La page de rap de cet étudiant nordiste cartonne. Édouard a lancé “1clip2rap” alors qu’il n’avait que 18 ans et c’est devenu en 2 ans un média référence dans le milieu du rap.
L’étudiant en école de commerce à Roubaix a aujourd’hui 20 ans et il a même agrandi l’équipe avec 2 autres étudiants. Ensemble, ils mettent en avant des artistes émergents et accompagnent ceux du nord de la France.
Édouard a toujours eu cette envie de créer et de rassembler des communautés. Pourtant pas particulièrement fan de rap, c’est ce projet là qui a fonctionné.
L’étudiant en école de commerce à Roubaix a aujourd’hui 20 ans et il a même agrandi l’équipe avec 2 autres étudiants. Ensemble, ils mettent en avant des artistes émergents et accompagnent ceux du nord de la France.
Édouard a toujours eu cette envie de créer et de rassembler des communautés. Pourtant pas particulièrement fan de rap, c’est ce projet là qui a fonctionné.
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MusiqueTranscription
00:00 Je suis sur les réseaux sociaux depuis peut-être l'âge de 13 ans.
00:04 Au départ, je lançais des pages humour.
00:08 Même moi, je me mettais en scène pour essayer de faire rire les gens.
00:12 Ça ne fonctionnait pas forcément.
00:13 Aujourd'hui, je me rends compte qu'avec les réseaux sociaux,
00:15 il est possible vraiment de rassembler énormément de personnes en très peu de temps.
00:19 Hello Kita, je m'appelle Edouard, j'ai 20 ans
00:25 et je suis le fondateur du média urbain "Un Clip de Rap".
00:29 Un Clip de Rap, né en 2019.
00:31 Au départ, j'étais en terminale et vraiment sur un coup de tête,
00:34 je lance cette page Instagram sur laquelle chaque jour, je partage un clip de rap.
00:40 Je vise vraiment les artistes émergents.
00:42 Au départ, c'est compliqué, ça ne fait pas forcément des vues
00:44 parce qu'il y a des pages rap qui ont des audiences beaucoup plus développées.
00:48 C'est un concept qui a énormément marché sur YouTube.
00:54 On a fait des millions de vidéos sur YouTube.
00:56 On prend deux artistes qui n'ont jamais collaboré ensemble.
00:59 On essaye de les faire performer sur une même instrumentale.
01:04 Le but, c'est de faire comme si c'était un vrai featuring, alors que ça n'en est pas.
01:08 Personnellement, je ne m'attendais pas du tout à un tel succès
01:14 parce que ça fait des années que je lance des concepts sur Instagram
01:17 et ce n'était pas forcément un succès à chaque fois.
01:20 Là, j'ai eu la chance que ça fonctionne.
01:22 Aujourd'hui, on est très fiers de ce qu'on a fait.
01:24 Aujourd'hui, on est très fiers de ce qui est devenu un clip de rap.
01:27 On est encore très loin de nos objectifs.
01:29 On est ambitieux et on a de l'espoir pour l'avenir.
01:32 Au départ, je ne suis pas du tout un passionné de rap.
01:39 C'était plus pour le principe d'essayer de rassembler une communauté.
01:43 Je n'étais pas du tout prédestiné à ça, parce que je suis aujourd'hui en école de commerce,
01:46 à l'EDEC, c'est à Roubaix.
01:48 Donc, ce n'était pas forcément un journaliste ni photographe.
01:51 Au départ, j'étais seul pendant un an.
01:53 On est trois étudiants de 18, 19 et 20 ans
01:58 pour essayer de pousser un clip de rap le plus loin possible.
02:00 Le fait d'avoir 220 000 abonnés à l'heure actuelle sur Instagram,
02:07 ça nous permet vraiment d'être en contact beaucoup plus rapidement
02:11 avec les acteurs du milieu, les maisons de disques, les managers, les artistes.
02:14 Le but est de relayer quotidiennement l'actualité à la fois des artistes cotés,
02:18 mais également d'essayer de pousser vers le haut les artistes émergents.
02:22 On veut aussi couvrir un maximum d'événements centrés autour du rap français
02:25 pour les partager à notre communauté.
02:28 C'est créer du contenu avec des artistes.
02:30 On a cette ambition-là de mettre en avant les artistes de la région.
02:38 À Lille, on va avoir ZKR, qui est déjà relativement connu,
02:42 mais on va avoir aussi Ben Pelger, BK, Sto et plein d'autres.
02:48 Profiter de notre "pouvoir", notre visibilité,
02:52 pour mettre en avant ces artistes du Nord,
02:54 qui pour beaucoup n'ont pas la visibilité qu'ils méritent.
02:58 Beaucoup d'artistes se lancent, n'ont pas beaucoup d'outils,
03:05 ne sont pas soutenus par les maisons de disques.
03:07 Ils comptent sur nous pour les mettre en avant.
03:09 On va mettre en place des systèmes de promotion payante,
03:13 parce qu'on ne peut pas partager tout le monde.
03:15 On a des dizaines de demandes de partage chaque jour.
03:18 L'idée, c'est que quand on invite un artiste,
03:20 c'est vraiment de couvrir tous les frais,
03:22 les frais de tournage, les frais de studio, les frais de déplacement.
03:25 L'argent qu'on va gagner grâce au réseau
03:27 est directement réinvesti dans l'entreprise.
03:30 Ma famille, c'est un secteur qu'ils ne connaissent pas du tout,
03:38 mais ils sont fiers, ils sont contents.
03:40 Ça leur fait plaisir de voir que je prends plaisir
03:42 à gérer un projet, à me déplacer en France
03:45 pour couvrir les événements.
03:48 Mes potes sont fiers aussi, c'est top.
03:50 Ça les fait marrer de voir que j'ai une communauté
03:53 assez importante sur les réseaux sociaux.
03:55 Ils me soutiennent à fond.
03:56 Je ne suis pas encore à me demander
04:02 ce que je ferai du Média plus tard.
04:04 Si on voit que le Média prend l'ampleur qu'on espère,
04:07 eh bien, sûrement que personnellement,
04:10 je continuerai à travailler dans ce secteur-là.
04:12 C'est d'ailleurs ce que j'envisage.
04:13 C'est vraiment la régularité.
04:19 Nous, c'est ce qui nous a permis d'acquérir
04:21 une visibilité à long terme.
04:22 Pendant trois ans, on postait trois fois par jour.
04:27 Ce n'est pas parce qu'au départ,
04:30 vous n'avez pas la visibilité que vous espérez
04:32 qu'il faut arrêter vraiment, essayer d'être régulier
04:35 tous les jours, tous les jours, tous les jours.
04:37 Un contenu qui vous intéresse,
04:39 mais faites ça pour le plaisir,
04:40 ne pas pour l'argent ou pour les flowers.
04:43 [Musique]
04:47 [SILENCE]