Stéphane Rotenberg : « Si j’étais candidat de Pékin Express, je partirais avec ma fille »

  • l’année dernière
La course d’aventure de M6 revient ce jeudi pour une 17e saison



Des candidats en binôme, 10 000 km à parcourir, 1 euro par personne et par jour. Le principe de Pékin Express ne change pas même si quelques nouveautés apparaissent pour cette 17e saison. Le trajet est à 85% inédit : Bolivie, Paraguay, Brésil. M6 continue de miser sur ce divertissement pour lequel 40 000 personnes postulent chaque année. « Cette aventure, tout le monde peut la faire », assure son animateur historique Stéphane Rotenberg, invité médias de Célyne Baÿt-Darcourt

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Transcription
00:00 Bonjour Céline Veydercourt, votre invité média est le baroudeur de M6, il présente
00:04 la 17ème saison de Pékin Express qui démarre demain soir.
00:08 Bonjour Stéphane Rottenberg, 8 binômes se lancent à l'assaut de l'Amérique du Sud.
00:13 Bolivie, Paraguay, Brésil, 10 000 kilomètres à peu près à parcourir en stop avec toujours
00:18 1 euro par jour et par personne.
00:19 Là c'est un itinéraire complètement inédit ?
00:22 On était déjà venu en Bolivie il y a 15 ans, mais bon on redécouvre.
00:27 Et puis Paraguay inédit et le Brésil, la route sud on l'avait jamais faite.
00:31 Mais oui l'Amérique latine on aime bien aller tous les 4-5 ans.
00:33 Vous avez tourné l'été dernier, il n'y a plus de problèmes avec le Covid ?
00:36 Non, non plus du tout.
00:38 En revanche on partait le 23 août et on est arrivé en hiver à 4000 mètres d'altitude
00:42 quand on arrive à La Paz, 3007-3008.
00:44 Et puis ensuite le lac Titicaca à 3003, l'eau était à 6 degrés, les candidats font un
00:48 petit plouf, ça a quand même bien rafraîchi.
00:50 Vous êtes méchant avec eux.
00:51 Et alors qu'est-ce qui a été particulièrement difficile cette fois, mis à part l'eau très
00:57 froide ?
00:58 La Bolivie c'est un pays absolument magique, mais c'est vrai que c'est le pays le plus
01:01 haut du monde.
01:02 C'est un pays qui est en permanence en altitude.
01:03 Et c'est vrai que c'est très particulier pour tout le monde, parce que pour les équipes,
01:06 pour nous tous.
01:07 Moi parfois d'ailleurs j'avais des saignements de nez pendant les plateaux, c'est un peu
01:10 désagréable et surtout difficile à imposer ça aux téléspectateurs, il fallait reprendre.
01:13 Le choc de l'altitude, c'est pas évident pour faire un jeu d'aventure où il y a quand
01:17 même de l'action.
01:18 Après c'est la découverte, c'est le plaisir d'aller là-bas.
01:20 Donc voilà, il y a eu plein de choses merveilleuses.
01:23 Au départ, ce passage dans la haute altitude ou la moyenne altitude, c'est quand même
01:27 pas évident.
01:28 Je crois que vous avez aussi fait la connaissance avec une vilaine bête ?
01:30 On en a plein des vilaines bêtes.
01:33 Une grosse fourmi qui mort ?
01:34 Ah oui, non non, ça c'est pas cette année-là.
01:36 Les fourmis-fusils.
01:37 Je me suis fait piquer, mordre, parce que par les fourmis-fusils, la fourmi-fusil, c'était
01:44 en Bolivie mais pas cette année-là.
01:45 Lorsqu'elle vous mord, ça fait la douleur de l'équivalent d'une balle de fusil qui
01:48 vous touche.
01:49 Et ça dure 24 heures.
01:50 Donc c'est un peu particulier, ça m'était arrivé en Bolivie à tout pizza il y a quelques
01:53 années.
01:54 Je suis effectivement retourné à tout pizza, mais j'ai évité les fourmis-fusils.
01:56 Alors, il y a des duos, comme chaque année, improbables.
02:00 Cette saison, un patron et son employé, ils se vouvoient.
02:03 J'ai du mal à croire qu'ils se sont inscrits.
02:05 Vous partiriez avec Nicolas de Taverneau ?
02:06 Non, ce serait drôle.
02:08 Un euro par jour, par personne, ça irait très bien.
02:12 Non, mais je crois que ça a été un défi de machine à café.
02:14 Et le patron au départ a dit "mais bien sûr que je fais le casting".
02:18 Et je pense qu'il ne pensait pas être choisi.
02:21 Elle connaît parfaitement son employé Pékin Express, lui pas trop.
02:25 Ils se vouvoient, ils se connaissaient relativement peu, ils ne s'étaient jamais vus en dehors
02:28 du travail.
02:29 Et donc la première nuit est savoureuse.
02:31 Ils dorment ensemble.
02:32 C'est difficile de demander aux habitants deux chambres.
02:35 Donc c'est tout à fait saisissant.
02:39 Ils se vouvoient.
02:40 Parfois on sent qu'ils sont un peu agacés l'un par l'autre, mais il y a beaucoup de
02:42 bienveillance quand même.
02:43 Il est beaucoup plus âgé qu'elle, donc il la couvre quand même.
02:46 Elle est d'ailleurs un peu paternaliste.
02:47 Elle est extrêmement déterminée.
02:49 Lui un peu moins.
02:50 C'est ça qui est drôle d'ailleurs.
02:51 C'est le patron qui normalement donne l'initiative.
02:53 C'est plutôt l'inverse.
02:54 Les rôles se sont inversés.
02:55 C'est très drôle.
02:56 C'est une aventure que vous auriez aimé faire vous comme candidat ?
02:58 Je sais que tout le monde peut la faire.
03:00 En tous les cas, ça c'est sûr.
03:01 Parce que nous on aime beaucoup d'ailleurs dans ce programme emmener des gens qui n'ont
03:06 pas le physique pour, qui n'ont pas beaucoup voyagé.
03:08 Et ce que j'adore dans ce programme, c'est que tout le monde réalise, en tout cas la
03:12 plupart des gens, mis à part ceux qui sont pétris d'eux-mêmes, qu'on se sous-estime.
03:15 Et le fracas de l'épreuve, la difficulté physique, la difficulté morale, la rencontre
03:20 des autres, il y a quantité de choses, le lien avec la personne avec laquelle on part,
03:24 tout ça on le pousse à bout et on voit qu'on est capable de faire beaucoup mieux que ce
03:28 qu'on croit.
03:29 Donc je pense que j'en serais capable en tous les cas.
03:30 Et avec qui vous partiriez ?
03:31 Alors par réflexe facile je dirais ma fille.
03:34 Parce que c'est vrai qu'on a toujours envie, étant père, de partager des moments inédits.
03:38 Mais je pense que je pourrais partir avec plein de monde.
03:40 La force du lien c'est la clé, ça c'est sûr.
03:42 Il y a un binôme d'inconnu dans ce programme, c'est toujours ceux qui ont le plus de difficultés.
03:47 Et les liens qui sont parfois un peu compliqués, explosent dans le programme, ça c'est sûr.
03:52 Il y en a qui se renforcent, la plupart d'ailleurs, c'est ça qui est très touchant à voir.
03:56 Ce qu'on réalise toujours, c'est qu'il y a toujours une hiérarchie dans un binôme,
04:00 dans un lien.
04:01 Même dans une fratrie.
04:02 Pékin Express inverse toujours à un moment ou à un autre la tendance.
04:05 Parfois ça pète, parfois ces gens trouvent ça génial.
04:07 C'est ça Pékin.
04:08 Qu'est-ce que vous faites vous Stéphane Rottenberg pendant que les candidats font
04:11 la course ?
04:12 Alors il y a beaucoup de plateaux à tourner.
04:14 Aujourd'hui on a beaucoup mécaniqué le programme.
04:16 Il n'y a pas que du stop, il y a aussi plein de jeux intermédiaires, plein de choses.
04:20 Donc en fait moi le stress que j'ai c'est d'arriver avant eux.
04:22 C'est pas simple parce que chaque année ils arrivent avant moi parfois.
04:26 Alors quand vous voyez parfois le drapeau sans moi, on peut penser que c'est une astuce
04:29 artistique, c'est juste que je suis à la bourre.
04:31 Mais en fait parce que moi j'ai une petite camionnette avec l'équipe et parfois les
04:34 candidats qui sont malins prennent des gros 4x4 et me double.
04:37 Donc on essaye parfois de prendre un peu d'avance, parfois on leur fait faire un détour
04:41 obligatoire sur la route pour que je puisse prendre de l'avance.
04:44 Parce que c'est le stress pour moi d'arriver en avance.
04:47 Donc je roule, je fais des plateaux, j'essaie d'arriver avant.
04:49 Donc voilà, souvent c'est la course pour moi aussi.
04:53 Bon on peut déjà parler de la saison 18, il y en aura une ?
04:55 Alors les audiences nous répondront ça.
04:57 Nous on travaille dessus parce que c'est 11 mois de prod.
04:59 Donc on est déjà en train de réfléchir à deux routes qu'on présente à la chaîne
05:03 lorsqu'au bout de la troisième ou quatrième semaine de diffusion, les audiences sont satisfaisantes
05:08 ou pas, quand elles sont satisfaisantes, ce qui nous est arrivé depuis 17 ans, on nous
05:11 demande la saison supplémentaire et là on propose deux routes.
05:13 Et c'est la chaîne qui décide.
05:15 Mais effectivement on est déjà en pré-repérage, mais pas de repérage vraiment physique.
05:20 C'est quand la chaîne valide qu'on part.
05:21 Et on peut postuler là ?
05:22 Non, pas encore.
05:23 Et pareil, l'appel de la candidature c'est un barnum.
05:25 C'est 40 000 personnes qui… On s'arrête à 40 000 personnes à chaque fois.
05:28 Mais ça doit être un enfer de les sélectionner.
05:30 C'est fascinant.
05:31 Parce que c'est vrai qu'on est, je crois, en tous les cas les responsables de casting
05:35 qui font aussi pour d'autres émissions, nous le disent, on est le programme qui a
05:38 la plus grande variété de profils, de 18 à 80 ans, de milieux sociaux, de types de
05:44 liens aussi, parce que c'est rare un programme où on s'engage à deux.
05:47 Donc c'est fascinant à faire, mais c'est compliqué à trouver.
05:50 Mais il y a du choix.
05:51 Alors quand vous rentrez de Pékin Express, vous enchaînez avec Top Chef ?
05:54 Généralement deux, trois jours après.
05:55 D'où, vous allez voir le premier premier de Top Chef, ça se voit.
06:00 C'est vrai ?
06:01 Je suis un peu décalé.
06:02 C'est au mois de mars, Top Chef.
06:05 La diffusion c'est le 1er mars.
06:06 On va vraiment manger du Stéphane Anderberg pendant un bon moment.
06:09 Donc vous présentez les deux émissions les plus emblématiques de M6 si on exclut l'amour
06:14 et dans le pré.
06:15 Mais pour vous c'est tous les ans la même chose.
06:17 Vous n'avez pas l'impression d'être entré dans une forme de routine ?
06:19 Alors il y a deux choses.
06:20 Il y a le plaisir de refaire des choses qu'on aime bien.
06:23 Et puis il y a le renouvellement.
06:25 Ça paraît étrange, mais je peux vous dire que c'est toujours ça.
06:29 Le fait d'avoir des routes différentes pour Pékin et puis d'avoir des candidats
06:33 différents amène une énergie très spécifique.
06:35 Les programmes évoluent à la marge.
06:37 Quand vous regardez la première saison de Top Chef et la dernière, il y a beaucoup de
06:40 choses qui ont changé.
06:41 Pareil pour Pékin.
06:42 Mais c'est vrai que c'est des évolutions au pointillisme.
06:46 Parce qu'un format de télévision, vous savez quand ça dure aussi longtemps, c'est
06:49 de l'or.
06:50 Parce qu'ils ne sont pas si nombreux à résister au fracas de la concurrence.
06:53 Donc nous on sait qu'il faut les faire bouger, les faire moderniser.
06:57 Mais pas trop.
06:58 Non, moi j'aime bien.
06:59 Et j'ai la chance d'avoir régulièrement fait des émissions en plus, autres, que pas
07:02 forcément eu le même succès d'ailleurs.
07:03 C'est très dur de trouver des émissions qui marchent.
07:05 Donc on en profite quand même.
07:07 Mais c'est vrai que c'est toujours nouveau.
07:09 Et c'est merveilleux d'être à la tête de deux émissions qui ont plus de 10 ans
07:13 chacune.
07:14 Ouais, c'est fou.
07:15 Maintenant j'ai des candidats qui me disent "vous avez marqué mon enfance".
07:16 Ce qui bien évidemment est à la fois un compliment et quelque chose qui…
07:19 Ça file un coup de vieux.
07:20 Ça file un coup de vieux.
07:21 Mais oui, oui, je vous regardais quand j'étais petit.
07:23 Ça y est, j'y ai droit.
07:24 Mais c'est bien.
07:25 Vous savez, je crois que ce soir, il y a eu 20 ans de Nouvelle Star.
07:28 Je vois qu'on a marqué l'enfance de certains.
07:31 Ça fait plaisir quand même.
07:32 C'est quand même quelque chose.
07:33 Merci beaucoup d'être venu nous voir Stéphane Rottenberg.

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