• l’année dernière
Nouvelle polémique à l’Assemblée. C’est le député LFI des Hauts-de-Seine Aurélien Saintoul qui fait parler de lui ce lundi après-midi. Au micro, l’élu a traité le ministre du Travail Olivier Dussopt « d’imposteur » mais aussi « d’assassin », au point que la séance a une fois de plus dû être suspendue. L’élu a tenu ces propos en référence à la hausse des décès liés à des accidents du travail ces dernières années, liés selon lui à des mesures prises par la majorité, comme l’intégration des missions du CHSCT dans celles du CSE.

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Transcription
00:00 Et puisque vous avez voulu parler des morts du travail,
00:03 je vous donne les chiffres,
00:04 parce que vous avez menti encore une fois,
00:06 et comme vous êtes ministre du fait de votre félonie,
00:08 ça ne me surprend pas.
00:09 En 2017,
00:11 en 2017, il y avait 550 morts
00:14 dans des accidents du travail dans ce pays.
00:17 En 2018, il y en avait 562.
00:20 En 2019, il y en a eu 733.
00:23 Et je ne compte pas les accidents de la route, évidemment.
00:27 Ce qui signifie qu'entre 2017 et 2019,
00:30 c'est 33% d'accidents du travail causant la mort en plus.
00:34 Donc vous ne pouvez pas arriver ici et me dire
00:36 que la suppression des CHSCT n'a eu aucun effet.
00:39 Ce sont 150 orphelins,
00:42 veuves en plus,
00:44 et vous avez la responsabilité de ces choix politiques.
00:47 Vous êtes un imposteur et un assassin.
00:49 (Applaudissements)
00:51 (...)
00:57 -Chers collègues, alors...
00:59 (...)
01:03 Chers collègues, ne hurlez pas.
01:05 J'ai entendu.
01:07 Ne hurlez pas. Je suspends 2 minutes.
01:10 -Il est inacceptable, inenvisageable
01:13 que l'on continue dans cette escalade verbale.
01:15 On ne peut en aucun cas traiter le ministre Olivier Dussopt
01:20 d'assassin dans l'enceinte de cet hémicycle.
01:23 (Applaudissements)
01:26 -Quand je commets une erreur, je suis prêt à le faire savoir.
01:28 J'ai commis une erreur,
01:30 et j'en demande donc d'être excusé de ça.
01:33 La fatigue, encore une fois, l'émotion, l'emportement,
01:37 d'autres raisons plus personnelles me font avoir à coeur
01:41 cette question des morts du travail.
01:44 Elle a été extrêmement importante, évidemment.
01:47 Je vous demande donc de recevoir ces excuses, M. le ministre.
01:51 Et comme je viens de vous le dire, je suis à votre disposition
01:52 pour avoir une discussion plus personnelle.
01:54 -La seule chose qui compte pour moi à cette heure,
01:56 c'est que la réforme puisse être examinée
01:58 et que nous puissions aller au fond des choses,
01:59 au fond des sujets.
02:01 C'est la seule chose qui me concerne,
02:02 c'est la seule chose qui me préoccupe.
02:04 M. le député, j'entends vos excuses.
02:07 Elles ont le mérite d'être présentées
02:09 et elles permettent au débat de se poursuivre.
02:11 Depuis une dizaine de jours,
02:13 dans plusieurs de vos interventions,
02:14 vous avez eu à mon égard entre 10 et 12 qualificatifs
02:17 que je peux considérer comme insultants,
02:19 dont un qui a atteint le paroxysme de l'insulte.
02:23 J'entends vos excuses, mais vous comprendrez
02:24 qu'être traité d'assassin ne se pardonne pas.
02:26 Par contre, ces excuses ont un mérite,
02:28 c'est qu'elles permettent au débat de continuer,
02:30 et c'est mon seul souhait.
02:31 (Applaudissements)

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