• l’année dernière
Camille était avec Pierre Palmade quelques heures avant l’accident. Pour BFMTV, cette personne revient sur cette journée mais aussi sur sa relation avec l’humoriste, leur rapport à la drogue et également sur le troisième volet de l’affaire, qui concerne les vidéos pédopornographiques. 

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Transcription
00:00 Vous diriez que c'est quelqu'un de malade ?
00:02 Oui.
00:02 J'aimerais vous demander pour commencer, depuis combien de temps vous connaissez Pierre Palmad ?
00:08 Je connais Pierre Palmad depuis à peu près 3-4 ans.
00:11 Oui. Vous diriez que c'est quelqu'un qui est proche de vous ?
00:15 Pour moi c'est une personne qui est importante.
00:18 Oui. Un ami ?
00:20 Je l'espère. C'est compliqué.
00:24 Pourquoi c'est compliqué ?
00:26 Parce que c'est difficile d'être ami quand on est des personnes toxiques.
00:30 Oui.
00:30 L'une pour l'autre.
00:32 Donc vous diriez que c'est une personne toxique,
00:35 et que vous-même, vous pouvez aussi être une personne toxique ?
00:39 Oui, je pouvais participer à des choses que peut-être on n'aurait pas dû participer.
00:46 Comment est-ce que vous vous êtes rencontré ?
00:49 On s'est rencontré dans le cadre du Covid-19 au tout début.
00:54 Il m'a invité à une soirée chez lui.
00:57 D'accord. Mais vous ne vous connaissiez pas du tout ?
01:01 Comment s'était fait le lien ?
01:03 C'est à travers les réseaux sociaux.
01:04 D'accord. Et donc la rencontre s'est faite ce jour-là ?
01:07 Oui.
01:08 Chez lui ?
01:09 Chez lui, oui.
01:10 Il l'a invitée encore à Rue Etienne-Morcel.
01:12 D'accord. Comment ça s'est passé ?
01:15 C'est compliqué à dire.
01:18 C'était étonnant.
01:22 Il y a des détails que je vais passer.
01:24 C'était une soirée comme il avait l'habitude de les organiser.
01:28 Déjantée ?
01:31 Un peu.
01:32 Oui. Avec alcool, drogue ?
01:35 Exactement.
01:36 Voilà.
01:37 Mais ça, il ne le cache pas.
01:38 Bien sûr. Il en parle librement.
01:40 Vous, vous avez fait sa connaissance ce jour-là.
01:44 Et ensuite, vous vous êtes revues régulièrement ?
01:47 On s'est revues les années qui suivirent assez régulièrement.
01:51 Oui.
01:52 De façon amicale ou un peu plus ?
01:57 Généralement, c'était festif et sexuel.
02:00 Et une ou deux fois, rarement, on s'est vues dans un cadre clean.
02:04 Oui.
02:05 Oui.
02:06 C'était rarement clean ?
02:07 Oui, rarement.
02:08 Oui.
02:09 Ça veut dire que vous avez eu des relations sexuelles avec lui à plusieurs reprises ?
02:15 Exactement.
02:16 Et que vous vous êtes droguées aussi ?
02:19 Tout à fait.
02:20 Avec lui à plusieurs reprises.
02:21 Oui.
02:22 Est-ce que vous avez fait cela en étant rémunérée ?
02:26 Il y a eu une partie, une partie du temps où on s'est rencontrées, oui, c'était rémunéré.
02:33 Et puis, ça s'est arrêté ?
02:35 C'est un délire que je voulais arrêter un peu.
02:38 Vous avez participé à ce qu'on appelle des soirées cam sex ?
02:43 Oui, aussi, oui.
02:44 Oui.
02:45 Ça ressemble à quoi, une soirée cam sex ?
02:47 Une soirée cam sex, on commence tout de suite par commander chez les vendeurs.
02:53 Oui.
02:54 Ils nous ramènent tout ça et puis…
02:56 C'est quoi tout ça ?
02:57 C'est de la cocaïne, des drogues de synthèse, tu sais, genre la 3MC.
03:04 Et on choisit comment on veut le prendre, donc soit on le sniffe, on le sniffe un moment, puis après on l'injecte, oui.
03:12 Et ça donne quoi ? Ça procure quoi ?
03:16 Ça ouvre la porte de l'esprit, on va dire, à pouvoir penser à toutes les choses les plus tordues, perverses ou excitantes qu'il soit, parfois.
03:26 Ouais.
03:27 Donc ça, c'est quelque chose qui était habituel chez lui ?
03:32 Oui.
03:33 Et chez vous ? Ensemble ?
03:35 Oui, ensemble, oui.
03:36 Si je vous demandais de décrire Pierre Palma, vous pourriez me dire quoi ?
03:42 C'est compliqué à l'avent. C'est quelqu'un d'intelligent et de drôle en plus.
03:47 Mais je le connais essentiellement sous l'influence des stups, et là on veut réaliser plein de fantasmes. Des fantasmes un peu particuliers.
04:00 Par exemple ?
04:02 Dévaliser des sex-shop, par exemple.
04:05 Ah oui ?
04:06 C'est quelque chose que vous avez fait avec lui ?
04:08 Oui, tout à fait, oui. Dévaliser dans le sens…
04:10 Oui, bien sûr.
04:11 La carte blanche sur ce qu'on achète.
04:13 Ouais.
04:14 Et quel autre genre de fantasme ?
04:18 Jouer de rôle, faire venir des gens, leur faire croire une situation et voir ce qu'il se passe. Un petit peu.
04:29 Des scénarios ?
04:31 Des scénarios, voilà. Mais c'est attendu.
04:33 Ouais.
04:34 Tant que c'est fait entre adultes consentants, ça ne vous dérange pas plus ?
04:40 Ça ne vous dérange pas plus que ça, c'est ça ?
04:42 Exactement, oui.
04:43 Il pouvait y avoir combien de personnes dans ces soirées ?
04:45 Ça dépend. On pouvait être juste deux ou trois ou quatre, cinq. Parfois on faisait des… On a déjà fait des partouts, aussi ?
04:53 Avec ? Là, ça pourrait être beaucoup plus.
04:57 Avec une dizaine de personnes, parfois.
04:59 Une dizaine de personnes.
05:03 Pierre Palma, il a dit, il y a quelques jours, d'après nos informations, "je suis dangereux quand je consomme de la drogue, mais je suis aussi un chic type".
05:15 Vous diriez ça ?
05:17 Oui, je dirais ça aussi, oui. Je dirais ça de lui.
05:20 Mais qu'il est dangereux, quand même.
05:22 Il peut être dangereux, oui. Mais c'est des personnes qui aiment le danger et aiment bien le fréquenter, aussi.
05:27 Avec vous, il a été "dangereux", entre guillemets ?
05:31 Il a joué à des jeux dangereux, oui.
05:33 Par exemple ?
05:34 Je pense que déjà, juste se piquer mutuellement, c'est se mettre en danger.
05:38 Bien sûr.
05:39 Clairement. J'ai déjà fait des overdose, il y a eu aussi.
05:43 Est-ce que, quand vous êtes avec lui, il dit parfois qu'il veut s'en sortir ? Qu'il veut faire autre chose ?
05:55 Oui, tout à fait, oui. On avait même une fois envisagé de faire une cure ensemble.
05:59 Finalement, je suis allée seule. Mais je suis allée dans la clinique où il devait aller, où il allait parfois.
06:05 D'accord. Donc, malheureusement pour lui, cette fois-ci, ce n'était pas la bonne.
06:09 Non, pas du tout.
06:10 À part, il y avait entre vous, les soirées comme sexe, des moments plus intimes tous les deux, et quoi d'autre ?
06:21 Une fois, je suis allée dans son studio, devant les plateaux.
06:24 D'accord. Pour l'accompagner.
06:26 Voilà, pour l'accompagner.
06:27 Et là, il était dans un état "normal" ?
06:30 Non, pas du tout.
06:31 Pas du tout.
06:32 Non, même là-bas, dans la loge, il consommait, oui.
06:36 Il consommait ?
06:37 Oui.
06:38 Au moment de travailler, donc ?
06:39 Oui.
06:40 Alors, c'est quoi, quand il était dans un état "pas normal", ça ressemblait à quoi ?
06:47 C'est qu'il n'a pas dormi depuis plusieurs jours, ça fait plusieurs jours qu'il se drogue, et il raconte ses drogues, du coup.
06:53 Et là, il s'énerve facilement, ou il devient très facilement susceptible, en fait.
07:02 Irascible ?
07:03 Exactement, oui.
07:05 Donc, moins gentil.
07:07 Moins gentil, oui.
07:08 C'est ça.
07:09 Donc là, vous faisiez quoi dans ces cas-là ?
07:11 Au début, on se disputait, et puis maintenant, je prenais l'initiative de partir au bon moment.
07:17 Et si ça n'allait pas, je pars.
07:19 Parce qu'il est devenu agressif ?
07:21 Parce qu'on n'avait plus passé un bon moment, donc ça ne servait à rien que de le rester.
07:24 Vous connaissez la maison de Célie Ambière ?
07:26 Oui, très bien.
07:27 Oui ? Vous y êtes allée plusieurs fois ?
07:29 Plusieurs fois, oui.
07:30 Souvent ?
07:31 De temps en temps, 3-4 fois par an.
07:34 Est-ce que vous y étiez le fameux jour où a eu lieu l'accident ?
07:38 Oui, j'y étais.
07:40 Vous étiez là jusqu'à quelle heure ?
07:42 J'étais là jusqu'à... Les messages s'arrêtent vers...
07:46 Milieu de l'après-midi.
07:48 Donc, vous partez à ce moment-là ?
07:50 Oui, je partais, je rentrais chez moi.
07:52 Vous êtes rentrée chez vous au milieu de l'après-midi.
07:54 Ça faisait combien de temps que vous y étiez ?
07:56 Une douzaine d'heures.
07:58 Ah d'accord, vous étiez arrivée dans la nuit.
08:01 La veille au soir, oui.
08:02 La veille au soir.
08:03 Il y avait du monde ?
08:05 On n'était que 3 ou 4.
08:08 3 ou 4.
08:09 Donc, probablement les deux personnes qui étaient avec lui ensuite dans la voiture...
08:14 Ça m'a fait revenir d'autres en tout temps, mais...
08:16 Vous connaissiez ces deux personnes qui étaient avec lui dans la voiture ?
08:20 Non ?
08:21 Jamais vu ?
08:22 Peut-être une fois, mais c'est tout.
08:23 Alors, à quoi ressemblait cette nuit qui précède l'accident ?
08:26 C'était une nuit de chemsex ?
08:28 Oui, exactement.
08:29 Comme...
08:31 Assez simple.
08:32 Je ne sais pas comment décrire ça.
08:37 Chacun fait un peu ce qu'il veut quand il veut.
08:40 Et puis, quand on est avec Pierre,
08:45 on fait ce qu'on a envie de faire.
08:47 Et donc, dans cette fameuse nuit à laquelle vous participez,
08:49 il y a du sexe, de la consommation de drogue, de l'alcool...
08:55 Dans quel climat ?
08:57 Un climat festif.
09:01 Oui ?
09:03 Oui.
09:04 Ce soir.
09:07 Déviant, parfois.
09:09 Vous voulez dire quoi par déviant ?
09:13 Quand ça peut déraper, je ne sais pas.
09:15 Ça dérape à partir du moment où deux personnes ne s'entendent plus.
09:18 Moi, à la fin, j'ai senti que j'étais trop, je suis partie.
09:23 D'accord, c'est pour ça que vous êtes partie ?
09:24 Oui, voilà, ça ne s'en va rien.
09:26 Et aller faire venir d'autres personnes et en faire partie d'autres.
09:29 Ah, c'était partie pour durer encore un petit moment, selon vous ?
09:32 Oui, je pense.
09:33 Donc vous, vous et Louise, et les autres, cette nuit-là, vous consommez quel type de stupéfiants ?
09:41 Pareil, la cocaïne et des drogues de synthèse.
09:44 Des médicaments aussi.
09:46 Des médicaments ?
09:48 Oui, pour pallier l'effet de la coca.
09:52 D'accord.
09:54 Des calements.
09:55 C'est quoi comme... Des calements ?
09:56 Oui.
09:57 Ça fait beaucoup, non ?
09:58 Il ne faut pas trop mélanger, je pense.
10:00 Beaucoup d'alcool ou pas tant que ça ?
10:02 Pas tant que ça.
10:04 Pas tant que ça.
10:05 Vous en pensez quoi, de faire ça ?
10:10 J'aurais préféré ne jamais avoir connu ce genre de choses, en fait.
10:13 Parce qu'après, s'en sortir, c'est très difficile, en fait.
10:17 Donc ce jour-là, vous partez, au début de l'après-midi, parce que ça ne se passait pas très bien, finalement ?
10:26 Oui, je rentre chez moi et puis quelqu'un me dit "Regarde à la télé, Pierre a fait un accident".
10:30 Et là, vous, vous êtes dit quoi ?
10:33 Ben... Je me suis dit "merde, c'est un con".
10:38 Vous avez vu ce qui s'est passé ?
10:39 Ces trois blessés, très graves.
10:42 C'est atroce.
10:43 C'est terrible.
10:45 Qu'est-ce que vous avez ressenti ?
10:46 Je me suis demandé comment ça se fait que j'ai eu, finalement, en quelque sorte, la chance d'être rentrée, en fait.
10:54 À temps.
10:55 Et ne pas être dans l'accident.
10:56 Vous pensez aux victimes ?
10:58 Oui, un peu.
11:00 Qu'est-ce que vous auriez envie de leur dire ?
11:05 Euh... C'est très personnel. Je ne sais pas ce que je peux leur dire, là, comme ça.
11:10 Est-ce que vous vous sentez un peu responsable de ce qui s'est passé, parce que vous étiez sur place quelques heures avant ?
11:19 Est-ce que vous avez une forme de culpabilité ?
11:21 Pas du tout, non.
11:23 Non ?
11:24 Absolument pas.
11:25 Et quand vous avez appris ce qui s'est passé, vous avez eu la chance de vous rendre à la maison ?
11:33 Et quand vous avez appris ce qui s'était passé, vous avez essayé de l'appeler, non ? Pour avoir des nouvelles, non ?
11:37 J'ai envoyé un message, mais tout de suite, ça... C'était... Ils ne pouvaient même pas recevoir les messages, en fait.
11:43 Bien sûr.
11:44 Vous auriez pu être dans la voiture ?
11:46 Ben, à quelques heures près, oui.
11:48 Qu'est-ce qu'ils partaient faire ?
11:49 Surtout que juste avant, on avait déjà fait une balade en voiture.
11:53 Et qui conduisait ?
11:55 Pierre. Dans l'après-midi, avant. La matinée, je ne sais plus. La matinée, je crois.
12:01 Le même vendredi ?
12:03 Oui, le même vendredi. Dans la même ville. Dans le même village.
12:06 Et il était dans le même état ? Dans un état...
12:08 Il ne s'est pas endormi, en tout cas.
12:10 Mais il était défoncé ?
12:11 Oui.
12:13 Et il a pris le volant ?
12:15 Oui, on était tous défoncés. On allait à la pharmacie, mais moi, je suis restée dans la voiture.
12:20 Est-ce qu'ensuite, vous avez un contact avec lui dans les jours qui suivent ? Par téléphone ?
12:27 Rien. À partir du jour même, il n'y avait plus rien.
12:31 Quand il prenait la voiture comme ça, personne ne lui disait "c'est dangereux, tu ne devrais pas conduire".
12:41 Tout le monde était trop défoncé pour dire ce genre de choses.
12:44 D'accord. Et quand vous étiez clean, vous auriez pu lui dire ?
12:48 Oui. C'est clair.
12:53 Je reviens sur le moment où vous partez de cette maison.
12:58 Vous nous dites que ça ne se passait plus très bien, mais il avait été désagréable avec vous ? Agressif ?
13:04 Oui, désagréable, agressif.
13:06 Ou alors, il comprenait mal tout ce que je faisais, par exemple.
13:12 Il l'interprétait.
13:16 Vous vous rendez compte du décalage qu'il y a entre ce que vous décrivez et ce que l'on connaît de ce personnage public ?
13:26 Qui est une vedette, un comédien très connu, très apprécié.
13:32 Vous vous rendez compte ? C'est hallucinant. J'ai l'impression que vous parlez d'une autre personne.
13:38 Moi, c'est la même personne. J'y vois aussi l'artiste. J'arrive quand même à y voir l'artiste derrière.
13:45 Est-ce qu'il s'en rendait compte de ça ? Est-ce qu'il vous le disait parfois, dans les moments où vous étiez clean ?
13:51 Il dit même que la drogue ne nous donne pas de talent.
13:56 Je pense juste qu'il n'arrive pas à s'en sortir.
14:01 Est-ce qu'il disait "ça finira mal" ?
14:05 Non, mais je pense qu'il n'en pense pas, moi.
14:08 C'est-à-dire ?
14:09 Ça veut dire qu'il n'est pas con. Il ne sait pas quand et il ne se rend pas compte.
14:14 Parce que ça n'est pas arrivé à tout le monde.
14:17 Après, il y a des problèmes de santé qui en découlent, des problèmes sociaux qui en découlent.
14:22 Et pour vous, pourquoi est-ce qu'il n'arrivait pas à s'arrêter ?
14:25 Ça fait trop d'années qu'il est dedans. Même si ça fait beaucoup moins d'années que lui, c'est difficile.
14:29 Vous diriez que c'est quelqu'un de malade ?
14:31 Oui.
14:32 J'aimerais qu'on évoque maintenant ce qui vous est arrivé il y a quelques jours.
14:36 Cette audition.
14:39 Vous êtes convoquée par les enquêteurs, qui vous placent en garde à vue immédiatement.
14:43 Dans ce qu'on appelle le troisième volet de cette affaire, le volet pédopornographique.
14:48 Qu'est-ce qu'on vous a reproché pendant cette garde à vue ?
14:51 De détenir et de partager des contenus pédopornos.
14:54 Oui. Est-ce que c'est vrai ?
14:57 Non, ce n'est pas vrai. J'ai dû expliquer.
15:00 En fait, la police a des fichiers vidéo.
15:04 Qui ont été pris avec un téléphone.
15:08 Qui mettent en scène deux, trois personnes.
15:12 Et je devais expliquer ce qui se passait dans ces scènes.
15:15 D'accord.
15:16 Je faisais partie des scènes.
15:18 Je suis une des trois personnes qui est dans les scènes.
15:20 Absolument.
15:22 Et ce qu'ils pensaient, c'est que moi, ils ont fouillé mon téléphone.
15:25 Ils ont fouillé toutes les affaires.
15:27 Ils n'ont rien vu du coup.
15:29 Et je ne vois pas du tout Pierre, en ce moment,
15:33 passer à l'acte dans ce genre d'histoire.
15:37 Vous voulez dire qu'il n'est pas pédophile ?
15:38 Non, pas du tout.
15:40 Mais est-ce qu'il regarde des vidéos pédopornographiques ?
15:43 On nous en a montré. C'est ça qui n'est pas pareil.
15:46 En fait, on nous a montré des vidéos.
15:48 Et ces vidéos, il me les a montrées.
15:51 Et pourquoi on vous les a montrées ?
15:53 Parce qu'il était choqué. Il voulait voir si j'étais choquée aussi.
15:57 C'est à un moment où il était clean ou sous emprise ?
16:00 Non, on était sous emprise.
16:03 Mais les vidéos qu'on voit, ce sont des vidéos que lui filme et que moi j'ai filmées.
16:07 Mais est-ce que c'était une forme, ce que j'appelais tout à l'heure une déviance ?
16:12 Non, je crois que...
16:13 Que vous pouviez avoir ? C'est-à-dire que dans ces soirées, dans ces moments de défonce,
16:18 est-ce qu'il vous arrivait de regarder ensemble des vidéos ?
16:21 Non, non, à titre personnel, jamais. Non, non, non.
16:24 D'accord. Et lui ?
16:26 Non plus, je ne l'ai jamais vu faire ça.
16:28 Donc, on vous demande de regarder...
16:30 Il voulait vous montrer cette vidéo pour savoir si vous aussi, vous étiez choqué ? C'est ça ?
16:34 Il m'a montré ça en mode "Eh, regarde ce que l'autre m'a montré, tu trouves ça normal ?"
16:40 D'accord. Plutôt comme ça.
16:41 Est-ce qu'il était choqué ?
16:43 Oui, oui, il était choqué.
16:45 Donc c'est quoi ? Cette histoire, c'est pour lui faire du tort ?
16:52 Non, je pense juste qu'il fréquente certaines personnes, que certaines personnes ont peut-être des penchants.
16:58 D'accord.
16:59 Et qu'une personne lui a montré ces vidéos et qu'après, il les a montrées à moi, simplement.
17:04 Mais pas dans le but de vouloir partager, mais de constater la pédophilie de quelqu'un d'autre.
17:10 C'est qui, cette personne ?
17:11 Ça, je ne peux pas vous dire.
17:13 Et pourquoi cette personne ferait ça ?
17:15 Ça, je ne sais pas. Je ne sais pas.
17:18 C'est probablement la personne qui, elle, a été mise en examen à l'issue de Saint-Garde-à-Vuve ?
17:22 Peut-être.
17:24 En tout cas, pour vous, il n'y a pas de doute sur...
17:29 Je ne veux pas du tout, Pierre, voir des enfants, non.
17:32 C'est-à-dire que cette vidéo, j'entends votre version, mais c'est un peu bizarre.
17:38 Et vous les avez vues, ces vidéos ?
17:39 Il y a trois personnes. On parle à voix haute et à voix haute, on essaie de dire...
17:47 Enfin, pas Pierre, mais Pierre essaie de demander à quelqu'un...
17:50 "Mais montre-moi les vidéos avec la petite fille et le vieux monsieur que tu m'as montré."
17:55 C'est ça qu'il a dit, plutôt ? Quelque chose comme ça ?
17:58 Il est drogué.
17:59 En tout cas, il était choqué, ça, c'est sûr.
18:03 On voulait, en quelque sorte, piéger la personne qui nous montrait les vidéos.
18:10 Parce que c'est lui qui nous montre des vidéos qu'il ne devrait pas nous montrer, tout simplement.
18:14 C'est la seule histoire comme ça que j'ai eue chez Pierre.
18:17 Ce téléphone m'appartenait il y a quelques années.
18:19 Je l'avais vendu à quelqu'un, sans supprimer les fichiers qu'il y avait dessus.
18:23 Ce téléphone a été retrouvé comme ça.
18:26 C'est des vidéos où on filme ce qui se passe chez Pierre.
18:32 Ce ne sont pas des fichiers pédophiles.
18:35 C'est des vidéos où on filme ce qui se passe avec la personne qui a les fichiers.
18:41 Il y a trois ans et demi, à peu près.
18:43 Au début de votre relation avec lui ?
18:46 Oui, deux ans et demi, trois ans et demi.
18:48 Oui.
18:49 [SILENCE]

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