vous ne voulez pas recevoir les syndicats ?
01:12 Très bien.
01:13 Moi, je ne suis pas dans la politique, je ne suis pas dans les syndicats.
01:15 Je ne suis pas le représentant des éboueurs.
01:17 Je suis Ludovic Franséchet et je suis neutre.
01:20 Donc, si vous voulez qu'on en discute, il n'y a aucun souci.
01:23 On y va, on fonce.
01:24 Et si ça peut changer les choses pour l'avenir et pour des millions de gens,
01:27 je serai le plus heureux du monde et je pourrai mourir tranquille.
01:30 - Regardez, on vous a fait même une compil TikTok.
01:33 Voilà, des rues jonchées de déchets dans les rues de Paris.
01:36 C'est incroyable, regarde.
01:38 - Il promène dans Paris.
02:05 - Incroyable. Et regardez, qui dit déchets dit odeurs.
02:07 Très relou.
02:08 Si c'est compliqué de filmer les odeurs, certains habitants filment
02:11 au moins tous les déchets qu'ils ont en bas de leur fenêtre.
02:13 C'est dramatique, regardez.
02:15 Et regardez, pas de passe-droit.
02:22 Même les poubelles du président n'ont pas été ramassées,
02:24 regardez, dans l'Elysée.
02:26 - Le huitième arrondissement parisien fait partie des arrondissements
02:28 où les poubelles ne sont pas ramassées.
02:30 C'est dans le huitième arrondissement que se trouve le palais de l'Elysée
02:33 d'Emmanuel Macron.
02:34 - Et regardez, pas de passe-droit pour le chef de l'État.
02:37 - Ça c'est les poubelles du chef de l'État.
02:38 - Oui, les poubelles ne sont pas ramassées devant le palais de l'Elysée.
02:42 C'est son bénacel du palais de l'Elysée.
02:45 - Avec cette réforme, on veut nous vendre de la merde.
02:49 Ben nous, on va laisser la merde sur le trottoir, en fait.
02:50 Simplement.
02:51 - Qu'est-ce qu'il peut...
02:52 Là, parce que là, Nelly, on va en parler dans un instant,
02:54 mais c'est catastrophique.
02:56 - Moi, j'ai juste une question.
02:57 Tous les arrondissements à Paris n'ont pas le même sort.
02:58 - Non.
02:59 - Les arrondissements qui sont avec des éboueurs privés.
03:01 - Même en France.
03:02 C'est-à-dire qu'en France, voilà.
03:03 - Oui, mais moi, je voudrais savoir, la pénibilité pour les éboueurs privés,
03:06 c'est la même que pour la vôtre.
03:06 Pourquoi ils sont pas en grève ?
03:07 - C'est à eux de faire la grève maintenant, parce qu'on se bat aussi pour eux.
03:09 - Mais oui, mais pourquoi ils ont pas la grève ?
03:10 - Ils ont saviéré.
03:11 - Parce qu'au niveau financier, c'est compliqué, il ne faut pas croire.
03:14 Moi, j'ai fait trois jours de grève.
03:15 Là, j'ai 225 euros de moins sur mon salaire et je vais continuer.
03:18 Je trouverai des aides.
03:20 Peu importe, mais ce qui arrive plus tard, c'est ça le plus important.
03:23 On se bat pour nous, mais pas pour nous, pour nos enfants, pour l'avenir de notre pays.
03:29 Là, c'est l'avenir de notre pays.
03:30 Donc, à un moment donné, il faut...
03:32 Je dis à M. Macron, calmons-nous et parlons-en.
03:37 Vraiment, parce que là, c'est très, très important.
03:40 - Alors, les chéris, vous allez voir, il y a d'autres vidéos qui tournent, c'est incroyable.
03:45 Vous allez voir, par exemple, il y a aussi des personnalités qui ont filmé les rues de Paris.
03:49 Regardez, Mac Lesgui.
03:50 Regardez, il était en balade à vélo tranquillou, regardez.
03:52 Il n'y a pas que ça, hein.
04:08 Bien sûr, il y a tous les commerçants aussi qui n'en peuvent plus.
04:11 Forcément, cette situation exaspère des millions de gens qui doivent vivre et marcher en plein milieu des déchets.
04:16 C'est sale. Il y a une odeur très, très nauséabonde.
04:19 Regardez. - Les restaurateurs sont peut-être ceux qui subissent le plus ce blocage.
04:23 - C'est contraignant pour nous, les restaurateurs, parce que, du coup, nous, on a quand même plein de déchets d'emballage,
04:28 même si on essaie de faire attention.
04:30 Ceux qui stockent leurs poubelles dans leurs restaurants ou dans des cours intérieurs craignent l'arrivée des nuisibles et les problèmes d'hygiène.
04:37 - Il y a nos poubelles et puis il y a les poubelles des gens qui habitent dessus, qui commencent à s'entasser juste derrière.
04:42 Et voilà, les souris vont commencer à venir.
04:46 - Il y a encore moins de clients sur la terrasse de cette brasserie.
04:49 - On commence à ne plus vendre ces tables du fait que la vue n'est pas très agréable.
04:55 - C'est vrai qu'on voit des déchets partout. C'est incroyable. Ça va durer jusqu'à quand, cette affaire ?
04:59 - Alors là, pour l'instant, ça va aller jusqu'à mercredi.
05:03 Mais j'ai bien peur que ça continue jusqu'à ce qu'ils ne retirent pas cette réforme.
05:12 - Donc quoi ? Ça veut dire qu'on peut avoir les déchets comme ça ?
05:14 - Et qu'est-ce qu'il peut y avoir d'autre ? Tu m'as dit, tu n'as pas voulu me dire.
05:18 Tu m'as dit qu'il y aura peut-être quelque chose d'autre. C'est quoi ?
05:19 - Oui, il y aura peut-être d'autres choses. Non, je ne peux pas le dire. Je ne peux pas. Ce n'est pas possible.
05:22 Mais je peux garantir qu'on ne va pas en rester là. Vraiment.
05:26 - Donc il y a vraiment autre chose.
05:27 - Je dis bien, je parle en mon nom. On est bien d'accord.
05:30 Mais j'ai entendu des choses et il faut vraiment que les choses...
05:35 - Pour te la dire.
05:36 - Parce qu'il est sourd, Macron, en fait. C'est ça, le problème.
05:38 - Tu ne peux pas aller jusqu'à mercredi ?
05:39 - Oui.
05:40 - La dernière grève, elle avait duré 23 jours.
05:42 - 23 jours, on ne tient pas.
05:44 - Demain, je pars. Par exemple, je voulais aussi saluer tous les éboueurs qui bloquent les incinérateurs.
05:49 Moi, j'y vais demain, là. J'y vais demain à Évry. Et je peux vous garantir qu'ils vont tenir.
05:53 Et si vous voulez aller les voir, allez à Évry-sur-Seine et allez leur donner un coup de main. Vraiment.
05:58 Et il faut savoir aussi qu'il y a les caisses de grève. D'accord ? Il faut en parler.
06:01 - Bien sûr.
06:02 - Moi, je ne pense pas que je vais les utiliser.
06:05 - J'ai des potes qui font grève. Ils se retrouvent avec 40 balles, les pauvres.
06:07 - Voilà.
06:08 - Je te le dis. Donc c'est complot.
06:09 - Voilà. Donc c'est... Voilà.
06:10 - Tu loupes une semaine de travail, tu te retrouves avec 40 euros. Je peux te dire que ça te calme aussi.
06:15 Et il y a plein de potes, voilà, qui m'ont dit que c'était les caisses de grève. Voilà. C'est pas fou.
06:21 Nelly Garnier, conseillère de Paris, alors il a dit que ça va durer plus que mercredi.
06:25 Quelle est la solution ? Pourquoi la maire ne réagit pas à Nidalgo ?
06:29 - Bah nous, ce qu'on demande l'opposition avec Rachida Dati, c'est qu'on demande un service minimum de la collecte de déchets.
06:35 - Oui.
06:35 - Pourquoi ? Parce qu'on respecte le droit de grève, mais à Paris, du fait d'une situation qui est complètement dégratée déjà en temps normal en matière de propreté,
06:43 ça crée des problèmes de sécurité, ça crée des problèmes de santé publique.
06:46 Si vous voulez, quand vous faites une opération ponctuelle dans une ville qui est propre, qui est bien entretenue, il n'y a pas de problème.
06:52 Enfin, à la rigueur, c'est compliqué, mais on peut l'accepter.
06:54 Mais quand vous le faites dans une ville où vous avez déjà 2 fois plus de rats que d'habitants...
06:58 - Bien sûr.
06:58 - Ça donne beaucoup de monde dans la rue en ce moment. Et quelque chose qui est problématique, parce que les rats, ils remontent dans les appartements.
07:03 - Bien sûr.
07:04 - Parce que vous avez aussi des problèmes de sécurité, parce que les poubelles, elles sont sur les passages piétons, elles débordent devant les écoles.
07:08 Donc il peut y avoir des chutes, il peut y avoir des débuts d'incendie. Et donc on ne peut pas laisser les Parisiens dans cette situation.
07:13 Et ce qui est encore vraiment... Ce qui est insupportable pour les Parisiens aujourd'hui, c'est qu'à la saleté du quotidien...
07:18 - Il y a d'autres villes aussi.
07:19 - C'est qu'à la saleté du quotidien du temps normal, eh bien, se surajoutent ces situations exceptionnelles.
07:25 Et là, il y a un moment... Vous savez qu'il y a quand même...
07:27 - Elle fait quoi, Anne Hidalgo ?
07:27 - Vous savez quand même qu'il y a eu 260 000 Parisiens qui ont quitté Paris en 10 ans. Et il y a un moment, c'est plus dur.
07:32 - Je vais vous dire, ce qui va se passer, c'est que l'immobilier à Paris va baisser, parce que là, c'est trop, et qu'à un moment, ça va peut-être la faire réagir.
07:38 - Non, mais il n'y a rien qui la fait réagir. Anne Hidalgo, qu'est-ce qu'elle fait ?
07:41 Elle ne fait rien, ça l'arrange, elle dit qu'elle soutient la grève, parce que de toute façon, elle a tellement vidé les caisses
07:46 qu'elle ne sait plus où trouver l'argent, même pour faire appel à des entreprises d'insertion ou des entreprises privées qui deviendraient...
07:52 - Avec tous les travaux qu'elle a fait, elle a trouvé où l'argent ?
07:54 - Elle l'a trouvé pour certaines choses, mais elle ne le trouve pas pour entretenir Paris et faire la qualité de vie pour les Parisiens.
08:00 - Je voudrais juste qu'on revienne sur les déchets. Juste une petite minute.
08:03 - T'es allé mollo, hein ?
08:04 - T'inquiète, mon chéri. Parce qu'en fait, en France, on a à peu près 66 millions. Et vous savez qu'un habitant en France, devinez combien de déchets il produit par an.
08:15 - Un habitant normal ou Sophia Aram ?
08:17 (Rires)
08:18 - Un habitant normal, d'encore.
08:19 - Un habitant normal, il produit 5 tonnes de déchets par an. Mais quand je dis... C'est tout confondu. C'est les gravats, les meubles, la nourriture, etc.
08:30 Tiens, on parlait des rats, la nourriture. Le rat, il est aussi intelligent. Il sait que l'être humain, il va laisser son petit sandwich dans la poubelle. Et après...
08:39 - Il y a un rat qui a fait 100% logique samedi soir.
08:41 (Rires)
08:42 - Donc il va y aller... Attends. Parce que je voudrais contrer la réponse d'Anne Hidalgo, la maire de Paris. En même temps, on va faire rentrer Ratman pendant la réponse. Regardez.
08:49 - Moi, je vous dis mon soutien total, entier à ce mouvement social. Et lorsque cela concerne, en plus, des catégories de personnel, de la fonction publique et du secteur privé, je dis au gouvernement, déjà parlez avec eux.
09:05 Déjà essayez de comprendre ce qu'ils sont en train de vous dire. Et puis, on parlera de la suite.
09:10 - Mais là, Nelly, voilà, là, c'est tout ce qu'on ne veut pas, là. C'est du mytho, là. C'est de la politique.
09:15 - C'est de la mythologie.
09:17 - Elle veut faire plaisir à tout le monde. Elle ne fait plaisir à personne. C'est n'importe quoi.
09:20 - Non mais Anne Hidalgo, elle est là pour vous parler soit de la grève, soit de la réforme des retraites, soit de faire de l'international, soit parler des JO.
09:26 Vous l'entendez parler à un moment du quotidien des Parisiens ?
09:29 - Non.
09:30 - Jamais. Paris se vide. Les classes sont fermées parce qu'il n'y a plus d'enfants. Les gens quittent Paris, comme vous dites, à un moment... On n'a jamais vu ça. C'est la capitale de la France.
09:37 C'est quand même la capitale de la France. Plus personne ne veut y habiter.
09:40 - Ah oui ?
09:41 - Normalement, tout le monde voudrait y habiter. Tout le monde a genre rêvé...
09:42 - Moi, j'y habite.
09:43 - Et elle le vit. À chaque fois, elle se sent satisfaite.
09:46 - Elle est contente.
09:46 - Elle est lude. Moi, je vais vous dire un autre. Elle a fait campagne en 2020 en disant « je vais doubler le budget propreté pour que Paris soit propre ».
09:53 - Non mais c'était pour se nettoyer, elle. Elle a acheté deux fois plus de Tahiti douche.
09:57 - Non mais tout le monde oublie. Enfin, je veux dire, ce n'est pas respecter les électeurs de faire ça. Il y a une taxe sur les ordures ménagères, taxe de balayage.
10:03 Vous le savez, elle n'est pas utilisée en entier. Elle utilise une partie pour combler la dette parce que derrière, elle va financer des associations dont elle n'évalue jamais l'utilité ou autre.
10:14 Elle ne respecte pas les Parisiens et c'est ça. Les gens, vous voyez, ils respectent le personnel de la ville qui travaille, les éboueurs, les personnels de la propreté. On les respecte.
10:23 Seulement, aujourd'hui, il faut revoir l'organisation aussi pour leur permettre de faire bien leur travail.
10:26 Parce que je vais vous dire, moi, je trouve ça terrible de se dire que quand vous faites ce travail-là, vous n'avez pas en récompense le sourire des Parisiens qui se disent « merci, Paris est propre et je suis content de voir que Paris est propre ».
10:36 Au contraire, c'est sur vous qu'il tombe le mécontentement des Parisiens. Et ça, c'est insupportable, Candy Delgaux, parce qu'elle, elle reste enfermée dans le château.
10:43 Elle ne sort jamais à la rencontre des Parisiens. - Mais quand il va avoir... À mon avis, elle n'a pas peur des rats.
10:45 [Musique]