• l’année dernière
« Je me suis dit : si ça passe tant mieux et si ça casse tant pis », se remémore Isabelle. Et c’est « passé » pour la Nordiste qui, après avoir investi 100 euros en action en 2014, a empoché 80 000 euros en décembre dernier. Comme elle, environ 1 500 salariés sont devenus actionnaires de leur entreprise, La Redoute, au moment de son rachat il y a près de dix ans. Et maintenant que les Galeries Lafayette sont entrées au capital à 100 %, les salariés investisseurs ont pu récupérer une somme coquette pouvant atteindre jusqu’à mille fois le montant de leur mise de départ. « Je pensais avoir gagné 10 000 euros et j’étais très contente. Mais je ne regardais pas la bonne ligne du relevé. C’était la surprise quand on m’a dit que j’avais déjà 80 000 euros », raconte Isabelle en riant. Elle confie vouloir maintenant réaliser son rêve et faire un voyage au Japon. « Après on va investir « dans la brique » pour préparer notre retraite. C’est quand même une mise en sécurité », se félicite la jeune femme aux cheveux corbeaux reconnaissante : « C’est une chance d’avoir pu investir dans son entreprise, tout le monde n’a pas cette chance ».

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Transcription
00:00 J'ai investi 100 euros.
00:01 Ça m'a rapporté au bout de 7 ans et demi 80 000 euros.
00:04 C'est une chance de le faire parce que tout le monde n'a pas cette chance d'investir dans son entreprise.
00:26 On a été une petite poignée à accepter de participer à ce petit jeu parce qu'on ne savait pas où ça nous menait.
00:32 J'ai mis 100 euros.
00:33 J'ai investi, j'ai dit bon ben ça passe, tant mieux, ça casse, bon ben tant pis.
00:37 Comme là, la redoute a été rachetée par les galeries Lafayette.
00:39 Les actions se sont arrêtées et donc on a pu avoir un déblocage anticipé.
00:43 On recevait un relevé tous les ans ou tous les deux ans, je ne sais plus.
00:47 Pour moi, j'avais gagné 10 000 euros, voilà, j'étais très contente.
00:51 En fait, je ne regardais pas à la bonne ligne.
00:54 Donc, ça a été vraiment la surprise quand on m'a dit ben non, tu es déjà à 80 000 euros.
00:59 On était très content parce qu'on avait un rêve, c'était de faire un voyage au Japon.
01:03 Et on va investir après, comme on dit, dans la brique pour peut-être préparer la retraite après, par la suite.
01:09 Oui, c'est quand même une mise en sécurité parce qu'avec l'inflation de maintenant,
01:12 on se dit tiens, on doit aller mettre de l'essence, tiens, on doit aller faire des courses.
01:15 Donc, c'est vrai que là, on est plus souple, on est plus serein.
01:18 On fait quand même attention parce que ça part très vite.
01:21 On avait 99 000 euros à la base et déjà que la CSG et les autres taxes sont passées,
01:26 on s'est dit ah ouais, on n'a plus que ça, on ne peut plus que ça.
01:30 C'est un grand mot.
01:31 Mais c'est vrai qu'on était un peu déçus parce que je dis bon…
01:34 Il y en a qui n'ont pas investi dans ces actions par manque d'information,
01:38 par crainte que tout s'effondre.
01:41 Bon, maintenant, il y en a certains qui le regrettent, d'autres sont contents pour nous.
01:45 Je trouve que c'est un plus parce que bon, ça veut dire que les salariés croient en leur société.
01:50 On s'inquiète plus de la qualité des clients.
01:54 On a plus de conscience professionnelle parce qu'on se dit tiens,
01:58 à mieux travailler, on a la récompense derrière.
02:02 C'est génial.

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