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«Nous savons que Pierre Palmade est un consommateur de drogue très ancien, et qu'il a une dépendance importante», a expliqué le professeur Bruno Megarbane dans l'émission Midi News. 

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Transcription
00:00 Oui, vous avez raison.
00:01 Donc, effectivement, la loi, en fait, permet à la justice de faire ce qu'on appelle
00:06 une injonction thérapeutique, c'est-à-dire lorsqu'un consommateur de drogue est identifié,
00:13 eh bien, en théorie, la loi est relativement répressive.
00:17 Soit il doit aller en prison, soit il doit subir une cure de désintoxication sous contrôle
00:22 de la justice.
00:23 Mais on sait évidemment que la loi répressive, qui date déjà depuis une cinquantaine d'années,
00:27 n'est pas mise en application.
00:29 Donc, de fait, les personnes qui détiennent une quantité relative à leur propre consommation
00:35 ou qui sont reconnues comme des consommateurs ne sont pas poursuivies, même si, évidemment,
00:40 la consommation de drogue est interdite.
00:41 En fait, dans le cas de Pierre Palmade, nous savons que c'est un consommateur très ancien,
00:47 qu'il a donc une dépendance extrêmement importante.
00:50 Alors, le phénomène de dépendance, en fait, médicalement, implique trois autres phénomènes.
00:55 Le premier, c'est celui, on va dire, de ressentir ce qu'on appelle un besoin irrépressible
01:06 de consommer sa substance, alors même qu'il en connaît tous les méfaits et tous les
01:11 dangers.
01:12 Le deuxième, c'est ce qu'on appelle la tolérance, c'est-à-dire d'être amené
01:15 à consommer des quantités extrêmement importantes qui, chez une autre personne,
01:19 seraient totalement nuisibles.
01:21 Et puis enfin, et c'est ça le problème, c'est l'arrêt brutal de la consommation
01:26 entraîne un sevrage, un sevrage qui parfois est extrêmement physiquement difficile à
01:31 supporter, qui peut même être parfois aussi dur qu'une overdose.
01:36 Alors, dans le cas de Pierre Palmade, nous avons affaire a priori à des substances
01:41 essentiellement stimulantes.
01:43 Donc, le sevrage est essentiellement avec des conséquences psychologiques, psychiatriques,
01:49 de dépression, de crise d'angoisse, de crise de panique.
01:52 C'est tout ça qui est pris en charge ?
01:53 Et donc voilà, exactement.
01:54 Donc, en fait, la prise en charge, on le voit tout de suite, est à la fois médicale,
01:59 avec probablement la prescription d'anxiolithique, d'antidépresseur, mais aussi psychologique,
02:05 psychothérapeutique, avec des entretiens.
02:07 Avec des moyens, avec une présence ?
02:10 Tout à fait.
02:11 Et c'est pourquoi je pense qu'une telle prise en charge optimale ne peut se faire
02:15 dans un centre pénitentier.
02:18 [Musique]
02:21 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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