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Retrouvez « Le billet d'Alexandre Kominek » dans la Bande Originale sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-billet-d-alexandre-kominek

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😹
Amusant
Transcription
00:00 la bande originale, c'est Alexandre Cominec !
00:02 *Applaudissements*
00:04 Pardon Alexandre, j'ai un peu tardé.
00:06 Savez-vous pourquoi M. Adamo est notre invité aujourd'hui ?
00:10 Oui, oui, je le sais, je le sais.
00:11 Nous recevons l'incroyable Salvatore Adamo pour son dernier album « In French Please »,
00:15 un album avec des titres anglo-saxons, mais que vous interprétez en français.
00:19 Et c'est magnifiquement bien réalisé, parce qu'en règle générale, traduire en français,
00:23 c'est pas fou.
00:24 Bah regarde, si je chante « Mais l'enfant n'est pas mon fils », c'est qui ?
00:29 Je sais pas.
00:30 Mike Jackson ?
00:31 Non, faux, Daniel Morin.
00:32 En revanche, il y a eu une faute de frappe dans le mail, Leïla, parce que moi au début
00:38 je croyais qu'on recevait Ademo, le mec de PNL.
00:41 Ah oui ? Alors merde, c'est France Inter.
00:44 Alors PNL, c'est un duo de frères qui font du rap.
00:47 Le rap, c'est un style de musique très populaire dans les banlieues.
00:50 Et les banlieues, c'est ce que vous adorez gentrifier en remplaçant les grecs par des
00:54 kebabs sans gluten avec de la grenade à l'intérieur.
00:56 Mais revenons à vous, M.
01:01 Ademo.
01:02 Même si les chansons sont en français, vous avez gardé le titre de l'album en anglais.
01:05 De toute manière, c'est tout de suite plus stylé quand tu mets un titre en anglais.
01:08 C'est pour ça que même en France, on a gardé le titre des séries en anglais.
01:12 Regarde « Emily in Paris ». Y'a rien de compliqué à comprendre, on sait tout ce
01:16 que ça veut dire, mais on continue de dire « Emily in Paris ». Parce que si je te
01:19 dis « Y'a Emily à Paris », t'as envie de répondre « Euh, ça va ? Elle tient le
01:23 coup ? ». Parce que « Emily à Paris », c'est pas du tout la même histoire.
01:26 « Emily à Paris », c'est une petite nana de province qui est montée à la capitale
01:29 pour faire un stage chez Konbini.
01:30 Elle est payée une misère et sa bosse non-binaire lui parle mal.
01:33 « Emily », elle prend le métro tous les jours pour fuir son studio de 13 mètres
01:36 carrés qui connaît un dégât des eaux.
01:37 Et sa seule manière d'oublier sa vie de merde, c'est de se faire payer des shots
01:40 par un barman à Oberkampf qu'elle suce en fin de soirée parce que « Non, mais parce
01:44 qu'Emily, elle est gentille ». Je dis ça parce qu'ils ont fait une étude et 83%
01:50 des américains pensent que « Emily in Paris » reflète la véritable image de Paris.
02:03 Alors que nous, on sait très bien que si cette série représentait la réalité, elle
02:07 devrait s'appeler « Stranger Things ». Walking dead, selon l'heure et la position
02:10 à laquelle tu te trouves.
02:11 D'ailleurs, vous connaissez le syndrome du japonais à Paris ? C'est une vraie maladie.
02:17 Chaque année, il y a des dizaines de personnes qui tombent en dépression lorsqu'ils découvrent
02:21 Paris à cause du décalage qu'il y a entre ce qu'ils espéraient voir et ce qu'ils
02:25 constatent.
02:26 Donc en gros, le japonais, quand il débarque, il croit qu'il va voir « Amélie Poulain
02:29 », entendre de l'accordéon et voir un mec sortir d'une boulangerie baguette sous
02:32 le bras avec un béret.
02:33 Bon, déjà, constatation, il est peut-être super poli, mais il est un peu con le Pokémon.
02:37 Pardon, non, non, faut vraiment que j'arrête de faire relire mes textes par Isabelle Valkyrie.
02:41 Non, non, je disais donc qu'il est déçu parce que la réalité à Paris, c'est qu'Amélie
02:46 Poulain, elle n'est pas là, parce qu'elle a peur de se faire agresser et que le mec
02:49 au béret n'a pas de baguette parce qu'il a ouvert un kebab sans gluten à Montreuil,
02:52 ce fils de pute.
02:53 La réalité à Paris, c'est que tu peux te faire tuer par une trottinette, parce qu'elle
02:57 est conduite par un rat torse nu, parce qu'il s'est fait dépouiller par un pigeon.
03:01 La réalité, c'est que quand t'arrives à Paris et que tu vois la gueule des gens
03:04 à Gare du Nord, tu te dis « je crois que je suis allé trop loin ». La réalité,
03:08 c'est que le métro à Paris, c'est un épisode de « Il était une fois la vie », parce
03:11 que t'as l'impression de voyager dans un urètre tellement ça pue la pisse, et comme
03:14 si c'était pas assez, faut que t'aies un mec en slip qui rentre dans la rame pour
03:18 dire « AAAAAH ! ». Et c'est tout.
03:20 Ah tiens, enfin, de l'accordéon, quand même.
03:24 Mais évidemment, y'a un rhum qui vient de te faire les poches.
03:26 Voilà, ça c'est pas de Balkany, c'est de moi.
03:28 Mais revenons à l'album.
03:29 Après, si je veux être tâtillon, voilà, M.
03:31 Adamo, vous avez grandi en Belgique.
03:33 Mais je comprends une fois de plus le choix de l'anglais.
03:35 Parce qu'en flamand, « In te flams als te blift ». Voilà, c'est encore moins
03:40 grandeur, je crois.
03:41 Et puis c'est bien de mettre le français en avant, de se ranger du côté des minorités,
03:44 parce qu'ici, à France Inter, entre les Belges, les Suisses, les Égyptiens, les
03:46 Français, y'en a plus des masses.
03:48 Il reste Daniel Morin, qui lui mange encore de la baguette et qui m'a dit « Moi le gluten,
03:51 je l'encule ». In French, please.
03:53 Allez, bonne émission tout le monde.
03:55 *Alexandre Cleminac est en spectacle aussi, bien entendu !* Absolument, au Théâtre du Marais, ce sont les jeudis, vendredis, samedis à 21h pour son très joli spectacle « Émilie Jolie est une souillon ». *Oh là là !*

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