Perrot : « C'est fou, j'en ai tellement rêvé » - Biathlon - CM (H)

  • l’année dernière
Impressionnant sur les skis, le jeune français Éric Perrot (21 ans) a terminé, pour la première fois de sa carrière, sur un podium individuel de Coupe du monde, dimanche, sur la mass start d'Östersund (Suède).

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Transcript
00:00 Super course jusqu'au bout. Bravo. Qu'est-ce que ça fait de monter sur son premier podium en Coupe du Monde ?
00:08 C'est fou, c'est fou. J'en ai rêvé tellement. J'en ai rêvé tellement.
00:12 C'est un peu fou de réaliser quand je suis arrivé sur la ligne, j'ai compté, j'ai regardé Vettelé, j'ai vu Johannes,
00:19 je me suis dit "Waouh, je suis vraiment troisième, c'est dingue".
00:22 J'ai regardé le public, j'ai vraiment pris un moment pour profiter parce que c'est spécial d'en rêver, c'est quelque chose.
00:27 Je me le répète tous les jours parce que j'en ai vraiment envie. Mais quand ça arrive, c'est quand même magique.
00:32 Vous avez déjà une relation particulière avec ce site, première Coupe du Monde ici.
00:36 Vous étiez aussi, on s'en souvient, mis deux, trois petites claques quand ça n'allait pas sur le pas de tir.
00:41 Aujourd'hui, vous avez mis une claque à pas mal de gens sur la course qui ont fini derrière vous.
00:46 Oui, c'est sûr, c'était une course assez folle où j'ai vraiment été focus sur mon ski, sur mon tir.
00:51 Très peu de pensée, vraiment à l'attaque, de A à Z. J'avais des bonnes sensations, on avait des superskis, il faut savoir le dire.
00:58 Merci l'équipe parce que vraiment c'était exceptionnel. Quand tout se passe bien, ça paye et c'est fantastique.
01:05 Vous avez le sentiment, vous vous rendez compte que vous êtes en train de passer un cap sur cette dernière partie de saison ?
01:10 En termes de résultat, oui, clairement. Des caps, j'ai l'impression d'en passer tous les jours, que ce soit à l'intérieur de moi ou à l'extérieur.
01:17 Mais de passer réellement le cap au niveau résultat, c'est vraiment satisfaisant.
01:21 Parce que c'est toujours frustrant de ruminer derrière le nombre d'interviews que j'ai fait avec vous.
01:25 Je disais "j'en veux plus, j'en veux plus". De passer un petit cap là-dessus, ça fait vraiment plaisir.
01:31 On m'a fait des interviews aussi où vous étiez 35ème, 40ème de la course précédente.
01:35 Et vous nous disiez "mais moi, je mets le dossard pour gagner, même si la victoire semble très loin, c'est ça que je veux".
01:40 Donc je me mets dans cet état d'esprit là. Quels sont vos limites ?
01:44 Limite, ça ne sert à rien. Je ne m'en mets pas.
01:47 Bien sûr que sur la piste, des fois le corps dit que ça ne va plus. Hier, on l'a bien vu dans le dernier tour.
01:51 Mais je ne me fixe pas du tout de limite. J'ai beaucoup d'ambition, je n'ai pas de limite.
01:57 Après, chaque course est difficile, chaque course va falloir puiser.
02:01 Des fois, ça ne paye pas. Des fois, ça paye. Quand ça paye, j'en profite beaucoup.
02:04 C'est rare quand on est jeune d'affirmer aussi haut et fort ses ambitions.
02:08 Est-ce que c'est votre côté norvégien, c'est ce caractère norvégien qui ressort ?
02:11 Je ne sais pas. Je ne pense pas que c'est spécifiquement norvégien.
02:15 C'est ce que j'ai au fond de moi depuis tout petit, c'est mon rêve.
02:18 Je suis heureux de pouvoir le vivre et je n'ai pas peur de l'affirmer.
02:21 Chacun peut montrer son rêve, moi je le montre et je n'en ai pas peur.
02:24 Juste avant la course, on diffusait un reportage sur vous, où votre grand-mère disait
02:30 "je ne sais pas si ce qu'il préfère, c'est détester la défaite ou aimer gagner".
02:36 Aujourd'hui, vous êtes content d'être sur le podium ou un peu déçu aussi de ne pas avoir réussi à battre Dal ?
02:41 Aujourd'hui, honnêtement, je suis très content d'être sur le podium.
02:44 De voir le podium se dessiner dans le dernier tour, c'est quelque chose d'exceptionnel.
02:50 On catégorise tellement les places, il y a le top 6, les fleurs, le podium, le top 3, il y a la victoire.
02:56 Aujourd'hui, au final, dans ma tête, c'est un peu pareil entre 2e et 3e.
03:00 J'ai tout donné, mais j'étais tellement heureux de finir 3e, c'était déjà top.
03:05 La semaine prochaine, il y aura encore 3 courses et vous serez presque à la maison.
03:08 Presque à la maison, et Yonnel vient nous bousculer, on n'a pas le temps.
03:14 La semaine prochaine, ça sera une partie de maison, en tout cas il y aura du public norvégien et de ma famille qui sera là.
03:22 J'apprécie toujours courir avec eux, devant eux, ça va être un pur plaisir.
03:26 Nous aussi on sera là, merci Eric.

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