La judokate championne olympique est revenue pour la première fois sur le refus de sa fédération de voir son nouvel entraîneur l'accompagner en Israël pour y disputer le Grand slam de Tel Aviv. La raison : une histoire d'équipementier.
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00:00 J'ai reçu des menaces depuis deux semaines et aussi la veille de ma compétition,
00:05 jusqu'à plus de 20h le soir,
00:08 en me disant que déjà depuis les deux semaines,
00:12 ils voulaient me retirer de la compétition.
00:14 Ensuite, j'ai eu des menaces comme quoi si je combattais, ça allait très loin,
00:18 que j'aurais des sanctions, que j'aurais une sanction financière,
00:20 jusqu'à le lendemain, à 20h, j'ai eu mon coach qui m'a dit qu'il ne pourrait pas me coacher,
00:27 et jusqu'à une sanction qui est possible,
00:30 qui ne me met pas pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.
00:33 Donc pour moi déjà c'est un manque de respect,
00:35 c'est un manque de considération envers moi et envers les personnes qui sont autour de moi,
00:40 qui me suivent, un manque de respect envers mes sponsors aussi,
00:45 et c'est très décevant, c'est très touchant,
00:48 ça me touche beaucoup, je fais face, il n'y a pas de problème,
00:51 je fais face aussi pour ma fille parce que je veux lui montrer
00:54 qu'il faut combattre pour des choses qu'on a réellement envie,
00:57 et j'avais réellement envie de ramener une médaille aujourd'hui,
00:59 j'avais réellement envie de combattre, j'avais envie de montrer que tout est possible,
01:02 mais ce n'est pas grave, je me battrai encore pour s'il le faut,
01:06 je ne me bats pas pour un kimono, je me bats juste pour qu'on ait une considération
01:14 et que je puisse être traité à la même enseigne que les autres personnes.
01:18 Moi je reste dans la communication de toute façon,
01:20 parce que je ne suis pas une personne qui suit contre les règles,
01:24 et je ne veux pas faire empêcher aussi mes camarades,
01:28 la seule chose que je demande c'est soit une communication,
01:31 que ce soit directe ou indirecte si on n'arrive pas à communiquer ensemble,
01:34 je ne fais pas un problème par rapport à un kimono ou une marque,
01:36 je fais un problème par rapport à un respect, à une considération,
01:41 et tout simplement que les choses soient bien faites.
01:43 Si on m'avait donné un mois avant ou même quelques semaines avant
01:47 un kimono que j'aurais pu essayer à l'entraînement
01:50 avant de le mettre en compétition juste pour être aussi confiant,
01:53 on ne demande pas à un joueur de foot de mettre des crampons
01:55 qu'il n'a jamais utilisés le jour J de son match,
01:59 ce sont des choses qui sont totalement logiques,
02:03 on aurait pu attendre après la compétition,
02:06 en discuter pour les prochaines compétitions,
02:07 ce n'est pas la seule qu'il va y avoir,
02:09 et la seule chose que je dis c'est que si on n'arrive pas à s'entendre
02:13 et si on ne trouve pas de choix, que ça aille à la justice tout simplement.
02:17 Le pauvre ce n'est même pas de sa faute, il n'a rien à voir dans l'histoire,
02:20 je leur ai juste spécifié qu'ils ont autorisé à Teddy
02:24 de porter sa marque de kimono,
02:26 il se sent bien avec son kimono, c'est sa marque,
02:29 donc c'est totalement logique,
02:32 ils ont accepté, il l'a fait dès lors des Jeux Olympiques de Tokyo 2020,
02:39 donc je ne sais pas pourquoi moi on pose problème,
02:42 surtout que vous avez dit oui à un, donc pourquoi pas dire oui à l'autre,
02:47 ou sinon de trouver des solutions après coup,
02:50 et pas détruire une compétition, une reprise comme ça.
02:54 Je vais aller m'entraîner, je vais m'occuper de ma fille,
02:58 je vais aller m'entraîner, là je vais parler avec Georges Boudic qui n'a pas pu me coacher,
03:03 on a des choses à dire, moi je ne m'arrête pas là,
03:04 je vais être championne olympique à Paris 2024,
03:07 et c'est mon but premier,
03:09 donc je vais m'entraîner, on part bientôt en stage,
03:11 je vais refaire mes valises,
03:13 et moi ma ligne de mire elle est là,
03:16 je ne change pas de ligne de mire,
03:18 peu importe ce qui se passe.