Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, des Jeux olympiques et paralympiques, est l'invitée de "L'After Foot", ce jeudi soir sur RMC. Elle répond à l'éventuelle venue de Platini comme futur président de la FFF.
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00:00 Je vous avais dit tout à l'heure,
00:01 Legrette partie, on tourne la page,
00:03 mais on a bien senti que vous aviez envie de
00:04 continuer à suivre ce qui allait se passer à la FED.
00:07 Nous, ici, on s'est prononcé.
00:08 Effectivement, on aimerait que tout le
00:10 COMEX s'en aille, parce qu'après, tous,
00:11 tous ont été des soutiens de Noël-Legrette
00:14 à terme des changements de gouvernance.
00:16 Mais nous, on se demande qui pourra bien être
00:19 le futur président, parce qu'après une telle crise,
00:22 il faut une personnalité forte.
00:24 Et si c'est pour que ce soit quelqu'un qui était
00:26 anciennement dans le COMEX qui prenne la présidence,
00:29 je n'ai pas l'impression que ça enverrait un message très positif.
00:31 Alors, forcément, peut-être très naïvement,
00:34 nous, on a avancé des noms.
00:36 Et parmi ces noms, il y a une personne que vous avez reçue,
00:38 qui est une grande figure de l'histoire de notre sport,
00:41 qui est Michel Platini.
00:42 Je ne sais pas quand vous l'avez reçue,
00:44 début février, si vous lui avez proposé ou en tout cas,
00:47 si vous lui avez dit ça t'intéresserait, Michel,
00:50 d'être président de la 3F.
00:51 Est-ce que ça ne serait pas une bonne chose
00:54 que vous interveniez
00:58 pour proposer et dire, étant donné la crise qu'on traverse,
01:01 il nous faut une grande personnalité pour remettre tout ça d'aplomb ?
01:04 Il a dirigé l'UEFA, il serait évidemment compétent.
01:07 Ce serait une bonne chose qu'il y aille.
01:09 Moi, je n'ai pas évoqué un instant cette question avec Michel Platini.
01:14 Comment c'est possible ?
01:16 Parce que je pense que c'est important.
01:18 Autant, j'ai dit tout à l'heure que je devais jouer tout mon rôle,
01:21 mais je dois jouer rien que mon rôle.
01:23 Mon rôle, ce n'est pas de choisir le président de la Fédération française de foot.
01:28 - Non, mais vous pouviez au moins lui demander si ça l'intéressait.
01:29 - Mais non, ce n'est pas à moi de faire ça.
01:31 Si ça l'intéresse, il le dit, il le dit, il le dit publiquement.
01:34 Tous les micros sont tournés vers Michel constamment.
01:37 - Il parlait de quoi ? De l'Euro 84 ?
01:39 - Non, mais il a des projets géniaux pour le foot.
01:43 Il a envie de faire des choses dans son territoire de Lorraine,
01:46 au niveau international.
01:48 On a débriefé de la Coupe du monde du Qatar, de l'équipe de France.
01:51 On a parlé de ces sujets-là et ça a été un grand moment de bonheur.
01:54 Je les prends, vous savez, les petits moments de bonheur.
01:56 Moi, dans mon job aujourd'hui, je les prends.
01:58 - C'est bien de croire.
01:59 - Le fait que ce rendez-vous se fasse, je crois que c'était le 10 février,
02:02 en plein milieu de cette crise-là, forcément, on s'est dit
02:05 "mais ce n'est pas possible que le sujet ne soit pas abordé".
02:08 - Oui, mais j'ai pris la liberté de ne pas annuler.
02:10 C'est lui qui avait sollicité ce rendez-vous.
02:12 Il l'avait sollicité à la fin de l'année 22.
02:15 Le hasard du calendrier fait que ça tombe dans une période, en effet,
02:19 d'effervescence qui est propice à toutes les interprétations.
02:21 Moi, ma liberté a été de ne pas annuler ce moment.
02:25 J'ai vu un vendredi soir et voilà, je sais mettre les bonnes murailles du film.
02:30 La vie m'a appris à mettre les bonnes murailles du film.
02:32 - Madame la ministre, vous ne pourriez pas dire "je veux que ce soit
02:35 Michel Platini qui soit président de la 3F",
02:38 mais vous pourriez nous dire "ce serait une bonne idée qu'il le devienne".
02:42 - Non, je ne vais pas rentrer dans ce...
02:47 - Vous savez, président de son fan club, en face de vous.
02:49 - Je sais bien, mais non, c'est un immense champion.
02:54 C'est une légende, c'est un homme extrêmement attachant.
02:57 Moi, j'ai passé 40 minutes, j'ai ressenti des choses qui...
03:02 Voilà, cet attachement à Michel, je l'ai ressenti.
03:05 Je garde un lien, un contact.
03:08 C'est important et on a même parlé de tennis à la fin.
03:11 Il m'a raconté qu'il avait un passing de revers désastreux.
03:15 Je lui ai dit que moi aussi, mais que ce n'était pas très grave.
03:17 Donc, non, voilà, vous savez, il y a des personnalités.
03:21 Moi, aujourd'hui, je souhaite que Philippe Diallo réussisse son mandat
03:25 de président intérimaire.
03:27 Ils prendront, ils seront certainement plusieurs à s'engager derrière dans cette bataille.
03:31 Elle va avoir lieu au mois de juin.
03:33 C'est à la fédération maintenant de vivre pleinement sa vie démocratique.
03:37 - Oui, mais si le Gretz parti,
03:40 c'est les mêmes gens qui étaient dans le Comex qui reprennent la FED,
03:43 on aura gagné quoi ?
03:45 - Le jeu, il est ouvert.
03:46 Personne n'empêche, rien n'empêche qui que ce soit de présenter sa candidature.
03:50 - Merci.
03:51 [SILENCE]