Guillaume Bigot sur Éric Dupond-Moretti : «Il a bien compris qu'il avait fait une faute politique et il a tenté un effet de manche»
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00:00 Eric Dupond-Moretti s'est un peu enfoncé parce que finalement, si on réfléchit, c'est quand même plus grave de faire un bras d'honneur à un principe aussi fondamental que la présomption d'innocence,
00:07 surtout quand on est garde des sceaux, que de faire un bras d'honneur à un député, même si les deux ne sont pas bien.
00:12 Et en fait, je pense qu'il s'est un peu embrouillé, il s'est mal exprimé. Il a bien compris qu'il avait commis une faute politique et il a tenté un effet de manche.
00:19 N'oublions pas que c'est quand même un ancien ténor du barreau. Alors pourquoi il a eu cette défense aussi maladroite ?
00:25 Je pense que ça relève un peu de ce qu'on appelle le lapsus, c'est-à-dire qu'on sait aussi d'ailleurs, cette notoriété publique, que les relations entre la magistrature et le garde des sceaux sont vraiment exécrables.
00:35 Sa mise en examen, il pense, qu'on lui a rappelé, il pense que c'est une sorte de complot des juges contre lui. Et sans doute qu'inconsciemment, il voulait, il rêvait dans son inconscient,
00:44 dans ses rêves, dans ses fantasmes de faire un bras d'honneur au magistrat, en tout cas ceux qui l'ont mis en examen. Évidemment, il ne peut pas faire ça.
00:48 Donc c'est sorti et c'est allé contre le député. Alors on aurait pu en rester là, mais c'était sans compter, sans l'inénarrable Olivier Véran, qui est monté au créneau pour défendre Éric Dupond-Moretti.
00:59 Alors il aurait mieux fait de s'abstenir parce que là, en dehors des bras d'honneur de Dupond-Moretti, là, la défense de M. Dupond-Moretti par M. Véran, ça c'est un bras d'honneur à mon avis à tout le pays.
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