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NewsTranscription
00:00 Depuis le début de la guerre en Ukraine, c'est votre troisième séjour sur place, si je ne dis pas de bêtises.
00:05 Quelle est l'importance pour une rédaction comme celle d'Europe 1 d'envoyer des reporters de guerre sur le terrain,
00:12 surtout dans un conflit comme celui-ci où on voit qu'on oscille beaucoup entre information et désinformation ?
00:17 Je crois que c'est exactement l'intérêt d'envoyer quelqu'un, c'est d'avoir son propre regard et d'avoir sa propre vérification
00:25 de ce qui se passe, parce qu'effectivement, ce n'est pas toujours de la désinformation qu'il peut y avoir,
00:30 ça peut être des approximations, parce qu'il y a beaucoup d'informations qui remontent par diverses personnes, par divers biais.
00:36 Comme on est beaucoup dans l'émotion dans une guerre, on peut avoir eu peur, on peut avoir été stressé, on peut avoir vu des morts.
00:43 La personne qui rapporte quelque chose peut assez facilement se laisser aller à être imprécise.
00:49 Donc l'intérêt d'être sur place, malgré les difficultés, c'est justement de venir avec sa rigueur, sa concision,
00:56 et de ramener les faits, de les raconter le plus près possible de ce qui s'est passé.
01:02 Vous avez été confronté à ce genre de situation où vous aviez des interrogations sur un témoignage, par exemple, ou une situation ?
01:08 C'est quasiment le cas tout le temps.
01:12 Par exemple, si on prend une zone où il a pu y avoir une explosion ou des dégâts, assez vite on rencontre des gens qui sont très émus.
01:20 Donc après, d'où viennent les dégâts ? Qu'est-ce qui s'est passé exactement ?
01:24 Les gens étant encore dans l'émotion, ils ont du mal à raconter, à dire « c'était à telle heure, ça venait de là », etc.
01:31 Et donc l'intérêt pour nous, du coup, c'est de poser les questions à différentes personnes, de recouper toutes ces informations,
01:38 et de réussir à finir par dire « bon, en fait c'était ça et c'était pas comme ça ».