L'invité du jour - Salvatore Adamo
Ce matin nous recevons Salvatore Adamo, célèbre chanteur des années 60-70, qui nous présente son dernier album où il reprend des tubes internationales en français. Alors qu’il disait ne jamais oser être chanteur, du haut de ses 79 ans, il continue de faire rêver ses admirateurs.
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00:00 Elle est place à l'invité culture de Télématin et ce matin Damien, vous recevez le chanteur
00:04 aux plus de 100 millions de disques vendus, c'est évidemment Salvatore Adamo.
00:08 Et ça donne le tournis.
00:09 Bonjour Salvatore.
00:10 Bonjour Damien.
00:11 Merci d'être là.
00:12 Le plaisir est pour moi.
00:14 En direct le matin, le matin vous…
00:16 C'est un photo, on est d'accord.
00:17 Le matin oui, quand je vais me coucher oui.
00:19 Et là vous êtes levé pour nous, pour nous présenter votre nouvel album In French Please.
00:25 C'est le titre, ce sont 14 tubes anglo-saxons dont vous avez écrit les paroles en français.
00:30 On retrouve alors, ce sont des tubes incontournables, du Elton John, du Robert Palmer, du Bob Dylan.
00:35 Stéphane Escher, Salvatore a collaboré à la réalisation de cet album.
00:38 Vous allez nous dire comment vous est venue cette idée.
00:41 Je crois qu'elle trottait en vous depuis pas mal de temps.
00:42 Mais voici un petit aperçu pour nos téléspectateurs de la teneur de cet album.
00:46 Regardez, écoutez.
00:48 C'est triste, si triste
00:52 Toutes les musiques se sont tues
00:56 Et dans le silence
00:59 Désolé, eh bien le monde dit tu
01:07 Et ceux qui ne sont pas de son avis
01:10 Pour lui sont des mentons
01:15 Mais Mary est là
01:19 Les idées vagabondes
01:22 Na na na na na na
01:26 Je l'avais fait pour toi
01:30 Je dis pas que je t'aime
01:32 Oh non, ne t'en bats pas
01:43 T'es un fou
01:45 Mes images sont sur ton bureau depuis des siècles
01:48 C'est à l'heure de les changer
01:50 Il y a quelques guests sur cet album.
01:52 On a reconnu Jane Birkin également, Daniel O'Toey ou bien Gaëtan Roussel.
01:56 Alors vous, l'auteur compositeur, Salvatore, pourquoi vous êtes dit je vais aller chercher des tubes des autres et les adapter ?
02:04 Parce que il m'arrive de chanter pour mon propre plaisir.
02:08 Mais personne ne le sait.
02:09 Sous la douche ?
02:10 Sous la douche.
02:12 Et même parfois, je répète un morceau avec mes musiciens pour le plaisir.
02:17 Et c'est toujours dans ce répertoire-là que je vais puiser.
02:21 Mais c'est depuis ma jeunesse parce que quand j'étais adolescent en Belgique, nous avions accès à une radio qui s'appelait Radio Veronica,
02:29 qui transmettait à partir d'un bateau phare.
02:32 Et on avait les succès anglo-saxons avant la France.
02:37 Ah oui, vous les aviez avant ?
02:38 Oui, oui, oui.
02:39 Et après, je les ai découverts, adaptés par les Yeye, dont j'aurais pu faire partie aussi.
02:45 Donc toutes ces chansons, c'est un peu la bande originale d'une partie de votre vie ?
02:50 Oui, ma jeunesse.
02:51 C'est quoi, 60-70 ?
02:52 C'est ça, oui, c'est ça.
02:54 J'ai peut-être voulu transmettre et partager des enthousiasmes et des admirations.
03:02 C'est toujours plus beau quand on partage, quand on a un coup de cœur.
03:06 Alors vous êtes en tournée dans toute la France, vous passerez le 18 octobre prochain par le Grand Rex,
03:12 une des plus belles salles de Paris.
03:14 Nous, on est magnifiquement installés dans la salle, les spectateurs, la scène est très grande.
03:18 Vous allez chanter évidemment les chansons de ce nouvel album, Salvator.
03:20 Quelques-unes.
03:21 Quelques-unes.
03:22 Surtout parce que je suis assez long déjà dans mon concert et il y a une quinzaine de chansons
03:27 qui seraient mal venues de ne pas chanter et même prétentieux.
03:30 Donc en gros, Salvator, les incontournables dont les paroles et la musique sont signées Salvator, ils seront ?
03:35 Bien sûr.
03:36 Notamment à mon avis, celles-ci, si vous ne les chantez pas, celles-ci à mon avis,
03:40 c'est les meutes dans la salle Salvator.
03:41 Regardez, souvenirs.
03:43 Mais laisse mes mains sur tes hanches
03:47 Ne fais pas ces yeux furidons
03:50 Oui, tu l'auras ta revanche
03:54 Tu seras ma dernière chanson
03:57 Vous permettez, monsieur
04:01 Nous promettons d'être sages
04:05 Comme vous l'étiez à notre âge
04:08 Juste avant le mariage
04:11 *La la la la la la la la la la la la la la la la la la la la la la la la la la la la la la la la*
04:22 Quel tube. Tout le monde chante évidemment ses chansons.
04:26 Je le disais en vous présentant, Salvatore, 100 millions, plus de 100 millions de disques vendus dans le monde, c'est colossal.
04:32 C'est étonnant quand on réalise que vous aviez dit « je n'avais jamais rêvé d'être chanteur, je n'osais pas avec la voix que j'avais ».
04:40 Il y avait un complexe au départ en effet.
04:43 Et j'ai osé quand même, c'est un peu l'audace du timide.
04:49 Je me suis présenté une toute première fois poussé par je ne sais qui, peut-être par un ange gardien.
04:54 Il y avait un attroupement sur la grand place de Gemma pour où je vivais.
04:58 En Belgique ?
04:58 Et j'ai compris qu'on y chantait.
05:01 Il n'y avait pas de musiciens, c'était un capella.
05:03 J'ai gravi les quatre échelons et j'ai chanté « L'amour est un bouquet de violette » de Louis Mariano.
05:09 L'amour est un bouquet de violette.
05:16 Alors vous chantez Mariano et vous gagnez.
05:18 12 ans.
05:20 Vous aviez 12 ans.
05:21 J'avais 12 ans.
05:21 Vous n'avez pas chanté pendant 12 ans Louis Mariano.
05:24 Et en effet, j'ai gagné 2 kilos de chocolat.
05:27 Ah dis donc, c'était en chocolat.
05:28 Oui, c'était une marque de chocolat.
05:30 Qui sponsorisait le crochet.
05:32 Et quand j'ai ramené le chocolat chez moi, mes parents ont eu du mal à croire que j'avais gagné honnêtement ce chocolat.
05:39 Donc vous diriez, Salvatore, que c'est allé vite ou pas ?
05:43 Écoutez, après ça, jusqu'à 16 ans, j'étais resté un élève sérieux.
05:50 J'étais en toute modésitie, souvent premier de classe.
05:53 Et puis à 16 ans, il y a le crochet radiophonique.
05:58 Je peux citer la marque ?
06:00 Oui, allez-y.
06:00 Mons avant Dopp.
06:01 Ah bah oui, en effet.
06:03 Donc ils se présentaient à Mons où je faisais mes études déjà plus élevées.
06:07 Et les copains de classe, sachant que j'avais une guitare et que je chantais, m'y ont invité.
06:14 Ils m'ont même inscrit.
06:16 Ce sont eux qui m'ont inscrit.
06:18 Et donc je suis arrivé à l'après-midi à la prise élection et j'ai été écarté.
06:26 Et il y a un membre du jury, François Châtelard, qui m'a repêché.
06:31 Votre destin, peut-être, était entre ses mains.
06:33 François Châtelard.
06:35 Et le soir, j'ai gagné.
06:36 Incroyable.
06:37 C'était la 32e de finale.
06:39 Et un an plus tard, j'ai gagné la grande finale aux Métropoles à Saint-Ouen.
06:44 Ah, vous vous souvenez de tout ?
06:45 C'est tellement gravé.
06:46 Pour moi, c'était une période de naissance, si je puis dire.
06:50 Bien sûr.
06:50 Vous êtes toujours aussi connu au Japon.
06:52 Ça va, j'y suis pas allé depuis une douzaine d'années.
06:55 Mais ils vous reconnaîtraient.
06:56 Mes chansons du mois.
06:58 Celle-ci, celle-ci.
06:59 Regardez celle-ci.
07:00 "Yuki wa furu"
07:04 "Anata wa konai"
07:09 "Yuki wa furu"
07:13 Cette chanson, "Salvator", "Tombe la neige", en japonais, c'est un tube, là-bas.
07:17 Elle existe en plus de 500 versions locales.
07:20 Mais, bon, elle est encore dans les karaokés, avec une autre de mes chansons,
07:25 qui s'appelle "Sans toi, mamie".
07:27 Mais je ne pense pas que les jeunes sachent de qui elle est.
07:30 Je pense même que certains...
07:32 Ils pensent que c'est un hymne national, une chanson patrimoniale.
07:34 ...ont un accès au folklore japonais.
07:36 J'en ai une preuve.
07:37 "Salvator".
07:38 On va vous souhaiter que les chansons de cet album, ils les chantent également au Japon.
07:42 On marque une petite pause.
07:43 J'ai choisi de partir en pause avec "Je n'ai jamais".
07:46 C'est Forever Young du groupe Alpha Vils.
07:49 Moi, c'est 84, c'est toute mon adolescence.
07:51 Et vous la chantez, vous la reprenez magnifiquement dans cet album.
07:53 Petite pause à tout de suite.
07:55 *musique*