Emmanuel Macron a déclaré aux syndicats que le gouvernement restait "à l'écoute" sur la réforme des retraites, tout en soulignant qu'elle s'imposait, et assuré ne pas "sous-estimer" le "mécontentement" et les "angoisses" des Français. Europe 1 a pu consulter la lettre d'Emmanuel Macron envoyée à l'intersyndicale.
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00:00 Pour commencer, Emmanuel Macron refuse de recevoir l'intersyndicale.
00:03 Oui, les leaders du mouvement anti-réforme des retraites ont demandé à aller en urgence à l'Elysée.
00:08 Pas question, dit dans un courrier le président, même s'il affirme ne pas sous-estimer le mécontentement et les angoisses des Français.
00:15 Et puis cet après-midi, il a interrogé sur le recours éventuel au 49-3 pour faire passer son projet de loi.
00:21 C'était lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre britannique.
00:24 On écoute la réponse d'Emmanuel Macron.
00:26 Dans le contexte de la réforme des retraites, je ne ferai pas ici de politique fiction parce que ce n'est pas mon rôle.
00:32 Il y a eu un temps de négociation syndicale. Il y a ensuite eu un temps de travail de l'exécutif.
00:38 Il y a ensuite le temps parlementaire à l'Assemblée et puis maintenant au Sénat.
00:41 Il faut respecter ce temps parlementaire sans faire quelque fiction que ce soit.
00:47 Et ensuite, il se trouve que le Parlement suivra les termes de notre Constitution pour qu'un texte législatif puisse aller à son terme.
00:56 Ni plus ni moins. Et cela dans un climat de calme, de respect, des accords et des désaccords,
01:02 mais avec aussi le sens des responsabilités dans le contexte qui est le nôtre.
01:06 Emmanuel Macron qui ne veut donc pas faire de politique fiction.
01:09 Autrement dit, il n'exclut rien. Une détermination à aller jusqu'au bout de la réforme du système des retraites.
01:15 Ajouté à cela, son refus de recevoir les syndicats dans un courrier.
01:19 De quoi nourrir un peu plus la colère des leaders.
01:22 Réaction de Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT.
01:27 Emmanuel Macron, il démontre à nouveau qu'il a beaucoup de mépris pour les organisations syndicales.
01:32 Il s'est quand même senti obligé d'écrire une réponse, mais qui finalement n'est absolument pas satisfaisante,
01:38 puisqu'il dit quand même reconnaître le mécontentement en même temps.
01:41 Il n'y répond pas en fait. Il y a une fin de non-recevoir.
01:44 C'est comme s'il ne prenait pas en compte ce qui se passe aujourd'hui.
01:47 C'est ça qui est assez étonnant malgré tout, même si on est un petit peu habitué à un président de la République
01:53 qui est assez déconnecté finalement, quand même.
01:55 Là, ça fait très longtemps qu'il n'y a pas eu des millions de personnes dans la rue ou en grève.
02:00 Il aurait pu recevoir les organisations, c'était déjà quand même un signe de dire
02:05 "Bon, il se passe quelque chose, je le prends en compte".
02:07 Bon, ben là, c'est pas ça. Donc ça veut dire que nous, on doit vraiment, vraiment continuer
02:11 et surtout être de plus en plus nombreux dans la rue et en grève.
02:14 Des propos recueillis par Barthélemy Philippe pour Eurepain.